L’année 1940 en France
Et la Seconde Guerre mondiale
En France, l’année 1940 est marquée par un enchaînement d’événements terrifiants. La drôle de guerre se termine brutalement pour laisser place à une véritable débâcle militaire qui est elle-même suivie de l’armistice et des débuts de la collaboration entre Vichy et l’Allemagne nazie. Pendant ce temps, à Londres, Charles de Gaulle, condamné à mort par le nouveau Gouvernement français, continue le combat.
Janvier 1940
Dimanche 7 janvier 1940
Fin de la bataille de la route de Raate
Tenant solidement ses positions défensives, l’armée finlandaise, souffrant pourtant d’une forte carence en équipements, parvient à réduire la 44e division soviétique, avant de la contraindre à renoncer. La Finlande capture ainsi de nombreux et lours équipements de guerre dont des chars, des canons et des milliers de fusils. Par le suite, le commandant soviétique Alexeï Vinogradov, sera jugé en cour martiale puis exécuté.
Février 1940
Jeudi 29 février 1940
Décret sur le rationnement
Par un nouveau décret publié ce jour même, les cartes d’alimentation et les tickets de rationnement deviennent obligatoires. Distribués en mairie à l’ensemble des Français, ils doivent permettre au Gouvernement de contrôler l’acquisition des denrées alimentaires et même plus dans un futur proche. Le rationnement à des effets dramatiques sur le moral et surtout sur la santé de la population, allant jusqu’à faire augmenter le taux de mortalité du pays.
Mars 1940
Mercredi 20 mars 1940
Procès de 44 députés communistes à Paris
Ce jour-là, le procès de 44 députés communistes s’ouvre devant le 3e tribunal militaire de Paris. Inculpés et incarcérés depuis octobre 1939, ils sont accusés d’avoir recréé un groupe politique interdit, soit le Parti Communiste, et d’avoir prôné la paix sous les auspices de l’Union soviétique. Ces députés seront condamnés le 3 avril suivant et après 27 audiences, à des peines de 5 ans de prison ferme pour 36 d’entre eux et 4 ans de prison avec sursis pour 8 autres.
Jeudi 21 mars 1940
Paul Reynaud forme un nouveau gouvernement
Lui reprochant sa non-intervention en Finlande, le gouvernement de Daladier avait été renversé la veille, 20 mars 1940. Paul Reynaud se retrouve ainsi à la présidence du Conseil et forme un nouveau gouvernement, il s’agira de l’avant-dernier de la Troisième République. Edouard Daladier reste néanmoins en fonction, il est nommé ministre de la défense Nationale et de la guerre.
Jeudi 28 mars 1940
Pas d’armistice séparé
Pour la sixième fois et cette fois-ci à Londres, le conseil de guerre interallié se réuni afin de décider les prochaines opération militaires contre l’Allemagne nazie. Aussi et dans l’objectif de renforcer l’esprit d’alliance, le France et le Royaume-Uni signent un accord dans lequel les deux pays s’engagent à ne faire de paix séparée avec l’ennemi, sans le consentement de l’autre partie.
Avril 1940
Samedi 6 avril 1940
Les Tsiganes assignés à Résidence
Mercredi 10 avril 1940
Début de la bataille de Narvik
Narvik est une petite ville norvégienne hautement stratégique pour l’Allemagne nazie. Depuis cette-ci transite près de 50% des ses importations de fer, indispensables à la poursuite de la guerre en Europe. En réponse à l’invasion allemande survenue la vieille, la Royal Navy attaque la flotte ennemie dans le port de Narvik, marquant ainsi le début d’une bataille qui débouchera vers une toute première victoire alliée.
Samedi 27 avril 1940
Himmler décide la construction du camp d’Auschwitz
En Pologne, une ancienne caserne composée d’une vingtaine de bâtiments et datant de l’époque austro-hongroise est récupérée et transformée par la SS allemande en camp de concentration. Rapidement, Auschwitz devient le plus grand complexe d’extermination nazi dans lequel plus d’un million de personnes y seront assassinées. A partir de 1942, Auschwitz devient aussi le plus grand centre de mise à mort des Juifs d’Europe.
Mai 1940
Jeudi 9 mai 1940
Le sous-marin Doris est coulé
Au large des Pays-Bas, une forte explosion se fait entendre. Elle est suivie d’une seconde quelques minutes plus tars. Le sous-marin français Doris, alors détaché par l’Amirauté française auprès de la Royal Navy, vient d’être attaqué puis coulé par un sous-marin allemand U-9. Le submersible français avait pour mission, avec d’autres, d’empêcher l’Allemagne de s’approvisionner en fer par le port de Narvik, en Norvège. Composé de 45 marins, le corps de l’équipage ne seront jamais retrouvés.
Vendredi 10 mai 1940
Offensive Allemande à l’Ouest
Pourtant neutres, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Belgique sont soudainement bombardés par l’aviation allemande. Persuadé que les forces allemandes attaqueront par le Nord de la Belgique, le général Maurice Gamelin envoie le plus gros des forces franco-britanniques en Belgique, en direction des Pays-Bas. Persuadée que les Ardennes sont impénétrables, le secteur de Sedan est délaissé par l’armée française, là où justement 50 divisions allemandes font route en direction de la France.
Vendredi 10 mai 1940
Churchill nommé Premier ministre
Après l’attaque de l’Allemagne nazie survenue la veille contre le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et la France, Chamberlain qui était déjà poussé à la démission depuis plusieurs jours, quitte ses responsabilités. Alors que Lord Halifax refuse le poste, c’est finalement Winston Churchill qui est nommé au poste de Premier ministre par le roi George VI. L’homme présentera son gouvernement le 13 mai suivant, rassemblant le Cabinet de guerre et les ministres.
Dimanche 12 mai 1940
Bataille de Hannut
Lundi 13 mai 1940
Les Allemands atteignent la Meuse
Trois jours seulement après le début de l’offensive à l’Ouest, des unités blindées du général allemande Guderian franchissent la Meuse et écrasent la 55e division d’Infanterie française de la 2e armée, qui devait leur barrer le passage. Le soir-même, les Allemands parviennent à établir deux têtes de pont au niveau du cours d’eau. Le front français est ainsi percé là où personne ne s’y attendait et les meilleures unités sont engagées en Belgique, trop éloignées des Ardennes pour intervenir.
Mercredi 15 mai 1940
De gaulle entre en jeu
Au quartier général de la Ferté-sous-Jouarre où il est convoqué, le colonel de Gaulle prend connaissance de l’avancée des troupes ennemies. La situation est dramatique. Pour stopper cette déferlante de Panzers, l’état-major français souhaite recréer une nouvelle ligne défensive. Afin d’en permettre son établissement, De Gaulle reçoit ainsi l’ordre de retarder l’avancée allemande avec sa division blindée qui pour l’heure… est encore en cours de constitution.
Mercredi 15 mai 1940
Arrestation des ressortissants allemands
Alors que les forces allemandes s’enfoncent inexorablement sur le territoire français du côté de Sedan, le gouvernement de Paul Reynaud donne l’ordre d’arrêter, à Paris, tous les ressortissants allemands ou d’origine allemande, le 17 mai, la circulaire s’étend aux femmes. En deux jours, plus de 5 000 femmes sont arrêtées et conduites au Vel’d’Hiv puis au camp de Gurs. A la fin du mois de juin, elles seront près de 10 000. Pourtant, certaines viennent de fuir les persécutions antisémites.
Jeudi 16 mai 1940
Repli des armées
Au Quai d’Orsay et au beau milieu des archives qui brûlent dans les jardins, le Premier Ministre anglais Winston Churchill est reçu par le président du Conseil Paul Reynaud, Edouard Daladier et le général Gamelin. Ce dernier les informe du repli sur l’Escaut des troupes engagées en Belgique, ajoutant également que la France ne possède aucune réserve stratégique. Malgré sa stupéfaction, Churchill reste déterminé à poursuivre les combats aux côtés des français.
Vendredi 17 mai 1940
Bataille de Montcornet
Dans l’Aisne, la 4e division cuirassé s’engage dans une contre-attaque contre la 1er Panzerdivision en direction de Montcornet et sur ordre du colonel Charles de Gaulle, tout juste promu à ce poste. Les combats sont acharnés et grâces à certaines initiatives prises par de Gaulle, les allemands sont repoussés quelques heures. Cependant, ne pouvant obtenir le soutien de l’aviation, les soldats français reçoivent l’ordre du haut commandement de se replier. Cette victoire n’est que symbolique.
Samedi 18 mai 1940
Philippe Pétain entre au gouvernement
Le président du Conseil Paul Reynaud, procède à un remaniement de son gouvernement qu’il espère décisif. Le maréchal Pétain devient le numéro deux du gouvernement en occupant les postes de ministre d’Etat et de vice-président du Conseil. La presse exalte, bon nombre de français aussi. Georges Mandel, déterminé à poursuivre les combats, est nommé à l’Intérieur. Daladier de son côté, est nommé aux Affaires étrangères et Reynaud lui-même se charge du ministère de la guerre.
Dimanche 19 mai 1940
Amiens bombardée par la Luftwaffe
Comme bien d’autres villes désormais, Amiens est la merci des bombardiers allemands qui ce jour-là, ciblent des points stratégiques mais aussi le centre-ville de la capitale de Picardie. Attisé par un vent fort, le feu provoqué par les explosions se propage pendant cinq jours. Près de 6 300 immeubles sont détruits et plus de 14 000 autres sont fortement endommagés. Seule la cathédrale semble épargnée dans cette ville ou les morts se comptent déjà par dizaines.
Dimanche 19 mai 1940
Maurice Gamelin est limogé
Autre héro de la Première Guerre mondiale, le général Maxime Weygand est nommé Commandant en chef des forces armées par Paul Reynaud à la place de Maurice Gamelin. Espérant stopper l’offensive allemande, le général établit un nouveau front défensif appelé « ligne Weygand ». Pourtant au gouvernement, il se murmure déjà que Pétain et Weygand lui-même n’espèrent plus grand chose de cette guerre, et que l’heure est au sauvetage de ce qu’il reste de l’armée française.
Lundi 20 mai 1940
Bombardement d’Abbeville
A Abbeville, deux vagues de bombardiers allemands font pleuvoir leurs bombes sur plusieurs quartiers, dont celui de la gare et du centre-ville historique. Ces raids, inexpliqués, et alors que la ville est traversée par de nombreux civils français et étrangers, se poursuivent jusqu’en fin de journée. La ville est prise par les Allemands à 20h30, qui atteignent finalement la Manche dans la nuit. Le dramatique bombardement d’Abbeville fait au moins 2 500 morts et des centaines de blessés.
Mardi 21 mai 1940
L’armée française est encerclée en Belgique
Malgré les discours optimistes de Reynaud et de Weygand, la réalité du terrain est catastrophique et implacable. En se dirigeant vers l’ouest, les Allemands occupent désormais la ville de Péronne. Amiens vient d’être dépassée par les chars de Guderian. L’armée alliée est ainsi coupée en deux et ses meilleures unités sont encerclées en Belgique. Abandonnant Arras, le corps expéditionnaire britannique reçoit l’ordre de se replier vers Dunkerque.
Mardi 21 mai 1940
L’appel du 21 mai du colonel de Gaulle
Après la bataille de Montcornet, le colonel de Gaulle reçoit l’ordre de se replier sur Savigny-sur-Ardres. Le 21 mai 1940, dans ce petit village de la Marne, les services de propagande du Grand Quartier général se déplacent et enregistrent une brève interview du vainqueur de Montcornet. L’exercice, loin d’être anodin, n’est pas improvisé. L’objectif vise bien à remonter le moral mis à mal des troupes françaises et à redonner de l’espoir à la population, grâce à des discours optimistes.
Lundi 26 mai 1940
Opération Dynamo
Depuis plusieurs jours déjà, et dans tous les ports de Grande-Bretagne, on recense les navires civils ou militaires en vue d’une opération exceptionnelle et audacieuse à bien des égards. Alors que les villes d’Arras et de Boulogne-sur-Mer viennent de tomber aux mains allemandes, il est décidé d’évacuer les forces alliées, constituées de près de 340 000 soldats, repliées et encerclées à Dunkerque sous le feu des attaques de l’aviation allemande.
Lundi 27 mai 1940
Massacre du paradis
Alors que le Corps expéditionnaire britannique bat en retraite en direction de Dunkerque, des soldats se retrouvent isolés de leur régiment et décident d’occuper et de défendre une ferme située dans le hameau du Paradis, commune de Lestrem en France. Traqués par la division SS Tokenkopf et à court de munitions, les 99 soldats n’ont d’autres choix que de se rendre. S’ils pensaient être faits prisonniers, il n’en est rien. Les hommes sont alignés le long d’un mur, puis lâchement mitraillés.
Mardi 28 mai 1940
La Belgique capitule
Tout juste 18 jours à peine après le début des combats contre l’Allemagne nazie, la Belgique capitule, trop largement dépassée par les offensives ennemies. Alors que le roi belge Léopold III est fait prisonnier de guerre, Paul Reynaud dénonce une « attitude inqualifiable », parle d’un « fait sans précédent dans l’Histoire, sans prévenir ses camarades de combat français et anglais, ouvrant la route de Dunkerque aux divisions allemandes ».
Mardi 28 mai 1940
Massacre du Wormhout
Faute de munitions, une unité britannique est contrainte de se rendre à une compagnie SS. Les désormais prisonniers sont enfermés dans une grange et plusieurs grenades sont jetées à l’intérieur avant que les SS ne tirent à travers le bâtiment. Certains survivants parviennent à s’échapper, les autres sont exécutés en sortant, soit 80 hommes lâchement assassinés.
Vendredi 31 mai 1940
Fin de la résistance de la poche de Lille
Encerclés dans la ville de Lille depuis le 25 mai et les munitions désormais épuisées, après des centaines de morts et blessés civils et militaires, les quelques 40 000 soldats français présents se rendent à l’ennemi. Ainsi, les points de résistance cessent le combat les uns après les autres. Cette résistance acharnée aura grandement aidé le Corps expéditionnaire britannique à rembarquer à Dunkerque au cours de l’Opération Dynamo.
Juin 1940
Luindi 3 juin 1940
Opération Paula
Les environs de Paris sont bombardés par la Luftwaffe. Les aérodromes sont particulièrement visés afin de réduire à néant le reste de l’armée de l’air française et d’assurer aux allemands la supériorité du ciel. L’opération ne rencontre pas un grand succès, les français étaient au courant de l’attaque prévue grâce aux signaux interceptés depuis la Tour Eiffel.
Lundi 3 juin 1940
Evacuation des troupes à Narvik
Alors que la ville norvégienne de Narvik avait été reprise par les Alliés le 28 mai, les troupes françaises, britanniques et polonaises reçoivent l’ordre d’évacuer et de revenir en France afin de contrer la très forte offensive allemande sur le territoire national. L’opération se déroule ainsi jusqu’au 8 juin et dès le lendemain, les Allemands reprendront la ville et y resteront jusqu’à la fin de la guerre.
Mardi 4 juin 1940
Fin de l’opération Dynamo à Dunkerque
Grâce au sacrifice héroïque des troupes du général Fagalde, l’armée française est parvenue à tenir les allemands hors de la ville. Le 4 juin, plus 338 000 soldats sont évacués avec succès dans des conditions incroyables. Le soir même, le drapeau nazi flotte sur le phare de Dunkerque.
Mercredi 5 juin 1940
De Gaulle nommé sous-secrétaire d’état à la guerre et à la défense natioanle
Suite à un nouveau remaniement ministériel. Sans relâche, il tente de convaincre les britanniques de soutenir la guerre en France malgré la débâcle. Charles de Gaulle multiplie alors les voyages entre Londres et Paris.
Jeudi 6 juin 1940
Nouvelle offensive allemande sur la Somme et sur l’Aisne
Malgré des combats acharnés des soldats français, ces derniers sont incapables de contenir la poussée allemande. Le ligne de défense française est forcée.
Samedi 8 juin 1940
L’exode s’intensifie
Face à la débâcle militaire, les civils désespérés et apeurés fuient le nord de la France vers le sud. Ils sont des millions sur les routes, souvent à pied et fortement chargés à la merci de l’aviation allemande.
Dimanche 9 juin 1940
La France est au bord de la rupture
L’armée allemande avance à une vitesse incroyable et parait maintenant inarrêtable. Rouen est occupée et les troupes ennemies s’approchent de Dieppe et de Compiègne. Le général Weygand s’adresse à Paul Reynaud : « Les lignes de résistance peuvent lâcher définitivement d’un moment à l’autre« . L’armée française est au bord de la rupture.
Lundi 10 juin 1940
Le gouvernement français fuit Paris et s’installe à Tours
Paul Reynaud lance un appel au-secours au président Roosevelt. Mais ce dernier restera sans effet.
Lundi 10 juin 1940
L’Italie déclare la guerre à la France et au Royaume-Uni
Malgré l’opposition de l’oppinion du Roi et de Ciano, le ministre des Affaires étrangères.
Lundi 10 juin 1940
Début de l’opération Cycle
Des troupes Alliées embarquent depuis Le Havre. L’opération est partiellement réussie. Un total de 2 137 britanniques et 1 184 français dont évacués. En revanche, plus de 6 000 sont capturés. Le 11 juin, attaqué par l’aviation allemande, la cargo Niobé est coulé et fait plus de 800 victimes. Les allemands prennent Le Havre le 13 juin.
Mardi 11 juin 1940
Massacre du bois d’Eraine
Après un bref combat, des tirailleurs sénégalais se rendent et sont emmenés à la ferme d’Éloges-les-Bois. Le commandant allemand fait alors séparer les soldats africains des soldats métropolitains et emmener chacun des groupes dans des lieux différents.
Les tirailleurs africains, n’ont ensuite jamais été revus, morts ou vivants.
Mardi 11 juin 1940
Paris est déclarée « ville ouverte »
Les forces françaises se replient sur la ligne Weygand. Le général, du même nom, commandant en chef des forces françaises déclare Paris « ville ouverte » afin d’en éviter sa destruction. Tout combat y est interdit et la capitale se vide d’une très grande partie de ses habitants.
Mercredi 12 juin 1940
Le général Weygand signe l’ordre de retraite générale
Vendredi 14 juin 1940
Les Allemands entrent dans Paris
Les drapeaux français des édifices sont confisqués et remplacés par le drapeau nazi. Un géant drapeau à croix gammée flotte sous l’Arc de triomphe. Les troupes motorisées défilent sur la place de l’Etoile et sur les Champs-Elysées.
Vendredi 14 juin 1940
Opération Vado de la Marine française
La déclaration de guerre de l’Italie à la France signe le début de la bataille des Alpes. Les soldats français résistent admirablement bien face aux unités italiennes. Les ports de Gêne et de Savone sont ensuite bombardés par la marine afin de détruire la logistique ennemie.
Vendredi 14 juin 1940
Début de l’opération Ariel
Sur tout le litoral ouest de la France, de Bayonne à Cherbourg, les troupes Alliées sont évacuées vers la Grande-Bretagne. Au total, plus de 190 000 soldats sont sauvés jusqu’à la fin de mois en plus de nombreux civils et matériels.
Samedi 15 juin 1940
Le gouvernement frnçais s’installe à Bordeaux
Provisoirement installé depuis le 10 juin dernier à Tours, le gouvernement est contraint de fuir une nouvelle fois l’avancée allemande et s’installe à Bordeaux.
Dimanche 16 juin 1940
Les Allemands franchissent le Rhin
Ces derniers parviennent à enfoncer le système fortifié de la ligne Maginot vers Sélestat et Colmar. Ces deux villes seront prises le lendemain et Mulhouse sera occupée à partir du 18 juin.
Dimanche 16 juin 1940
Pétain devient président du conseil et forme un nouveau gouvernement
De Gaulle, depuis Londres, dicte à Paul Reynaud une proposition de fusion de la France et du Royaume-Uni. Ce dernier, qui ne parvient pas à obtenir une aide militaire des Etats-Unis, a vu le Conseils des ministres repousser la fusion franco-britannique. Il donne alors sa démission.
Dimanche 16 juin 1940
Evacuation des avions français
Fin de la bataille de France pour les aviateurs de la République. Au total, 800 appareils reçoivent l’ordre du Haut-Commandement de se replier vers l’Afrique du Nord. Le lendemain, de Gaulle repart pour Londres et sera reçu par Churchill.
Lundi 17 juin 1940
Pétain annonce la fin des combats
Il est 12h30 lorsque Pétain, annonce à la radio avec l’appui de Pierre Laval, que les combats doivent s’arrêter. « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. »
Lundi 17 juin 1940
Le RMS Lancastria coulé à Saint-Nazaire
Alors qu’il participe à l’opération Ariel, plus de 9 000 soldats embarquent dans la précipitation contre capacité maximale de 3 000 places. Le paquebot est attaqué puis coulé par l’aviation allemande. Plus de 4 000 victimes sont déplorées.
Mardi 18 juin 1940
L’appel du 18 juin du général De Gaulle
En réponse à l’annonce de Pétain qui appelait à la fin des combats, de Gaulle, en direct de la BBC à Londres, demande aux français qui veulent rester libre à résister et à le rejoindre. Ce discours, très peu entendu sur le moment, a donné lieu à la publication le lendemain dans le Times.
Mardi 18 juin 1940
Les villes sont déclarées ouvertes
Le ministre de l’Intérieur, Charles Pomaret, ordonne que toutes les villes de plus de 20 000 habitants soient déclarées « villes ouvertes ». Dans un même temps, les flottes françaises basées à Brest et Lorient sont évacuées. Certains navires, dans l’incapacité d’appareiller se sabordent.
Mardi 18 juin 1940
Défense de la Loire
Jusqu’au 20 juin et alors même que Pétain vient de demander l’arrêt des combats, des affrontements éclatent à Saumur, à Montsoreau, et à Gennes entre les élèves officiers de réserve de l’École d’application de la cavalerie et d’autres éléments de l’armée française contre 40000 soldats allemands.
Mercredi 18 juin 1940
Massacre de Clamecy
Uniquement pour leur couleur de peau, 43 tirailleurs sénégalais de l’armée française sont assassinés par les allemands, à Clamecy, dans la Nièvre.
Mercredi 19 juin 1940
Cherbourg et Brest aux mains allemandes
Le gouvernement de Pétain se prépare à capituler, ce dernier vient de recevoir une réponse des allemands. Un « rendez-vous » est fixé à Rethondes. Pendant ce temps, le général de Gaulle demande aux représentants de l’Empire français de poursuivre le combat aux côtés du Royaume-Uni.
Mercredi 19 juin 1940
Les Allemands découvrent un train abandonné à la Charité-sur-Loire
Abandonné la panique de l’avancée ennemie, ce train contient une partie des archives secrètes du Grand Quartier général français. Les allemands découvrent des docuements de guerre importants, dont certains codes utilisés par les Alliés.
Mercredi 19 juin 1940
Bordeaux est bombardée
Dans la nuit du 19 au 20 juin, la ville de Bordeaux est bombardée par l’aviation allemande. Cette attaque cause la mort de 68 personnes, 185 sont blessées.
Jeudi 20 juin 1940
Massacre de Chasselay
Près de Lyon, à Chasselay, 188 tirailleurs sénégalais sont assassinés par la Wehrmacht, probablement à l’aide des mitrailleuses des chars. On avait demandé à ces derniers de se battre sans aucun esprit de recul et ce, après l’annonce de Pétain.
Jeudi 20 juin 1940
L’Alsace-Lorraine est annexée au Reich
Le gauleiter Robert Wagner est nommé chef de l’administration civile en Alsace par Hitler et Bürckel, en Moselle. Au même moment, des troupes de reconnaissance allemandes atteignent Nantes, Vichy et Lyon.
Jeudi 20 juin 1940
Occupation de Paris
Entrée en vigueur de l’ordonnance du Haut-Commandement allemand régissant l’occupation de Paris et donc les droits des français occupés.
Vendredi 21 juin 1940
L’Italie attaque la France
Début de l’offensive italienne à la frontière française, aussi appelée la bataille des Alpes. Environ 300 000 ennemis attaquent au niveau de la frontière et de ses fortifications. Les attaques sont, dans l’ensemble, facilement repoussées par une armée française pourtant bien en infériorité numérique. Elle est dans ce secteur composée d’environ 180 000 soldats.
Vendredi 21 juin 1940
Début des négociations franco-allemandes
A Rethondes, les négociations en vue d’une armistice entre la France et l’Allemagne débute. Le même jour, le gouvernement interdit tout nouvel exode. Le nombre de réfugiés est évalué à plus de 10 millions.
Samedi 22 juin 1940
L’armistice est signée
La convention est signée à 18h36 et entre en vigueur le 25 juin. La France est divisée en deux zones. Une partie est occupée par l’Allemagne et l’autre non-occupée. Les troupes françaises sont démobilisées, les 1,8 millions de prisonniers ne sont pas rendus.
Dimanche 23 juin 1940
Déclaration du gouvernement britannique
Celui-ci condamne l’armistice et ne reconnait plus le gouvernement de Bordeaux comme celui d’un pays indépendant. Il prend acte du projet de formation d’un Comité national français pour la poursuite de la guerre.
Lundi 15 janvier 1940
Pierre Laval nommé vice-président du Conseil
Lundi 24 juin 1940
Signature de l’armistice franco-italienne
Une zone d’occupation italienne en France voit le jour alors même que l’Italie ne remporte aucune bataille contre les armées françaises. Cette zone, principalement le long de la frontière, représente une surface de 800 km2 pour 28 000 habitants. Après l’Allemagne, l’Italie est le second pays à occuper le territoire national.
Vendredi 28 juin 1940
Londres reconnaît le Général De Gaulle comme le chef des français libres
Dimanche 30 juin 1940
Hitler ordonne la « mise en sécurité » des objets d’art
Juillet 1940
Lundi 1er juillet 1940
Le gouvernement s’installe à Vichy
Vichy sera la ville du gouvernement tout au long de l’occupation. Le parlement est convoqué le lendemain.
Mercredi 3 juillet 1940
Début de l’opération Catapult
L’amiral Marcel Gensoul rejette l’ultimatum britanique. Ces derniers bombardent la flotte française basée à Mers-el-Kébir, en Algérie, Churchill craignant que ces navires soit récupérés par les Allemands. Environ 1 300 marin français sont tués.
Jeudi 4 juillet 1940
Rupture des relations diplomatiques entre le gouvernement de Vichy et britannique
Jusqu’à l’attaque de Mers-el-Kébir, les deux pays étaient encore consédirés comme en paix. Le lendemain, une seconde attaque aura lieu, au même endroit.
Lundi 8 juillet 1940
Attaque du Richelieu
Le cuirassé français Richelieu, situé dans la rade de Dakar, est attaqué par les britanniques mais s’échappe avec des dégâts jugés légers.
Mercredi 10 juillet 1940
Pétain obtient les pleins pouvoirs
Pierre Laval fait voter à l’Assemblée nationale les pleins pouvoirs du maréchal. Le président de la République, Albert Lebrun se retrouve démissionnaire forcé. C’est la fin de la Troisième République. Le lendemain, 11 juillet, Pétain se proclame chef de l’Etat français. A la radio, il annonce mener de grandes réformes. Le 13 juillet, il forme un nouveau gouvernement avec Pierre Laval comme vice-président du Conseil.
Jeudi 11 juillet 1940
Pétain se proclame chef des français
Dans une allocution faite à la radio, le maréchal pétain se proclame chef des français. Il annonce mener de multiples réformes pour redresser le pays. C’est le début du régime de Vichy.
Samedi 13 juillet 1940
De gaulle s’adresse aux français
Depuis Londres, le général de Gaulle s’adresse une nouvelle fois aux français à la radio. A la veille du 14 juillet, jour de fête nationale, il appel une nouvelle fois les français à résister face à l’occupant, que rien n’est perdu et que l’Afrique, l’Asie et l’Amérique représentent d’immenses possibilités.
Dimanche 14 juillet 1940
Jour de fête nationale
Lundi 15 juillet 1940
Création d’un secrétariat aux réfugiés
Le gouvernement de Vichy organise le rapatriement des réfugiés. Pour permettre le retour d’environ 3,8 millions de français encore éloignés de leur domicile, il créé le secrétariat aux réfugiés. Son objectif ; que les français retrouvent rapidement leur domicile et leur travail. Ce même jour, les frontières avec l’Allemagne de 1871-1918 sont rétablies. L’Alsace-Moselle est officiellement annexée au Reich Allemand.
Mardi 16 juillet 1940
Expulsion des juifs
Alors que l’Alsace-Moselle est officiellement annexée au Reich depuis la veille, ce jour-là, le gauleiter Robert Wagner fait expulser environ 18 000 Juifs de la région. L’ensemble de leurs biens, intérêts et droits sont confisqués. Envoyés en zone libre, ils n’ont plus rien. Alors que débute la germanisation du territoire, les expulsions toucheront plus de 70 000 personnes, de toute confession ou origine.
Mercredi 17 juillet 1940
Le statut des Juifs par Vichy
Ce jour-là, une nouvelle loi est publiée au journal officiel. « Nul ne peut être employé dans les administrations de l’Etat s’il ne possède pas la nationalité française, à titre originaire, comme étant né de père français. » Par effet de cause, les Juifs ne peuvent plus travailler dans les organisations de l’Etat Français.
Jeudi 18 juillet 1940
La propagande allemande s’installe en France
Le « département de la propagande en France » s’installe à l’Hotel Majestic à Paris. Cinq groupes exercent un strict contrôle de tous les secteurs de l’opinion : édition et presse écrite, cinéma, radio, littérature, culture.
Samedi 20 juillet 1940
Pierre Laval obtient la responsabilité des services de l’information et de la radio
Ainsi, tout comme dans la France occupée, le contrôle de l’information se met en place.
Lundi 22 juillet 1940
Retrait de la nationalité des juifs immigrés
Par un nouveau décret publié par le Gouvernement de Vichy, la nationalité française est retirée aux Juifs immigrés installés en France et naturalisés après 1927.
Mardi 23 juillet 1940
Loi sur la déchéance de nationalité des français
Une nouvelle loi permet au gouvernement de Vichy de déchoir la nationalité des français ayant quitté le pays sans l’autorisation de l’Etat entre le 20 mai et le 30 juin 1940.
Mardi 30 juillet 1940
Début des chantiers de la jeunesse française
Créée en remplacement du service militaire désormais interdit par l’armistice, les jeunes français de la zone libre doivent passer un « stage » de six mois et réaliser des travaux d’intéret général dans une ambiance militaire stricte.
Août 1940
Vendredi 2 août 1940
De Gaulle condamné à mort
Le tribunal militaire de la 13e région française de Clermont-Ferrand condamne le général pour trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, désertion en temps de guerre. Ses biens lui sont également confisqués.
Samedi 3 août 1940
Otto Abetz nommé ambassadeur du Reich à Paris
Mercredi 7 août 1940
Bürckel et Wagner nommés Gauleiter de Lorraine et d’Alsace
Par une ordonnance, Hitler leur accorde les pleins pouvoirs. Les deux régions sont rattachées au Reich, la Lorraine à la Sarre-Palatinat et l’Alsace au Pays de Bde.
Mercredi 7 août 1940
Accord signé au « chequers »
Charles de Gaulle et Churchill s’accordent sur l’organisation des forces de la France libre. Le Royaume-Uni s’engage à sauvegarder « l’intégralité de toutes les possessions françaises et à la restauration intégrale de l’indépendance et de la grandeur de la France ».
Jeudi 8 août 1940
Frais d’occupation
L’Allemagne impose au gouvernement de Vichy de payer des « frais d’occupation » d’un montant fixé à 400 millions de francs par jour.
Jeudi 8 août 1940
Procès de Riom
Première audience dans le procès de Riom intenté contre les « responsables » de la défaite de la France face à l’Allemagne. Ce procès est voulu par Pétain afin de démontrer les fautes des hommes politiques et non de l’armée. Léon Blum et Edouard Daladier, entre autres, sont sur le banc des accusés.
Jeudi 8 août 1940
Pétain s’adresse à la nation
Dans une allocution radiodifusée, Pétain annonce une « révolution par en haut » qui « descendra de proche en proche jusqu’aux assises mêmes de l’Etat et de la Nation ».
Mardi 20 août 1940
Première déportation
Il s’agit de la permière déportation imposée par le régime de Vichy. Au total, 927 civils espagnols sont envoyés d’Augoulême vers le camp de concentration nazi de Mauthausen. La plupart des hommes mourront, les femmes et enfants sont rendus à Franco.
Vendredi 23 août 1940
Attentat du Düsseldorf
A Dieppe, le capitaine belge Joseph Godu et le mécanicien français Jean de Ruyck, font exploser leur remorqueur alors que des soldats allemands se trouvent dessus. La détonation fait 38 morts, dont les deux auteurs. Il s’agit de l’un des premiers attentats contre l’occupant. Lire la suite…
Samedi 24 août 1940
Bombardement nocturne de Londres
Le premier bombardement nocture de Londres est réalisé par l’aviation allemande. Le lendemain, les britanniques répliquent sur Berlin. Pour la première fois, l’Allemagne est attaquée sur son propre sol, touchant de plein fouet le moral de la population.
Mardi 27 août 1940
Abrogation du décret-loi Marchandeau
Le gouvernement de Vichy abroge cette loi du 21 avril 1939 qui prévoyait des poursuites contre les auteurs de diffamations ou d’injures commises contre des personnes en rapport à leurs origines ou religion.
Mardi 27 août 1940
Les librairies ciblées par la police
Véritable « raid » des policiers français dans les librairies. Suivant la « liste Bernhard », ces derniers confisquent plus de 20 000 livres des 143 ouvrages interdits par la propagande nazie.
Mercredi 28 août 1940
Ralliements à la France libre
Ce jour-à, le Congo se rallie au général de Gaulle. Un peu plus tôt, le Cameroun en avait fait de même, tout comme la Côte d’Ivoire. Le 9 septembre, l’Inde rejoindra également la France libre, le 19, la Nouvelle-Calédonie.
Septembre 1940
Jeudi 5 septembre 1940
Theodor Dannecker arrive à Paris
Il est chargé de mettre en place le Judenreferat, service anti-juif spécialisé de la Sipo-SD.
Vendredi 6 septembre 1940
« Les français parlent aux français »
Diffusée pour la première fois sur les ondes de la BBC le 14 juillet 1940, l’émission française Ici la France devient Les français parlent aux français. Elle lance le slogan de Jean Oberlé « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand » sur l’air de la Cucaracha.
Vendredi 6 septembre 1940
Remaniement ministériel
Les anciens parlementaires Emile Mireaux, Jean Ybarnégaray, François Piétri, Henry Lémery, Antoine Cayrel, Albert Rivaud, Adrien Marquet et Robert Schuman sont écartés du gouvernement. Le ministère de la Jeunesse et de la Famille est supprimé et remplacé par un secrétariat d’Etat.
Dimanche 15 septembre 1940
Le port du Havre bombardé
La RAF bombarde le port du Havre, occupé par les allemands afin de détruire une probable logistique de débarquement en Grande-Bretagne.
Mercredi 25 septembre 1940 – Politique
Le général Pierre Boisson refuse de se rallier à De Gaulle
Le général de Gaulle était arrivé à Dakar deux jours plus tôt avec une flotte franco-britannique. Malgré le bombardement du Richelieu, Boisson refuse de tourner le dos à Vichy.
Vendredi 27 septembre 1940
Ordonnance allemande sur le statut des Juifs
En zone occupée, les Juifs sont contraints de se déclarer eux-mêmes Juifs dans les commissariats de police. Création du « fichier Tulard ».
Octobre 1940
Jeudi 3 octobre 1940
Série de lois anti-juives
Le 3 octobre, le gouvernement de Vichy promulgue une loi sur le statut des Juifs et leur interdit l’accès à la fonction publique, à l’armée, à la magistrature et aux médias. Le 4 octobre, ces mêmes personnes peuvent être assignées à résidence internées dans des camps sur simple décision du préfet. Le 7 octobre, Vichy abroge le Décret Crémieux de 1870 qui accordait la citoyenneté française aus Juifs d’Algérie.
Samedi 5 octobre 1940
Arrestations en masse à Paris
A Paris, ville occupée par les nazis, la police française procède à l’arrestation de trois cents militants communistes.
Vendredi 11 octobre 1940
La révolution nationale de Pétain
Lors d’un discours du vieux maréchal, ce dernier présente les plans de sa politique extérieure. Il fait appel à « une peix toute nouvelle de collaboration ». Le programme de Vichy est définit comme étant la « Révolution nationale ».
Samedi 12 octobre 1940
Echec de la bataille d’Angleterre
Hitler renonce finalement au projet d’invasion de la Grande-Bretagne. L’aviation allemande, la Luftwaffer, pense ne pas parvenir à dominer un jour l’espace aérien. Elle était pourtant sur le point de gagner.
Jeudi 24 octobre 1940
Entrevue de Montoire
Hitler et Pétain se rencontrent. Il est question que la France entre dans la collaboration avec l’Allemagne nazie.
Dimanche 27 octobre 1940
De Gaulle annonce la création du conseil de défense de l’empire
Le Conseil de Défense de l’Empire est créé dans un double but : donner une structure légitime à la France libre à l’échelle internationale et couper les prétentions de Vichy à s’arroger l’Empire et à discuter avec Londres.
Mercredi 30 octobre 1940
La France entre en collaboration avec l’Allemagne
A la radio, Pétain déclare qu’il entre « aujourd’hui dans la voie de la collaboration ».
Novembre 1940
Lundi 11 novembre 1940
Célébration de l’armistice de 1918
A Paris, des étudiants et lycéens manifestent à l’Arc de triomphe pour célébrer l’armistice de 1918 et se heurtent aux autorités allemandes et françaises. Officiellement, 123 personnes sont arrêtées. En représailles, dès le lendemain, il est interdit de circuler sur le boulevard Saint-Michel et les universités sont fermées.
Samedi 30 novembre 1940
La Moselle est annexée
La Moselle est offciellement annexée au Gau Westmark, subdivision administrative territoriale du Troisième Reich, en vigueur de 1940 à 1945, durant la Seconde Guerre mondiale. Il est composé de la Sarre, du Palatinat et donc de la Moselle.
Décembre 1940
Vendredi 13 décembre 1940
Pierre Laval est révoqué
Pétain révoque brusquement Laval. Ce dernier est arrêté pour une vague histoire de complot. Il est placé en résidence surveillée mais Otto Abetz le fait libérer et est ensuite placé sous protection allemande. Pierre-Etienne Flandin devient ministre des Affaires étrangères.
Dimanche 22 décembre 1940
Honoré d’Estienne d’Orves débarque en France
Père de quatre enfants et militaire de carrière dans la marine française, Honoré d’Estienne d’Orves rejette l’armistice et rejoint à Londres, le général de Gaulle. Nommé à la tête du 2° bureau, un organisme chargé du renseignement pour la France Libre, et désireux de passer lui-même à l’action, il quitte l’Angleterre et rejoint clandestinement la France le 22 décembre 1940. Lire la suite…
Lundi 23 décembre 1940
Jacques Bonsergent est exécuté
Il est environ 21h00, le 10 novembre 1940, lorsqu’un groupe d’amis se promène à proximité de la gare Saint-Lazare. Dans l’obscurité de la nuit, ils croisent une patrouille allemande. Pour des raisons qui à ce jour, ne sont pas encore totalement claires, une bousculade éclate avec les forces occupantes et un soldat reçoit un coup de poing, sans que l’on puisse en identifier l’auteur. Lire la suite…
→ Jacques Bonsergent : premier civil exécuté sous l’Occupation
Mercredi 25 décembre 1940
Darlan rencontre Hitler à Beauvais
Hitler n’ayant pas apprécié le départ de Laval, Darlan tente de convaincre le dictateur que la décision de Pétain n’entraînera aucun changement dans la politique de collaboration. Néanmoins et désormais, Vichy n’est plus maître de son gouvernement, puisqu’il doit maintenant suggérer des noms avant approbation des autorités allemandes.
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