La mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans le Grand Est

Fortitude est un espace numérique dédié à l’Histoire et à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Découvrez l’Histoire de votre région et son actualité mémorielle.

Chronologie et Histoire de la Seconde Guerre mondiale

Pêle-mêle

Découvrez les contenus de Fortitude liés à l’Histoire de votre région : articles, vidéos, cartes, portraits…

La rafle manquée de Nancy - 19 juillet 1942

La rafle manquée de Nancy

Le 19 juillet 1942, la rafle de Nancy est déclenchée. Pourtant, et grâce à la désobéissance de tout un service de police, 350 Juifs sont sauvés d’une arrestation certaine.

Camp de Natzweiler - Struthof - Centre européen du résistant déporté

Natzweiler – Bas-Rhin (67)

Le camp de Natzweiler-Stuthof était un camp de concentration nazi dans lequel près de 52 000 personnes ont été déportées. Conservé en l’état après la Seconde Guerre mondiale, parcourez l’ensemble du site et certains de ses bâtiments, et recueillez-vous devant le Mémorial aux Héros et Martyrs de la Déportation et la Nécropole Nationale.

Mémorial Charles de Gaulle

Colombey-les-Deux-Églises – Haute-Marne (52)

Centre d’interprétation historique, le Mémorial Charles de Gaulle présente une histoire globale de la France au XXe siècle et propose une véritable rencontre avec l’Homme du 18 juin, afin de mieux comprendre et mieux connaitre l’illustre personnage. Découvrez une superbe scénographie et terminez votre parcours en admirant la majestueuse Croix de Lorraine de Colombey-les-Deux-Églises.

La Boisserie, demeure familiale du général de Gaulle

Colombey-les-Deux-Églises – Haute-Marne (52)

Ancienne résidence personnelle du général de Gaulle et de sa femme Yvonne, une partie intérieure de la Boisserie est ouverte au public. D’une pièce l’autre, ressentez l’atmosphère des lieux et contemplez les nombreux présents exposés, que le général à reçu tout au long de sa carrière.

Musée de la Résistance de l'Aube

Mussy-sur-Seine – Aube (10)

Implanté dans l’ancienne gendarmerie du village, le Musée de la Résistance de l’Aube est constitué de trois salles d’exposition qui permettent aux visiteurs d’apprendre et de comprendre l’histoire de la Résistance auboise, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Musée de la Reddition du 7 mai 1945

Reims – Marne (51)

Situé à l’endroit même où le commandant suprême des forces alliées – le général Eisenhower – avait installé son Quartier, et où les nazis ont signé leur capitulation, découvrez la “salle des cartes”, restée dans son état d’origine et le rôle qu’à joué Reims dans la Seconde Guerre mondiale.

Mémorial Alsace-Moselle

Schirmeck – Bas-Rhin (67)

Territoires jadis éprouvés par les guerres, ce mémorial se consacre à l’histoire de l’Alsace et de la Moselle qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale notamment, furent annexés de fait au Troisième Reich. Véritable leçon d’histoire, il démontre aussi la nécessité du maintien d’une Europe unifiée et en paix.

Musées dans le Grand Est

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Carte interactive du Grand Est dans la Seconde Guerre mondiale

Naviguez et cliquez sur les différents points pour découvrir certains faits historiques liés à la Seconde Guerre mondiale, des annotations mais aussi des lieux de mémoire à visiter.

Carte interactive du Grand Est dans la Seconde Guerre mondiale
Musée Guerre et Paix Colmar sous l'Annexion allemande Metz sous l'annexion allemande Nancy sous l'Occupation Musée de la Résistance de l'Aube Musée de la Reddition du 7 mai 1945 Mémorial Charles de Gaulle La Boisserie, demeure familiale du général de Gaulle Ouvrage du Simserhof Ligne Maginot - Fort Casso Camp de Natzweiler - Struthof - Centre européen du résistant déporté Mémorial Alsace-Moselle Fort Schœnenbourg Fort de Mutzig Musée militaire de Vincey Percée de Sedan Rafle de Nancy Massacre du maquis des Manises Bataille de Metz Massacre de la vallée de la Saulx Bataille des Bruyères Opération Nordwind Poche de Colmar L'appel du 21 mai Charleville sous l'Occupation Troyes sous l'Occupation Reims sous l'Occupation Épernay sous l'Occupation Châlons-en-Champagne sous l'Occupation Vitry-le-François sous l'Occupation Chaumont sous l'Occupation Langres sous l'Occupation Saint-Dizier sous l'Occupation Verdun sous l'Occupation Bar-le-Duc sous l'Occupation Thionville sous l'annexion allemande Strasbourg sous l'annexion allemande Haguenau sous l'annexion allemande Mulhouse sous l'annexion allemande Épinal sous l'Occupation Vittel sous l'Occupation

Musée Guerre et Paix

Unique en Europe, le Musée Guerre et Paix se consacre aux trois guerres ; 1870 - 1871 ; la Grande guerre et la Seconde Guerre mondiale. Tout au long de votre visite, et dans une superbe scénographie, découvrez une imposante collection de plus de 14 000 pièces !

Impasse du Musée, 08270 Novion-Porcien

Informations & Événements

Colmar sous l'Annexion allemande

Ville d'environ 40 000 habitants à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Colmar est occupée par les forces allemandes dès le 17 juin 1940. Située en zone occupée selon la convention d'armistice franco-allemand du 22 juin, elle est pourtant annexée à l'Allemagne nazie. Ville qui abrite l'une des plus anciennes communautés juives d'Alsace, la synagogue est dans un premier temps transformée en salle des ventes. Dans celle-ci sont vendus les biens volés aux juifs et par la suite aux Français expulsés de la ville. Elle deviendra par la suite un arsenal militaire.

Comme toutes les villes annexées au Troisième Reich, la nazification de Colmar est immédiate et brutale. Dès le lendemain de leur entrée dans la ville, la Gestapo est déjà présente et s'installe au 10 boulevard Raymond Poincaré. De très nombreux services et organisations nazis sont présents. Par exemple, la villa qui se trouve au numéro 23 du Champs de Mars est réquisitionnée pour les Jeunesses hitlériennes. Celle du 7 rue Camille Schlumberger est occupée par la Sipo-SD (services de renseignement allemand). Parallèlement, les SA prennent possession de l'immeuble du 9 rue de Castelnau pendant qu'une formation SS (Schutz-Staffel) occupe la demeure du 26 rue Jean-Jacques Henner. Il est aussi à noter la présence de la Croix-Rouge allemande, du Front allemand du travail, pour ne citer que ceux-là.

Après de longs et meurtriers combats contre la "poche de Colmar", la ville est libérée le 9 février 1945.

Metz sous l'annexion allemande

Chef-lieu du département de la Moselle - département annexé par le Troisième Reich en violation du traité d'armistice du 22 juin 1940 et dirigé par le Gauleiter Josef Bürckel, logé au 20 rue de la Garde - Metz est une ville militaire, aussi le centre économique d'une région sidérurgique et minière. Ville fortifiée, elle est la "capitale de la ligne Maginot". Paradoxalement, elle est déclarée ville ouverte afin d'en éviter les combats destructeurs. Les Allemands entrent dans Metz le 17 juin 1940, mais les dernières forteresses ne se rendront qu'au tout début du mois de juillet suivant.

Dès le 1er juillet 1940, les forces armées allemandes investissent en nombre les 18 casernes et forts de la ville. A la fin de ce même mois, le nom des rues ont été renommées, souvent à la gloire de dignitaires nazis encore en vie, les enseignes françaises effacées, la presse nazifiée. Les Messins évacués en 1939 ou ayant pris les routes de l'exode au moment de la débâcle de mai-juin ne peuvent tous revenir. Au cours du mois de novembre suivant, plusieurs dizaines de milliers de familles seront exclues en zone non occupée. Metz est germanisée de manière brutale et radicale.

Avant même la signature de l'armistice franco-allemand, une nouvelle équipe municipale est installée au sein de l'hôtel de ville. Sur la place d'Armes qui lui fait face, le drapeau nazi flotte déjà et rapidement, les défilés militaires et des jeunesses hitlériennes s'enchaineront. Dès le mois d'octobre 1940, le commandement militaire s'installera dans le palais du Gouverneur, rue de la Citadelle.

L'immeuble qui se tient au 12 et 14 de l'avenue rebaptisée Adolf Hitler Strassee 38 (aujourd'hui avenue Leclerc-de-Hauteclocque) devient le siège de la Gestapo au cours du mois de juillet. En 1942, les caves seront aménagées en cellules. Un peu plus tard, le Grand Séminaire qui se tient rue d'Asfeld et la prison de Metz deviendront également des lieux d'internement du service de renseignement allemand. Le 12 octobre 1943 est créé le "camp de la Gestapo" (SS-Sonderlager) à l'intérieur du fort de Queuleu. Lieu de torture, 450 à 500 hommes doivent rester assis, immobiles et les yeux bandés dans plusieurs cellules collectives spécialement aménagées. Parallèlement, une autre cellule enferme une centaine de femmes.

A l'été 1944, après les débarquement alliés en Normandie et en Provence, Hitler ordonne à ce que Metz soit défendue coûte que coûte. Si la plupart des services et administrations nazis ont déjà quitté la ville, près de 2600 soldats occupent encore les bastions de la cité. Attaquée par les soldats américains cinq jours plus tôt, Metz est définitivement libérée le 22 novembre 1944.

Nancy sous l'Occupation

Chef-lieu du département de Meurthe-et-Moselle, Nancy est aussi une importante ville de garnison militaire. Les troupes allemandes y entrent au cours du mois de juin 1940. L'Occupation de la cité Art nouveau s'annonce massive, de nombreux bâtiments publics ou privés seront occupés pour l'implantation de nombreux services et administrations du Reich, plusieurs entreprises et industries travailleront désormais pour l'effort de guerre allemand.

Très rapidement, la quasi-totalité des casernes sont réquisitionnées pour le cantonnement de la troupe allemande. C'est pas exemple le cas des casernes Blandan, Verneau et Thiry. Le Palais du Gouvernement devient le siège de l'état-major (Feldkommandantur 591) et le commandement militaire de localité (Ortskommandantur 553) s'installe du 10-12 Raymond Poincaré. Au cours du mois de septembre 1943, plus de 10 000 uniformes allemands sont présents dans Nancy.

Au printemps 1941, l'immeuble du 58 bis du boulevard Albert 1er devient le siège régional du service de renseignement allemand (Gestapo). Plus de 1200 personnes seront arrêtées par ce services ou par la police française. Au mois d'octobre 1942, la maison de ville qui se trouve au numéro 31 de ce même boulevard est réquisitionnée pour devenir le siège régional de la police militaire pour l'ordre public (Orpo). En juin 1943, elle deviendra aussi un bureau d'embauche pour la Waffen-SS.

A Nancy, la population juive est historiquement présente et importante, générant de fortes persécutions. A partir du printemps 1943, les annonces immobilières de "logements juifs" se multiplient avec des prix affichés clairement bradés. La spoliation des biens devient une affaire courante pour l'occupant.

A partir du mois d'août 1944, Nancy devient une "ville refuge" et de transit pour un certain nombre de miliciens et miliciennes et de collaborateurs en fuite. Il est par exemple noté la présence de Jacques Doriot, qui loge au sein même de la Kommandantur ou encore celle de Marcel Déat, au 43 rue Saint-Jean, siège de la Milice régionale. Le 25 août, l'équipe de Radio-Paris est également présente.

Nancy est libérée le 15 septembre 1944. Le 25, le général de Gaulle sera présent dans la ville et prononcera un discours depuis le balcon de la mairie.

Musée de la Résistance de l'Aube

Implanté dans l'ancienne gendarmerie du village, le Musée de la Résistance de l'Aube est constitué de trois salles d'exposition - ainsi que d'une salle d'exposition temporaire - qui permettent aux visiteurs d'apprendre et de comprendre l'histoire de la Résistance auboise, pendant la Seconde Guerre mondiale.

6 rue Boursault, 10250 Mussy-sur-Seine

Informations & Événements

Musée de la Reddition du 7 mai 1945

Situé à l'endroit même où le commandant suprême des forces alliées - le général Eisenhower - avait installé son Quartier, et où les nazis ont signé leur capitulation, découvrez la "salle des cartes", restée dans son état d'origine et le rôle qu'à joué Reims dans la Seconde Guerre mondiale.

12 rue du Président Franklin Roosevelt, 51100 Reims

Informations & Événements

Mémorial Charles de Gaulle

Mémorial Charles de Gaulle - Colombey-les-deux-Eglises

Centre d'interprétation historique, le Mémorial Charles de Gaulle présente une histoire globale de la France au XXe siècle et propose une véritable rencontre avec l'Homme du 18 juin, afin de mieux comprendre et mieux connaitre l'illustre personnage. Découvrez une superbe scénographie et terminez votre parcours en admirant la majestueuse Croix de Lorraine de Colombey-les-Deux-Églises.

Mémorial Charles de Gaulle, 52330 Colombey-les-Deux-Églises

Informations & Événements

La Boisserie, demeure familiale du général de Gaulle

La Boisserie - Demeure familiale du général de Gaulle - Coolombey-les-deux-Eglises - Musées et lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale en région Grand Est

Ancienne résidence personnelle du général de Gaulle et de sa femme Yvonne, une partie intérieure de la Boisserie est ouverte au public. D'une pièce l'autre, ressentez l'atmosphère des lieux et contemplez les nombreux présents exposés, que le général à reçu tout au long de sa carrière.

1 Rue du Général de Gaulle, 52320 Colombey-les-Deux-Églises

Informations & Événements

Ouvrage du Simserhof

Le Simserhof est l'un des principaux ouvrages de la Ligne Maginot, construit au début des années 1930. Véritable ville souterraine, découvrez l'histoire héroïque de ce vaste fort et parcourez les nombreux espaces qu'il renferme ; galeries, chambrées, cuisines, usine électrique, ateliers...

Rue André Maginot, 57410 Siersthal

Informations & Événements

Ligne Maginot - Fort Casso

Descendez à 25 mètres sous terre et partez à la découverte de l'un des principaux ouvrages de la Ligne Maginot ; le Fort Casso. Plongez-vous dans le quotidien de l'équipage qui a héroïquement résisté aux assauts allemands de juin 1940, et parcourez les vastes espaces de cette véritable ville souterraine !

Départementale 84, 57410 Rohrbach-lès-Bitche

Informations & Événements

Camp de Natzweiler - Struthof - Centre européen du résistant déporté

camp du struthof

Le camp de Natzweiler-Stuthof était un camp de concentration nazi dans lequel près de 52 000 personnes ont été déportées. Conservé en l'état après la Seconde Guerre mondiale, parcourez l'ensemble du site et certains de ses bâtiments, et recueillez-vous devant le Mémorial aux Héros et Martyrs de la Déportation et la Nécropole Nationale.

Départementale 130, 67130 Natzweiler

Informations & Événements

Mémorial Alsace-Moselle

Territoires jadis éprouvés par les guerres, ce mémorial se consacre à l'histoire de l'Alsace et de la Moselle qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale notamment, furent annexés de fait au Troisième Reich. Véritable leçon d'histoire, il démontre aussi la nécessité du maintien d'une Europe unifiée et en paix.

Allée du Souvenir Français, 67130 Schirmeck

Informations & Événements

Fort Schœnenbourg

Ouvrage fortifié de la Ligne Maginot, construit à partir de 1931, le Fort Schœnenbourg est aujourd'hui le plus gros ouvrage à être ouvert au public ! Plongez à 30 mètres sous terre, parcourez ses 3 kilomètres de galeries et découvrez ses innombrables espaces et installations d'époque.

Rue Commandant Martial Reynier, 67250 Hunspach

Informations & Événements

Fort de Mutzig

Construit par les Allemands à partir de 1893, le Fort Mutzig passe aux mains françaises à l'issue de la Grande Guerre et connait encore de nombreuses autres modifications et améliorations. Découvrez cet immense lieu au cours d'un passionnant parcours historique !

Rue du Camp, 67190 Dinsheim-sur-Bruche

Informations & Événements

Musée militaire de Vincey

Le Musée militaire de Vincey permet d'observer et de comprendre l'évolution des équipements militaires, de 1914 jusqu'à la guerre du Golfe, en passant par la période de la Seconde Guerre mondiale. Sur près de 1500m², découvrez une très riche collection d'objets, d'uniformes, d'équipements, ou encore de véhicules authentiques !

11 Rue d'Alsace, 88450 Vincey

Informations & Événements

Percée de Sedan

Le 15 mai 1940, la Luftwaffe procède à d'intensifs bombardements, permettant aux blindés et à l'artillerie allemande d'atteindre la Meuse. En fin d'après-midi, les premières troupes franchissent le fleuve. C'est de début de la Bataille de France, mais déjà, les défenses franco-britanniques sont définitivement enfoncées. Jamais colmatée, la percée de Sedan provoque un vent de panique sur l'ensemble du front français et les Alliés battent en retraite dispersée, pendant que le commandement militaire tente - en vain - de reconstituer un front stable.

Rafle de Nancy

Le 19 juillet 1942, la rafle de Nancy doit être mise à exécution. Ce jour-là dès l’aube, les bottes des policiers français battent les pavés des rues de Nancy. Sur ordre de Vichy, 385 Juifs doivent être arrêtés. Pourtant, et grâce à la désobéissance de tout un service de police, 350 d’entre eux seront sauvés d’une arrestation certaine.

La rafle manquée de Nancy

Massacre du maquis des Manises

Le 13 juin 1944 et après une bataille entre les hommes du maquis des Manises et les forces allemandes, plusieurs résistants sont capturés par les nazis, au cours de leur repli. Pendant de longues minutes, les prisonniers sont frappés à coups de bâtons ou de crosses, avant que 105 d'entre eux ne soient finalement fusillés ou mitraillés de plusieurs balles dans le dos. Le massacre, interminable, dure près de deux heures.

Bataille de Metz

Ville fortifiée où de nombreux abris de la ligne Maginot sont utilisés par les forces allemandes, la bataille de Metz débute le 27 août 1944. Les combats se montrent particulièrement sanglants des deux côtés du front. L'occupant résistera jusqu'au 13 décembre suivant. Si les pertes alliées n'ont jamais été communiquées, cette bataille aura coûté la vie à 3 800 soldats allemands.

Massacre de la vallée de la Saulx

Le 29 août 1944, un convoi de 50 soldats allemands du 29e régiment de la 3e division de Panzergrenadier entre dans la vallée de la Saulx, empêchant toutes personnes de sortir des villages de Robert-Espagne, Beurey-sur-Saulx, Couvonges et Mognéville. En cette seule journée, 86 habitants sont assassinés et massacrés, avant que de nombreuses maisons ne soient pillées et incendiées.

Bataille des Bruyères

A partir du 15 octobre 1944, les soldats Américains se heurtent aux défenses allemandes - très bien camouflées - pendant près de deux semaines. La bataille est très coûteuse en vies américaines mais les Alliés prendront finalement le dessus avant la fin du mois. Le 30 octobre, la ville de Bruyère sera libérée et les troupes pourront poursuivre leur évolution vers l'est.

Opération Nordwind

Dans la nuit du 31 décembre 1944 au 1er janvier 1945 et à proximité de la petite commune française de Rimling, cinq compagnies SS se lancent à l'assaut des troupes américaines, elles-mêmes soutenues par des unités françaises. La bataille, très violente, se poursuit jusqu'au 25 janvier suivant, où les Allemands sont finalement repoussés par les Alliées. L'opération Nordwind était l'une des dernières offensives allemandes de la Seconde Guerre mondiale.

Poche de Colmar

Après l'effondrement des défenses allemandes dans les Vosges et après les libérations de Mulhouse et de Strasbourg, les forces ennemies encore présentes sont regroupées dans une poche centrée sur la ville de Colmar. Après de multiples attaques françaises et américaines, dont la première eu lieu le 20 janvier 1945, Colmar se retrouve encerclée et la poche finalement réduite. Au cours de cette bataille, 4 800 soldats ont été tués et près de 18 000 autres blessés.

L'appel du 21 mai

Après la bataille de Montcornet (Hauts-de-France), le colonel Charles de Gaulle reçoit l’ordre de se replier sur Savigny-sur-Ardres. Le 21 mai 1940, dans ce petit village de la Marne, les services de propagande du Grand Quartier général se déplacent et enregistrent une brève interview du vainqueur de Montcornet. L’exercice, loin d’être anodin, n’est pas improvisé. L’objectif vise bien à remonter le moral mis à mal des troupes françaises et à redonner de l’espoir à la population, grâce à des discours optimistes.

L'appel du 21 mai 1940

Charleville sous l'Occupation

Chef-lieu du département des Ardennes, Charleville (devenue Charleville-Mézières en 1966, après fusion de quatre communes) est bombardée au cours du mois de mai 1940 par la Luftwaffe. Le centre de la ville est touché mais Mézières, au sud de la commune, est plus endommagée. Les Allemands entrent dans Charleville le 14 de ce même mois. Immédiatement, la caserne Dubois-Crancé devient un camp de prisonniers de guerre français (Frontstalag 190). Au début de l'Occupation, les soldats qui y sont internés sont principalement des nord-africains.

L'Occupation de Charleville est très importante. Dès le mois d'octobre 1940, l'État-major (Feldkommandantur 684) réquisitionne l'immeuble du 1 boulevard Gambetta pour s'y installer. Plus ou moins dans ce même temps, le commandement militaire de circonscription (Kreiskommandantur 704) s'établit au niveau de l'avenue Nationale (aujourd'hui avenue Charles de Gaulle). Le plus gros des troupes allemandes sont logées au sein de la caserne Dumerbion (aujourd'hui base militaire du 3e régiment du Génie de l'Armée de terre), ainsi que dans le lycée Sévigné.

Rue Pierre Hallali, le château Renaudin devient le siège de la direction générale de mise en culture. Car après la signature de l'armistice franco-allemand et l'entrée en vigueur de la ligne de démarcation et des différentes zones d'Occupation, Charleville se trouve en zone interdite ; une zone de peuplement allemand. De nombreux paysans sont expulsés pour l'installation de colonies placées sous le contrôle de l'Ostland (Société agricole d'Allemagne orientale), dans l'objectif notamment d'y pratiquer des expérimentations agricoles.

Plus connue sous la nom de "rue de la Gestapo", la police allemande de sûreté (Sipo-SD) fait réquisitionner trois villas de la rue de Tivoli pour y ouvrir ses bureaux, à l'automne 1942. Depuis 1940, un quartier de la prison Carnot était déjà passé sous contrôle de l'Occupant. Il devient le lieu d'internement des juifs et des résistants arrêtés ainsi que des opposants politiques.

Charleville est libérée le 3 septembre 1944.

Troyes sous l'Occupation

Traversée par la Seine, Troyes est le chef-lieu du département de l'Aube. Ville de garnison, elle est aussi essentiellement ouvrière, l'industrie du textile y est très développée. Certaines des usines seront mises au service de l'effort de guerre nazi. L'Occupation de Troyes débute à partir du 15 juin 1940.

Dès la mois d'octobre 1940, l'Hôtel Terminus qui se tient sur le boulevard Carnot est réquisitionné pour l'installation de l'État-major allemand (Felkommandantur 533). Dans ce même temps et jusqu'en 1942, le commandement militaire de circonscription s'empare partiellement d'une partie de la préfecture de l'Aube.

En cours de construction en 1939, l'Hôpital des Hauts-Clos avait déjà été transformé pour l'internement de réfugiés espagnols, par le gouvernement français. Après la débâcle de mai-juin 1940, les Allemands en font un camp de prisonniers de guerre français (Frontstalag 124). Parallèlement, à l'été suivant, il devient aussi un camp d'internement pour prisonniers politiques. Encadrés par la gendarmerie française, près de 2500 communistes ou résistants pour la plupart - condamnés par les tribunaux allemands - y seront emprisonnés. Jusqu'en mars 1941, l'école Jules Ferry est utilisée pour l'internement de réfugiés ayant pris les routes de l'exode. Plus tard, la maison d'arrêt qui se trouve rue Hannequin deviendra elle aussi un lieu d'internement, faisant également office de lieu d'interrogatoires pour la police allemande de sûreté (Sipo-SD).

Car la Sipo-SD est très présente à Troyes. De par les nombreuses réquisitions qui y sont faites, le boulevard Gambetta est ainsi surnommé "rue de la Gestapo". A l'automne 1942, le conservatoire de musique et l'hôtel particulier qui se trouve au numéro 34 de l'artère, sont réquisitionnés pour l'installation de ce service. Au numéro 44 sont également installés les services de la censure et le lycée de garçons, au numéro 20, devient l'État-major des transmissions téléphoniques.

Bombardée en 1944, Troyes est libérée le 26 août de cette même année par les troupes du général Patton.

Reims sous l'Occupation

Ville d'environ 110 000 habitants, Reims est la "capitale" du champagne. De nombreuses marques y sont présentes et y prospèrent. La ville est occupée à partir du mois de juin 1940 et rapidement, les trois casernes de la ville (Maistre, Colbert et Jeanne d'Arc) sont réquisitionnées pour le cantonnement des troupes allemandes.

L'État-major (Feldkommandantur 769) s'installe dans une partie de la sous-préfecture qui se tient au numéro 4 de la Place Royale, et le commandement militaire de circonscription au sein de l'Hôtel du Lion d'or, place Drouet d'Erlon. Au niveau du numéro 18 de la rue Jeanne d'Arc (aujourd'hui square des Victimes de la Gestapo), une antenne de police allemande de sûreté prend possession de la maison Demay, au cours du mois d'octobre 1942. Devenant un lieu d'interrogatoires et de torture, les caves sont aménagées en cellules.

Comme dans tout le département de la Marne, les caisses de champagne sont largement "exportées" vers l'Allemagne, tout comme les productions agricoles, dont les prélèvement par les "Autorités allemandes" sont tout aussi importants.

En juillet 1944, la Milice française est présente et se regroupe à Reims. Elle doit cependant faire face à des problèmes de recrutement, ne parvenant ni à s'implanter à Châlons-en-Champagne, ni à Épernay.

La ville est libérée le 30 août 1944 par l'armée américaine. Le 7 mai 1945, la reddition sans condition de l'armée allemande sera signée par le général Jodl - qui était présent pour la signature de l'armistice franco-allemand du 22 juin 1940 - dans la salle des cartes du collège technique et moderne.

Épernay sous l'Occupation

Distante d'environ 30 kilomètres de Reims, Épernay est la ville où sont présentes les plus grandes maisons de champagne. C'est par exemple le cas des sociétés Moët & Chandon, Perrier Jouët et Mercier, qui travailleront pour l'Occupant. Occupée dès le mois de juin 1940, les Allemands réquisitionnent la caserne des Petits Prés et le quartier de cavalerie Margueritte. Le commandement militaire de circonscription (Kreiskommandantur 695) s'installe au sein des châteaux Perrier et Gallice, et la Kommandantur est ouverte dans l'immeuble du 5-7 rue Jean Moët.

Épernay est libérée le 28 août 1944, après le départ des troupes allemandes.

Châlons-en-Champagne sous l'Occupation

Châlons-en-Champagne (anciennement Châlons-sur-Marne) chef-lieu du département de la Marne, est à la fois une cité administrative et une ville de garnison. Bombardée au cours du mois de mai 1940 par les avions de la Luftwaffe, elle est occupée par les troupes allemandes, à partir du 12 juin suivant.

L'État-major (Feldkommandantur 608) s'installe au sein de l'Hôtel de Jessaint. De façon immédiate, les casernes Chanzy, Tirlet et Lochet sont réquisitionnées pour le cantonnement de la troupe allemande. Située au niveau de l'avenue Valmy, la caserne Forgeot deviendra, à l'été 1942, un camp d'internement dans lequel seront notamment rassemblés les populations juives de Champagne avant leur transfert au camp de Drancy (Île-de-France), raflées les 20 juillets, 9 et 10 octobre 1942.

A partir du 25 octobre 1940, le bâtiment de la chambre d'agriculture départementale qui se tient au numéro 7 de la cours d'Ormesson, est réquisitionné pour permettre l'établissement du siège régional du service de renseignement allemand. Son pouvoir d'action s'étend à l'Aube, la Marne et la Haute-Marne. Lieu d'internement, d'interrogatoires et de torture, l'Occupant y fait aménager, au sous-sol, des cellules dans lesquelles les détenus ne peuvent se tenir debout.

Après un bombardement allié dévastateur, survenu le 27 avril 1944, Châlons-en-Champagne est libérée le 29 août suivant.

Vitry-le-François sous l'Occupation

Le 14 juin 1940, les panzers du général Guderian entrent dans Vitry-le-François. Précédemment défendue par la 3e division d'infanterie nord-africaine contre les blindés ennemis, la ville est détruite à hauteur de 90%. Elle fera ensuite l'objet de nombreux pillages, alors que les habitants sont contraints de vivre dans des baraquements.

Malgré le sinistre état de Vitry-le-François, les Allemands sont tout de même présents. Le palais de justice et l'hôtel de ville sont notamment transformés en hôpitaux militaires. Au cours du mois de mars 1942, l'hôtel de la Cloche qui se tient au numéro 32 de la rue Aristide Briand, est réquisitionné pour permettre l'installation du commandement militaire de circonscription 706. Ce même commandement deviendra par la suite une antenne de l'état-major.

Bombardée au cours des mois de juin et août 1944, Vitry-le-François est libérée le 29 août.

Chaumont sous l'Occupation

Chef-lieu du département de la Haute-Marne, Chaumont est peuplée d'un peu moins de 19 000 habitants, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Occupée dès le mois de juin 1940, l'état-major allemand (Feldkommandantur 516) s'installe dans une partie de la préfecture de la Haute-Marne, partiellement réquisitionnée, au cours du mois d'octobre. Dans ce même temps, l'Hôtel Moderne, qui se tient au 4 place Aristide Briand, voit s'établir le commandement militaire de circonscription 563 entre ses murs. Il deviendra, en 1943, l'état-major 769 et accueillera également l'Abwehr (Renseignements militaires allemands), dont les personnes arrêtées par ce service seront internées dans la maison d'arrêt de Chaumont. Les résistants condamnés à mort seront fusillés à Chamarandes, située à environ 3 kilomètres au sud de la ville.

La caserne Damrémont sert quant à elle de lieu de cantonnement pour des unités de la Luftflotte 3 (flotte aérienne de la Luftwaffe). Jusqu'en 1941, le quartier Foch devient le Frontstalag 122, dans lequel sont emprisonnés des soldats français après la débâcle de mai-juin 1940. En octobre 1942, l'immeuble du 23 boulevard Gambetta est réquisitionné pour l'installation d'une antenne de la police allemande de sûreté (Sipo-SD). L'année suivante, le service français de la main-d'œuvre (STO) prend possession du 41 rue Toupot de Béveaux.

Le 11 mai 1944, le quartier de la gare et le dépôt ferroviaire sont bombardés par la Royal Air Force et le 23 mai suivant par l'US Air Force. Ces raids alliés, opérés dans le cadre des préparatifs du Débarquement de Normandie, font plusieurs morts et blessés et au moins 1000 sinistrés.

A la fin du mois d'août 1944, les Allemands tentent de saboter le viaduc de la ville à l'aide d'explosifs, l'endommageant partiellement. Chaumont est libérée le 13 septembre 1944, après le départ définitif des troupes occupantes.

Langres sous l'Occupation

Ville militaire d'environ 9000 habitants à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Langres est occupée à partir du mois de juin 1940. La citadelle, construite à la fin du XIXe siècle, est réquisitionnée et occupée au cours du mois d'octobre suivant.

Jusqu'au printemps 1941, le fort de Peigney devient un camp de prisonniers dans lequel sont notamment internés des soldats français, après la débâcle de mai-juin 1940. De 1939 à 1940, il avait été utilisé par le gouvernement français pour l'internement des étrangers dits "indésirables". Sous administration française et de 1941 à 1943, il servira ensuite à l'internement des nomades.

A la fin du mois d'août 1944, quelques unités allemandes restent positionnées dans Langres, malgré le repli du plus gros des troupes. Les portes de la ville sont murées, l'eau et l'électricité coupées. Le 13 septembre, encerclés par les soldats américains, environ 300 soldats et officiers de la Wehrmacht sont faits prisonniers, après des combats. Langres est officiellement libérée.

Saint-Dizier sous l'Occupation

Ville située à environ 8 kilomètres de Chaumont, les troupes allemandes entrent dans Saint-Dizier dès le 14 juin 1940, avec de nombreux prisonniers Nord-Africains de l'armée française.

A partir du mois d'octobre suivant, la maison Champenois du 31 avenue de la République est réquisitionnée pour l'installation du commandement militaire de circonscription (Kreiskommandantur). Pendant ce temps, la Luftwaffe prend possession de l'aérodrome présent sur la route menant à Vitry-le-François, et les militaires sont logés dans un château, au niveau du 54 rue Gambetta. L'aérodrome sera bombardé par l'aviation alliée le 24 mars 1944, dans le cadre des préparatif du débarquement de Normandie.

Saint-Dizier est libérée le 30 août 1944.

Verdun sous l'Occupation

Profondément marquée par la Première Guerre mondiale, Verdun est un symbole pour l'armée allemande, qui s'y installe au cours du mois de juin 1940. Traversée par la Meuse, presque toutes les maisons situées sur la rive gauche sont réquisitionnées par l'Occupant. Le commandement militaire de circonscription s'installe au numéro 1 de la place de la Nation. Les casernes de Thierville et de Jardin-Fontaine deviennent des camps de prisonniers de guerre (Frontstalag). Parallèlement, la police militaire allemande (Feldgendarmerie), prend possession de l'Hôtel du Coq Hardi et de l'Hôtel Terminus.

Le 31 août 1944, Verdun est libérée par des éléments de la 7e division blindée américaine. Le 15 septembre suivant, l'avenue Maréchal Pétain devient l'avenue du Général de Gaulle, et la place du Maréchal Pétain devient celle de la Libération.

Bar-le-Duc sous l'Occupation

Chef-lieu du département de la Meuse, Bar-le-Duc est investie par les Allemands à partir du mois de juin 1940. Durant les premiers mois de l'Occupation, la caserne Exelmans devient un camp pour prisonniers de guerre. Le château de Marbeaumont, qui se tient au numéro 4 de la rue Saint-Mihiel, est réquisitionné dès le 6 août afin de permettre l'établissement de l'état-major (Feldkommandantur 590), tout comme l'hôtel particulier du 116 boulevard de La Rochelle. Dans ce même temps, le commandement militaire de circonscription s'installe dans un immeuble, au numéro 3 de la rue André Maginot.

La préfecture de la Meuse est elle aussi partiellement réquisitionnée. A l'intérieur siège un tribunal militaire pendant qu'un quartier de la maison d'arrêt de Bar-le-Duc devient le lieu d'internement des personnes arrêtées par l'Occupant. Au niveau du chemin de Vaux-le-Comte, le stand de tir qui s'y tient est un lieu d'exécution, où seront fusillés plusieurs jeunes résistants, le 28 août 1944.

Bar-le-Duc est libérée le 31 août 1944, par l'armée américaine commandée par le général Patton.

Thionville sous l'annexion allemande

Ville industrielle et de garnison d'environ 20 000 habitants à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Thionville est occupée dès le 17 juin 1940 et annexée à l'Allemagne nazie au cours de l'été. Retrouvant le nom de Diedenhofen, nom qu'elle portait durant la première annexion, elle subie - comme Metz - une germanisation forcée et brutale. Les industries sont mises au service de l'effort de guerre allemand en Europe.

Un Bürgermeisteramt (mairie de l'Allemagne nazie) occupe de l'hôtel de ville. L'immeuble du 6 place de la République (rebaptisée Adolf Hotler Platz sous l'annexion) est occupé par un détachement spécial du service de renseignement (Gestapo), dont le siège se trouve à l'angle de l'avenue Albert 1er et du boulevard Hildegarde. Dans ce même temps, la prison devient le lieu d'internement des personnes arrêtées par ce même service.

Après de durs et meurtriers combats, Thionville est libérée par les troupes américaines, le 15 septembre 1944.

Strasbourg sous l'annexion allemande

Chef-lieu du département du Bas-Rhin, Strasbourg est - à l'aube de la Seconde Guerre mondiale - une ville d'environ 200 000 habitants, essentiellement juifs, catholiques ou protestants. Les Allemands y entrent le 19 juin 1940. Au cours d'une visite, Hitler posera devant la cathédrale, le 28 juin suivant. Comme la Moselle, l'Alsace (et donc Strasbourg), est annexée au Troisième Reich et brutalement nazifiée. Elle est rattachée au Gau du pays de Bade et commandée par le Gauleiter Robert Wagner. Toute l'économie de la région travaille désormais pour l'Allemagne. A ce titre, la Banque de France, qui se tient sur la place Broglie, devient la Banque du Reich. Les usines de voitures Mathis - pour ne citer qu'elles - sont attribuées à Junker, fabriquant d'avions allemands. A Strasbourg, les noms des rues sont nazifiées, portant désormais pour certaines le nom de cadres du parti nazi, les statues des héros français déboulonnées, la grande synagogue (qui se tenait quai Kléber) incendiée. Les juifs qui n'avaient pas été évacués de Strasbourg en 1939 sont expulsés, tout comme les couples dont l'un des conjoints n'est pas alsacien, les francophones, les hauts fonctionnaires français ou encore les homosexuels.

Au numéro 22 de la place Kléber, l'hôtel-restaurant Maison rouge est réquisitionné pour l'OKW ; l'état-major de l'armée allemande. Dans celui-ci, les dirigeants nazis organiseront de nombreuses réunions. Sur la place de la République - renommée Bismarckplatz - le Palais du Rhin est lui occupé par le commandant de l'armée allemande de Strasbourg. Un groupe des sections d'assaut (SA) s'installe dans l'immeuble du 63 rue des Vosges. Redoutables pour la violence qu'elles sont capables d'exercer contre les opposants au nazisme, les "chemises brunes" défilent tous les dimanches dans les rues de la ville. Parallèlement, le bureau du service de renseignement allemand (Sipo-SD) s'implante au 67 allée de la Robertsau. La Gestapo, notamment, y est également présente.

Situé à l'intérieur des Hospices civiles, l'institut de médecine légale devient un lieu "d'expériences". Le docteur nazi August Hirt y mène de multiples "expériences" sur 85 cadavres juifs, préalablement envoyés du camp de concentration et de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau, puis assassinés par le gaz, au Struthof.

Jusqu'à présent relativement épargnée par les raids alliés, les bombardements deviennent de plus en plus importants à partir de l'automne 1944. Le 25 septembre, 600 strasbourgeois trouvent la mort sous les bombes. Au total, près de 12 000 immeubles de la ville seront détruits.

Non sans difficultés, Strasbourg est libérée le 23 novembre 1944 par les 2e Division Blindée du général Leclerc, grandement aidée par les actions de la Résistance locale. Dans les heures qui suivent, le drapeau français sera hissé au sommet de la cathédrale, permettant ainsi l'accomplissement du "serment de Koufra".

A la fin de l'année 1944, l'armée allemande tentera une contre-offensive pour reprendre la ville, largement délaissée par les forces américaines, désormais engagées à Bastognes et dans les Ardennes belges. Le retour des Allemands provoquera un vent de panique et même un nouvel exode de la population. Les massacres commis par les SS contre les civils seront même fréquents. Cependant, le général de Gaulle ordonnera au général Leclerc de défendre la ville, qui ne sera finalement jamais reprise.

Haguenau sous l'annexion allemande

Ville de garnison distante d'environ 30 kilomètres de Strasbourg, Haguenau est occupée par les forces allemandes à partir du mois de juin 1940, puis annexée au Troisième Reich, au cours de l'été.

De nombreux services nazis sont présents dans la ville. La maison du 42 rue de la Ferme Falk est occupée par les SA. Comme à Strasbourg, les "chemises brunes" défilent dans les rues de la ville tous les dimanches, exerçant une véritable terreur sur la population. Au numéro 2 de la rue de l'Aqueduc s'installe une antenne du service de renseignement (SD-Aussenstelle). Un peu plus loin, au numéro 25, c'est la Gestapo. Des cellules sont par ailleurs aménagées dans la cave de la maison occupée. La prison qui se tient au numéro 24 de la rue du Maire André Trabant devient un centre régional de détention des femmes pour motif politique.

Une première fois libérée le 11 décembre 1944, Haguenau est réoccupée par les troupes allemandes à partir du 21 janvier 1945, dans le cadre de l'une des dernières offensives allemandes de la Seconde Guerre mondiale ; l'opération Nordwind. La ville est définitivement libérée le 16 mars 1945.

Mulhouse sous l'annexion allemande

Chef-lieu du département du Haut-Rhin, Mulhouse est située à environ 15 kilomètres de la frontière allemande. Ville de garnison et à la fois ouvrière, elle est occupée à partir du mois de juin 1940, puis annexée à l'Allemagne nazi. De fait, les différentes usines et industrie sont spoliées et fonctionnent désormais pour l'économie allemande et son effort de guerre.

Plusieurs organisations nazies s'implantent dans Mulhouse. Rue de Sundgau, les Jeunesses hitlériennes sont par exemple présentes. La maison du 29 avenue Roger Salengro est occupée par la Gestapo. Le Front allemand du Travail (service du travail obligatoire pour les jeunes hommes et femmes) est lui installé dans le bâtiment du 9 rue de Metz.

En 1944, la ville est bombardée à plusieurs reprises par l'aviation alliée. Le 11 mai, le bombardement de la gare fait 200 morts, un autre, survenu le 3 août suivant, coûte la vie à une centaine de personnes.

Mulhouse est libérée le 17 novembre 1944.

Épinal sous l'Occupation

Chef-lieu du département des Vosges - département situé en zone interdite -, Épinal est à la fois une ville de garnison et d'industries. La communauté juive y est implantée depuis de nombreuses générations. Après de terribles et destructeurs combats, elle est occupée à partir du 20 juin 1940. La synagogue d'Épinal est détruite par l'incendie qui ravage le quartier Boudiou.

La répression et la traque des populations juives est impitoyable. Plus de 60 entreprises et 120 immeubles sont placés sous administrateurs provisoires, c'est à dire à d'autres habitants "non juifs" de la ville. Selon Cécile Desprairies (Voyage à travers la France occupée), ces administrateurs étaient bien souvent leur concurrent d'avant-guerre, ou bien leur comptable, assureur ou encore notaire.

L'Occupation d'Épinal est importante. Les 7 casernes que compte la ville sont occupées. C'est par exemple le cas des casernes Courcy, Schneider et de la Vierge. Cette dernière sera aussi un lieu d'internement ou seront rassemblés certains juifs raflés. L'état-major (Feldkommandantur 622) s'installe dans l'immeuble du 17 avenue Gambetta pendant le commandement militaire de circonscription (Kreiskommandantur 622) réquisitionne une partie de l'hôtel de ville, ainsi que l'hôtel particulier du 23-25 place Jeanne d'Arc, à partir du printemps 1941.

A l'automne 1942, l'école de La Loge Blanche, qui se trouve rue de l'École Normale (aujourd'hui rue des Fusillés de la Résistance), est réquisitionnée pour devenir une prison du service de renseignement allemand (Sipo-SD). Au numéro 16 de cette même artère s'installe un détachement de la police allemande de sûreté (Sipo-SD). Avenue de la Loge Blanche, la prison départementale est le principal lieu de rassemblement des juifs arrêtés. La plupart seront transférés vers Drancy, puis déportés à Auschwitz-Birkenau.

Pendant l'Occupation, le PPF (Parti populaire français), parti politique collaborationniste fondé et dirigé par Jacques Doriot, ouvre une permanence au numéro 46 du quai des Bons Enfants. Le 5 septembre 1943, il est la cible d'une attaque à l'explosif, très certainement par la Résistance. En janvier 1944, la Milice française établit son siège départemental au 22 place des Vosges.

Épinal est libérée le 23 septembre 1944. Une première dois dynamités en 1940, les ponts de la ville sont une nouvelle fois détruits.

Vittel sous l'Occupation

Station thermale occupée dès le mois de juin 1940, Vittel est principalement utilisée par les Allemands pour l'internement de détenus. Dans la ville, 10 hôtels font office de camp. Ils sont séparés du reste de la commune par un mur de trois mètres de hauteur, surmonté de barbelés et entouré d'un chemin de ronde.

Par exemple, le Grand Hôtel de l'avenue Gérémoy, l'hôtel Continental de l'avenue Bouloumié ou encore l'hôtel des Sources de l'avenue du Docteur Pierre Bouloumié, deviennent des lieux réservés à l'emprisonnement de ressortissants américains ou britanniques.

Avenue de Châtillon, l'hôtel de la Providence et le Splendid Hôtel, dont ce dernier se tient sur l'avenue Maurice Barrès, sont réservés à l'internement de détenus juifs. En 1944, la plupart d'entre eux seront transférés au sein de l'hôtel Beau site, qui se trouve sur la même artère de la ville. Depuis celui-ci, plusieurs juifs se donnent la mort en sautant des étages ou en s'empoisonnant. Arrivés au cours du mois d'avril 1943 et au nombre de 400 hommes, femmes ou enfants, un premier groupe de 169 juifs du ghetto de Varsovie est déporté à Auschwitz-Birkenau.

Vittel est libérée le 18 septembre 1944 par les soldats américains.

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