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Histoire et Mémoire de la Seconde Guerre mondiale

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La mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Bourgogne-Franche-Comté

Carte interactive de la Bourgogne-Franche-Comté dans la Seconde Guerre mondiale

Cette carte de la Bourgogne-Franche-Comté est interactive. Naviguez et cliquez sur les différents points pour découvrir certains faits historiques liés à la Seconde Guerre mondiale, des annotations mais aussi des lieux de mémoire à visiter dans la région.

Carte des musées et lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Bourgogne-Franche-Comté
Musée de la Résistance en Morvan Mémorial de Dun-les-Places Musée de la Résistance et de la déportation Musée des enfants de troupe Musée Bayard Centre d'interprétation de la ligne de démarcation Sens sous l'Occupation Massacre de Clamecy Nevers sous l'Occupation Dijon sous l'Occupation Bombardement de la base aérienne de Dijon-Longvic Base aérienne de Dijon-Longvic Beaune sous l'Occupation Chalon-sur-Saône sous l'Occupation Autun sous l'Occupation Le Creusot sous l'Occupation Bombardements du Creusot Auxerre sous l'Occupation Entrevue de Saint-Florentin L'évasion de Philippe Leclerc... à bicyclette Belfort sous l'Occupation Besançon sous l'Occupation Montbéliard sous l'Occupation Lons-le-Saunier sous l'Occupation Mâcon sous l'Occupation Bombardement de l'usine Peugeot Bombardements de Belfort et de Danjoutin Bombardement de Tonnerre Rafle de Cluny Jonction des armées de la Libération

Musée de la Résistance en Morvan

Musée de la Résistance en Morvan - Bourgogne-Franche-Comté

Musée entièrement rénové et modernisé en 2023, le Musée de la Résistance en Morvan permet de comprendre le rôle et l'importance de la Résistance dans la région, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Région montagneuse et boisée, le Morvan a été un véritable refuge pour ceux qui ont cherché à fuir la répression et à poursuivre la lutte contre l'occupant. Dans la Parc naturel régional du Morvan, une trentaine de sites de mémoire ont aujourd'hui été aménagés ; les Chemins de Mémoire. Dans un cadre des plus naturels, ils permettent aux visiteurs d'aborder différentes thématiques tout au long de leur promenade : histoire de la Résistance, de la répression, et des maquis du Morvan.

Maison du Parc - 58230 Saint-Brisson

Informations & Événements

Mémorial de Dun-les-Places

Mémorial massacre Dun-les-Places

Le Mémorial de Dun-les-Places est un centre d'interprétation dédié à l'histoire et à la mémoire du petit village morvandiau de Dun-les-Places ; village-martyr le plus touché de Bourgogne-Franche-Comté pendant la Seconde Guerre mondiale. Victime de la barbarie nazie du 26 au 28 juin 1944, il a été pillé puis incendié et 27 hommes y ont été massacrés. (Vidéo : Le massacre de Dun-les-Places)

Rue du 11 novembre 1918, 58230 Dun-les-Places

Informations & Événements

Musée de la Résistance et de la déportation

Entièrement rénové, le Musée de la Résistance et de la déportation de Besançon est l'un des plus importants de France. Implanté au cœur de la Citadelle de Besançon (classée au patrimoine mondial de l'UNESCO) , il présente de nombreuses et exceptionnelles collections, réparties en trois espaces différents : un espace d'exposition permanent, un espace temporaire avec une exposition renouvelée chaque année et un espace dédié à l'art en déportation.

A proximité du musée, le monument du Témoin rend hommage aux déportés et de monument des poteaux des fusillés commémore les 98 Résistants exécutés par l'armée allemande entre 1941 et 1944.

98 rue des Fusillés de la Résistance - 25000 Besançon

Informations & Événements

Musée des enfants de troupe

Dépendant de l'État-major de l'Armée de terre, le Musée national des Enfants de troupe se consacre l'histoire des élèves des écoles, collèges et lycées militaires. Dans un cadre absolument remarquable et chargé d'histoire, situé dans l'ancienne chapelle du lycée militaire d'Autun, ce musée présente un fond très riche d'objets, d'archives et de témoignages pour évoquer près d'un siècle d'histoire, en passant notamment par celle de la Seconde Guerre mondiale.

3 rue des Enfants de Troupe - 71400 Autun

Informations & Événements

Musée Bayard

Musée dédié au groupe de Résistance Bayard ; le plus important du département de l'Yonne et qui fut très largement implanté à Joigny et dans certaines autres localités proches.

Ce musée associatif à pour objectif de faire connaitre l'histoire et les différentes actions du Groupe Bayard et se consacre aussi à la mémoire des déportés locaux, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Centre d'interprétation de la ligne de démarcation

Premier lieu en France dédié à l'histoire de la ligne de démarcation, ce centre d'interprétation présente plusieurs panneaux thématiques tout en rassemblant cartes, documents d'archives, dessins et photographies d'époque.

De la signature du traité d'armistice, le 22 juin 1940, jusqu'à la libération du pays, cette exposition permanente permet de comprendre et de mesurer les impacts de la ligne de démarcation à l'échelle locale et à l'échelle nationale.

1 Place de la Résistance - 71420 Génelard

Informations & Événements

Sens sous l'Occupation

Sens dans la Seconde Guerre mondiale

Ville du département de l'Yonne, Sens est occupée par les troupes allemandes à partir du 16 juin 1940 et libérée le 23 août 1944 par les soldats américains du général Patton.

L'occupation de Sens

Sous l'Occupation, plusieurs bâtiments sont réquisitionnés :

Au 97 rue de la République, la Police militaire allemande (Feldgendarmerie) s'installe dans l'Hôtel de Paris et de la Poste. A partir du mois d'octobre 1943, un détachement spécial du SD (Sicherheitspolizei), dépendant du siège régional de la sûreté de Dijon, lui succède. Commandés par le lieutenant Eckhardt, 8 sous-officiers et 12 agents transforment l'hôtel en un lieu d'interrogatoire.

 La caserne Gémeau, située au numéro 23 de la rue du 89e Régiment d'Infanterie, remplit plusieurs rôles ; en décembre 1940, elle abrite un camp de prisonniers (Frontstalag 150 Z). A partir de 1942, elle devient aussi un lieu d'internement et d'interrogatoire pour la plupart des Résistants arrêtés dans les environs.

 Le Service français de la main d'œuvre en Allemagne s'installe au 48 boulevard du 14 juillet, en avril 1943, pour en faire un bureau d'embauche du STO (Service du Travail Obligatoire).

 Un hôpital militaire allemand est également installé au 8 rue de Paris (aujourd'hui 8 rue du Général Leclerc) à partir du mois d'octobre 1940 et jusqu'au mois de mars 1944.

Massacre de Clamecy

A Clamecy, petit village de la Nièvre, 43 soldats africains enrôlés dans l’armée française, sont assassinés le 18 juin 1940 par les troupes allemandes, qui envahissent la France. Un 44e soldat – qui était pourtant parvenu à s’échapper – fut finalement repéré et dénoncé par une fermière, à quelques kilomètres de là, dans la commune d’Oisy. Tué et enterré sur place, son identité, comme celle de onze autres soldats, est restée inconnue.

Nevers sous l'Occupation

Nevers dans la Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nevers - capitale de la Nièvre - est occupée par les forces allemandes à partir du 17 juin 1940. Le 17 juillet 1944, elle est lourdement bombardée par l'aviation britannique. Près de 200 victimes sont déplorées (civils et militaires allemands). La ville est libérée le 6 septembre suivant, après le départ des forces occupantes, en pleine débâcle.

L'occupation de Nevers

Sous l'Occupation, près de 2000 soldats allemands investissent Nevers ; 11 hôtels et 54 immeuble sont réquisitionnés. Parmi ceux-là :

L'Hôtel de ville est partiellement réquisitionné dès le mois de juin 1940 pour la garnison chargée du logement. A partir d'octobre, le commandement militaire de localité (puis de circonscription) s'y installe. Enfin, l'État-major allemand 568 (Feldkommandantur), qui commande les départements de la Nièvre, de l'Yonne et de l'Allier, s'installe à son tour au cours du mois de mai 1941, avec ses nombreux services administratifs. Parallèlement et dans la partie non-occupée, la mairie de Nevers poursuit ses activités.

La Feldkommandantur 568 (État-major allemand), prend aussi possession de l'Hôtel de France, situé au 10 square Jean Desveaux (aujourd'hui square de la Résistance). Vaste établissement de 8000m² pour 115 chambres, il est largement remodelé par l'occupant pour en faire 80 chambres plus grandes et mieux équipées.. Au tout début de l'occupation, la police militaire allemande (Feldgendarmerie) y avait également pris ses quartiers, avant de déménager dans un autre immeuble à proximité. Démoli en 1974, l'Hôtel de France n'existe plus de nos jours.

 Un quartier de la Maison d'arrêt du 13 rue Félix Faure (aujourd'hui rue Paul Vaillant Couturier), est requestionné par les Allemands pour un faire une prison et un lieu d'interrogatoire. Entre 1940 et 1944, plus de 1715 personnes y ont été internées ; 36 ont été exécutées et 413 autres ont été envoyés dans des camps de concentration nazis.

Le Cinéma Palace, situé rue du Rempart (aujourd'hui avenue Pierre Bérégovoy), est lui aussi partiellement réquisitionné pour permettre des diffusions réservées aux troupes allemandes de films et d'actualités.

Bureau du recrutement de la LVF ; au numéro 3 de la place du Président Wilson (aujourd'hui place Saint-Sébastien), l'immeuble est réquisitionné de juillet 1942 à janvier 1944 pour y implanter un bureau de recrutement de la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme. Dans la nuit du 7 au 8 octobre 1942, il a été la cible d'une action de sabotage de la Résistance, avec un engin explosif ayant causé des dégâts matériels importants.

Bureau du STO ; l'immeuble situé au 21 rue de Rémigny est requestionné pour y installer un bureau du STO (Service du Travail Obligatoire).

 A partir du mois de mars 1942, la police de sûreté allemande (Sipo-SD), s'installe dans une maison située au numéro 2 de la rue Thévenot (aujourd'hui rue Marius Gérin) afin d'en faire un lieu d'interrogatoire. Au mois d'août 1943, la Sipo réquisitionne une seconde maison située 24 rue Jeanne d'Arc, elle aussi transformée en lieu d'interrogatoire.

 La Caserne Pittié est occupée dès le mois de juin 1940 et jusqu'au mois d'août 1944 afin d'y loger la garnison allemande.

Dijon sous l'Occupation

Dijon dans la Seconde Guerre mondiale

Capitale de la Côte d'Or, Dijon est déclarée "ville ouverte" pendant la "débâcle" de mai-juin 1940 afin d'éviter de possibles combats destructeurs dans la ville. A partir du 14 juin, l'arrivée proche des forces allemandes pousse près de 60 000 Dijonnais sur les routes de l'exode. Il n'en resterait que 30 000, trois jours plus tard.

Entrant le 17 juin 1940, les Allemands font de Dijon la capitale administrative de la région Nord-Est ; l'une des trois régions de la France occupée avec Angers et Saint-Germain-en-Laye. La mairie, qui se trouve dans le Palais des Ducs de Bourgogne, est partiellement réquisitionnée pour l'installation de la Kommandantur. L'occupant impose également un couvre-feu de 22h à 7h dans cette ville ou rapidement, plus de 1 300 appartements sont réquisitionnés.

De son côté, en 1941, le régime de Vichy fait également de Dijon une capitale régionale. La "région de Dijon" comprend alors les départements de Côte d'Or, de Haute-Marne, de Haute-Saône, du Doubs et du Territoire de Belfort. Plus tard, ceux de l'Yonne, de l'Allier et de la Nièvre lui seront également attribués.

Ville importante - aussi bien pour Vichy que pour Berlin - la Cité des Ducs est occupée jusqu'au 11 septembre 1944, date du départ des troupes allemandes.

L'occupation de Dijon

En l'absence d'éléments chiffrés, il est impossible d'avancer avec certitude un nombre exact des forces occupantes présentes à Dijon. Néanmoins, comme le précise Cécile Desprairies dans son ouvrage Voyage à travers la France occupée, il est possible d'utiliser la région d'Angers comme repère, où les occupants étaient environ 50 000. Il est donc possible que le département de la Côte d'Or se rapproche de ce chiffre.

Quoi qu'il en soit, l'occupation de Dijon est conséquente, plusieurs milliers d'Allemands y sont présents et de nombreux bâtiments, hôtels, immeubles ou maisons sont réquisitionnés pour y loger les différents services et administrations du Reich. En voici quelques exemples :

Les casernes militaires

 Située avenue du Drapeau, la Caserne Heudelet (aujourd'hui le siège de Dijon Métropole) est occupée par le Deuxième Bataillon d'artillerie allemande ainsi que par l'administration du cantonnement de l'armée.

 Un peu plus loin, toujours sur l'avenue du Drapeau, la Caserne Junot - qui n'existe plus de nos jours - est occupée par la Panzerjäger-Kompanie (forces blindées allemandes).

 Au numéro 5 du boulevard de la Marne, la Caserne Krien - qui n'existe plus aujourd'hui - est réquisitionnée pour y abriter l'organisation nazie de la Croix-Rouge allemande. Cependant, la caserne sert aussi de camp de rassemblement pour les ouvriers du STO mais également de lieu d'internement pour certains Résistants arrêtés. A la Libération, elle remplit toujours cette fonction de camp d'internement, mais pour y enfermer des hommes et des femmes suspectés de collaboration.

Les grands hôtels dijonnais

→ L'Hôtel Le Jura qui se trouve au 14 avenue du Maréchal Foch est partiellement réquisitionné dès le mois de décembre 1941 afin d'y loger une compagnie d'aviateurs de la Luftwaffe, basée sur la base aérienne de Longvic. Il est finalement totalement occupé - toujours dans le même but - à partir de novembre 1943.

→ L'Hôtel de la Cloche, le plus luxueux de Dijon et qui se tient place Darcy, est occupé par l'État-major allemand. En 1944, au moment de la libération de la ville, il est à nouveau réquisitionné mais cette fois-ci par les Alliés.

L'Hostellerie du Chapeau Rouge, dont l'adresse est au 5 rue Michelet, est partiellement réquisitionné en novembre 1943 pour la PlatzKommandantur. Cette occupation devient totale à la fin du mois de janvier 1944.

La Gestapo

L'immeuble de 6 étages du 9 rue Docteur Chaussier (aujourd'hui un immeuble d'habitation) est totalement réquisitionné dès le mois d'août 1940. Il devient l'un des 11 sièges régionaux de la Sipo-SD (services de renseignement allemand / Gestapo). Ce service est alors composé de 12 officiers (dont Klaus Barbie jusqu'en novembre 1942), de 30 sous-officiers et de 4 dactylos. Les salles d'interrogatoire sont aménagées dans les caves de l'édifice. Dans ce même bâtiment se trouve également la Schutzpolizei (Police du maintien de l'ordre).

La Waffen-SS

L'Hôtel Morot, qui était situé en face de la gare de Dijon au 3 de avenue Maréchal Foch, est chargé d'accueillir des détachements de la police militaire allemande chargée de l'ordre public ainsi que de la Waffen-SS.

Au numéro 1 de la rue Docteur Chaussier, à environ 50 mètres du siège régional de la Gestapo, sont logés une centaine d'officiers SS. C'est le cas de Klaus Barbie jusqu'en novembre 1942.

Au Palais des Ducs de Bourgogne, la salle des États est transformée en tribunal SS qui, progressivement, devient celui de l'armée allemande. Le 29 février 1944 se tient l'audience et la condamnation à mort de 15 Résistants, accusés d'avoir enlevé et assassiné le major Werner.

A Dijon, le Kommandeur SS est logé dans la maison du 13 rue de Montmartre. Tout au long de l'Occupation, ils sont 3 à se succéder.

Autres lieux, services et bureaux

→ Au début de l'année 1941, les détenus emprisonnés dans la prison de Dijon (72 rue d'Auxonne) sont transférés dans celle de la ville voisine ; Beaune. En effet, réquisitionnée par les Allemands, elle devient une prison allemande où sont notamment enfermés des Résistants. Elle est aussi un lieu dans lequel les Juifs arrêtés sont rassemblés avant leur déportation. A la Libération, elle devient un lieu d'internement pour plusieurs Dijonnais, suspectés de collaboration.

La Commission allemande de protection des œuvres d'art ainsi que l'état-major de la Luftwaffe sont installés dans l'immeuble qui se trouve au numéro 20 du boulevard de Brosses. Au 21, est installé le tribunal militaire allemand. A ce même emplacement, à la Libération, celui-ci sera remplacé par le tribunal de l'armée américaine.

→ Le square Darcy est un lieu où Dijonnais et occupants aiment se promener. Situé en plein cœur du centre-ville, la Luftwaffe a pour habitude d'y produire des concerts.

→ A quelques mètres du square, le cinéma Darcy Palace diffuse des films en allemand et est exclusivement réservé aux troupes occupantes.

→ L'antenne de la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme (LVF), est installée au 3 place Grangier.

→ Le bureau de recrutement pour le STO (Service du Travail Obligatoire) occupe une partie de l'hôtel particulier du 17 rue d'Assas.

→ Au 7 rue Condorcet, le cinéma Familia (aujourd'hui Théâtre des Feuillants), accueille plusieurs manifestations de l'Institut allemand. Une première conférence y est même donnée dès le 18 juin 1940, soit à peine 24 heures après l'entrée des Allemands dans Dijon.

Bombardement de la base aérienne de Dijon-Longvic

Le 28 mars 1944, trois vagues successives de bombardiers américains - totalisant 117 Forteresses volantes (B-17) - attaquent la base aérienne de Dijon-Longvic. Depuis le début de l'Occupation et de sa réquisition par la Luftwaffe (armée de l'air allemande), c'est la première fois qu'elle subie l'épreuve du ciel.

Par le sud, une première vague déverse 252 bombes explosives de 227 kg et 1675 bombes incendiaires de 45 kg. Une deuxième vague - par un axe différent de la première - attaque de manière similaire. En moins de 10 minutes, 360 tonnes de bombes sont déjà tombées.

Quant à la troisième vague, elle se charge principalement de mitrailler la piste les avions allemands au sol. Les dégâts sont très importants, notamment sur le quartier Ferber et sur de très nombreux hangars, où 28 appareil ennemis sont détruits. Au cours de cette attaque, deux Dijonnais trouvent la mort au niveau du quai Navier.

Le lendemain, le Feldkommandant exigera du préfet 1500 ouvriers et 120 attelages afin de procéder au déblaiement. Il n'obtiendra que 400 hommes et à peine 50 attelages.

Base aérienne de Dijon-Longvic

A l'été 1940, après la défaite, la base aérienne de Dijon-Longvic est transformée en un grand camp (Frontstalag 155) dans lequel sont enfermés plus de 35 000 prisonniers de l'armée française.

Par la suite, elle est réquisitionnée pour la base de commandement de la Luftwaffe et sert aussi bien de centre de formation comme de centre d'entrainement pour l'armée de l'air allemande. On y trouve notamment trois escadrilles de douze Heinkel 111 et une autre de Dornier 217. Le terrain d'aviation est aussi grandement amélioré par le Génie allemand : la longue piste en herbe est bétonnée et des taxiways sont construits.

Beaune sous l'Occupation

Beaune dans la Seconde Guerre mondiale

Occupée dès le 17 juin 1940, Beaune est une ville très appréciée des Allemands, notamment de par son activité principale ; la production et la commercialisation du vin. L'hôtel de ville est partiellement réquisitionné en mai 1941 pour le commandement militaire de circonscription et pour établir le siège de garnison chargée du logement. La ville est libérée le 8 septembre 1944.

L'Occupation de Beaune

D'octobre 1940 et jusqu'au mois d'août 1944, les Hospices de Beaune sont réquisitionnés et transformés en hôpital militaire allemand.

Dès l'été 1940, le délégué général du Reich pour l'achat de vins français, s'installe dans l'hôtel-restaurant de la Poste, situé au 5-7 boulevard Breton (aujourd'hui boulevard Clemenceau).

Au 97 rue des Blanches Fleurs, le collège est réquisitionné au cours du mois d'octobre 1940. A l'intérieur, l'occupant fait installer un hôpital militaire annexe, qui dépend directement de celui des Hospices.

Un quartier de la maison d'arrêt qui se situe au niveau du numéro 3 de la rue du tribunal, est réquisitionné par les Allemands pour en faire une prison militaire. Celle-ci est placée sous le contrôle du commandement de circonscription, lui-même installé à l'hôtel de la Mare d'Aluze qui se dresse au 35 rue de Lorraine. Parallèlement, la police militaire allemande s'installe au 10 rue Marey, dans la maison de la baronne du Baÿ.

Chalon-sur-Saône sous l'Occupation

Chalon-sur-Saône dans la Seconde Guerre mondiale

Située en bordure de Saône - qui marquera prochainement la ligne de démarcation, Chalon-sur-Saône est occupée à partir du 17 juin 1940. Après l'entrée en vigueur de la convention d'armistice franco-allemand, le pont Jean-Richard devient un point de contrôle entre la zone occupée et la zone dite "libre". Dans ce même temps, la gare est réquisitionnée par le service douanier allemand. Pour cause, à l'été 1940, seules 3 gares de transit entre les deux zones sont autorisées par l'occupant : celle de Chalon-sur-Saône, celle de Vierzon (Cher) et celle de Moulins (Allier). La ville est libérée le 5 septembre 1944.

L'occupation de Chalon-sur-Saône

Dès le début de l'Occupation, la sous-préfecture qui se tient au 28 rue de l'Obélisque (aujourd'hui rue du Général Leclerc) est partiellement réquisitionnée pour le commandement militaire de circonscription 562. Mais comme dans bien d'autres villes, l'occupant ne se limite pas à cet édifice. En voici quelques exemples :

Les casernes militaires

Au 73 rue de Paris, la Caserne Carnot est réquisitionnée de mars 1941 à août 1944 pour permettre le logement des troupes allemandes.

L'ancien couvent de Cordeliers de la Caserne d'Uxelles, située dans la rue du même nom, est - pendant un certain temps - occupé par un Heimat-Lager ; un camp de prisonniers en instance de rapatriement.

La Gestapo

De 1940 à l'été 1943, une antenne de la Sipo-SD - qui dépend du siège régional de Dijon - s'installe à l'hôtel Terminus, vaste établissement de 60 chambres et qui se tient toujours au numéro 32 de l'avenue Jean Jaurès.

Au cours mois d'août 1943, elle déménage au 8 place de la Halle (aujourd'hui place du général de Gaulle), dans l'hôtel particulier de Léon Chevrier. Au sous-sol, trois cellules y sont aménagées. A partir de cette même date, le capitaine SS Hans Krüger - l'un des artisans de la "Shoah par balles", ayant notamment dirigé des exterminations massives en Ukraine et en Galicie - devient le chef de la Sipo-SD de Chalon. Démoli en 1977, l'édifice n'existe plus de nos jours.

Autres lieux

L'hôtel Chiquet dont l'adresse se trouve au 5 rue des Tonneliers, est réquisitionné à partir de l'automne 1940 et jusqu'à l'été 1944. Pendant l'Occupation, il devient alors le mess des officiers allemands, présents à Chalon-sur-Saône. Celui-ci est directement rattaché au commandement militaire de circonscription.

Au cours de la même période, le quartier Ouest de la maison d'arrêt (rue d'Autun), devient une prison allemande. A l'été 1944, 55 des prisonniers ont été assassinés en périphérie de la ville. Fermée en 1991, la prison a été démolie en 2010.

Autun sous l'Occupation

Autun dans la Seconde Guerre mondiale

Située au pied du Parc Naturel Régional du Morvan - haut lieu de la Résistance en Bourgogne - Autun n'échappe pas à l'Occupation. Dès le mois d'octobre 1940, le commandement militaire allemand de circonscription s'installe dans l'hôtel de ville, partiellement réquisitionné. A partir du mois d'avril 1943, l'état-major de Dijon y installe même une antenne. Après de durs combats, Autun est libérée le 10 septembre 1944.

L'occupation d'Autun

A l'automne 1940 et jusqu'à l'été 1944, le collège Bonaparte est réquisitionné pour permettre l'installation d'un hôpital militaire. Aujourd'hui, c'est un lycée militaire qui abrite également le Musée des enfants de troupe.

Dans l'hôtel particulier de Damas, situé au numéro 10 de la rue Jeannin, s'installe une antenne de la police allemande de sûreté (Sipo-SD). Elle y reste jusqu'en septembre 1943 avant de déménager à Chalon-sur-Saône.

Le Creusot sous l'Occupation

Le Creusot dans la Seconde Guerre mondiale

Occupée dès le 17 juin 1940, Le Creusot est une ville industrielle où se trouvent notamment les usines Schneider, rapidement mises au service de l'effort de guerre allemand. A partir du mois d'octobre 1940, et jusqu'en mars 1942, l'état-major allemand (Feldkommandantur 669) s'installe dans le collège situé au 45 rue Clemenceau. Avant d'être libérée le 7 septembre 1944 par le 2e régiment de spahis algériens - débarqué en Provence durant l'été - Le Creusot est lourdement bombardée par l'aviation alliée par deux reprises ; en 1942 et en 1943.

L'occupation du Creusot

Le jour même de son entrée au Creusot, l'occupant s'empare des usines métallurgiques Schneider qui désormais, produits de l'acier, des locomotives et des canons pour les efforts de guerre du Troisième Reich. Les usines sont bombardées en 1942 et en 1943 par l'aviation alliée. Au moment de quitter la ville, elles sont en partie sabotées par les Allemands.

Le château de la Verrerie est réquisitionné pour permettre l'installation du siège de la 23e division de la 12e armée allemande. Celui qui - aujourd'hui - abrite notamment l'office de tourisme, à lui aussi été touché par les bombardements.

Bombardements du Creusot

Bombardement du 17 octobre 1942

Dès l'année 1942, Le Creusot est considéré comme "une cible de la plus haute priorité en France" par les Alliés. En effet, son industrie et plus précisément les usines Schneider, sont suspectées de fabriquer locomotives et camions pour l'occupant. Elle sont effectivement mises au service de l'effort de guerre allemand.

Depuis l'Angleterre est donc organisé un raid qui doit avoir lieu dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 octobre 1942. Il est ainsi espéré que la grande majorité des ouvriers français ne soient pas présents.

Après avoir traversé la France à basse altitude, les bombardiers de la Royal Air Force aperçoivent très clairement les cibles de la zone industrielle. La défense anti aérienne réagit de façon anecdotique, aucun chasseur ennemi en vue ; la surprise est totale. Seulement, elle l'est aussi pour les habitants ; aucune alerte n'est donnée.

En à peine 7 minutes, 120 tonnes de bombes explosives et près 40 tonnes de bombes incendiaires commencent à tomber sur la ville. De par ce véritable déluge de feu, Le Creusot se recouvre rapidement d'une épaisse fumée noire, gênant incontestablement la visibilités des bombardiers suivants.

L'Hôtel-Dieu qui abrite une centaine de malades est presque totalement détruit et près de 120 immeubles sont touchés par les bombes ou par leurs déflagrations. Bilan : 62 civils tués, 28 blessés et près de 500 familles qui - simultanément - se retrouvent sans toit. Les usines elles, sont certes endommagées, mais le sont de façon superficielles. La production va pouvoir prochainement reprendre.

Bombardement du 20 juin 1943

Pour "finir le travail", un second raid - plus massif - est ainsi prévu dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juin 1943. Mais à cette période de la guerre, les fausses alertes deviennent si fréquentes que certains habitants n'y prêtent plus attention. Cette nuit-là, beaucoup font le choix de rester chez eux.

Pour l'aviation britannique, les objectifs restent les mêmes ; les usines Schneider mais aussi les aciéries du Breuil et la station de transformation électrique de Montchanin.

Pendant près de 40 longues minutes, selon Eddy Florentin dans son livre Quand les Alliés bombardaient la France, plusieurs vagues successives de bombardiers larguent 4500 bombes explosives ou incendiaires. Comme lors du premier raid, la visibilité depuis rapidement médiocre.

Bilan effroyable : de nombreux immeubles et maisons sont détruits, 360 civils sont tués, dont des enfants et des vieillards. Seuls 295 d'entre eux ont pu être identifiés.

Auxerre sous l'Occupation

Auxerre dans la Seconde Guerre mondiale

Ville située au bord de l'Yonne et capitale du département qui en porte le même nom, Auxerre subit un lourd bombardement allemand, le 15 juin 1940, avant que l'occupant n'y entre dès le lendemain. L'occupation de la ville est très importante. Toutes les casernes sont occupées et certains des principaux services et administrations du Troisième Reich y sont présents ; Gestapo, Organisation Todt... A l'été 1944, elle est cette fois-ci bombardée à deux reprises par les Alliés, avant d'être définitivement libérée le 24 août suivant.

L'Occupation d'Auxerre

En octobre 1940, la maison de ville du 1 rue Aristide Briand est réquisitionnée pour l'état-major 509 et le commandement militaire de circonscription 745, qui s'installe également dans la maison du 40 rue d'Égleny.. Parallèlement et dans ce même temps, une autre maison, située au numéro 15 de l'avenue Foch, est elle aussi réquisitionnée et devient les bureaux de l'état-major et de son commandant, le lieutenant-colonel Gnügge.

Les casernes militaires

Rue Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, la Caserne Gouré devient un camp de prisonniers au cours du mois d'octobre 1940.

Au 4 avenue Marceau, la Caserne Vauban est elle aussi occupée à partir de l'automne 1940. Elle sert au cantonnement de la troupe, ainsi qu'au service vétérinaire allemand, notamment chargé de l'approvisionnement en nourritures pour chiens et chevaux.

Enfin, la Caserne des Migraines, qui se trouve toujours au numéro 33 de la rue qui en porte le même nom, est réquisitionnée pour les cantonnements de l'Organisation Todt.

L'Organisation Todt

L'Organisation Todt est une formation paramilitaire de l'Allemagne nazie. Dirigée par Albert Speer à partir de l'année 1941, elle entreprend - grâce au travail forcé d'ouvriers principalement étrangers, prisonniers ou déportés - de nombreux travaux de fortification des territoires occupés et d'infrastructures diverses.

Le 18 novembre 1943, une section de l'Organisation Todt s'installe dans la maison du 1 rue Aristide Briand, déjà occupée par les Allemands depuis l'automne 1940. Son autorité s'étend par exemple jusqu'à Dijon, puisqu'elle y emploie des détenus de la prison, évidemment étroitement surveillés.

La salle des fêtes du Grand Casino qui se trouve au 1 boulevard du Temple (aujourd'hui boulevard du 11 novembre), est également réquisitionnée pour l'organisation allemande.

Autres lieux, services et bureaux

Au numéro 4 de l'avenue de Paris (aujourd'hui avenue Charles de Gaulle), l'hôpital psychiatrique départemental est réquisitionné au début de l'année 1944 pour en faire un hôpital de la Waffen-SS. Plusieurs endroits servent également de lieux d'interrogatoire pour le service de renseignement allemand (organe opérationnel de l'Abwehr).

Le Palais de Justice est occupé et devient dès l'automne 1940 un tribunal de guerre allemand. Les juges qui y siègent sont directement placés sous les ordres du conseiller supérieur d'administration de guerre de Dijon.

La police militaire (Feldgendarmerie) prend possession de l'hôtel particulier qui se trouve au 6 avenue Saint-Georges (aujourd'hui avenue Foch).

Directement placée sous les ordres de la Gestapo de Dijon, une antenne de la police de sûreté s'installe en octobre 1942 dans l'ancienne école normale de filles du 17 avenue Victor Hugo. L'école n'existe plus de nos jours. Un peu plus tard, son siège sera déplacé au numéro 26 de la même avenue. La villa sert également le lieu d'interrogatoire.

Au 24 avenue des Moreaux, l'école normale de filles (qui abrite aujourd'hui l'École supérieure du professorat et de l'éducation) est requestionnée dès le mois d'octobre 1940, et transformée en hôpital militaire allemand.

Entrevue de Saint-Florentin

Dans la commune de Vergigny (89), voisine de Saint-Florentin, le maréchal Pétain et le maréchal Göring - tout droit venu de Berlin - se rencontrent et déjeunent ensemble dans le wagon blindé de ce dernier, le 1er décembre 1941.

Même si celle-ci n'a - à priori - donné aucun résultat, des négociations étaient bien à l'ordre du jour ; côté allemand, on souhaite tirer davantage profit de l'empire colonial français. Côté Vichy, on souhaite notamment discuter le sort des prisonniers de guerre.

A l'issu de l'entretien, selon le journaliste Martin de Gard, Göring aurait lancé à Pétain : "Est-ce vous ou nous qui avons gagné la guerre ?"

L'évasion de Philippe Leclerc... à bicyclette

Avant de rejoindre l’Angleterre pour la France Libre, le capitaine Leclerc à dû s’extirper des mains allemandes... avec une certaine audace. Blessé lors de la bataille de France, il est hospitalisé à Avallon lorsque les Allemands entrent dans la ville. Deux jours plus tard, le 17 juin 1940, il parvient à s’échapper en se faisant passer pour un simple soldat, et non un officier.

Il décide alors de se rendre à Étaules, petit village voisin où la belle famille de l’une de ses sœurs possède un château. Malheureusement sur place, plus personne n'est présent. Il tombe en revanche sur une unité de soldats allemands, bien occupée à déguster la cave du propriétaire.

Empruntant des vêtements civils  - avant cette rencontre -, il croise un ennemi dans la cour du château, sur une bicyclette toute neuve. C'est avec une étonnante audace et même une certaine autorité qu’il lui dit : "c’est la mienne ". Il l’enfourche et poursuit sa route.

Plus tard, il rejoindra Paris où il prendra connaissance de l’appel du général de Gaulle et parviendra à le retrouver à Londres, non sans difficulté, le 25 juillet suivant.

Belfort sous l'Occupation

Belfort dans la Seconde Guerre mondiale

Belfort est une ville à la fois industrielle et militaire. Elle possède en effet de nombreuses usines et de nombreuses casernes. Les troupes allemandes entrent dans ville le 18 juin 1940 et s'en emparent après de rudes combats, qui coûtent la vie à 32 soldats français.

Par 4 reprises, elle subit également les dévastateurs bombardements alliés. En août 1944, alors que la France est progressivement libérée du joug nazi, le gouvernement de Vichy - accompagné de la Milice qui s'installe dans la caserne Vauban et qui commet de nombreuses exactions contre la population locale - se réfugie dans le Territoire de Belfort ; le maréchal Pétain à Morvillans et Pierre Laval à Belfort même.

La ville est tardivement mais définitivement libérer le 25 novembre 1944, au terme de deux jours de combats intenses et meurtriers entre les soldats de la Première armée française et les forces occupantes.

L'Occupation de Belfort

L'occupant s'installe dans la quasi-totalité des lieux stratégiques, met les usines au service des efforts de guerre du Reich, traque les Résistants et la communauté juive, particulièrement présente.

Les casernes et bâtiments militaires

La plupart des casernes de la ville sont réquisitionnées ou bien même considérées comme "prise de guerre" par l'occupant. A l'intérieur et pour l'essentiel, les garnisons allemandes y sont logées. C'est pas exemple le cas des casernes Gérard, Béchaud, de Maud'huy ou encore de celle de l'Espérence. Mais d'autres bâtiments militaires remplissent des fonctions bien différentes :

Si la Caserne Bougenel accueille elle aussi une garnison allemande, elle sert aussi de lieu d'internement pour les Résistants et les Juifs arrêtés.

A partir du mois de mars 1941, le Fort Hatry est utilisé comme camp de prisonniers (Frontstalag 140). Les détenus qui y sont internés viennent de toute la France. Il est aussi occupé par la police allemande de sûreté qui en fait à la fois une prison et un lieu d'interrogatoire et de persécution des Juifs et des Résistants.

La Citadelle de Belfort est investie par les force allemandes dès le mois d'octobre 1940. Elle est principalement utilisée comme lieu d'internement. Au moment des combats pour la libération de la ville, elle sera le dernier bastion de résistance allemande.

Les usines

L'usine G. Koechlin (qui n'existe plus de nos jours), entreprise spécialisée dans la filature et le tissage est poilée et travaille pour l'occupant. L'usine Dollfuss Mieg - du même secteur d'activité et qui se trouve avenue de Dornach - subie le même sort.

L'usine Alsthom (aujourd'hui Alstom et qui se trouve toujours sur l'avenue des Trois Chênes), qui emploie près de 5000 ouvriers, est mise au service de l'effort de guerre nazi. Elle fabrique notamment des moteurs et des obus pour le Troisième Reich.

Autres lieux, services et bureaux

La Gestapo s'installe au 55 Faubourg des Ancêtres, au sein de l'école supérieure de jeunes filles, qui est aujourd'hui le collège Arthur Rimbaud.

Les maisons du 29 au 31 rue Marceau sont réquisitionnées pour permettre l'installation d'une antenne de la police allemande de sûreté (Sipo). Elle est directement placée sous le contrôle du siège régional de Dijon.

Au 30 Faubourg de France se trouvait La Grande Taverne : un lieu qui faisait à la fois office de théâtre et de café-concert. Réquisitionnée à l'automne 1940, elle devient un cinéma exclusivement réservé aux Allemands.

Au numéro 1 de la rue des Boucheries, un quartier de la maison d'arrêt est occupé dès le mois d'octobre 1940. Il devient une prison dans laquelle sont internés des "Juifs étrangers".

Besançon sous l'Occupation

Besançon dans la Seconde Guerre mondiale

Capitale du Doubs et proche de la frontière Suisse, Besançon est occupée par les troupes allemandes dès le 16 juin 1940. Elle devient le siège de la Feldkammandantur 560, dont l'autorité s'étend jusqu'au pays de Gex, au nord du Jura et au Territoire de Belfort. La ville est libérée le 8 septembre 1944, par l'armée américaine.

L'Occupation de Besançon

Dès le mois d'octobre 1940, l'édifice situé au numéro 2 de la rue de la Préfecture devient une adresse de l'état-major 560. Parallèlement, une antenne y est également installée dans le conservatoire régional, place de la Révolution. En mars 1941, l'état-major de commandement occupe l'immeuble du 3 quai Veil Picard. Au printemps de l'année suivante, l'hôtel de l'Europe et de la Poste, qui se tient place de la République, en devient également une autre adresse. Le 20 mai 1943, l'hôtel est notamment la cible d'une attaque à l'explosif. A la Libération, il est à nouveau réquisitionné, mais par l'armée américaine.

Les casernes militaires

La Caserne Vauban, qui se trouvait au niveau de l'avenue de la Paix (aujourd'hui avenue du 60e Régiment d'Infanterie) devient un camp d'internement pour ressortissants anglais (Fronstalag 142) de décembre 1940 à mai 1941. A l'intérieur, jusqu'à 2500 civils y sont emprisonnés dans des conditions particulièrement difficiles. Pour une grande majorité, les internés sont des femmes. En réalité, beaucoup sont Françaises, mais mariées avec des Anglais. Cependant, les autorités allemandes y enferment aussi des vieillards et même des enfants.

Occupée dès le mois d'octobre 1940, la Citadelle de Besançon accueille les services de l'état-major allemand. Elle est aussi le lieu où 99 Résistants ont été exécutés. Endommagée par les combats de la Libération, elle devient ensuite un camp d'internement pour les prisonniers allemands, jusqu'en 1948. De nos jours, la Citadelle de Besançon abrite notamment le Musée de la Résistance et de la Déportation.

Les hôtel bisontins

Le Grand Hôtel des Bains du 4 avenue Carnot est réquisitionné au cours de l'année 1942, par les services de l'inspection de l'armement allemand, dont le rôle est de contrôler les usines d'armement. Une antenne du même service s'installe également au 4 avenue Édouard Droz. A la Libération, l'hôtel est réquisitionné par les Alliés.

Arrivée en juin 1942, la Gestapo prend possession de l'Hôtel de Lorraine. Elle quitte cependant les lieux en juillet 1943 afin de s'installer dans l'Hôtel de Clévans, au numéro 4 de la rue du Général Lecourbe.

Après son départ de l'Hôtel de Lorraine, la Gestapo réquisitionne l'Hôtel de Clévans pour s'y établir. Le lieu est déjà connu de l'occupant, puisque le général Guderian y avait installé son quartier général lors de la campagne de France de mai-juin 1940. Directement placé sous les ordres du siège régional de Dijon, le SD (service de renseignement allemand) s'empare du sous-sol du bâtiment et y fait notamment installer une salle de torture, dans laquelle les Résistants arrêtés sont longuement interrogés. Une antenne du même service est également ouvert depuis juin 1942 dans l'immeuble du 12 avenue Georges Clemenceau.

Autres lieux, services et bureaux

La salle des fêtes du Casino des Bains, située au 1 avenue Édouard Droz, est réquisitionnée en octobre 1940 et transformée en cinéma exclusivement réservé aux Allemands.

Un quartier de la prison de la Butte est réquisitionné par l'occupant. Dans un premier temps, les Allemands y enferment les ressortissants anglais, puis des Résistants et des Juifs arrêtés.

L'ancien hôpital du Saint-Esprit (qui abrite aujourd'hui les bureaux de l'Université de Franche-Comté), est occupé dès le mois d'octobre 1940 par la police militaire allemande.

En avril 1943, les allemands s'emparent du parc de Chamars pour différents usages de l'état-major, de la police de l'ordre public (Orpo) mais aussi de la Waffen-SS.

Montbéliard sous l'Occupation

Montbéliard dans la Seconde Guerre mondiale

Ville située à environ 80 kilomètres de Besançon, Montbéliard est occupée par les forces allemandes à partir du 18 juin 1940. Beaucoup d'ouvriers de l'usine Peugeot - située à Sochaux et distante de 4 kilomètres - y vivent. Le commandement militaire de localité s'installe dans l'hôtel de ville, partiellement réquisitionné. Au sein de l'Hôtel Bristol, s'installe la police militaire allemande. A partir de l'été 1943, une antenne de la police de sûreté, dépendante de Chalon-sur-Saône, s'y établit à son tour. Montbéliard est libérée le 17 novembre 1944, par les soldats de la Première armée française de général De Lattre.

Lons-le-Saunier sous l'Occupation

Lons-le-Saunier dans la Seconde Guerre mondiale

Située en zone non occupée, Lons-le-Saunier est occupée à partir du mois de novembre 1942, après l'envahissement de la zone dite "libre" par les forces allemandes et la suppression de la ligne de démarcation. Rapidement, les deux casernes sont réquisitionnées et plusieurs services nazis - dont la Gestapo - s'installent dans la capitale du Jura. L'état-major de liaison 711 - dépendant de l'état-major de Lyon - occupe l'Hôtel du Jura et Terminus, qui se tient au numéro 37 de l'avenue Aristide Briand. Ville qui a vu naître Claude Joseph Rouget de Lisle - l'auteur de la Marseillaise - Lons-le-Saunier est libérée à l'été 1944 ; le 25 août.

L'Occupation de Lons-le-Saunier

Dès l'arrivée des troupes allemandes, la Gestapo s'installe dans la villa Hazan, route de Montaigu. En août 1943, elle déménage au numéro 10 du boulevard Gambetta, au sein de la villa du Dr Gaché. En juin 1944, la maison Gouttefarde, qui se trouve sur le même boulevard, est également réquisitionnée.

Toujours sur le boulevard Gambetta - au numéro 4 - la police militaire réquisitionne l'Hôtel Carrier.

La Caserne Michel sert au cantonnement de la troupe. La Caserne Bouffez remplit le même rôle jusqu'en septembre 1943. Elle devient ensuite une prison jusqu'à la libération de la ville. Ces deux casernes ont été démolies et n'existent plus de nos jours.

Les Allemands occupent également un quartier de la maison d'arrêt qui se trouve rue de la Chevalerie pour en faire une prison militaire. A l'épuration, elle devient un lieu d'internement pour des hommes et les femmes suspectés de collaboration avec l'ennemi.

Mâcon sous l'Occupation

Mâcon dans la Seconde Guerre mondiale

Située en bordure de Saône et en zone non occupée, les troupes allemandes entrent dans Mâcon en novembre 1942, après l'envahissement de la zone dite "libre". Très vite, l'état-major et la police militaire allemande réquisitionnent l'école maternelle du 6 place Carnot pour s'y installer.

Simultanément, d'autres lieux de la ville sont occupés, jusqu'au 3 septembre 1944, date à partir de laquelle les Allemands quittent la ville, après avoir détruit la gare et une partie du pont Saint-Laurent. Mâcon est officiellement et définitivement libérée le lendemain, après l'entrée des soldats de la Première armée française.

L'occupation de Mâcon

La Caserne Duhesme (qui abrite aujourd'hui le siège du conseil départemental de Saône-et-Loire) au numéro 18 de la rue Flacé, est réquisitionnée pour loger l'essentiel des troupes allemandes.

Les officiers quant à eux sont logés à l'Hôtel Bellevue et à l'Hôtel Grandjean qui se tiennent respectivement aux numéros 36 et 33 du quai Lamartine.

Rue Léonce Lex, la maison d'arrêt est partiellement occupée par les autorités allemandes pour en faire une prison militaire. Prison dans laquelle sont enfermés plusieurs Résistants.

A l'automne 1943, l'Hôtel des Champs-Élysées, qui se situe à l'angle de la rue Rambuteau et de la rue Victor Hugo, (aujourd'hui Hôtel de Bourgogne) est à son tour réquisitionné afin de permettre l'installation de l'état-major de liaison. A la Libération, il est ensuite occupé par les Alliés.

Bombardement de l'usine Peugeot

Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 juillet 1943, 165 bombardiers de la Royal Air Force arrivent au-dessus de la ville de Sochaux. Objectif : détruire l'usine Peugeot mise au service de l'effort de guerre allemand et qui, depuis 1942, produit des pièces de moteur à destination des avions de la Luftwaffe, et des tourelles pour les Panzers, selon les renseignements alliés.

Le raid sur l'usine, qui se trouve par ailleurs accolée à des quartiers populaires, débute à 00h40. En quelques minutes, 600 bombes tombent sur Sochaux. Cependant, à peine une trentaine de bombe atteignent réellement leurs cibles.

Comme le précise Eddy Florentin dans son livre Quand les Alliés bombardaient la France, l'usine Peugeot n'est détruite qu'à hauteur de 5% seulement. La production peut reprendre - quasiment normalement - dès le lendemain.

Si le bilan opérationnel est catastrophique, ce n'est encore rien comparé au bilan humain : 125 civils sont tués, 500 autres sont blessés et 420 logements sont détruits. Côté Britannique, six bombardiers ne reviennent pas.

Bombardements de Belfort et de Danjoutin

Le 25 mai 1944 et dans le cadre des préparatifs du Débarquement de Normandie, l'aviation alliée lance une série de raids aériens sur le sud de la Belgique et le nord-est de la France. La gare d'embranchement et le dépôt SNCF de Belfort font parti de ces cibles.

En moins de 10 minutes, 74 Liberator (B-24) larguent 600 bombes. Si 383 d'entre elles atteignent la cibles visée, les autres s'écrasent sur la partie nord de Danjoutin ; petite commune très proche de Belfort.

Au total, 21 habitations sont détruites, 72 très endommagées dont 30 sont jugées inhabitables. L'attaque fait 4 morts et 6 blessés parmi les civils. Un bilan qui aurait pu être bien plus lourd sans les bonnes actions de la Défense passive. La plupart des civils étaient à l'abri, notamment grâce à une alerte donnée en temps et en heure.

Le 11 mai 1944, Belfort avait déjà été la cible d'un raid allié. Celui-ci avait lourdement touché le quartier de la Pépinière et avait causé la mort de 24 civils.

Bombardement de Tonnerre

Le 25 mai 1944, à Tonnerre, une première alerte aux bombardements est donnée à 8h30. Une alerte que trop peu d'habitants ne prennent au sérieux et qui d'ailleurs, se termine à 9 heures sans le moindre éclat d'obus. Il est vrai qu'en 1944, les fausses alertes sont très fréquentes. De plus, sur le plan stratégique, Tonnerre ne présente que peu d'intérêt.

Mais à 9h35, une seconde alerte retentit. En cette matinée de printemps, et dans le cadre des préparatifs du Débarquement de Normandie, l'aviation alliée lance une série de raids aériens sur le sud de la Belgique et le nord-est de la France. Cette fois, 12 bombardiers Liberator B-24 larguent 27 tonnes de bombes, destinées à détruire la gare de triage de Tonnerre.

Dans la ville, l'église Notre-Dame est touchée par deux bombes. Six enfants y trouvent la mort. Les quartiers Vaucorbe et Saint-Michel sont dévastés. Au total, l'attaque cause la mort de 14 civils et en blesse 64 autres. La gare, elle - pourtant éloignée de ces quartiers - est restée intacte.

Rafle de Cluny

Très tôt dans la matinée du 11 février 1944, Cluny - centre actif de la Résistance - est encerclée par les forces allemandes. La Gestapo fait arrêter de nombreuses personnes, dont Jacques Guéritaine, maire de la ville. Au total, 76 personnes sont déportées ; 2 femmes et 38 hommes ne reviendront pas les camps de concentration nazis.

Jonction des armées de la Libération

Le 12 septembre 1944 et alors que les Alliés poursuivent leur progression en France, à Montbard,  – ville libérée le 11 septembre – une patrouille de la 2e Division Blindée du général Leclerc, débarquée en Normandie, fait jonction avec d’autres soldats français de la 1er Division Motorisée d’Infanterie, débarquée en Provence un mois plus tôt. De fait, la jonction entre Overlord et Dragoon, dont l’ordre avait été donné la veille, est officielle.

Musées de Bourgogne-Franche-Comté

Besançon – Doubs (25)

Musée de la Résistance et de la Déportation

Le Musée de la Résistance et de la déportation de Besançon est l’un des plus importants de France. Implanté au cœur de la Citadelle de Besançon (classée au patrimoine mondial de l’UNESCO), il présente de très nombreuses collections.

Saint-Brisson – Nièvre (58)

Musée de la Résistance en Morvan

Entièrement rénové et modernisé en 2023, le Musée de la Résistance en Morvan permet de comprendre le rôle et l’importance de la Résistance dans la région, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dun-les-Places – Nièvre (58)

Mémorial de Dun-les-Places

Centre d’interprétation dédié à l’histoire et à la mémoire du petit village morvandiau de Dun-les-Places ; village-martyr le plus touché de Bourgogne-Franche-Comté pendant la Seconde Guerre mondiale.

Autun – Saône-et-Loire (71)

Musée des enfants de troupe

Situé dans le lycée militaire d’Autun, ce musée présente un riche fond d’objets, d’archives et de témoignages qui évoquent près d’un siècle d’histoire, en passant notamment par celle de la Seconde Guerre mondiale.

Génelard – Saône-et-Loire (71)

Centre d’interprétation de la ligne de démarcation

Lieu dédié à l’histoire de la ligne de démarcation, ce centre d’interprétation présente plusieurs panneaux thématiques tout en rassemblant cartes, documents d’archives, dessins et photographies d’époque.

Joigny – Yonne (89)

Musée Bayard

Musée associatif dédié à l’histoire et à la mémoire du groupe de Résistance Bayard ; le plus important du département de l’Yonne et qui fut très largement implanté à Joigny et dans certaines autres localités proches.

Calendrier des événements

A propos de cette page

La carte interactive de la région Bourgogne-Franche-Comté a été dessinée par Matthieu Mugneret (Fortitude Studio). Pour des raisons techniques et aussi déontologiques, toutes les informations historiques ne peuvent y êtres présentées. Les indications mises en avant proviennent de plusieurs ouvrages, tous visibles et référencés dans la bibliographie du site internet. Les musées et associations en lien avec la mémoire de la Seconde Guerre mondiale peuvent gratuitement faire apparaitre leurs événements sur cette page. Ecrivez à bonjour@fortitude-studio.fr ou rendez-vous dans l’espace contact.

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