En 1933, Adolf Hitler accède légalement au pouvoir avec son parti nazi (NSDAP). Très rapidement débutent les premières persécutions et la mise au pas du peuple allemand. Aux Etats-Unis, Roosevelt est élu président alors qu’en France éclate l’affaire Stavisky ; véritable scandale financier. Celle-ci prend une ampleur à la fois inédite et dramatique.
La chronologie de la Seconde Guerre mondialepermet de comprendre et de contextualiser l’enchaînement des événements politiques, civils et militaires qui ont lieu en France et dans le monde, à travers des actualités et faits majeurs.
Objectif pour lequel il se battait depuis près de 10 ans, Adolf Hitler arrive légalement au pouvoir. Nommé par le Président de la République Paul Von Hindenburg, il était notamment soutenu par de puissants industriels et personnalités de droite. L’Austro-Hongrois, auteur de Mein Kampf, véritable livre programme dans lequel il expose la place de l’Allemagne dans sa « vision du monde », place un premier pied au sein de l’exécutif allemand.
Pour la première fois de sa carrière politique, Édouard Daladier est nommé à la tête du Conseil des Ministres par le Président de la République, Albert Lebrun. Le député du Vaucluse forme ainsi son premier gouvernement dans lequel son prédécesseur, Joseph Paul-Boncour, est nommé aux Affaires étrangères. Majoritairement constitué de membres du Parti radical, l’exécutif est aussi composé de Camille Chautemps à l’Intérieur et de Eugène Penancier à la Justice.
Ayant perdu la confiance du peuple allemand et par crainte d’une révolution, le Président Hindenburg accepte de dissoudre le Reichstag, à la demande d’Adolf Hitler. De nouvelles élections législatives seront organisées au cours du mois de mars suivant. Débute alors une campagne politique marquée par la violence et l’intimidation. Le nouveau Chancelier espère ainsi installer davantage de membres du Parti nazi au pouvoir.
Quelques jours seulement après son arrivée au pouvoir et après la dissolution du Reichstag, Hitler affirme, devant les chefs militaires allemands, que l’Allemagne ne pourra sortir de sa situation économique catastrophique qu’en colonisant un espace vital à l’est. Il estime qu’il est possible de « germaniser le sol », mais non les habitants. Il ajoute qu’il faudra donc les expulser de leurs terres.
Le Palais du Reichstag en 1936 – Bundesarchiv, Bild 102-03034 / Georg Pahl
Incendie du Reichstag
Dimanche 27 février 1933
À Berlin, dans la nuit du 27 au 28 février, le Parlement allemand (le Reichstag) est en partie détruit par un incendie. Le pyromane, Marinus van der Lubbe, est arrêté et passe aux aveux. L’événement est politiquement exploité par les nazis. Il permet de lancer un grand mouvement de répression contre les communistes et les socialistes allemands. Sur ordre de Hitler, 4 000 arrestations auront lieu dans les jours qui suivent.
Plus aucune lettre, plus aucune conversation téléphonique, pas un mot dans la rue ne sont à l’abri des dénonciations. Chacun redoute en l’autre le traître et le mouchard.
Victor Klemperer
Professeur allemand de l'Université de Dresde, extrait de son journal en date du 19 août 1933
Adoption du décret pour « la protection du peuple et de l’État »
Lundi 28 février 1933
Après l’incendie du Reichstag, un décret est adopté au conseil des ministres. Le texte permet de suspendre les libertés d’expression et d’association, de la presse et du respect du caractère privé des communications postales et téléphoniques. Un autre paragraphe donne le droit au gouvernement du Reich d’intervenir pour rétablir l’ordre dans toute l’Allemagne, bafouant l’autonomie des Länder. Ne devant être qu’une mesure d’urgence, il deviendra la “charte” du Troisième Reich nazi.
Dans un pays profondément touché par la grave crise économique de 1929, où près de 25% de la population active est au chômage et où près de deux millions d’Américains sont sans-abri, Franklin Roosevelt est élu 32ème président des États-Unis d’Amérique. Pour la première fois dans l’histoire du pays, une femme intègre l’administration politique : Frances Perkins est nommée secrétaire au Travail.
Élections législatives
Dimanche 5 mars 1933
Pour la formation du nouveau Reichstag après sa dissolution, le Parti national-socialiste (NSDAP) l’emporte avec 43,91% des suffrages, devant le Parti social-démocrate pour 18,25% des voix exprimées. Malgré une puissante propagande soutenue de fortes intimidations, le Parti nazi n’obtient pas la majorité absolue, comme l’espérait le Chancelier. En conséquence, Hitler est contraint – pour l’heure – de maintenir une coalition avec le Parti populaire national allemand, afin de disposer d’une courte majorité parlementaire.
Le gouvernement va procéder à un assainissement moral approfondi du corps populaire. L’ensemble du système éducatif, le théâtre, le cinéma, la littérature, la presse et la radio seront mis au service de cet objectif et dûment valorisés. Ils doivent tous être mobilisés pour préserver les valeurs éternelles qui constituent l’essence de notre peuple.
Adolf Hitler
Chancelier du Reich,Présentation du ministère de la Propagande à la presse, le 23 mars 1933
Joseph Goebbels en 1932 – Bundesarchiv, Bild 119-2406-01 / CC-BY-SA 3.0
Goebbels ministre de la Propagande
Lundi 13 mars 1933
Journaliste de profession et membre du Parti nazi depuis 1924, Joseph Goebbels est nommé ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande du Reich par le Chancelier Hitler (ministère nouvellement créé). L’ensemble des médias allemands passent sous le contrôle de l’État et du Parti nazi. La presse devient alors un puissant outil de propagande au service de l’idéologie hitlérienne. Le lendemain, le drapeau traditionnel sera remplacé par l’ancien drapeau impérial (
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Création du Comité pour la Défense des Juifs persécutés en Allemagne
Mercredi 15 mars 1933
Le Comité pour la Défense des Juifs persécutés en Allemagne – de son premier nom – se donne pour objectif de venir en aide aux Juifs persécutés en Allemagne. Rapidement, le comité change d’identité et annonce venir en aide aux Juifs partout où cela est nécessaire. De fait, la libération de la parole antisémite se repand partout en Europe.
Ouverture du camp de Dachau
Lundi 20 mars 1933
À Dachau, près de Munich, le premier camp d’internement pour opposants politiques au régime nazi est ouvert. Financé par l’État bavarois et par le Reich, son administration passe dès le mois suivant sous le contrôle de la SS. Bientôt, elle y fera aussi enfermer des communistes, des Juifs de Bavière, des homosexuels et des Tsiganes. Sur le portail d’entrée, on peut y lire les inscriptions Arbeit macht frei : le travail rend libre.
Hitler, Papen et Goebbels se dirigeant vers l’église de la Garnison de Potsdam – Jour de Potsdam – Bundesarchiv, Bild 102-14436
Journée de Potsdam
Mardi 21 mars 1933
À Potsdam, dans la banlieue de Berlin, une cérémonie officielle – organisée par Goebbels – marque la session du Reichstag au Parti nazi, après les élections législatives du 5 mars. Désirée par Hitler et son gouvernement de coalition, cette journée utilisée à des fins de propagande est principalement marquée de la réception du Chancelier Hitler par le président du Reich Paul Von Hindenburg.
Loi d’habilitation : Hitler obtient les pleins pouvoirs
Jeudi 23 mars 1933
Après l’incendie de Berlin, la première séance du Reichstag s’ouvre dans une ambiance particulière et inédite. Hitler, comme l’ensemble des députés nazis, est revêtu de l’uniforme brun de la SA. Ce jour-là, le parlement allemand vote la loi d’habilitation, permettant à Hitler de gouverner par décret pour une durée reconductible de 4 ans. L’ensemble des partis d’extrême droite, de droite et du centre l’ont voté favorablement. Elle sera reconduite en 1937.
Début de la « mise au pas » de la société allemande
Vendredi 31 mars 1933
Afin d’imposer son total pouvoir sur l’Allemagne, Hitler et son Parti nazi amorcent la Gleichschaltung : la « mise au pas » de la société allemande. Que ce soit par la séduction ou par l’intimidation, ce processus a pour objectif d’éliminer toute opposition politique, économique, religieuse ou culturelle, actuelle ou potentielle. Sur un important fond antisémite, de nombreux outils législatifs et réglementaires voient le jour et permettent ainsi la mise en œuvre d’un appareil répressif sans précédent.
À Berlin, des SA (Chemises brunes) se postent devant les commerces juifs – Bundesarchiv, Bild 102-14468 / Georg Pahl
Boycott antisémite
Samedi 1er avril 1933
Depuis la nomination de Hitler à la Chancellerie, les violences anti-juives explosent à travers toute l’Allemagne. Ce jour-là, elles atteignent un niveau dramatiquement inédit. Manifestation antisémite organisée par les nazis, des membres des Chemises brunes et de la SS se postent devant les commerces et les entreprises juives afin d’encourager le boycott par l’intimidation. Majoritairement indifférente, la population ne se montre que peu enthousiaste. Pour autant, de nombreuses vitrines sont brisées et des marchandises volées.
Édouard Daladier, président du Conseil des Ministres en France, accepte la proposition d’un pacte d’entente et de collaboration proposé par Benito Mussolini. Visant à maintenir la paix en Europe et à dissiper « l’état de malaise qui règne », des discussions débutent dans le cadre de la Société des Nations. Ainsi, les ambassadeurs français, britannique, italien et allemand se rencontrent afin de rediscuter les traités de l’après Première Guerre mondiale.
Adoption de la loi sur la restauration de la fonction publique
Vendredi 7 avril 1933
Les fonctionnaires juifs ou considérés comme hostiles au Parti nazi sont destitués et perdent leur travail. Les autres doivent prouver la pureté de leur sang. Il en est de même pour les avocats, avec la loi sur la réglementation de l’accès au barreau, promulguée ce même jour. Par crainte ou par obligation, plusieurs milliers de Juifs allemands quittent le pays. Certains prennent le direction de la France. De plus en plus menacés, environ 35 000 d’entre-eux auront quitté l’Allemagne à la fin de l’année.
Création de la Gestapo
Jeudi 27 avril 1933
En Prusse et d’une initiative personnelle, Hermann Göring fonde par décret la « Police secrète d’État ». L’organisation, dont les activités sont dans un premier temps limitées à Berlin, avant de s’étendre dans tous les districts prussiens, est chargée de lutter contre les opposants internes ou externes, réels ou potentiels, au Parti nazi. Rapidement, elle met en place un réseau de surveillance de l’opinion publique et démantèle l’organisation clandestine du Parti communiste, interdit au lendemain de l’incendie du Reichstag.
Chronologie Mai 1933
Autodafé de Berlin
Mercredi 10 mai 1933
Mise en scène scrupuleusement organisée à Berlin – et dans 21 autres villes allemandes – près de 70 000 personnes, dont des enseignants et des étudiants, jettent près de 25 000 livres « d’esprit non allemand » au bûcher. A l’issue de la cérémonie, Goebbels s’adresse aux étudiants : « Puisque vous vous arrogez le droit, vous autres étudiants, de jeter au brasier ces scories de l’esprit, alors vous devez aussi assumer le devoir d’ouvrir la voie à un esprit allemand véritable qui remplacera ces ordures ».
Puisque vous vous arrogez le droit, vous autres étudiants, de jeter au brasier ces scories de l’esprit, alors vous devez aussi assumer le devoir d’ouvrir la voie à un esprit allemand véritable qui remplacera ces ordures.
Joseph Goebbels
Ministre de la Propagande du Reich,discours aux étudiants de Berlin, le 10 mai 1933
Chronologie Juin 1933
Attentat antisémite à Vienne
Mercredi 13 juin 1933
Dans la capitale autrichienne, ville natale d’Adolf Hitler, un bijoutier juif est tué dans l’explosion de son magasin. L’attentat, perpétré par des nazis autrichiens, est sévèrement réprimandé. À la tête de son pays depuis 1932, le chancelier autrichien Engelbert Dollfuss combat le mouvement national-socialiste. Plusieurs milliers de partisans hitlériens sont arrêtés. Le 19 juin suivant, le NSDAP (Parti nazi) sera finalement interdit en Autriche.
Semaine sanglante de Köpenick
Jeudi 21 juin 1933
Dans le faubourg berlinois de Köpenick, des tireurs embusqués ouvrent le feu sur des Chemises brunes (SA), venues arrêter des fonctionnaires sociaux-démocrates, dont le parti politique est désormais interdit. Pour se venger, 500 de ces fonctionnaires sont rassemblés par les SA et torturés pendant plusieurs jours, causant la mort de 91 d’entre eux.
Le 5 juillet, le Zentrum – dernier parti politique allemand à avoir survécu au NSDAP – décide de se dissoudre. En Allemagne, la répression nazie l’emporte sur tout. Si plusieurs partis sont déjà interdits, certains perdent de nombreux membres au profit de celui de Hitler, au point de ne plus pouvoir survivre. Dans la plupart des cas cependant, les dirigeants et leurs membres sont soit arrêtés, soit en fuite. Le 14 juillet, la loi « contre la reconstitution des partis » rend le NSDAP seul parti légal.
Loi sur la prévention d’une progéniture porteuse de défauts héréditaires
Vendredi 14 juillet 1933
Pour la première fois dans l’Histoire de l’humanité, la loi « sur la prévention d’une progéniture porteuse de défauts héréditaires », instaure la stérilisation forcée de personnes souffrant de maladies héréditaires, ainsi que de celles étant « susceptibles de constituer un danger pour le peuple allemand ». De fait, cette loi marque le début de la politique d’extermination des « indésirables » que va mettre en place le régime nazi à l’échelle européenne, dans les années qui suivront.
Chronologie Août 1933
Congrès de la Victoire
Mercredi 30 août 1933
À Nuremberg, le Parti nazi ouvre son cinquième congrès. Baptisé « Congrès de la victoire », il célèbre l’accession de Hitler au poste de chancelier du Reich. Ce rassemblement est filmé par Leni Riefenstahl, actrice et réalisatrice allemande. Les images serviront pour les besoins d’un film de propagande d’environ une heure, intitulé Le Triomphe de la foi.
Chronologie Septembre 1933
Fondation du Parti franciste
Vendredi 29 septembre 1933
Ancien héros de guerre, Marcel Bucard qui se rêve en Mussolini français – déjà passé par plusieurs mouvements nationalistes et fascistes – lance officiellement le parti franciste, au cours d’une cérémonie organisée à Paris, sous l’Arc-de-Triomphe. Ses adhérents, qui bientôt se compteront par milliers, portent une chemise bleue, un béret et un baudrier de cuir fauve. En partie subventionné par l’Italie, le Parti franciste se réclame de Jeanne d’Arc et renvoie dos à dos capitalisme et communisme.
Chronologie Octobre 1933
Perspectives de guerre
L’Allemagne se retire de la conférence sur le désarmement
Samedi 14 octobre 1933
Débutée en 1932, l’Allemagne se retire de la conférence de Genève pour le désarmement. À l’initiative de la Société des Nations (SDN), elle avait pour objectif de réduire et de limiter les armements de ses pays membres. Prétextant un désaccord, Hitler – qui réclamait la parité des armements avec la France – ne peut en réalité se permettre la présence d’observateurs au sein de ses frontières, dans ses perspectives de guerre et de réarmements secrets. Dans cette optique, l’Allemagne annonce également quitter la SND.
Albert Sarraut nommé Président du Conseil
Jeudi 26 octobre 1933
Refusant de voter une nouvelle réduction des salaires des fonctionnaires, les Socialistes entraînent la chute du de Édouard Daladier. Diplômé en droit, Albert Sarraut, député radical de l’Aude et particulièrement impliqué dans la gestion des colonies françaises, est nommé pour la première fois président du Conseil par le président Albert Lebrun. Il forme ainsi son premier gouvernement – le gouvernement Sarraut I – majoritairement composé de membres du Parti radical.
Chronologie Novembre 1933
Marcel Déat fonde le Parti Socialiste de France
Dimanche 5 novembre 1933
Exclu de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) pour avoir prôné un socialisme autoritaire, Marcel Déat, philosophe de formation, fonde le Parti socialiste de France (PSF), dont le slogan est « Ordre, autorité, nation ». Qualifié par certains hommes politiques de « néosocialiste » et même de « fasciste de gauche » par Léon Blum, Marcel Déat continuera cependant à se dire antifasciste. Il ira même jusqu’à adhérer au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.
Personne ne va oser s’abstenir, et personne ne va répondre par non à la question de confiance. Car premièrement, personne ne croit au secret du vote et deuxièmement, le « non » sera compté de toute façon comme « oui ».
Victor Klemperer
Professeur à l'Université de Dresde,Extrait de son journal en date du 23 octobre 1933
Instabilité VS Stabilité forcée
Élections législatives allemandes
Dimanche 12 novembre 1933
Organisées par le NSDAP, ces élections ont pour objectif de renouveler la chambre des députés : le Reichstag. Or, les partis d’opposition sont interdits et seuls les candidats du Parti nazi (ou leurs sympathisants) peuvent s’y présenter. Si ces élections ne sont pas libres, près de 3,5 millions d’électeurs manifestent tout de même leur opposition par des bulletins « invalides ». Cependant et par la force des choses, le parti de Hitler l’emporte avec 92,11% des suffrages exprimés, soit 661 sièges.
Camille Chautemps remplace Albert Sarraut à la tête du gouvernement
Dimanche 26 novembre 1933
Très préoccupé par les problèmes économiques du pays, Albert Sarraut ne parvient cependant pas à réunir son gouvernement autour d’un programme permettant à la France de retrouver l’équilibre budgétaire. Condamné à traiter les « affaires courantes », il présente sa démission, entrainant la chute de son gouvernement. Pour le remplacer, Camille Chautemps est nommé à la tête du Conseil ; poste qu’il obtient pour la seconde fois de sa carrière, et forme le quatrième gouvernement de l’année.
En Allemagne et alors que les libertés fondamentales sont peu à peu abolies, que les partis d’opposition sont interdits, que les syndicats sont dissous et que la presse est sous contrôle, la loi du 1er décembre énonce que « le NSDAP est étroitement lié à l’État ». Désormais, les compétences entre l’État et le Parti national-socialiste se chevauchent. Dorénavant; Hitler à la main sur l’ensemble des affaires politiques de son pays.
Affaire Stavisky
Samedi 23 décembre 1933
Gustave Tissier, directeur du Crédit municipal de Bayonne, est arrêté par la police. L’homme est accusé d’être à l’origine d’une fraude financière à hauteur de plusieurs millions de francs. Si cet événement peut paraître bien « local », il va pourtant prendre un tournant inattendu. D’une ampleur inédite les jours suivants et à travers tout le pays, l’affaire Stavisky fera assurément vaciller la République