La guerre des ondes

Les français et la radio pendant la guerre

Il fut un temps où la radio était considérée comme une véritable arme de guerre. Disons plutôt, qu’elle était surtout une forte arme de propagande, aussi bien pour les Alliés, comme pour Vichy ou l’occupant Allemand. Ainsi, chacune des radios diffusaient leurs « vérités ».

En zone non-occupée, il s’agit de convaincre les Français que la politique menée par Vichy est juste et nécessaire. En zone occupée, Radio-Paris est sous contrôle Allemand et vente les bienfaits de la collaboration. Petit à petit, elle deviendra d’ailleurs la seule à être autorisée par la censure.

Rapidement, une grande majorité des Français flairent l’hypocrisie et le mensonge. Ils se tournent alors clandestinement vers Radio-Londres dont l’un des slogans est « Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est Allemand ».

Comprenant le danger qui gronde, Vichy va tout faire pour bouiller les ondes de la BBC… sans trop de succès. De son côté et dans certaines régions, l’occupant fini par interdire les postes de TSF et les citoyens doivent, le plus souvent, déposer leurs radios en mairie. Evidemment, tous ne le font pas et la Gestapo s’équipe finalement de camions capables de détecter les ondes. S’en suivait alors de terribles perquisitions.

Mais la radio, furtivement allumée pour certaines émissions à destination des Français, est écoutée et elle est bien écoutée. Souvent en famille d’ailleurs. On y passe des musiques interdites en France qui parviennent à redonner brièvement le moral. On se moque ouvertement de Pétain et de Hitler mais surtout, on y diffuse des messages codés et destinés à la Résistance dont certains sont restés très célèbres : « Les carottes sont cuites… La cuisinière tient sa cuisine propre… L’oncle arrivera ce soir ». Sans parler de l’annonce du Débarquement en Normandie qui, sans la BBC, ne se serait à coup sûr pas déroulé de la même façon.