L’année 1944 en France
Et la Seconde Guerre mondiale
En France, l’année 1944 est terriblement meurtrière. Si elle est souvent associée à juste titre, à la libération du pays, elle est aussi très coûteuse en vies humaines. Fortes offensives militaires, actions de la Résistance, représailles… Souvent située entre les feux des deux camps, la population est aussi victime de terribles de lourds bombardements, d’atrocités commises par la SS et parfois même par les soldats de Wehrmacht.
Janvier 1944
Samedi 1er janvier 1944
Darnand au maintien de l’ordre
Preuve que Vichy n’est ni plus ni moins qu’un satellite nazi, l’ancien héros de la Première Guerre, Joseph Darnand, est nommé au Maintien de l’ordre du Gouvernement, à la demande des Allemands. Motivé par de fortes ambitions politiques, Darnand s’était immédiatement rallié au Maréchal Pétain après la défaite de la France en 1940. Anti communiste et profondément antisémite, l’homme s’est toujours plus enfoncé vers une extraordinaire collaboration avec l’Allemagne nazie.
Jeudi 6 janvier 1944
Philippe Henriot à la propagande
Orateur virulent, Philippe Henriot à une véritable guerre des ondes avec la BBC de Londres. Suivies par un large public, même si tous n’approuvent pas ses propos, ses émissions sont principalement consacrées à la défense de la collaboration et de l’Europe nouvelle désirée par l’Allemagne, tout en s’en prenant évidemment à la Résistance et à la France libre. Parallèlement, il s’engage aussi dans la Milice dirigée par Joseph Darnand au cours du mois de mars 1943.
Mercredi 12 janvier 1944
Conférence de Marrakech
Le courant passe mal entre les Etats-Unis et la France libre. Roosevelt n’accorde pour l’heure, aucune confiance en la personne de Charles de Gaulle. Or, Churchill sait que la France sera un allié vital pour l’après-guerre face aux très probables tensions à venir avec l’URSS. Mais pour sortir de cette guerre, il sait aussi qu’il ne peut se passer de la puissance des Etats-Unis. Pour le Premier ministre, il s’agit donc de jouer les équilibristes entre ses deux alliés.
Février 1944
Mardi 1er février 1944
Naissance des FFI
Alors que le débarquement allié sur les côtes françaises est imminent, il devient plus que nécessaire de coordonner les actions de résistance contre l’occupant allemand. Ainsi et sur ordre du général de Gaulle, le Comité Français de Libération Nationale décide le regroupement de tous les mouvements de résistance sous le nom de Forces Françaises de l’Intérieur, dont le commandement sera assuré par Marie-Pierre Kœnig.
→ La création des FFI [Article et Vidéo]
Samedi 5 février 1944
Opération Korporal contre les maquis
Plus de 2500 soldats de la Wehrmacht, assistés de la SS et de la Milice investissent le département de l’Ain, prêts à en découdre avec les camps du Maquis. La population locale voit ainsi ses rues, ses routes et carrefours investis par de nombreuses forces occupantes. Dans le ciel, l’aviation allemande veille alors qu’au sol, les troupes alpines avancent prudemment dans cette neige de plus en plus épaisse. De grande envergure, l’opération se détoule ainsi jusqu’au 13 février.
Mardi 8 février 1944
L’opération Overlord est confirmée
Le plan pour l’invasion de l’Europe et l’ouverture d’un second front à l’ouest, réclamé par Staline depuis plusieurs mois, est confirmé. Les Alliés débarqueront en France, sur les plages de Normandie. Le général américain, Dwight D. Eisenhower à la lourde responsabilité de diriger ces opérations, capitales pour l’avenir de la Seconde Guerre mondiale.
Mardi 15 février 1944
Les britanniques bombardent Berlin
Jusqu’au lendemain, 16 février 1944, la Royal Air Force lance la plus violente attaque aérienne depuis le début de la Seconde Guerre mondiale. Principalement concentrée sur Berlin et son industrie de guerre, d’autres villes à proximité sont également touchées. Des milliers d’allemands meurent sous les 2 643 tonnes de bombes larguées. Les sans-abris se comptent désormais par centaines de milliers, Hitler n’exprime que peu de peine pour son peuple.
Vendredi 18 février 1944
Opération Jericho à Amiens
Ce jour là et malgré une visibilité très mauvaise causée par la neige et le brouillard, dix-huit bombardiers légers Mosquitos et quatorze chasseurs Typhoons décollent d’Angleterre pour une extraordinaire mission de sauvetage. Accompagnés d’un avion de reportage, les aviateurs ont la prison d’Amiens dans leurs viseurs. Entre ses murs, de nombreux Résistants français et agents secrets alliés y seraient enfermés et leur mise à mort serait même programmée pour le lendemain.
Mars 1944
Lundi 6 mars 1944
La gare de Trappes est bombardée
Visant à paralyser le réseau ferroviaire afin d’isoler la Normandie, en prévision du futur débarquement, la gare de triage de Trappes est bombardée par un puissant raid britannique. Dans cette nuit du 6 au 7 mars, 1260 tonnes de bombes sont larguées au dessus de la gare. Malheureusement, certaines tombent aussi sur des immeubles civils, causant la mort d’une centaine d’entre eux.
Mardi 14 mars 1944
Le Mans bombardée
En pleine nuit et alors que la météo y est très favorable, 222 appareils britanniques prennent la direction du Mans pour s’attaquer à la gare de triage, aux usines avoisinantes et à un réservoir d’essence de la marine allemande, en prévision du futur débarquement allié. Pendant un peu plus d’une heure, les bombes pleuvent sur la ville. L’ensemble des cibles sont détruites ou fortement endommagées cependant, 67 personnes sont aussi tuées au cours de cette attaque nocturne.
Lundi 20 mars 1944
Pierre Pucheu est exécuté
Au début des années 30, Pierre Pucheu est un industriel important en France et en Europe. Après la défaite de 1940, il entre au gouvernement de Vichy et devient plus tard, ministre de l’Intérieur. Dès lors, il s’engage dans une véritable traque des communistes et participe activement à la répression contre la Résistance. Après avoir quitté Vichy, l’homme est finalement arrêté à Casablanca alors qu’il essayait de se ranger aux côtés des Alliés.
Dimanche 26 mars 1944
Attaque des maquis des glières
En Haute-Savoie, Allemands et Miliciens donnent l’assaut contre le maquis de Glières. Mouvement de résistance créé par l’Armée Secrète et dirigé à ses débuts par Tom Morel, le maquis a pour objectif de réceptionner les largages d’armes et d’explosifs fournis par les Alliés. Ces armes, d’une importance capitale pour la future libération de la France, doivent service à équiper toute région. Malheureusement, il faut aussi faire face à la répression de Vichy puis des Allemands.
Lundi 27 mars 1944
Embuscades de cornil
Originaires de Corrèze et sous le commandement de Jean Baldous, ils sont un petit groupe de sept résistants qui ce jour-là, est bien décidé à agir contre les forces occupantes. Alors que l’attente fut longue, un véhicule allemand est enfin aperçu. Ni une ni deux, ce dernier est lourdement mitraillé. Le 1er avril suivant, le même groupe est à l’origine d’une seconde attaque, causant des représailles terribles contre la population de Cornil et des environs.
Vendredi 31 mars 1944
Nuremberg est bombardée
En milieu de nuit, aux alentours d’une heure du matin, la zone industrielle de la ville allemande de Nuremberg est bombardée par 910 tonnes d’explosifs et 1 176 tonnes de bombes incendiaires. Cependant, le prix de ce raid est fortement élevé. Les allemands, probablement au courant de l’attaque, détruisent 108 avions, en endommagent 71 autres et 745 britanniques sont tués ou blessés. Côté Allemand, 129 civils et militaires sont tués.
Avril 1944
Samedi 1er avril 1944
Massacre d’Ascq
En représailles du sabotage d’un convoi militaire allemand survenu à peine quelques minutes plus tôt, les SS assassinent 86 civils à Ascq, petit village à proximité de Lille où « l’attentat » eu lieu. Ce massacre déclenchera le plus fort mouvement de grève sous l’occupation avec plus de 60 000 grévistes dans cette région industrielle, au service de l’effort de guerre du Reich. Les funérailles des victimes rassembleront près de 20 000 personnes.
Jeudi 6 avril 1944
Rafle des enfants d’Izieu
Ce jour-là, la Gestapo de Lyon rafle 44 enfants et 7 accompagnants réfugiés dans une grande maison transformée en colonie de vacances dans la commune d’Izieu, dans le département de l’Ain. Déportés à Auschwitz, 42 enfants sont exterminés dès leur arrivée dans les chambres à gaz. Les deux autres, plus âgés, sont assassinés en Estonie.
Dimanche 9 avril 1944
Lille bombardée
C’est le début d’une longue vague de bombardements du territoire français par les Alliés. Les installations ferroviaires mais aussi les industries sont particulièrement visées. De nombreux bombardements ont lieu, à des endroits fortement variés afin de détourner l’attention de l’ennemi des plages de Normandie. Cette nuit-là à Lille et dans sa proche banlieue, 450 personnes trouvent la mort et 620 autres sont blessées.
Dimanche 16 avril 1944
La Résistance attaquée dans le Vercors
Ce jour-là à Vassieux, village réputé pour être l’un des principaux centre de résistance du maquis du Vercors, 25 camions remplis de miliciens et de Groupes mobiles de réserve investissent le plateau. Jusqu’au 24 avril, fermes et habitations sont pillées et incendiées. Trois habitants sont fusillés quand d’autres sont torturés puis déportés. Il s’agit déjà de la troisième attaque de l’année contre le Vercors, après celles du 22 et 29 janvier.
Jeudi 20 avril 1944
Bombardements de Paris
Dans la nuit du 20 au 21 avril et toujours en prévision du Débarquement de Normandie, les Alliés bombardent massivement divers entrepôts ainsi que la gare de La Chapelle-Saint-Denis durant près de deux heures, dans l’objectif de paralyser le trafic allemand. Près de 2 000 bombes sont larguées mais environ 200 d’entre elles manquent leurs objectifs, détruisant des habitations civiles et causant la perte de 641 personnes tout en faisant près de 400 blessés.
Vendredi 21 avril 1944
Le droit de vote accordé aux femmes
Dans le cadre du gouvernement provisoire d’Alger, le général de Gaulle signe une nouvelle ordonnance accordant le droit de vote aux femmes françaises. Ces dernières exerceront ce droit civique pour la première fois, le 29 avril 1945, au cours des élections municipales. En France, les femmes françaises peuvent ainsi, au même titre que les hommes, se rendre dans les bureaux de vote, bien après d’autres pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Finlande, la Pologne ou encore la Bulgarie.
Mercredi 26 avril 1944
Pétain se rend à Paris
Pour la première fois depuis la défaite de 1940, le maréchal Pétain, chef de l’Etat français, se rend à Paris avec la volonté de reprendre contact avec les Français. Celui-ci assiste notamment à une messe, depuis la cathédrale Notre-Dame, en mémoire des victimes des frappes aériennes de la nuit précédente. Avant de quitter la capitale et lors d’une déclaration à l’Hotel de ville face à une foule en liesse, il promet aux parisiens de revenir dans le cadre d’une visite officielle.
Mai 1944
Samedi 6 mai 1944
Ordonnance sur la liberté de la presse
La presse représente un enjeu majeur pour la Résistance et afin qu’elle ne devienne plus un outil contrôlé à des fins de propagande néfaste, le CNR, qui élabore et façonne les ordonnances prises par le Gouvernement provisoire de la République française, réaffirme la liberté de la presse par l’ordonnance du 6 mai 1944. Les éléments garantissant son indépendance et sa transparence seront fixés ultérieurement par les deux nouvelles ordonnances des 22 et 26 août 1944.
Samedi 13 mai 1944
Bombardement de Tourcoing
Sous les ordres du lieutenant-colonel Gorri et du commandant Soufflet, les bombardiers du groupe Lorraine des Forces aériennes françaises libres mènent un raid contre la gare de triage de Tourcoing. Au cours de la matinée, les bombes sont ainsi larguées en deux vagues sur le dépôt, les voies principales et de garage, les halles et les bureaux. Si la gare est totalement détruite, une centaine de maisons environnantes sont également endommagées, sans faire de victimes cependant.
Vendredi 26 mai 1944
La France une nouvelle fois bombardée
Dans le cadre du Transportation Plan, environ 900 bombardiers américains décollent du Sud de l’Italie en direction de la France. Chambéry, les environs de Grenoble, Lyon, Nice ou encore Saint-Laurent-du-Var sont ainsi bombardées par l’aviation alliée avec pour objectif de détruire diverses infrastructures de transport. L’imprécision des bombardements fait cependant de nombreuses victimes civiles ; près de 200 à Chambéry, 400 du côté de Nice et environ 1 000 à Lyon.
Samedi 27 mai 1944
Bombardement de Marseille
Dans le cadre des préparatifs du débarquement de Provence, 130 forteresses volantes américaines larguent près de 800 bombes, en fin de matinée, sur la cité phocéenne. Très imprécis, le résultat de ce raid, l’un des plus meurtrier sur le territoire français, est catastrophique. La plupart des objectifs stratégiques ne sont pas touchés. Une cinquantaine d’incendies se déclarent dans cette ville où l’on compte 1 750 morts, près de 3 000 blessés et 20 000 sinistrés.
Mardi 30 mai 1944
« semaine rouge » à Rouen
Jusqu’au 5 juin, la ville de Rouen et son agglomération est fortement bombardée par l’aviation alliée. Destinées à interdire tout mouvement des troupes allemandes lorsqu’aura lieu de débarquement de Normandie, les bombes sont larguées sur 500 mètres de part de d’autre de la Seine dans l’objectif de détruire les ponts et autres accès de passage. Au total, 6 000 explosifs sont largués, faisant près de 400 morts à Rouen et encore 400 autres dans les communes avoisinantes.
Mardi 30 mai 1944
Le maréchal Pétain est à Nancy
Après une première visite à Paris au cours du mois d’avril dernier, le maréchal Pétain poursuit sa tournée en zone nord, se rendant dans plusieurs villes bombardées ou encore à Nancy où il est accueillit par une foule en liesse, sous les « Vive Pétain » et « Maréchal, nous voilà… ». Plus tard, il se rendra également à Epinal, puis à Dijon dans les mêmes conditions festives que sur la place Stanislas.
Juin 1944
Jeudi 1er juin 1944
La BBC annonce l’imminence du débarquement en France
A partir de midi et jusqu’en début de soirée, la BBC diffuse près de 160 messages codés à destination de la Résistance française. Si certains ne veulent rien dire, d’autres ont pour objectif de mettre les différents réseaux de combattants en état d’alerte. Le 5 juin suivant, l’opération se répète et plus de 200 messages sont à nouveau propagés dans les postes de TSF. Ceux-là ordonnent le passage à l’action de la Résistance.
Samedi 3 juin 1944
Un gouvernement provisoire pour la France
Le Comité français de Libération nationale devient le Gouvernement provisoire de la République française. Présidé par le général de Gaulle, il a pour objectif de rétablir la l’ordre et la légalité républicaine. L’ordonnance du 21 avril dernier prévoit que le peuple français décidera souverainement des ses institutions futures ainsi que la convocation d’une Assemblée constituante.
Dimanche 4 juin 1944
L’opération Overlord reportée
Alors qu’une partie de la flotte alliée est déjà en route, une tempête s’abat sur la Manche : le vent souffle fort et de hautes vagues se forment, mettant en danger la réussite des opérations. La flotte est finalement rappelée et, prévisions météorologiques à l’appui qui prévoit un temps plus favorable à partir du 5 juin et ce pendant 48 heures, Eisenhower reporte l’opération Overlord au 6 juin 1944… Sous réserve du prochain bulletin météo.
Lundi 5 juin 1944
Émile Bouétard décolle pour la France
Dans le cadre de l’opération Dingson, 36 parachutistes français de la brigade d’élite britannique « Special Air Service » décollent de Grande-Bretagne, en fin de soirée du 5 juin, et vont être largués au-dessus de la Bretagne à 00h30. Leur mission : rassembler, équiper et encadrer les maquisards bretons dans l’objectif de former une solide armée secrète. Parmi eux, la caporal Émile Bouétard, tué à 00h40 et considéré comme le « premier mort des troupes débarquées pour la Libération ».
Mardi 6 juin 1944
D-Day : le Débarquement de Normandie
Au moment même où les premiers parachutistes sont largués au-dessus des terres normandes, 11 500 avions dont près de 3 000 bombardiers décollaient d’Angleterre. Les bombes commencent alors à pleuvoir une heure plus tard, rasant aussi plusieurs villes tout en emportant plusieurs milliers de vies civiles. Peu avant 6h00, se sont désormais les navires qui bombardent les côtes et à 6h30, les premières troupes d’assaut prennent pied sur cinq plages de Normandie.
Mercredi 7 juin 1944
Libération de Bayeux
La grande majorité des troupes allemandes ont déjà quitté Bayeux lorsque les soldats britanniques entrent dans la ville. Aucun combat n’a lieu et la ville reste intacte, tout comme son hôpital qui va accueillir de nombreux blessés civils et militaires. Rapidement, Bayeux, située proche des plages du débarquement devient un lieu stratégique et de transit pour les Alliés. Les jours suivants, des milliers de véhicules et de soldat la traverseront.
Mercredi 7 juin 1944
Début de l’opération Perch
Menée par les britanniques, l’objectif de l’opération consiste à encercler la ville de Caen, sous occupation allemande. Il s’agit d’un objectif majeur pour les Alliés, mais les hommes de Bernard Montgomery vont malheureusement rencontrer une résistance féroce.
Jeudi 8 juin 1944
Port-en-Bessin libérée
Après de lourds et sanglants combats, les Commandos britanniques parviennent à s’emparer de la commune de Port-En-Bessin. Ce lieu deviendra rapidement stratégique puisque le Alliés y feront débarquer en nombre, matériel et ravitaillements.
Vendredi 9 juin 1944
Massacre de Tulle
En Corrèze, en représailles des actions réalisées par les maquisards deux jours plus tôt, la division SS Das Reich du général Lammerding, fait exécuter 99 hommes par pendaison. Tulle est réoccupée par les Allemands depuis la veille au soir et la repression devient encore plus forte.
Samedi 10 juin 1944
Tuerie d’Oradour-sur-Glane
Les soldats de 2e division SS Das Reich, commandée par le général Lammerding, enferment 642 habitants du petit village à l’intérieur de six granges et de l’église. Ils sont brûlés vifs. Cette action a été menée par représailles suite à une action des maquisards.
Samedi 10 juin 1944
Les crimes nazis se multiplient
Au nord de Limoges, des SS abattent 14 résistants dans une carrière. A Ussel, en Corrèze, 47 autres résistants sont également abattus par les allemands. Les crimes se multiplient au même rythme que l’avancée des Alliés en Normandie.
Samedi 10 juin 1944
Churchill en visite
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, arrive en Normandie et visite les plages du débarquement et les nombreuses installations déjà en place pour assurer le ravitaillement des différents fronts.
Mardi 13 juin 1944
Début de la bataille des haies
Jusqu’au 24 juillet, les Alliés (en majorité des américains) affrontent les allemands dans les terres normandes et ses hautes haies. L' »enfer des haies » est une bataille d’usure et coûteuse en vies humaines.
Mardi 13 juin 1944
Les missiles v1 tombent sur Londres
A partir de ce jour et durant près de trois mois, environ 70 missiles V1 tombent sur Londres (sur environ 250 tirs réalisés quotidiennement). Ces derniers, tirés depuis le territoire français font plus de 6 000 morts. Pour Hitler, ces « missiles volants » sont des armes de vengeance. Il encourage fortement leur développement et veut à tout prix miner le moral des civils britanniques. Ainsi, le missile V2 (équipés d’une tonne d’explosif) est déjà en développement et les premiers tirs doivent arriver très prochainement.
Mardi 13 juin 1944
Bataille de Villiers-Bocage
Lors de cette bataille, les britanniques se heurtent lourdement aux allemands, équipés de six chars Tigre, terriblement supérieurs aux blindés Alliés. Les conséquences de ce revers sont importantes. En effet, la prise de la ville de Caen semble compromise.
Mardi 13 juin 1944
Massacre du maquis des Manises
Dans les Ardennes, 106 maquisards sont fusillés par les SS. Ces derniers garderont le secret jusqu’à leur fuite, le 14 juillet de la même année. Ce n’est que quelques jours plus tard que les locaux découvrent le massacre en identifiant plusieurs corps.
Mercredi 14 juin 1944
De Gaulle est à Bayeux
Le général de Gaulle retrouve la France libre. Une première depuis son départ vers le Royaume-Uni. Accueilli par une foule en liesse, il prononce une discours dans lequel il annonce refuser l’administration américaine que les USA veulent imposer à la France.
Mercredi 14 juin 1944
Le village de Vimoutiers totalement détruit
« Ordonné par erreur », le petit village normand est bombardé par plusieurs bombardiers Alliés. De nombreux incendis se déclarrent par la suite dans toute la commune. Le bilan est tristement lourd, 220 personnes trouvent la mort, plus de 400 sont blessées. La moitié de la population locale se retrouve à la rue.
Mardi 20 juin 1944
Jean Zay est exécuté
Exécuté par un membre de la Milice, le corps de Jean Zay ne sera retrouvé qu’en 1946.
Mercredi 21 juin 1944
Valognes est libérée
Les américains entrent dans Valognes. La ville, fortement endommagée par les bombardements du Débarquement est en ruine. Les Alliés y installent par la suite un central téléphonique, ainsi qu’un camp de transit pour les prisonniers allemands qui rejoindront la Grande-Bretagne. Pour les libérateurs, Valognes représente de dernier verrou avant de marcher en direction de Cherbourg.
Jeudi 22 juin 1944
Ordonnance relative à la presse
Les journaux publiés sous l’occupation sont interdits. Certains organismes de presse, comme l’Ouest-Eclair, disparaissent définitivement des kiosques.
Lundi 26 juin 1944
Ordonnance relative aux faits de collaboration
Des Cours de justice départementales sont spécialement crées afin de rendre les jugements.
Mardi 27 juin 1944
Cherbourg libérée
Entrés la veille, les américains libèrent Cherbourg, ville hautement stratégique pour son port en eau profonde.
Mercredi 28 juin 1944
Henriot est assassiné
Sous la pression de Hitler, Pierre Laval avait fait entrer Philippe Henriot, contre l’avis du maréchal Pétain, au gouvernement de Vichy comme secrétaire d’Etat à l’Information et à la Propagande. Symbole d’une collaboration désirée et acharnée, il était ainsi devenu la voix de la France allemande. Jugeant ses éditoriaux dévastateurs sur l’opinion publique, il est décidé, depuis Londres, de son enlèvement. Mais l’homme se défend… Lire la suite
→ Phillippe Henriot : secrétaire d’Etat à l’Infrmation et à la Propagande
Jeudi 29 juin 1944
Sept juifs assassinés à Rillieux
Au cimetière de Rillieux, sept français juifs sont retrouvés mort le long d’un mur par une habitante du village. Alors que des soldats allemands se photographient fièrement devant, cette dernière prévient le maire du village. On apprendra plus tard, que ces individus ont été assassinés par la milice française, complice de la Gestapo. Des français ont tué d’autres français parce qu’ils étaient juifs.
Juillet 1944
Mardi 4 juillet 1944
Opération Windsor
Au cours de la bataille de Caen, en Normandie, les canadiens attaquent la ville de Carpiquet afin de mettre main basse sur son aérodrome. L’objectif sera rempli le lendemain en milieu d’après-midi avant que ces mêmes soldats ne résistent à une contre-attaque allemande.
Jeudi 6 juillet 1944
Entretiens entre Roosevelt et De Gaulle
Jusqu’au 13 juillet, les deux hommes échangent à plusieurs reprises concernant la future administration de la France. Roosevelt, méfiant à l’égard de de Gaulle, reconnaitra finalement les capacités du CFLN à diriger la France.
Vendredi 7 juillet 1944
Mandel est assassiné
Georges Mandel, l’ancien ministre de l’Intérieur sous le Gouvernement de Paul Reynaud, est assassiné dans la forêt de Fontainebleau par la milice française. Son meurtre aurait été organisé en représailles de l’assassinat de Philippe Henriot, tué par la Résistance le 28 juin dernier.
Vendredi 7 juillet 1944
Caen lourdement bombardée
Dans les environs de 22h00, de nombreux bombardiers américains et britanniques larguent massivement leurs bombes sur la ville de Caen, qui sera détruite à 75%. Environ 2 000 personnes trouvent la mort au cours de ce raid aérien, soit 3,5% de la population de la ville.
Vendredi 7 juillet 1944
Embuscade du Chavanon
En Corrèze, la Résistance attaque et détruit un convoi de ravitaillement allemand. Des soldats sont faits prisonniers et 22 sont tués pendant l’attaque. De leur côté et en plus de récupérer une partie du matériel ennemi, aucun Résistant n’est tué au cours de l’opération.
Dimanche 9 juillet 1944
Caen est en partie libérée
Très tôt, dans la matinée du 9 juillet, les britanniques pénètrent dans les rues en ruines de la ville de Caen. La rive gauche de la ville est ainsi libérée. Le pont de l’Orne étant détruit, ces derniers ne peuvent, dans l’immédiat, aller plus loin.
Lundi 17 juillet 1944
Le Tirpitz attaqué
En Norvège, le cuirassé allemand est attaqué par plusieurs bombardiers britanniques. Ce dernier ne subit que peu de dégâts car, prévenu par ses radars, il se masque d’un écran de fumée. De nouvelles attaques seront cependant organisées.
Jeudi 20 juillet 1944
Hitler échappe à un nouvel attentat
Organisé par des Officiers supérieurs de son armée, le dictateur échappe une nouvelle fois à la mort. Cette tentative d’assassinat va cependant fortement et mentalement atteindre Adolf Hitler, renforçant toujours plus sa paranoïa.
Samedi 22 juillet 1944
Churchill visite Caen, enfin libérée
Le premier ministre britannique, Winston Churchill est en visite à Caen. Il parcourt les nombreuses ruines de la ville, détruite à environ 80% et part à la rencontre de certains habitants, terriblement sous le choc.
Mercredi 26 juillet 1944
La banque de France dévalisée
A Neuvic, en Dordogne, la Résistance attaque un train de la Banque de France. Le butin s’élève à 2 280 000 000 francs. Hormis quatre policiers, qui n’opposent aucune résistance, le train n’était pas escorté et aucun coup de feu n’a été tiré.
Jeudi 27 juillet 1944
Massacre de Dampierre
Douze Résistants et civils sont abattus par l’armée allemande, certains se font écraser le visage à coups de crosses. Plusieurs fermes sont incendiées et les prisonniers allemands, détenus par les maquisards, sont libérés.
Août 1944
Mardi 1er août 1944
Le général Leclerc débarque en Normandie
Le général Leclerc et sa 2e division débarquent sur Utah Beach. Elle va prochainement prendre route pour Argentan et Alençon et prêter main forte pour la fermeture de la poche de Falaise.
Vendredi 4 août 1944
La Bretagne se rapproche de la libération
Les troupes américaines s’emparent des villes de Rennes et de Dinan. La Bretagne est peu à peu libérée dans la direction du Nord vers le Sud. Le très stratégique port de Brest sera atteint par ces mêmes troupes le 7 août suivant. Ce même jour, à proximité de la ville, à Gouesnou, quarante-deux civils sont tués par les soldats de la Wehrmacht. Le plus jeune est âgé de 16 ans.
Mardi 8 août 1944
Le général Patton en libérateur
La troisième armée du général Patton libère Le Mans. Deux jours plus tard, le 10 août, cette même armée libère la ville d’Angers.
Samedi 12 août 1944
Alençon libérée
Le général Leclerc et sa deuxième division blindée libèrent Alençon. Dans la foulée, les Allemands quittent Nantes juste avant l’arrivée des Américains.
Mardi 15 août 1944
Débarquement en Provence
Sur les côtes varoises, entre Toulon et Cannes plus de 2000 navires (dont 34 français) débarquent en Provence. Ce débarquement est également appuyé par un assaut aérien composé de 9000 parachutistes. Le premier jour, 94 000 soldats et 11 000 véhicules sont débarqués.
Mardi 15 août 1944
Huit résistants fusillés par la Gestapo
Dans le sous-sol de son siège, situé à la villa Montfleury, la Gestapo fusille huit résistants. Au total, ils étaient dix à être visés. Mais l’un d’eux parvient à s’enfuir et un second est épargné. Le même jour, la Gestapo niçoise procède au meurtre de 21 autres résistants au quartier de l’Ariane.
Mercredi 16 août 1944
L’armée de Patton entre dans Chartres
Dès 10h30, le premier char américain entre dans la ville. Durant quatre jours, les combats entre les allemands et les américains, soutenus par les F.F.I font de gros ravages sur la ville. Cette dernière sera finalement libérée le 19 août après la capitulation de l’occupant. Le même jour, Orléans et Dreux sont également libérées tout comme Draguignan, dans le sud de la France suite au débarquement de Provence.
Mercredi 16 août 1944
Massacre au bois de Boulogne : 35 Résistants fusillés par la SS
A Paris et alors que les forces Alliées se rapprochent de la capitale, des officiers SS attirent un groupe de jeunes résistants français dans un piège. Au nombre de 35, ils sont immédiatement abattus sur place, près de la grande cascade du Bois de Boulogne.
Jeudi 17 août 1944
Saint-Malo est libérée
Depuis plus de dix jours, les combats font rage entre les Alliés et les Allemands. La ville est grandement détruite par les bombardements et les incendies qui en suivent. Le port, fortement endommagé, est inutilisable. Le même jour, Chateaudun est également libérée et la garnison allemande de Tulle brandit le drapeau blanc.
Jeudi 17 août 1944
Bataille navale de la Ciotat
Au large de La Ciotat, commune française du sud de la France, les britanniques et les américains mènent une bataille navale contre les allemands afin d’écarter leurs forces des lieux du débarquement de Provence. Deux navires allemands sont coulés et les Alliés pilonnent les installations ennemies dans la ville.
Samedi 19 août 1944
Début de l’insurrection à Paris
A l’approche des forces Alliées, de nombreux combats éclatent dans les rues de Paris entre la Résistance et les forces occupantes. La 2e division du général Leclerc est en route pour les soutenir. Le même jour, les américains arrivent à Mantes-la-Jolie et Toulouse, Agen et Périgueux sont libérées.
Dimanche 20 août 1944
Pétain, Laval et son gouvernement sont emmenés à Belfort par les Allemands
Alors que le vieux Maréchal souhaite négocier avec les Alliés, il rompt tout contacte avec Pierre Laval qui lui, continue sa collaboration. La milice du régime suit également le déplacement et va alors procéder à l’arrestation de plusieurs résistants et même voler l’or de la ville.
Dimanche 20 août 1944
Toulon est encerclée par les troupes françaises
Dans un même temps, les Forces Françaises de l’Intérieur libèrent Saint-Astier et le même jour, les Allemands évacuent Bergerac. Dans cinq jours, le 25 août, toute la Dordogne sera entièrement libérée. Mais à St-Genis-Laval, 120 détenus de la prison Montluc sont assassinés.
Lundi 21 août 1944
Fermeture de la poche de Falaise
Après l’échec de leur offensive, les troupes allemandes sont encerclées dans la poche de Falaise. Certains soldats parviennent à s’enfuir par le « couloir de la mort » avec de très lourdes pertes. La victoire des Alliées est grandement stratégique, les armées de l’occupant sont fortement affaiblies.
Mardi 22 août 1944
Début de la marche sur Paris
Le général Eisenhower autorise enfin la deuxième division blindée du général Leclerc à marcher sur Paris. Le même jour, Grenoble est libérée.
Vendredi 25 août 1944
Paris libérée
La deuxième division blindée du général Leclerc prend le contrôle de la capitale française. La reddition allemande est signée dans l’après-midi, quelques heures avant l’arrivée du général De Gaulle où ce dernier prononcera son célèbre discours ; « Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! »
Vendredi 25 août 1944
Massacre de Maillé
Loin des joies parisiennes, à Maillé dans l’Indre-et-Loire, la SS allemande, d’une manière très proche de celle exercée à Oradour-sur-Glane, assassine et incendie le village. Au total, 124 personnes sont lâchement tuées dont 44 enfants, âgés de moins de 14 ans.
Samedi 26 août 1944
Le sud de la France peu à peu libéré
La ville portuaire de Toulon est libérée par le général de Lattre. Le 28 août, Nice et Marseille sont officiellement débarassées de l’occupant tout comme Nîmes, Montpellier, Béziers et Narbonne le 29 août.
Dimanche 27 août 1944
Début de la bataille de Metz
Ville fortifiée où de nombreux abris de la ligne Maginot sont utilisés par les Allemands, les combats se montrent particulièrement sanglants des deux côtés. L’occupant résiste jusqu’au 13 décembre 1944. Si les pertes Alliées n’ont jamais été communiquées, cette bataille aura coûté la vie à 3 800 Allemands.
Mardi 29 août 1944
Massacre de la vallée de Saulx
Dans l’est de la France, dans le département de la Meuse, les soldats de Wehrmacht assassinent 86 habitants de Couvonges, Robert-Espagne, Beurey-sur-Saulx, Mognéville et Trémont-sur-Saulx. Les maisons des communes sont incendiées.
Jeudi 31 août 1944
La République française fait son retour à Paris
Le Gouvernement provisoire de la République Française (GPRF) s’installe à Paris et le 2 septembre, un premier conseil y sera organisé.
Septembre 1944
Vendredi 1er septembre 1944
Plusieurs villes françaises libérées
Alors que débute la campagne de Lorraine, Dieppe, Amiens, Arras et Verdun sont libérées. Le lendemain, c’est au tour de Maubeuge d’être délivrée par les Américains suivit, le 3 septembre, d’Abbeville, Lille, Lyon et Saint-Etienne.
Dès le 4, les Alliés débutent leur marche sur le Rhin.
Lundi 4 septembre 1944
Pierre Mendès France nommé ministre
Incarcéré dans un premier temps par le Régime de Vichy avant de rejoindre la Résistance, Pierre Mendès France est nommé ministre de l’Economie dans le Gouvernement provisoire.
Mardi 5 septembre 1944
Le Havre lourdement bombardée
Dans l’objectif de provoquer la reddition allemande, la Royale Air Force bombarde la ville du Havre jusqu’au 11 septembre. Le 12, les troupes anglo-canadiennes entrent dans la ville détruite, l’accueil de la population est glacial. Pour cause, plus de 2000 civiles perdent la vie sous les bombes et environ 80 000 autres n’ont plus de logement. Les pertes allemandes, seraient très limitées. Le port est récupéré mais inutilisable pour l’heure.
Mercredi 6 septembre 1944
Le Franc est dévalué de 13%
Fraichement nommé ministre de l’Economie, Pierre Mendès France fait dévaluer le franc de 13%. Cette mesure permet un avantage certain pour la monnaie française dans la reconstruction du pays. D’autres dévaluations suivront jusqu’à la fin des années 40.
Mercredi 7 septembre 1944
Direction Sigmaringen
Philippe Pétain et Pierre Laval sont transférés à Sigmaringen (en Allemagne) par les Allemands eux-même. Une commission gouvernementale est mise en place. Elle est dirigée par Fernand de Brinon et a pour objectif de défendre les intérêts des français en Allemagne.
Jeudi 8 septembre 1944
Les V2 tombent sur Londres
Malgré les nombreux bombardement des plateformes de lancement par l’aviation Alliée, les premiers missiles V2 sont lancés sur Londres. Ces derniers atteignent une vitesse de 3 500 km/h et 46% d’entre eux touchent leur cible. Le même jour, la ville de Besançon est libérée.
Vendredi 9 septembre 1944
Le premier gouvernement De Gaulle
Charles De Gaulle élargit sont cabinet et forme son premier gouvernement. Le 12 septembre, il prononce un discours au palais de Chaillot où il précise sa politique. Deux jours plus tard, il enchaîne de multiples voyages en province pour affirmer l’autorité du Gouvernement provisoire.
Dimanche 11 septembre 1944
Dijon libérée
Le lendemain, à Montbard près de Dijon, les troupes Alliées de Normandie et de Provence font jonction. Pendant ce temps, la première armée américaine passe l’Our et entre en Allemagne avant d’atteindre Aix-la-Chapelle le 13.
Jeudi 15 septembre 1944
Dunkerque est assiégée
Ne pouvant repousser les défenses Allemandes, les Alliés décident d’assiéger la ville de Dunkerque. Les occupants tiendront jusqu’à la capitulation de l’Allemagne en 1945. Pendant ce temps, les français atteignent la Moselle.
Lundi 19 septembre 1944
Libération de Brest
Alors que la bataille pour la ville fait rage depuis le 7 août, Brest est enfin libérée. Cette dernière est d’une importance capitale pour les Alliés grâce à son port en eau profonde.
Jeudi 22 septembre 1944
Libération d’Epinal
Les Alliés poursuivent leur progression. Epinal est libérée le 24 septembre mais les combats pour la ville débutent le 22. Ce même jour dans le nord, Boulogne-sur-Mer est à son tour également libre.
Vendredi 23 septembre 1944
Les FFI intégrées à l’armée régulière
Décision du Gouvernement provisoire de la République Française, les Forces Françaises de l’Intérieur sont intégrées à l’armée régulière française.
Octobre 1944
Samedi 7 octobre 1944
Hodges prend Aix-la-Chapelle
Commandée par le général Hodges, la première armée américaine attaque les fortifications d’Aix-la-Chapelle. La Wehrmacht capitule le 21 octobre alors qu’elle n’avait plus que 300 soldats en état de combattre et la ville devient la première grande ville allemande prise par les Alliés. Alors que Aix-la-Chapelle était encore habitée par plus de 20 000 habitants, la bataille fait plus de 5000 morts ou blessés dans les deux camps et plus de 5000 soldats allemands sont fait prisonniers.
Samedi 14 octobre 1944
Rommel se suicide
Soupçonné de complicité dans l’attentat de Rastenburg, dans lequel Hitler était visé, la maréchal est contraint de se suicider.
Dimanche 15 ocotbre 1944
Début de la bataille des Bruyères
Dans les Vosges, les américains se heurtent aux défenses allemandes, très bien cammouflées, pendant deux semaines. La bataille est très coûteuse en vies américaines mais les Alliés prennent finalement le dessus avant la fin du mois. Le 30 octobre, la ville de Bruyère est libérée et les troupes peuvent poursuivre leur évolution vers l’est.
Mercredi 18 octobre 1944
Confiscation des produits illicites
Une nouvelle ordonnance publiée par le Gouvernement permet aux autorités policières et judicaires de mener une repression active contre la collaboration économique et le marché noir.
Lundi 23 octobre 1944
Le gouvernement français reconnu
La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’URSS reconnaissent le Gouvernement provisoire de la République Française.
Samedi 28 octobre 1944
Dissolution des milices
Une nouvelle ordonnance sur la politique pénale prévoit la dissolution des Milices patriotiques communistes et des peines d’indignité nationales pourront être prononcées.
Novembre 1944
Samedi 11 novembre 1944
Défilé aux Champs-élysées
Ce samedi, les troupes françaises défilent à Paris, sur les Champs-Elysées. Le général De Gaulle et Winston Churchill sont présents.
Dimanche 11 novembre 1944
Le Tirpitz est coulé
En Norvège, le cuirassé allemand Tirpitz est coulé par l’aviation britannique. Ce dernier avait déjà été attaqué durant l’été de la même année.
Mercredi 14 novembre 1944
Offenssive française à Belfort
Menée par le général De Lattre, la première armée française poursuit sa route en direction de Belfort.
Samedi 18 novembre 1944
Vichy sera jugé
Ce samedi marque la création d’une haute cours de justice qui aura pour mission de juger les responsables du régime de Vichy, dont le maréchal Philippe Pétain.
Dimanche 19 novembre 1944 – Conflit
Les français atteignent le Rhin
La première division blindée de chars français atteint le Rhin à Delle, petite ville située dans le territoire de Belfort.
Lundi 21 novembre 1944
Mulhouse attaquée
Ce jour-là, la première armée française attaque Mulhouse. Les Allemands évacuent la ville dans la nuit du 24 au 25, jour de libération de Belfort également.
Mercredi 23 novembre 1944
Strasbourg libérée
Le général Leclerc et sa 2e division blindée charge la ville. Grandement aidé par la Résistance locale, Strasbourg est libérée mais de nombreux combats persistent encore durant les jours qui suivent.
Vendredi 25 novembre 1944
Découverte du camp du Struthof
C’était un samedi, au cœur du massif vosgien, une escouade américaine inspecte les environs de la commune de Rothau à quelques kilomètres de Strasbourg. Les habitants évoquent aux libérateurs, qui cherchent encore des Allemands potentiellement cachés, un lieu mystérieux, isolé dans les hauteurs et à l’abri des regards. Lorsque les GI repèrent l’endroit en question, ils sont immédiatement interpelés pour cette double enceinte de barbelés, entourée de huit miradors. Lire la suite…
Décembre 1944
Samedi 16 décembre 1944
Bataille des Ardennes
Dans les Ardennes belges principalement, les Allemands attaquent par surprise afin de reprendre le port d’Anvers. Mais la contre-offensive est rapidement stoppée par les Alliés. Le bilan de cette bataille est absolument et terriblement lourd. Plus de 67 500 Allemands sont portés disparus, morts ou blessés et plus de 76 800 côté Alliés. Le bataille ne se termine que le 25 janvier de l’année 1945. Lire la suite…
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