Chronologie Janvier 1938
Vendredi 21 janvier 1938
Maurice Gamelin est nommé chef d’état-major de la défense nationale
Maurice Gamelin se voit pour responsabilité de coordonner les trois armées françaises à savoir : terre, mer et air. Alors que les tensions avec l’Allemagne nazie sont extrêmes et qu’une nouvelle guerre menace, Maurice Gamelin a pour mission de préparer et d’organiser la défense du pays. Pourtant, le chef militaire est malade, souffrant de défaillances physiques et mentales, il est en réalité incapable d’assumer un tel rôle.
Chronologie Février 1938
Samedi 3 février 1938
Démission de Werner von Blomberg
Werner von Blomberg, ministre de la Guerre, et Werner von Fritsh, commandant en chef de la Wehrmacht, sont poussés à la démission, victimes de scandales montés de toutes pièces après avoir exprimé leur hostilité aux projets expansionnistes de Hitler. A la tête de l’armée allemande, le Fürher nomme deux de ses proches : Wilhelm Keitel et Walther von Brauchitsch. Hitler met ainsi la main sur l’armée et bientôt, Joachim von Ribbentrop sera nommé ministre des Affaires étrangères.
Vendredi 4 février 1938
Création de l’OKW
Créé sur ordre de Hitler lui-même afin d’obtenir une plus forte docilité de la part de son armée envers ses désirs, ordres et objectifs, l’Oberkommando der Wehrmacht devient ainsi l’organe de commandement suprême des armées allemandes. En théorie, l’OKW a autorité sur les trois états-majors de l’armée allemande, à savoir les forces terrestres, aériennes et navales.
Samedi 12 février 1938
Rencontre entre Hitler et Schuschnigg
Au Berghof, Hitler reçoit le chancelier autrichien Schuschnigg, après que son pas ait découvert un nouveau projet de putsch nazi. Le Fürher se lance dans une furieuse tirade de deux heures, hurlant sur son invité. Véritable ultimatum, Vienne doit reconnaître la légalité du Parti nazi autrichien, libérer les détenus nazis et nommer des responsables nazi au sein du gouvernement. « Voulez-vous faire de l’Autriche une nouvelle Espagne ? », prévient Hitler.
Mercredi 16 février 1938
Arthur Seyss-Inquart nommé ministre de l’Intérieur d’Autriche
Acculé, le chancelier autrichien accède à l’enssemble des exigences du Fürher et nomme Seyss-Inquart à la tête du ministère de l’Intérieur. Essayant cependant de gagner du temps, il tente d’organiser un référendum sur le principe d’une Autriche libre et indépendante. Sur pression allemande, le projet sera abandonné. Hitler exige alors la démission de Schuschnigg pour placer Seyss-Inquart à son poste, mais événement imprévu, le président de la République d’Autriche s’y oppose.
Chronologie Mars 1938
Jeudi 10 mars 1938
Démission de Camille Chautemps
Essayant de poursuivre la politique menée par le Front populaire, Camille Chautemps avait notamment nationalisé les chemins de fer et procédé à la création de la Société Nationale des Chemins de fer français. Sans même que le Parlement ne le mette en cause, il démissionne de son poste de président du Conseil de sa propre initiative, illustrant ainsi l’incapacité du gouvernement français à réagir aux crises internationales majeures sur le point d’apparaître.
Samedi 12 mars 1938
Anschluss, l’Autriche est annexée par l’Allemagne
Tôt dans la matinée, sans rencontrer la moindre résistance, les troupes nazies passent la frontière austro-allemande, occupent le centre de Vienne et les mairies et Administrations du reste du pays. Pour éviter l’effusion de sang, le président autrichien Miklas capitule. Seyss-Inquart est nommé chancelier et Hitler – natif d’Autruche – entre triomphalement dans Vienne. Mussolini laisse faire, Londres et Paris – la France étant dépourvue de gouvernement – n’adressent qu’une protestation verbale.
Dimanche 13 mars 1938
Léon Blum nommé président du Conseil
Démissionnaire en de juin 1937, Léon Blum est renommé président du Conseil par Albert Lebrun, président de la République française. La figure emblématique du socialisme revient ainsi et forme son deuxième gouvernement. Pierre Mendès France est nommé au poste de sous-secrétaire d’Etat au Trésor, il est accompagné par d’autres personnalités politiques comme Albert Sarraut, Paul Boncour, Guy La Chambre et Jean Zay. Pour l’heure Blum envisage encore des négociations avec Hitler.
Mercredi 16 mars 1938
Bombardement de Barcelone
Jusqu’au 18 mars, l’aviation italienne bombardent la ville de Barcelone, fief des républicains en Espagne. Au total, 44 tonnes de bombes sont larguées, causant la mort d’environ 1 000 à 1 300 civils. Face aux indignations, américaines principalement, Franco demande l’arrêt des bombardements par crainte d’entrainer des complications depuis l’étranger. De son côté, Mussolini se réjouit et espère ainsi démontrer sa force militaire à l’Allemagne nazie.
Chronologie Avril 1938
Dimanche 3 avril 1938
Matthias Sindelar fait gagner l’Autriche
A Vienne, capitale du pays récemment annexé, un match de football oppose les équipes d’Allemagne et d’Autriche. Devant Hitler et d’autres responsables nazis, présents au stade, Matthias Sindelar, meilleur joueur autrichien, refuse d’appliquer les consignes de ses dirigeants et emmène son équipe à la victoire, après avoir inscrit deux buts. Le joueurs sera retrouvé mort dans son appartement en janvier 1939, aux côtés de sa maîtresse juive.
Lundi 4 avril 1938
Incarcération des homosexuels
En Allemagne, la Gestapo ordonne que les hommes convaincus d’homosexualités soient incarcérés. Entre 1933 et 1945, environ 100 000 hommes sont arrêtés et 50 000 sont condamnés par des tribunaux. La plupart accompliront leur peine dans des prisons normales et entre 5 000 à 15 000 sont internés dans des camps de concentration – sous la surveillance des SS – où ils doivent porter un signe distinctif sur leur tenue de prisonnier : un triangle rose
Vendredi 8 avril 1938
Léon Blum renversé par le Sénat
Durant cette courte présidence, Léon Blum proteste ouvertement l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne. Menacée par Hitler, il promet également à la Tchécoslovaquie – nouvellement menacée par Hitler – que la France tiendra ses engagements d’assistance envers elle. Mais alors même que les députés s’apprêtent à lui accorder les pouvoirs nécessaires pour faire face aux besoins urgents en matière de défense nationale, celui-ci est renversé par le Sénat, lui refusant les pleins pouvoirs financiers.
Dimanche 10 avril 1938
Plébiscite pour l’unification de l’Autriche et de l’Allemagne
Organisé selon les règles électorales nazies – à la fois en Autriche et en Allemagne -, un plébiscite est organisé pour voter l’unification de deux pays. En Allemagne, il est approuvé par 99,08% des votants, et à 99,75% par les autrichiens. Néanmoins, les premières désillusions viennent assez vite. Les persécutions contre les Juifs choquent grandement la population. Rapidement, plus de 76 000 personnes sont arrêtées pour la seule ville de Vienne.
Dimanche 10 avril 1938
Edouard Daladier président du Conseil
Edouard Daladier, député du Vaucluse, est nommé par le Président de la République à la présidence du Conseil. Ce dernier forme un nouveau gouvernement à prédominance radicale avec la présence de certains socialistes indépendants et des modérés. Souhaitant préparer le pays à l’éventualité très probable d’un conflit à venir tout en luttant de manière désespérée pour sauver la paix, il demande à son tour les pleins pouvoirs financiers, qui lui seront accordés.
Samedi 16 avril 1938
Signature des accords de Pâques
A Rome, le gouvernement britannique et le gouvernement italien accordent leurs positions diplomatiques autour de la signature des accords de Pâques. Après la conquête de l’Éthiopie par l’Italie en 1936 – lui entrainant des sanctions économiques par l’intermédiaire de la Société des Nations (SDN) -, Londres entérine la proclamation du nouvel Empire romain. Reconnaissant les intérêts mutuels des deux nations, le Royaume-Uni promet de soutenir l’Italie auprès de la SDN.
Chronologie Mai 1938
Mai 1938
Construction du camp de Flossenbürg
En Haute-Bavière, débute la construction du quatrième camp de concentration nazi. Situé à Flossenbürg, l’ancien chancelier d’Autriche Kurt von Schuschnigg y sera déporté, tout comme le prince Albert de Bavière ou encore le poète français Robert Desnos. Actif jusqu’en 1945, ce camp internera environ 100 000 prisonniers dans lequel près de 30 000 y trouveront la mort. Selon certaines estimations, plus de 5 000 Français seraient passés par ce camp.
Mardi 3 mai 1938
Visite de Hitler en Italie
Durant une semaine – jusqu’au 9 mai suivant – Hitler se rend en Italie, où il visite notamment les villes de Naples, Florence et Rome. Alors que le rapprochement entre Mussolini – au départ hostile à Hitler et à l’Allemagne nazie – et Hitler se confirme toujours plus, le Führer échoue cependant à convaincre le Duce de signer un traité d’alliance militaire germano-italien.
Jeudi 12 mai 1938
L’URSS se dit prête à secourir la Tchécoslovaquie
Après l’annexion de l’Autriche et convaincu que la France et le Royaume-Uni n’oseraient se lancer dans une guerre pour défendre la Tchécoslovaquie, Hitler écrit une nouvelle directive débutant ainsi : « Mon irrévocable décision est d’écraser la Tchécoslovaquie par une action militaire ». Si l’URSS se dit prête à le défendre, Français et Britanniques font quant à eux pression sur le gouvernement de Prague pour donner satisfaction aux Sudètes, minorité allemande vivant en Tchécoslovaquie.
Chronologie Juin 1938
Mercredi 22 juin 1938
Joe Louis bat Max Schmeling
Devant les 70 000 spectateurs du Yankee Stadium de New-York, le boxeur américain Joe Louis s’apprête à disputer un match de revanche contre l’Allemand Max Schmeling. Vainqueur du premier acte, l’Allemand avait depuis été promu par Hitler comme le symbole de la supériorité physique aryenne sur les « races inférieures ». Véritable événement, la retransmission radio allemande est pourtant stoppée nette. Joe Louis remporte le duel par KO technique, avant même la fin du premier round.
Chronologie Juillet 1938
Vendredi 1er juillet 1938
Hitler pose la première pierre de l’usine Volkswagen
Désireux de produire et de commercialiser un véhicule abordable et accessible à tous, Hitler avait embauché Ferdinand Porsch en 1934, dont le souhait était de créer des voitures de courses et des véhicules populaires. A Wolfsburg, Hitler pose ce jour-là la première pierre de l’usine Volkswagen, qui produira bientôt la « voiture du peuple », plus connue sous le nom de Coccinelle. Le succès – après-guerre – sera mondial.
Mercredi 13 juillet 1938
Nouvelles dispositions pour la Défense Passive
La Défense Passive existe officiellement dès 1936. Pourtant, elle ne reste qu’au stade primaire de son développement et de sa mise en place. Les longueurs administratives sont un fait, les budgets doivent être votés, adoptés mais surtout, elle n’est pas réellement prise au sérieux par les Français qui réticents, ne comprennent pas l’intérêt de toute cette organisation en temps de paix.
Samedi 23 juillet 1938
Aggravation de la situation juridique des Juifs
Dans les frontières du Grossdeutsches Reich – le Reich augmenté de l’Autriche -, une carte d’identité marquée d’un J majuscule rouge est imposée aux Juifs. Deux jours plus tard, un nouveau décret interdira aux médecins juifs d’exercer auprès d’une clientèle non juive. Celui-ci s’étendra également aux avocats, le 27 septembre suivant. Le 17 août, un autre décret ordonne à l’état civil d’ajouter à tout prénom masculin d’un Juif le complément « Israël » et « Sara » pour celui d’une femme.
Chronologie Août 1938
Lundi 8 août 1938
Construction du camp de Mauthausen
En Haute-Autriche, à environ 20 kilomètres de la ville de Linz, 300 détenus en provenance du camp de Dachau sont chargés de la construction du camp de concentration de Mauthausen. En constante évolution et actif jusqu’au mois de mai 1945, se transformant en véritable complexe, ce camp rassemblera jusqu’à 85 000 prisonniers simultanément et causera la mort d’au moins 120 000 personnes.
Chronologie Septembre 1938
Jeudi 1er septembre 1938
Adoption des mesures antisémites en Italie
En Italie, une série de mesures antisémites comprenant l’expulsion des Juifs étrangers, la destitution de la citoyenneté italienne pour les Juifs naturalisés après 1918, l’interdiction aux collégiens et aux lycéens d’être scolarisés dans des établissements de l’État, est adoptée par le Conseil des ministres. Cette journée marque ainsi le début de l’alignement idéologique de l’Italie sur l’Allemagne nazie.
Lundi 12 septembre 1938
Hitler menace la Tchécoslovaquie
Après que Prague ait mobilisé une partie de ses forces – en réponse aux menaces allemandes et aux animosités polonaises et hongroises qui rêvent de s’emparer de certains de ses territoires -, Hitler prononce un discours lors du congrès nazie. Devant une foule fanatique, il hurle : « Vous comprendrez qu’une grande puissance ne peut tolérer une atteinte aussi infâme à ses droits les plus sacrés. La tolérance ne nous réconciliera jamais avec un ennemi aussi irréductible que les Tchèques ».
Mardi 13 septembre 1938
Mobilisation partielle
En France, et face à une situation de plus en plus explosive en Europe, Édouard Daladier ordonne la mobilisation de 750 000 réservistes. Il n’ira cependant pas plus loin, le Royaume-Uni lui faisant comprendre qu’ils ne prendraient finalement les armes que dans le cas où la France serait elle-même attaquée. Il s’en remet alors au Premier ministre britannique Chamberlain, pour tenter autant que possible, d’apaiser les choses avec Hitler.
Jeudi 15 septembre 1938
Rencontre entre Hitler et Chamberlain
A sa propre demande, le Premier ministre britannique se rend au Berghof pour rencontrer Hitler, faltté d’une telle proposition. Très rapidement, le Führer affirme que la question des Sudètes est bien le seul point de litige, mais qu’il doit cependant être « réglé immédiatement ». Chamberlain rentre ainsi à Londres après avoir acquiescé un principe « d’un détachement des régions Sudètes » de la Tchécoslovaquie. Pendant ce temps, l’Allemagne poursuit ses préparatifs d’invasion.
Mercredi 21 septembre 1938
La Pologne réclame un plébiscite pour le district Teschen
Prenant le précédent discours de Hitler comme un signal, le chef des Sudètes avait organisé une révolte en Tchécoslovaquie, très vite réprimée par Prague. Hitler, prétextant ainsi des incidents dont auraient été victime les Sudètes, utilisera cet événement pour renverser la table des négociations, le lendemain avec Chamberlain. Ce même jour, la Pologne réclame l’organisation d’un plébiscite pour le territoire de Teschen, et la Hongrie en fait de même pour des territoires qu’elle convoite.
Jeudi 22 septembre 1938
Nouvelle rencontre entre Hitler et Chamberlain
A Godesberg, Chamberlain présente à Hitler l’accord qu’il est parvenu à obtenir avec les Tchèques ; accord comprenant de nouvelles conditions de cession des districts Sudètes à l’Allemagne, et l’abandon des alliances entre la Tchécoslovaquie, la France et l’URSS, remplacé par un accord international – auquel se joindrait le Royaume-Uni – garantissant l’indépendance et la neutralité de la Tchécoslovaquie. « […] Désole, cette solution est devenue inutile », répond Hitler.
Lundi 26 septembre 1938
Lors d’un discours au Sportpalast de Berlin, Hitler envoie un utimatum à Prague
Perdant complètement le contrôle de lui-même – selon William Shirer, journaliste américain présent dans la salle – Hitler déclare notamment : « Il n’est plus temps de tergiverser. Ma patience est à bout. J’ai fait à Bénès (Président Tchécoslovaque) une offre. La décision est maintenant entre ses mains : la paix ou la guerre ». De fait, la question des Sudètes n’est qu’un prétexte pour attaquer la Tchécoslovaquie. « Une chose est certaine, 1918 ne se répétera jamais », conclut Goebbels.
Vendredi 30 septembre 1938
Accords de Munich
Sous la médiation du dictateur italien, Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier signent un texte dans lequel la France et la Grande-Bretagne accèdent aux revendications allemandes pour la région des Sudètes. Les deux pays entérinent ainsi la première agression allemande contre un pays souverain non germanique. Aucun représentant de Tchécoslovaquie n’est convié et la France trahit finalement ses engagements, dans lesquels elle devait garantir les frontières Tchécoslovaques.
Vendredi 30 septembre 1938
Daladier en « sauveur de la paix »
Le voyage retour de Édouard Daladier est accompagné de nombreux remords personnels. Convaincu d’avoir commis l’irréparable, il s’attend à être hué. Une fois à Paris, il est abasourdi par cette grande foule qui l’ovationne, persuadée qu’il a « sauvé la paix ». Pourtant Daladier le sait, l’heure de vérité n’est que reportée. Convaincue que le pays n’est pas assez armé pour s’opposer à Hitler, la droite nationaliste approuve – moins par soutien au régime nazi que par pacifisme – les accords de Munich.
Chronologie Octobre 1938
Mardi 4 octobre 1938
Daladier s’exprime sur les accords de Munich
Se laissant convaincre – peut-être par nécessité – d’avoir mené de bonnes négociations avec Hitler, Édouard Daladier prononce à l’Assemblée nationale, dans laquelle il est très largement acclamé par les députés – à l’exception des communistes -, un discours dans lequel il justifie les accords de Munich. Il déclare : « La paix sauvée ne saurait être le signal de l’abandon. Elle doit marquer, au contraire, un nouveau sursaut des énergies de la nation française ».
Mercredi 5 octobre 1938
Churchill et les accords de Munich
Aussi bien en France qu’en Angleterre, les accords de Munich s’attirent tout de même de vives critiques. A sa femme, de Gaulle écrit : « La France a cessé d’être une grande nation ». Plus optimiste, Chamberlain annonce « la paix pour notre génération ». Mais dans la Chambre des communes, Winston Churchill se lève et prononce un discours mémorable, incroyablement prémonitoire, dans lequel il fustige ces accords. Pour l’heure cependant, il ne fait que dégrader un peu plus son image.
Vendredi 21 octobre 1938
La région des Sudètes est rattachée au Reich Allemand
Conformément aux accords de Munich, dont les décisions y aboutissant lui ont été annoncées par les Occidentaux, la Tchécoslovaquie perd plus de 17 600 km² de territoire, une part importante de son industrie, des fortifications perfectionnées, et son réseau ferroviaire est démembré. En outre, elle doit aussi céder 8 000 km² à la Pologne et à la Hongrie, territoires représentant plus d’un million d’habitants.
Dimanche 23 octobre 1938
Début du rationnement
Dans l’objectif d’assurer au mieux une plus juste répartition des biens et des denrées alimentaires entre les consommateurs, dans une période où les pénuries généralisées se renforcent, une première loi basée sur « l’organisation de la nation en temps de guerre » voit le jour. Elle donne la possibilité à l’État de réglementer par décret, l’importation des biens et des taxes mais aussi la commercialisation de certaines ressources.
Chronologie Novembre 1938
Lundi 7 novembre 1938
Ernst vom Rath mortellement blessé
A Paris, Ernst vom Rath, fonctionnaire de l’ambassade d’Allemagne, reçoit deux balles de revolver par Herschel Grynspan, Juif polonais séjournant en France. Transporté à la clinique d’Alma, Hitler envoie son médecin personnel à son chevet et l’élève au rang de conseiller d’ambassade. Le 9 novembre suivant, l’homme sombre dans le coma, avant de mourir quelques instants plus tard.
Mercredi 9 novembre 1938
Nuit de cristal
Suite à l’assassinat de vom Rath, Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du Reich, déclenche la « Nuit de cristal ». Dans toute l’Allemagne, des pogroms antijuifs sont organisés : 7 500 entreprises et 250 synagogues sont détruites – dont une centaine par le feu -, 30 000 Juifs sont arrêtés et près d’une centaine sont assassinés. Une « amende de réparation », sera par la suite imposée aux Juifs d’Allemagne pour la remise en état des bâtiments endommagés ou détruits.
Samedi 12 novembre 1938
Décret sur l’aryanisation
En Allemagne, les Juifs sont exclus des écoles, obligés de vendre leurs magasins, leurs entreprises et même leurs biens. L’accès aux espaces publics comme les stades, les musées, les piscines ou les théâtres, leurs sont désormais interdit. L' »amende de réparation », décrétée pour réparer les dégâts causés par la « Nuit de cristal » s’élève à un million de Reichsmarks, alors que les indemnités des assureurs sont confisqués par l’État.
Chronologie Décembre 1938
Mardi 6 décembre 1938
Déclaration franco-allemande
A Paris, le ministre des Affaires étrangères, Georges Bonnet, reçoit son homologue allemand, Joachim von Ribbentrop. Dans une déclaration commune, les deux pays s’engagent mutuellement à se concerter en cas de difficultés internationales et politiques et considèrent les frontières franco-allemande comme définitives. Preuve en est, certains dirigeants français se nourrissent encore d’illusions.
Lieux de mémoire
Livres
Histoire de la 2nd GM
© 2024 Fortitude. Tous droits réservés.