Henri Frenay

De l’armée de Vichy à la Résistance

Henri Frenay

Lyonnais de naissance, Henri Frenay entame un brillant début de carrière dans l’armée après ses études à l’école militaire de Saint-Cyr. Affecté comme officier dans l’armée du Rhin, il prend par la suite part à différents postes qui l’emmènent jusqu’en Syrie avant un retour dans la métropole en 1933. Après un passage à l’Ecole supérieure de guerre, il est nommé capitaine d’infanterie en 1937 et rejoint l’Alsace l’année suivante.

A Strasbourg, en particulier parce qu’il suit des cours au Centre de hautes études germaniques mais aussi parce qu’il fait la rencontre d’une certaine Berty Albrecht qui deviendra sa très proche amie, Frenay développe de grandes connaissances sur l’Allemagne et plus particulièrement sur l’Allemagne nazie. Il en comprend aussi très rapidement les dangers qu’elle représente pour la France et pour l’Europe, au point même de s’en inquiéter personnellement.
Alors que la guerre éclate et que l’Allemagne se décide d’attaquer, le capitaine Frenay, affecté à la Ligne Maginot au Col du Donon, est fait prisonnier. Il parvient finalement à s’échapper plus tard et rejoint la Zone sud à la marche.

Après la signature de l’Armistice, bien que lui-même refuse toujours la défaite, Henri Frenay est affecté à Marseille. Parallèlement à ses activités militaires, il écrit un manifeste dans lequel il exprime la confiance qu’il accorde au maréchal Pétain, son adhésion à la Révolution Nationale que prône ce dernier ainsi que le rejet de l’Occupation en faisant un appel à la lutte armée. Comme bien des français, il est persuadé que le vieux maréchal joue double jeu avec l’Allemagne, persuadé qu’il prépare « quelque chose » pour le salut de la France.
Son manifeste est principalement diffusé auprès de ses amis qui deviennent alors le noyau dur d’un futur mouvement. Par la même occasion, la capitaine réalise ses premiers recrutements en enrôlant des personnes proches de ses pensées.

Au cours du mois de décembre 1940, une nouvelle affectation l’envoie au 2e Bureau de l’Etat-major de l’armée de Vichy. Pourtant et progressivement, l’homme se détache de Pétain et rejette toujours plus la collaboration avec l’Allemagne nazie. Le 28 janvier 1941, Henri Frenay démissionne de l’armée de Vichy et fait le choix de la clandestinité.
L’été suivant, il fait publier le premier numéro des Petites Ailes, un journal clandestin. Dans un temps très proche, il fait également la rencontre de Jean Moulin et fonde avec ses amis proches le MLN (Mouvement de Libération Nationale), et fait paraitre un nouveau journal en septembre : Vérités.

Son activité clandestine ne cesse de croitre et en novembre de cette même année toujours, Henri Francen, son pseudonyme du moment, fait la rencontre de François de Menthon, lui-même dirigeant du mouvement Liberté. D’un accord commun, le mouvement Combat est né de la fusion des deux organisations clandestines. Progressivement, il devient en Zone sud le premier mouvement de Résistance grâce à ses effectifs en continuelle progression.
Combat se développe, en plus d’un journal clandestin du même nom qui rapidement sera tiré à plus de 100 000 exemplaires, le mouvement, en partie grâce aux fonds accordés par Jean Moulin, se spécialise dans la propagande, le renseignement et aussi dans certaines actions armées. Mais l’ex-capitaine lyonnais veut aller plus loin encore.

Souhaitant former la Résistance à une réelle lutte armée, il met en place courant 1942, les premières cellules d’une armée secrète. Pourtant et désormais recherché par la police de Vichy et la Gestapo, le chef résistant s’envole pour Londres où il rencontre de Gaulle au mois de septembre. S’il se rallie au général de la France Libre, les premiers points de divergence émergent cependant. Entre autres, Henri Frenay n’accepte pas de séparer les affaires politiques et militaires, il souhaite aussi plus d’indépendance et veut voir la Résistance comme un mouvement politique autonome. A ces sujets et à plusieurs reprises, les désaccords seront également réguliers avec Jean Moulin. Mais la machine Résistance est bien lancée et l’unification des principaux mouvements de la Zone sud donne la naissance des Mouvements Unis de la Résistance (MUR), dont Frenay lui-même y est membre du Comité directeur.

A l’été 1943, prenant la direction d’Alger pour y retrouver une nouvelle fois le général de Gaulle, celui qui se fait aussi appeler Charvet est nommé à la tête du commissariat aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés du CFLN. Par ailleurs et bien que ces missions lui soient prenantes, il se consacre toujours à la rédaction de Combat. L’année suivante et maintenant nommé ministre, il se consacre à rapatrier et à assurer le retour des prisonniers de guerre et des déportés.

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