Hitler devient Chancelier d’Allemagne

C’était le 30 janvier 1933

Ce 30 janvier 1933 n’est pas un jour à célébrer. Il est néanmoins un jour qui doit rester et s’inscrire dans la mémoire collective comme le jour premier d’un conflit à venir, qui allait brutalement secouer et marquer l’histoire de l’humanité tout entière.

L’origine d’une telle guerre ne pouvait émerger que d’un pays développé, au pouvoir industriel et économique fort. L’Allemagne est l’un de ces pays, comme il y en a bien d’autres en Europe. Mais la société allemande elle, est bousculée de toute part. Bousculée par les cicatrices males refermées d’une guerre perdue. Bousculée par une crise économique sans précédent et par une forte instabilité politique la menant aussi tout droit vers une véritable crise culturelle et identitaire.

A toute autre période de l’Histoire, Hitler serait probablement resté dans l’ombre des brasseries de Munich, sans aucun avenir politique. Mais aux yeux de millions d’Allemands, bercés d’une propagande constante et infaillible, Adolf Hitler devient finalement l’homme désiré, qui saura à coup sûr résoudre les maux de l’Allemagne pour son salut futur.

Adulé ou détesté, nombreux sont ceux qui lui reconnaissent bien des talents et une personnalité extraordinaire. Devenu l’objet d’une adulation des masses, démagogue et impénétrable, il sait exploiter implacablement les faiblesses de ses adversaires.

Le 30 janvier 1933, ayant perdu la confiance de son peuple et par crainte d’une révolution, le Président de la République, Paul Von Hindenburg, nomme Hitler à la Chancellerie. L’Austro-Hongrois place ainsi un premier pied dans l’exécutif Allemand. Se l’accaparant, il ne le quittera plus des douze années suivantes en prenant le pari très incertain de faire de l’Allemagne, le pays dominant de l’Europe, de sa nouvelle Europe, sur fond d’un programme génocidaire atroce et sans précédent.