L’année 1944 en France
Et en Europe
En France, l’année 1944 est terriblement meurtrière. Si elle est souvent associée à juste titre, à la Libération du pays, elle est aussi très coûteuse en vies humaines. Fortes offensives militaires, attentats, représailles, pertes civiles… Souvent située entre les feux des deux camps, la population est aussi victime de terribles atrocités commises par la SS et parfois même par les soldats de Wehrmacht.
« Les premières vingt-quatre heures seront décisives. Le sort de l’Allemagne en dépendra. Pour les Alliés, ce sera le jour le plus long. »
Janvier 1944
Samedi 1er janvier 1944 – Politique
Darnand au maintien de l’ordre
Suite à un remaniement ministériel, à la demande les allemands et après négociations avec Pierre Laval, le pronazi Joseph Darnand est nommé secrétaire général au maintien de l’ordre en remplacement de René Bousquet.

Jeudi 6 janvier 1944 – Politique
Philippe Henriot à la propagande
Le tristement célèbre propagandiste Henriot est nommé, sous la pression de Otto Abetz et de Carl Oberg mais contre l’avis de Pétain, secrétaire d’Etat à l’information et à la propagande. Vichy perd tout contrôle de son autonomie politique.

Mercredi 12 janvier 1944 – Politique
Conférence de Marrakech
Le général de Gaulle et Winston Churchill se rencontrent dans le but de renforcer l’amitié franco-britannique. Conscient des tensions présentes et réelles entre le français et les Etats-Unis (ces derniers ne le voient pas comme un représentant de la France), le Premier ministre est tout aussi conscient qu’un allié européen lui est vital pour l’après-guerre faces aux très probables tensions à venir avec l’URSS de Staline. Malgré quelques différents, Churchill a toujours été un allié indispensable et de taille de Charles de Gaulle.
Février 1944
Mardi 1er février 1944 – Armée
Kœnig aux commandes des F.F.I
Marie-Pierre Kœnig est promu général en chef des Forces Françaises de l’intérieur qui regroupe plusieurs groupes de Résistance.

Samedi 5 février 1944 – Persécution
Début de l’opération Caporal
Assistée de la milice française, la Gestapo s’attaque aux maquis de l’Ain et du Haut-Jura. Les réfractaires au STO sont recherchés mais pas seulement. L’opération vise également la population civile des environs qui vient en aide à ces derniers et se termine le 13 février. Le bilan dénonce 339 arrestations, 287 déportations, 40 morts et 99 fermes ou habitations incendiées, dont des camps de maquis.
Mardi 8 février 1944 – Conflit
L’opération Overlord est confirmée
Le plan pour l’invasion de l’Europe et l’ouverture d’un second front à l’ouest, réclamé par Staline depuis plusieurs mois, est confirmé. Les Alliés débarqueront en France, sur les plages de Normandie. Le général américain, Dwight D. Eisenhower à la lourde responsabilité de diriger ces opérations, capitales pour l’avenir de la Seconde Guerre mondiale.
Mardi 15 février 1944 – Conflit
Les britanniques bombardent Berlin
Jusqu’au lendemain, 16 février 1944, la Royal Air Force lance la plus violente attaque aérienne depuis le début de la Seconde Guerre mondiale. Principalement concentrée sur Berlin et son industrie de guerre, d’autres villes à proximité sont également touchées. Des milliers d’allemands meurent sous les 2 643 tonnes de bombes larguées. Les sans-abris se comptent désormais par centaines de milliers, Hitler n’exprime que peu de peine pour son peuple.
Vendredi 18 février 1944 – Conflit
La prison d’Amiens est attaquée
Au cours de l’opération Jéricho, l’aviation britannique attaque la prison d’Amiens pour permettre l’évasion de prisonniers français.

Mars 1944
Lundi 6 mars 1944 – Conflit
La gare de Trappes est bombardée
Visant à paralyser le réseau ferré afin d’isoler la Normandie, en prévision du futur débarquement, la gare de triage de Trappes est bombardée par 1260 tonnes d’explosifs dans la nuit du 6 au 7 mars. Dès le lendemain, les allemandes réquisitionnent des travailleurs afin de remettre la gare en fonctionnement le plus rapidement possible.
Mardi 7 mars 1944 – Conflit
Le Mans, Tours et Chartres touchées par les bombardements
Du 7 au 12 mars, les trois villes sont bombardées par l’aviation alliée. Plusieurs centaines de civils sont mortellement touchés, un bon nombre sont blessés ou se retrouvent sans abri. D’autres bombardements du même type auront encore lieu dans les mois à venir.
Lundi 20 mars 1944 – Exécution
Pierre Pucheu est exécuté
L’ancien ministre de l’intérieur de Vichy est exécuté à Alger. Il a été condamné pour trahison.

Dimanche 26 mars 1944 – Résistance
Assaut des maquis des glières
En Haute-Savoie, les allemands, accompagnés de miliciens donnent l’assaut au maquis des Glières. Plusieurs dizaines de Résistants meurent au combat et son exécutés pour actes de terrorisme. Cependant, plusieurs maquisards parviennent à s’échapper.
Lundi 27 mars 1944 – Résistance
Embuscade de cornil
Un groupe de 7 Résistants, commandé par Jean Baldous, attaque un véhicule ennemi. Les officiers allemands qui étaient à l’intérieur sont tous blessés. Toujours en Corrèze et à proximité de Tulle, ce même groupe organisera deux nouvelles attaques le 1er avril et le 7 aôut 1944.
Jeudi 30 mars 1944 – Conflit
Nuremberg est bombardée
La zone industrielle de la ville allemande est endommagée mais le prix de cette attaque est fortement élevé. Les allemands, probablement au courant de l’attaque, détruisent 108 avions, en endommagent 71 autres et 745 britanniques sont tués ou blessés.
Avril 1944
Samedi 1er avril 1944 – Crime de guerre
Massacre d’Ascq
En représailles de la seconde embuscade menée ce même jour par les hommes de Jean Baldous, les SS assassinent 96 civils à Ascq, petit village à proximité de Lille. Ce massacre déclenchera le plus fort mouvement de grèves sous l’occupation avec plus de 60 000 grévistes dans la région. Les funérailles des victimes rassemblent près de 20 000 personnes.
Lundi 3 avril 1944 – Conflit
Le cuirassé Tirpitz est attaqué
Durant l’opération Tungsten, le cuirassé allemand est attaqué par les britanniques en Norvège.

Jeudi 6 avril 1944 – Déportation
Rafle d’Izieu
Ce jour-là, la Gestapo rafle 44 enfants et 7 accompagnants réfugiés dans une colonie de vacances dans la commune d’Izieu, dans le département de l’Ain. Déportés à Auschwitz, 42 enfants seront exterminés. Les deux autres, plus âgés, seront assassinés en Estonie. Les adultes subiront le même sort. Cette rafle serait intervenue suite à la dénonciation d’un français.
Samedi 8 avril 1944 – Armée
Giraud est écarté
Incapable de fédérer et de protéger les gaudistes, le général est écarté et perd ses fonctions de commandant en chef des armées.

Dimanche 9 avril 1944 – Conflit
Lille et Paris bombardées
C’est aussi le début d’une longue vague de bombardements du territoire français par les Alliés. Les installations férrovières mais aussi les industries sont particulièrement visées. De nombreux bombardements ont lieu, à des endroits fortement variés afin de détourner l’attention de l’ennemi des plages de Normandie. Les Alliés veulent faire croire à un débarquement dans le Nord-Pas-de-Calais.
Dimanche 16 avril 1944 – Conflit
La Résistance française attaquée dans le Vercors
Une opération de « répression contre le terrorisme » est menée par la milice et le Groupe mobile de réserve contre les positions de la Résistance française, dans le Vercors. L’opération se termine le 24 du même mois. Des fermes sont pillées puis incendiées, des habitants torturés puis déportés. Trois sont fusillés.
Jeudi 20 avril 1944 – Conflit
Paris bombardée par les Alliés
Toujours dans l’idée de paralyser le trafic ferroviaire allemand, les Alliés larguent dans la nuit du 20 au 21 avril, plus de 1 500 bombes sur le XVIII arrondissement et sur la banlieue Nord-est. Ces bombardements coutent environ 640 vies et font plus de 2 000 blessés et 15 000 sinistrés.
Vendredi 21 avril 1944 – Politique
Le droit de vote accordé aux femmes
Le Comité de Libération National, présidé par le général de Gaulle, publie une ordonnance sur l’organisation des pouvoirs publics à la libération dans laquelle les femmes se voient accorder le droit de vote et d’éligibilité. Ce droit sera par l’odonnance du 5 octobre 1944 sous le Gouvernement provisoire.
Mercredi 26 avril 1944 – Collaboration
Pétain est à Paris
Une première depuis la débâcle de 1940.

Vendredi 28 avril 1944 – Collaboration
Pétain s’en prend aux maquisards
Dans un discours radiodiffusé, Pétain s’attaque aux maquisards qu’il traite de « terroristes ». « Des crimes odieux qui n’épargnent ni les femmes, ni les enfants, désolent les campagnes, des villes et même des provinces paisibles et laborieuses ».
Mai 1944
Samedi 6 mai 1944 – Politique
Ordonnance sur la liberté de la presse
Le Comité de Libération National réaffirme la liberté de la presse par une nouvelle ordonnance en prévision de la libération du pays. Cette dernière abolit également la censure.
Jeudi 11 mai 1944 – Conflit
Tourcoing bombardée
Le jeudi 11 mai et le samedi 13 mai, les installations ferroviaires ainsi que la gare de Tourcoing sont bombardées par les Alliés.
Vendredi 26 mai 1944 – Conflit
La France une nouvelle fois bombardée
Dans le cadre du Transportation Plan (plan visant la destruction systématique des gares de triage), les villes de Lyon, Saint-Etienne, Nice et Chambéry sont bombardées.
Samedi 27 mai 1944 – Conflit
Marseille et Avignon bombardées
Dans la cité phocéenne, il est environ 11h00 lorsqu’une pluie de 800 bombes est larguées par les Alliés. Ce bombardement est l’un des plus meurtriers en France. Une cinquantaine d’incendis se déclarent dans la ville. Ainsi, 1 750 personnes trouvent la mort, 3 000 sont blessées et plus de 20 000 se retrouvent sans logement.
Mardi 30 mai 1944 – Conflit
Début de la « semaine rouge »
Jusqu’au 5 juin, la ville de Rouen et son agglomération, est bombardée par les Alliés. Les objectifs visés sont particulièrement les ponts qui traversent la Seine, afin d’empêcher la venue des renforts allemands le jour du débarquement. Dans la ville, 400 personnes meurent sous l’éclat des bombes.
Mardi 30 mai 1944 – Politique
Pétain se rend à Nancy
Voulue par les allemands, la tournée de Pétain se poursuit à Nancy où il est accueillit par une foule en liesse, sous les « Vive Pétain » et « Maréchal, nous voilà… ». Plus tard, il se rendra à Epinal, puis à Dijon dans les mêmes conditions festives que sur la place Stanislas.
« Des hommes dorment dans le sable à côté d’autres hommes qui dorment pour toujours. D’autres flottent sur la mer, mais ils ne savent pas qu’ils sont dans l’eau : ils sont morts. Je marche sur cette longue côte, témoin de notre débarquement, pendant un mile et demi. Je marche lentement car des détails innombrables accrochent l’oeil sur cette plage. C’est ahurissant de voir une telle quantité d’épaves. Sur la plage elle-même, au sec, il y a toutes sortes de véhicules transformés en ferraille. Il y a des tanks qui venaient d’atteindre la plage quand ils ont été mis en pièces. Il y a des jeeps calcinées, d’un gris terne. Il y a d’énormes grues montées sur chenilles échouées près du but. Il y a des chenillettes chargées de fournitures de bureau, réduites en ferraille par un seul obus ; on y voit encore tout un assortiment, maintenant inutile, de machines à écrire, de téléphones, de classeurs pulvérisés. […] Il y a sur cette plage, perdus à jamais, assez d’hommes et de matériel pour mener une petite guerre. »
Juin 1944
Jeudi 1er juin 1944 – Conflit
La BBC annonce l’imminence du débarquement en France
La radio britannique émet 200 messages codés à destination de la Résistance Française. Ces derniers annoncent le débarquement imminent des Alliés en France.
Samedi 3 juin 1944 – Politique
Un gouvernement provisoire pour la France
Le Comité de Libération nationale, dirigé par le général de Gaulle, se proclame Gouvernement provisoire de la République française.
Dimanche 4 juin 1944 – Débarquement
L’opération Overlord reportée
La mer, beaucoup trop agitée, contraint les Alliés à reporter le débarquement de 24h, initialement programmé pour le 5 juin.
Mardi 6 juin 1944 – Débarquement
D-Day en Normandie
Près de deux millions d’hommes (850 000 anglo-canadiens et 1,2 million d’américains) se préparent à débarquer sur les plages de Normandie. L’opération Neptume débute à 6h30. Si l’ensemble des objectifs ne sont pas atteints en fin de journée, les libérateurs parviennent tout de même à établir de solides et déterminantes têtes de pont. Plusieurs milliers de soldats sont tués à même les plages, notamment sur Omaha Beach, bientôt surnommée Bloody Omaha.
→ Omaha Beach : histoire du débarquement et visite des lieux encore visibles.

Mardi 6 juin 1944 – Le débarquement américain sur Omaha Beach.
[Pour en savoir plus…]

Mercredi 7 juin 1944 – Libération
Bayeux est libérée
Suite à déverses interventions plus ou moins isolées de civils, la grande majorité des troupes allemandes ont déjà quitté Bayeux lorsque les soldats britanniques entrent dans la ville. Aucun combat n’a lieu et la ville reste intacte, tout comme son hôpital qui va accueillir de nombreux blessés civils et militaires. Rapidement, Bayeux, située proche des plages du débarquement devient un lieu stratégique et de transit pour les Alliés. Chaque jour, des milliers de véhicules et de soldat la traverse pour rejoindre les différents fronts. Symboliquement, Bayeux devient la capitale des territoires libérés.
Le même jour, à Tulle, en Corrèze, la Résistance intensifie lourdement ses actions contre l’occupant allemand et parvient de récupérer la ville pendant plusieurs heures.
Mercredi 7 juin 1944 – Libération
Début de l’opération Perch
Menée par les britanniques, l’objectif de l’opération consiste à encercler la ville de Caen, sous occupation allemande. Il s’agit d’un objectif majeur pour les Alliés, mais les hommes de Bernard Montgomery vont malheureusement rencontrer une résistance féroce.
Jeudi 8 juin 1944 – Libération
Port-en-Bessin libérée
Après de lourds et sanglants combats, les Commandos britanniques parviennent à s’emparer de la commune de Port-En-Bessin. Ce lieu deviendra rapidement stratégique puisque le Alliés y feront débarquer en nombre, matériel et ravitaillements.
Vendredi 9 juin 1944 – Crime de guerre
Massacre de Tulle
En Corrèze, en représailles des actions réalisées par les maquisards deux jours plus tôt, la division SS Das Reich du général Lammerding, fait exécuter 99 hommes par pendaison. Tulle est réoccupée par les Allemands depuis la veille au soir et la repression devient encore plus forte.
Vendredi 9 juin 1944 – Conflit
Bataille navale d’ouessant
Dans la Manche, une bataille navale éclate entre les Alliés et les allemands. Ces derniers, ayant perdu tout contrôle des espaces aériens et maritimes souhaitent réagir. Mais l’opération se solde par un échec.
Samedi 10 juin 1944 – Crime de guerre
Tuerie d’Oradour-sur-Glane
Les soldats de 2e division SS Das Reich, commandée par le général Lammerding, enferment 642 habitants du petit village à l’intérieur de six granges et de l’église. Ils sont brûlés vifs. Cette action a été menée par représailles suite à une action des maquisards.
Samedi 10 juin 1944 – Crime de guerre
Les crimes nazis se multiplient
Au nord de Limoges, des SS abattent 14 résistants dans une carrière. A Ussel, en Corrèze, 47 autres résistants sont également abattus par les allemands. Les crimes se multiplient au même rythme que l’avancée des Alliés en Normandie.
Samedi 10 juin 1944 – Libération
Churchill en visite
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, arrive en Normandie et visite les plages du débarquement et les nombreuses installations déjà en place pour assurer le ravitaillement des différents fronts.

Mardi 13 juin 1944 – Conflit
Début de la bataille des haies
Jusqu’au 24 juillet, les Alliés (en majorité des américains) affrontent les allemands dans les terres normandes et ses hautes haies. L' »enfer des haies » est une bataille d’usure et coûteuse en vies humaines.

Mardi 13 juin 1944 – Conflit
Les missiles v1 tombent sur Londres
A partir de ce jour et durant près de trois mois, environ 70 missiles V1 tombent sur Londres (sur environ 250 tirs réalisés quotidiennement). Ces derniers, tirés depuis le territoire français font plus de 6 000 morts. Pour Hitler, ces « missiles volants » sont des armes de vengeance. Il encourage fortement leur développement et veut à tout prix miner le moral des civils britanniques. Ainsi, le missile V2 (équipés d’une tonne d’explosif) est déjà en développement et les premiers tirs doivent arriver très prochainement.
Mardi 13 juin 1944 – Conflit
Bataille de Villiers-Bocage
Lors de cette bataille, les britanniques se heurtent lourdement aux allemands, équipés de six chars Tigre, terriblement supérieurs aux blindés Alliés. Les conséquences de ce revers sont importantes. En effet, la prise de la ville de Caen semble compromise.
Mardi 13 juin 1944 – Crime de guerre
Massacre du maquis des Manises
Dans les Ardennes, 106 maquisards sont fusillés par les SS. Ces derniers garderont le secret jusqu’à leur fuite, le 14 juillet de la même année. Ce n’est que quelques jours plus tard que les locaux découvrent le massacre en identifiant plusieurs corps.
Mercredi 14 juin 1944 – Libération
De Gaulle est à Bayeux
Le général de Gaulle retrouve la France libre. Une première depuis son départ vers le Royaume-Uni. Accueilli par une foule en liesse, il prononce une discours dans lequel il annonce refuser l’administration américaine que les USA veulent imposer à la France.
Mercredi 14 juin 1944 – Conflit
Le village de Vimoutiers totalement détruit
« Ordonné par erreur », le petit village normand est bombardé par plusieurs bombardiers Alliés. De nombreux incendis se déclarrent par la suite dans toute la commune. Le bilan est tristement lourd, 220 personnes trouvent la mort, plus de 400 sont blessées. La moitié de la population locale se retrouve à la rue.
Mardi 20 juin 1944 – Conflit
Jean Zay est exécuté
Exécuté par un membre de la Milice, le corps de Jean Zay ne sera retrouvé qu’en 1946.

Mercredi 21 juin 1944 – Libération
Valognes est libérée
Les américains entrent dans Valognes. La ville, fortement endommagée par les bombardements du Débarquement est en ruine. Les Alliés y installent par la suite un central téléphonique, ainsi qu’un camp de transit pour les prisonniers allemands qui rejoindront la Grande-Bretagne. Pour les libérateurs, Valognes représente de dernier verrou avant de marcher en direction de Cherbourg.
Jeudi 22 juin 1944 – Politique
Ordonnance relative à la presse
Les journaux publiés sous l’occupation sont interdits. Certains organismes de presse, comme l’Ouest-Eclair, disparaissent définitivement des kiosques.
Lundi 26 juin 1944 – Justice
Ordonnance relative aux faits de collaboration
Des Cours de justice départementales sont spécialement crées afin de rendre les jugements.
Mardi 27 juin 1944 – Libération
Cherbourg libérée
Entrés la veille, les américains libèrent Cherbourg, ville hautement stratégique pour son port en eau profonde.
Mercredi 28 juin 1944 – Assassinat
Henriot est assassiné
Le secrétaire d’Etat à l’information du Gouvernement de Vichy, Philippe Henriot, est assassiné par des Résistants.

Jeudi 29 juin 1944 – Assassinat
Sept juifs assassinés à Rillieux
Au cimetière de Rillieux, sept français juifs sont retrouvés mort le long d’un mur par une habitante du village. Alors que des soldats allemands se photographient fièrement devant, cette dernière prévient le maire du village. On apprendra plus tard, que ces individus ont été assassinés par la milice française, complice de la Gestapo. Des français ont tué d’autres français parce qu’ils étaient juifs.
Juillet 1944
Mardi 4 juillet 1944 – Conflit
Opération Windsor
Au cours de la bataille de Caen, en Normandie, les canadiens attaquent la ville de Carpiquet afin de mettre main basse sur son aérodrome. L’objectif sera rempli le lendemain en milieu d’après-midi avant que ces mêmes soldats ne résistent à une contre-attaque allemande.
Jeudi 6 juillet 1944 – Politique
Entretiens entre Roosevelt et De Gaulle
Jusqu’au 13 juillet, les deux hommes échangent à plusieurs reprises concernant la future administration de la France. Roosevelt, méfiant à l’égard de de Gaulle, reconnaitra finalement les capacités du CFLN à diriger la France.
Vendredi 7 juillet 1944 – Assassinat
Mandel est assassiné
Georges Mandel, l’ancien ministre de l’Intérieur sous le Gouvernement de Paul Reynaud, est assassiné dans la forêt de Fontainebleau par la milice française. Son meurtre aurait été organisé en représailles de l’assassinat de Philippe Henriot, tué par la Résistance le 28 juin dernier.
Vendredi 7 juillet 1944 – Conflit
Caen lourdement bombardée
Dans les environs de 22h00, de nombreux bombardiers américains et britanniques larguent massivement leurs bombes sur la ville de Caen, qui sera détruite à 75%. Environ 2 000 personnes trouvent la mort au cours de ce raid aérien, soit 3,5% de la population de la ville.
Vendredi 7 juillet 1944 – Résistance
Embuscade du Chavanon
En Corrèze, la Résistance attaque et détruit un convoi de ravitaillement allemand. Des soldats sont faits prisonniers et 22 sont tués pendant l’attaque. De leur côté et en plus de récupérer une partie du matériel ennemi, aucun Résistant n’est tué au cours de l’opération.
Dimanche 9 juillet 1944 – Libération
Caen est en partie libérée
Très tôt, dans la matinée du 9 juillet, les britanniques pénètrent dans les rues en ruines de la ville de Caen. La rive gauche de la ville est ainsi libérée. Le pont de l’Orne étant détruit, ces derniers ne peuvent, dans l’immédiat, aller plus loin.
Lundi 17 juillet 1944 – Conflit
Le Tirpitz attaqué
En Norvège, le cuirassé allemand est attaqué par plusieurs bombardiers britanniques. Ce dernier ne subit que peu de dégâts car, prévenu par ses radars, il se masque d’un écran de fumée. De nouvelles attaques seront cependant organisées.

Jeudi 20 juillet 1944 – Attentat
Hitler échappe à un nouvel attentat
Organisé par des Officiers supérieurs de son armée, le dictateur échappe une nouvelle fois à la mort. Cette tentative d’assassinat va cependant fortement et mentalement atteindre Adolf Hitler, renforçant toujours plus sa paranoïa.

Samedi 22 juillet 1944 – Libération
Churchill visite Caen, enfin libérée
Le premier ministre britannique, Winston Churchill est en visite à Caen. Il parcourt les nombreuses ruines de la ville, détruite à environ 80% et part à la rencontre de certains habitants, terriblement sous le choc.

Mercredi 26 juillet 1944 – Résistance
La banque de France dévalisée
A Neuvic, en Dordogne, la Résistance attaque un train de la Banque de France. Le butin s’élève à 2 280 000 000 francs. Hormis quatre policiers, qui n’opposent aucune résistance, le train n’était pas escorté et aucun coup de feu n’a été tiré.
Jeudi 27 juillet 1944 – Crime de guerre
Massacre de Dampierre
Douze Résistants et civils sont abattus par l’armée allemande, certains se font écraser le visage à coups de crosses. Plusieurs fermes sont incendiées et les prisonniers allemands, détenus par les maquisards, sont libérés.
« Mon amour, mes trésors, je viens de les voir. J’en ai encore le cœur tout gros et les yeux pleins de larmes. Et ce sont les Français que j’ai vus. Leurs chars ou leurs autres mitrailleurs s’appellent Montmartre, Porte-d’Orléans. Un peu avant 8 heures, j’ai entendu une rumeur et des bruits de moteurs. Je me suis précipité et ai pu les voir remonter le boulevard Saint-Jacques. Un peu plus tard, muni cette fois de mon appareil photo, je les ai vus place Denfert. La foule spontanément rassemblée était délirante. Les chars pouvaient à peine passer. Tout le monde regrettait de n’avoir pas de fleurs à leur lancer. Ils en avaient déjà, d’ailleurs. »
Août 1944
Mardi 1er août 1944 – Armée
Le général Leclerc débarque en Normandie
Le général Leclerc et sa 2e division débarquent sur Utah Beach. Elle vo prochainement prendre route pour Argentan et Alençon et prêter main forte pour la fermeture de la poche de Falaise.

Vendredi 4 août 1944 – Libération
La Bretagne se rapproche de la libération
Les troupes américaines s’emparent des villes de Rennes et de Dinan. La Bretagne est peu à peu libérée dans la direction du Nord vers le Sud.
Le très stratégique port de Brest sera atteint par ces mêmes troupes le 7 août suivant.
Ce même jour, à proximité de la ville, à Gouesnou, quarante-deux civils sont tués par les soldats de la Wehrmacht. Le plus jeune est âgé de 16 ans.
Mardi 8 août 1944 – Libération
Le général Patton en libérateur
La troisième armée du général Patton libère Le Mans.
Deux jours plus tard, le 10 août, cette même armée libère la ville d’Angers.

Samedi 12 août 1944 – Libération
Alençon libérée
Le général Leclerc et sa deuxième division blindée libèrent Alençon. Dans la foulée, les Allemands quittent Nantes juste avant l’arrivée des Américains.
Mardi 15 août 1944 – Débarquement
Débarquement en Provence
Sur les côtes varoises, entre Toulon et Cannes plus de 2000 navires (dont 34 français) débarquent en Provence. Ce débarquement est également appuyé par un assaut aérien composé de 9000 parachutistes. Le premier jour, 94 000 soldats et 11 000 véhicules sont débarqués.
Mardi 15 août 1944 – Crime de guerre
Huit résistants fusillés par la Gestapo
Dans le sous-sol de son siège, situé à la villa Montfleury, la Gestapo fusille huit résistants. Au total, ils étaient dix à être visés. Mais l’un d’eux parvient à s’enfuir et un second est épargné. Le même jour, la Gestapo niçoise procède au meurtre de 21 autres résistants au quartier de l’Ariane.
Mercredi 16 août 1944 – Conflit
L’armée de Patton entre dans Chartres
Dès 10h30, le premier char américain entre dans la ville. Durant quatre jours, les combats entre les allemands et les américains, soutenus par les F.F.I font de gros ravages sur la ville. Cette dernière sera finalement libérée le 19 août après la capitulation de l’occupant. Le même jour, Orléans et Dreux sont également libérées tout comme Draguignan, dans le sud de la France suite au débarquement de Provence.
Mercredi 16 août 1944 – Crime de guerre
Massacre au bois de Boulogne : 35 Résistants fusillés par la SS
A Paris et alors que les forces Alliées se rapprochent de la capitale, des officiers SS attirent un groupe de jeunes résistants français dans un piège. Au nombre de 35, ils sont immédiatement abattus sur place, près de la grande cascade du Bois de Boulogne.
Jeudi 17 août 1944 – Libération
Saint-Malo est libérée
Depuis plus de dix jours, les combats font rage entre les Alliés et les Allemands. La ville est grandement détruite par les bombardements et les incendies qui en suivent. Le port, fortement endommagé, est inutilisable. Le même jour, Chateaudun est également libérée et la garnison allemande de Tulle brandit le drapeau blanc.
Jeudi 17 août 1944 – Conflit
Bataille navale de la Ciotat
Au large de La Ciotat, commune française du sud de la France, les britanniques et les américains mènent une bataille navale contre les allemands afin d’écarter leurs forces des lieux du débarquement de Provence. Deux navires allemands sont coulés et les Alliés pilonnent les installations ennemies dans la ville.
Samedi 19 août 1944 – Conflit
Début de l’insurrection à Paris
A l’approche des forces Alliées, de nombreux combats éclatent dans les rues de Paris entre la Résistance et les forces occupantes. La 2e division du général Leclerc est en route pour les soutenir. Le même jour, les américains arrivent à Mantes-la-Jolie et Toulouse, Agen et Périgueux sont libérées.
Dimanche 20 août 1944 – Collaboration
Pétain, Laval et son gouvernement sont emmenés à Belfort par les Allemands
Alors que le vieux Maréchal souhaite négocier avec les Alliés, il rompt tout contacte avec Pierre Laval qui lui, continue sa collaboration. La milice du régime suit également le déplacement et va alors procéder à l’arrestation de plusieurs résistants et même voler l’or de la ville.
Dimanche 20 août 1944 – Libération
Toulon est encerclée par les troupes françaises
Dans un même temps, les Forces Françaises de l’Intérieur libèrent Saint-Astier et le même jour, les Allemands évacuent Bergerac. Dans cinq jours, le 25 août, toute la Dordogne sera entièrement libérée. Mais à St-Genis-Laval, 120 détenus de la prison Montluc sont assassinés.
Lundi 21 août 1944 – Conflit
Fermeture de la poche de Falaise
Après l’échec de leur offensive, les troupes allemandes sont encerclées dans la poche de Falaise. Certains soldats parviennent à s’enfuir par le « couloir de la mort » avec de très lourdes pertes. La victoire des Alliées est grandement stratégique, les armées de l’occupant sont fortement affaiblies.
Mardi 22 août 1944 – Libération
Début de la marche sur Paris
Le général Eisenhower autorise enfin la deuxième division blindée du général Leclerc à marcher sur Paris. Le même jour, Grenoble est libérée.

Vendredi 25 août 1944 – Libération
Paris libérée
La deuxième division blindée du général Leclerc prend le contrôle de la capitale française. La reddition allemande est signée dans l’après-midi, quelques heures avant l’arrivée du général De Gaulle où ce dernier prononcera son célèbre discours ; « Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! »
Vendredi 25 août 1944 – Crime de guerre
Massacre de Maillé
Loin des joies parisiennes, à Maillé dans l’Indre-et-Loire, la SS allemande, d’une manière très proche de celle exercée à Oradour-sur-Glane, assassine et incendie le village. Au total, 124 personnes sont lâchement tuées dont 44 enfants, âgés de moins de 14 ans.
Samedi 26 août 1944 – Libération
Le sud de la France peu à peu libéré
La ville portuaire de Toulon est libérée par le général de Lattre. Le 28 août, Nice et Marseille sont officiellement débarassées de l’occupant tout comme Nîmes, Montpellier, Béziers et Narbonne le 29 août.
Dimanche 27 août 1944 – Conflit
Début de la bataille de Metz
Ville fortifiée où de nombreux abris de la ligne Maginot sont utilisés par les Allemands, les combats se montrent particulièrement sanglants des deux côtés. L’occupant résiste jusqu’au 13 décembre 1944. Si les pertes Alliées n’ont jamais été communiquées, cette bataille aura coûté la vie à 3 800 Allemands.
Mardi 29 août 1944 – Crime de guerre
Massacre de la vallée de Saulx
Dans l’est de la France, dans le département de la Meuse, les soldats de Wehrmacht assassinent 86 habitants de Couvonges, Robert-Espagne, Beurey-sur-Saulx, Mognéville et Trémont-sur-Saulx. Les maisons des communes sont incendiées.
Jeudi 31 août 1944 – Libération
La République française fait son retour à Paris
Le Gouvernement provisoire de la République Française (GPRF) s’installe à Paris et le 2 septembre, un premier conseil y sera organisé.
« J’étais au bureau de la Croix-Rouge qui était au numéro 41 de la Grande rue, je suis donc sortie me mettre sur le trottoir avec une de mes amies avec qui je travaillais, et nous avons vu arriver une horde d’Américains qui avaient les bras en l’air. Evidemment c’était l’euphorie, nous nous sommes jetées dans leurs bras, ils nous ont aussi donné des bonbons et des chewing-gum. Ils arrivaient à pied depuis le quartier Battant, comme le pont avait sauté, et que le Doubs était très bas, ils sont passés comme ça en marchant sur les débris et c’est comme ça qu’ils sont arrivés dans la Grande rue. »
Septembre 1944
Vendredi 1er septembre 1944 – Libération
Plusieurs villes françaises libérées
Alors que débute la campagne de Lorraine, Dieppe, Amiens, Arras et Verdun sont libérées. Le lendemain, c’est au tour de Maubeuge d’être délivrée par les Américains suivit, le 3 septembre, d’Abbeville, Lille, Lyon et Saint-Etienne.
Dès le 4, les Alliés débutent leur marche sur le Rhin.
Lundi 4 septembre 1944 – Politique
Pierre Mendès France nommé ministre
Incarcéré dans un premier temps par le Régime de Vichy avant de rejoindre la Résistance, Pierre Mendès France est nommé ministre de l’Economie dans le Gouvernement provisoire.

Mardi 5 septembre 1944 – conflit
Le Havre lourdement bombardée
Dans l’objectif de provoquer la reddition allemande, la Royale Air Force bombarde la ville du Havre jusqu’au 11 septembre. Le 12, les troupes anglo-canadiennes entrent dans la ville détruite, l’accueil de la population est glacial. Pour cause, plus de 2000 civiles perdent la vie sous les bombes et environ 80 000 autres n’ont plus de logement. Les pertes allemandes, seraient très limitées. Le port est récupéré mais inutilisable pour l’heure.
Mercredi 6 septembre 1944 – Politique
Le Franc est dévalué de 13%
Fraichement nommé ministre de l’Economie, Pierre Mendès France fait dévaluer le franc de 13%. Cette mesure permet un avantage certain pour la monnaie française dans la reconstruction du pays. D’autres dévaluations suivront jusqu’à la fin des années 40.
Mercredi 7 septembre 1944 – Politique
Direction Sigmaringen
Philippe Pétain et Pierre Laval sont transférés à Sigmaringen (en Allemagne) par les Allemands eux-même. Une commission gouvernementale est mise en place. Elle est dirigée par Fernand de Brinon et a pour objectif de défendre les intérêts des français en Allemagne.
Jeudi 8 septembre 1944 – conflit
Les V2 tombent sur Londres
Malgré les nombreux bombardement des plateformes de lancement par l’aviation Alliée, les premiers missiles V2 sont lancés sur Londres. Ces derniers atteignent une vitesse de 3 500 km/h et 46% d’entre eux touchent leur cible. Le même jour, la ville de Besançon est libérée.
Vendredi 9 septembre 1944 – Politique
Le premier gouvernement De Gaulle
Charles De Gaulle élargit sont cabinet et forme son premier gouvernement. Le 12 septembre, il prononce un discours au palais de Chaillot où il précise sa politique. Deux jours plus tard, il enchaîne de multiples voyages en province pour affirmer l’autorité du Gouvernement provisoire.
Dimanche 11 septembre 1944 – Libération
Dijon libérée
Le lendemain, à Montbard près de Dijon, les troupes Alliées de Normandie et de Provence font jonction. Pendant ce temps, la première armée américaine passe l’Our et entre en Allemagne avant d’atteindre Aix-la-Chapelle le 13.
Jeudi 15 septembre 1944 – conflit
Dunkerque est assiégée
Ne pouvant repousser les défenses Allemandes, les Alliés décident d’assiéger la ville de Dunkerque. Les occupants tiendront jusqu’à la capitulation de l’Allemagne en 1945. Pendant ce temps, les français atteignent la Moselle.
Lundi 19 septembre 1944 – Libération
Libération de Brest
Alors que la bataille pour la ville fait rage depuis le 7 août, Brest est enfin libérée. Cette dernière est d’une importance capitale pour les Alliés grâce à son port en eau profonde.
Jeudi 22 septembre 1944 – Libération
Libération d’Epinal
Les Alliés poursuivent leur progression. Epinal est libérée le 24 septembre mais les combats pour la ville débutent le 22. Ce même jour dans le nord, Boulogne-sur-Mer est à son tour également libre.
Vendredi 23 septembre 1944 – Politique
Les FFI intégrées à l’armée régulière
Décision du Gouvernement provisoire de la République Française, les Forces Françaises de l’Intérieur sont intégrées à l’armée régulière française.
Octobre 1944
Samedi 7 octobre 1944 – Conflit
Hodges prend Aix-la-Chapelle
Commandée par le général Hodges, la première armée américaine attaque les fortifications d’Aix-la-Chapelle. La Wehrmacht capitule le 21 octobre alors qu’elle n’avait plus que 300 soldats en état de combattre et la ville devient la première grande ville allemande prise par les Alliés. Alors que Aix-la-Chapelle était encore habitée par plus de 20 000 habitants, la bataille fait plus de 5000 morts ou blessés dans les deux camps et plus de 5000 soldats allemands sont fait prisonniers.
Samedi 14 octobre 1944 – Conflit
Rommel se suicide
Soupçonné de complicité dans l’attentat de Rastenburg, dans lequel Hitler était visé, la maréchal est contraint de se suicider.

Dimanche 15 ocotbre 1944 – Conflit
Début de la bataille des Bruyères
Dans les Vosges, les américains se heurtent aux défenses allemandes, très bien cammouflées, pendant deux semaines. La bataille est très coûteuse en vies américaines mais les Alliés prennent finalement le dessus avant la fin du mois. Le 30 octobre, la ville de Bruyère est libérée et les troupes peuvent poursuivre leur évolution vers l’est.
Mercredi 18 octobre 1944 – Politique
Confiscation des produits illicites
Une nouvelle ordonnance publiée par le Gouvernement permet aux autorités policières et judicaires de mener une repression active contre la collaboration économique et le marché noir.
Lundi 23 octobre 1944 – Politique
Le gouvernement français reconnu
La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’URSS reconnaissent le Gouvernement provisoire de la République Française.
Samedi 28 ocotbre 1944 – Politique
Dissolution des milices
Une nouvelle ordonnance sur la politique pénale prévoit la dissolution des Milices patriotiques communistes et des peines d’indignité nationales pourront être prononcées.
« Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.
Eh bien ! puisque l’ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l’immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits. »
Novembre 1944
Samedi 11 novembre 1944 – Libération
Défilé aux Champs-élysées
Ce samedi, les troupes françaises défilent à Paris, sur les Champs-Elysées. Le général De Gaulle et Winston Churchill sont présents.
Dimanche 11 novembre 1944 – Conflit
Le Tirpitz est coulé
En Norvège, le cuirassé allemand Tirpitz est coulé par l’aviation britannique. Ce dernier avait déjà été attaqué durant l’été de la même année.
Mercredi 14 novembre 1944 – Conflit
Offenssive française à Belfort
Menée par le général De Lattre, la première armée française poursuit sa route en direction de Belfort.
Samedi 18 novembre 1944 – Justice
Vichy sera jugé
Ce samedi marque la création d’une haute cours de justice qui aura pour mission de juger les responsables du régime de Vichy, dont le maréchal Philippe Pétain.
Dimanche 19 novembre 1944 – Conflit
Les français atteignent le Rhin
La première division blindée de chars français atteint le Rhin à Delle, petite ville située dans le territoire de Belfort.
Lundi 21 novembre 1944 – Libération
Mulhouse attaquée
Ce jour-là, la première armée française attaque Mulhouse. Les Allemands évacuent la ville dans la nuit du 24 au 25, jour de libération de Belfort également.
Mercredi 23 novembre 1944 – Libération
Strasbourg libérée
Le général Leclerc et sa 2e division blindée charge la ville. Grandement aidé par la Résistance locale, Strasbourg est libérée mais de nombreux combats persistent encore durant les jours qui suivent.
Vendredi 25 novembre 1944
Découverte du camp du Struthof
En Alsace, les Américains découvrent un camp intact mais vide. Construit par les nazis en 1941, le camp de concentration du Struthorf a retenu 52 000 prisonniers, 22 000 personnes y perdent la vie.
Décembre 1944
Samedi 16 décembre 1944 – Conflit
Bataille des Ardennes
Dans les Ardennes belges principalement, les Allemands attaquent par surprise afin de reprendre le port d’Anvers. Mais la contre-offensive est rapidement stoppée par les Alliés. Le bilan humain est très lourd, plus de 8 500 morts chez les libérateurs, et plus de 17 000 chez les Allemands. Le bataille ne se termine que le 25 janvier de l’année 1945.
Lundi 18 décembre 1944 – Presse
Premier numéro du journal Le Monde
Composé d’une seule page recto-verso, le journal Le Monde publie sa première Une.

Samedi 30 décembre 1944 – Conflit
Premiers tirs du V3
Depuis la base de Lampaden, en Allemagne, les Nazis effectuent les premiers tirs de missile V3. Ces derniers, au nombre de 5, sont dirigés sur la ville de Luxembourg, située à environ 40 km de la base de lancement. Le canon était en état de fonctionnement dès le 16 décembre, mais les munitions n’avaient alors toujours pas été fabriquées.
Ressources utilisées (Janvier) :
- Photo de Joseph Darnand
- Photo de Phillipe Henriot
Ressources utilisées (Février) :
- Photo de Marie-Pierre Koenig
Ressources utilisées (Mars) :
- Photo de Pierre Pucheu
Ressources utilisées (Avril) :
- Photo du cuirassé Tirpitz
- Photo de Henri Giraud
- Photo de Philippe Pétain
Ressources utilisées (Mai) :
- Photo d’Omaha Beach
- Photo de Winston Churchill
- Photo de la bataille des Haies
- Photo de Jean Zay
- Photo de Phillipe Henriot
Ressources utilisées (Juin) :
Ressources utilisées (Juillet) :
- Photo du cuirassé Tirpitz
- Photo de Adolf Hitler
- Photo de Winston Churchill
Ressources utilisées (Août) :
- Photo du général Leclerc
- Photo du général Patton
- Photo de Eisenhower
Ressources utilisées (Septembre) :
- Photo de Pierre Mendès France
Ressources utilisées (Octobre) :
- Photo de Erwin Rommel
Ressources utilisées (Novembre) :
Ressources utilisées (Décembre) :
- Photo de la Une du journal Le Monde