L’appel du 21 mai 1940 du colonel de Gaulle

Après la bataille de Montcornet, le colonel de Gaulle, alors à la tête de la 4e division cuirassée, reçoit l’ordre de se replier sur Savigny-sur-Ardres. Le 21 mai 1940, dans ce petit village de la Marne, les services de propagande du Grand Quartier général se déplacent et enregistrent une brève interview du vainqueur de Montcornet.

Appel du 21 mai 1940

Le Quart d’heure du soldat

Depuis le 10 mai 1940, marqué par le début de l’attaque des troupes allemandes à l’Ouest de l’Europe, le défaitisme gagne de plus en plus les rangs des militaires et de la population. Ayant eu connaissance des exploits de la 4e division cuirassée, le haut commandement militaire dépêche sur place une équipe de propagande, afin d’enregistrer les quelques mots du victorieux colonel de Gaulle.

L’allocution de Charles de Gaulle, d’une longueur exacte de 240 mots, sera diffusée à la radio française le 2 juin 1940, dans l’émission intitulée Le Quart d’heure du soldat. Depuis le début du conflit, elle diffuse des interviews dans lesquelles les soldats témoignent de leur quotidien de guerre. Etonnement, l’appel du 21 mai, diffusé à une heure de grande écoute, sera plus écouté que celui du 18 juin.

L’exercice, loin d’être anodin, n’est certainement pas improvisé. L’objectif vise bien à remonter le moral mis à mal des troupes françaises et à redonner de l’espoir à la population, grâce à un discours optimiste.

 

L’interview du colonel de Gaulle

Lui qui défend une utilisation offensive plutôt que défensive des blindés depuis le début des années 30, le colonel de Gaulle ne va évidement pas cacher la réussite de ces précédentes opérations ; rappelant aussi que des soldats français se battent avec détermination et courage. D’un ton assuré, il se place non seulement en chef, mais aussi en chef prophétique. Certains voient en cette allocution les prémices de « l’Appel du 18 juin ».

« C’est la guerre mécanique qui a commencé le 10 mai. En l’air et sur la terre, l’engin mécanique – avion ou char – est l’élément principal de la force.
L’ennemi a remporté sur nous un avantage initial : pourquoi ? Uniquement parce qu’il a plus tôt et plus complètement que nous mis à profit cette vérité.
Ses succès lui viennent de ses divisions blindées et de son aviation de bombardement, pas d’autre chose !
Eh bien ! nos succès de demain et notre victoire, oui ! notre Victoire nous viendront un jour de nos divisions cuirassées et de notre aviation d’attaque. Il y a des signes précurseurs de cette victoire mécanique de la France :
Le Chef qui vous parle a l’honneur de commander une division cuirassée française. Cette division vient de durement combattre ; eh bien ! on peut dire très simplement, très gravement – sans nulle vantardise – que cette division a dominé le champ de bataille de la première à la dernière heure du combat.
Tous ceux qui y servent, général aussi bien que le plus simple de ses troupiers, ont retiré de cette expérience une confiance absolue dans la puissance d’un tel instrument.
C’est cela qu’il nous faut pour vaincre,
Grâce à cela, nous avons déjà vaincu sur un point de la ligne.
Grâce à cela, un jour nous vaincrons sur toute la ligne. »

Sources l’Appel du 21 mai 1940 : Articles Enseigner de Gaulle et France Bleu

Vidéos par Fortitude

Vidéo fortitude

Fortitude Story

Fortitude Story

Témoignages de guerre

Témoignages de guerre

A propos de Fortitude

  • Les publications de Fortitude sont sous la responsabilité de Matthieu MUGNERET.

 

© 2022 Fortitude. Tous droits réservés

error: Contenu protégé

Pin It on Pinterest