L’année 1936 marque le début de la guerre civile en Espagne, après que la coalition des partis de gauche (le Frente Popular) ait obtenu la majorité absolue aux élections législatives. Pendant ce temps, et en totale violation des accords internationaux, Hitler remilitarise la Rhénanie. Seule face au danger nazi et en pleine période d’élections législatives – remportées par le Front populaire – la France ne réagit pas.
La chronologie de la Seconde Guerre mondialepermet de comprendre et de contextualiser l’enchaînement des événements politiques, civils et militaires qui ont lieu en France et dans le monde, à travers des actualités et faits majeurs.
En difficulté depuis la publication de ses décrets-lois de 1935et par la mise en application de sa politique déflationniste, une nouvelle affaire affecte un peu plus la popularité du chef du gouvernement. La révélation d’un plan de découpage de l’Éthiopie (créé par Laval lui-même) favorable à l’envahisseur italien, afin de préserver le front de Stresa, pousse de nombreux radicaux à quitter son gouvernement, jusqu’à en provoquer sa démission. Evincé du pouvoir, Pierre Laval ressent durement cette mise à l’écart.
Albert Sarraut nommé Président du Conseil
Vendredi 24 janvier 1936
Né à Bordeaux en 1872 et après une longue carrière de parlementaire, Albert Sarraut forme un gouvernement qui rassemble toutes les nuances du centre gauche, au moment où s’engage la campagne électorale des législatives. Bien que lui-même refuse d’appartenir à la coalition du Front Populaire, par hostilité au Parti communiste, il s’engage néanmoins dans un sérieux combat contre l’extrême droite, bien que son gouvernement ne soit que de transition.
Bête noire de l’Action française, Léon Blum est reconnu par des Camelots du roi, alors que sa voiture traverse le cortège des obsèques de Jacques Bainville, historien monarchiste. Le député est sévèrement molesté. Le soir même, Albert Sarraut décide la dissolution de la Ligue d’Action française, de la Fédération des Camelots du roi et de la Fédération des étudiants d’AF. Ce même jour et probablement en réponse à l’attaque de Blum, les Faucons rouges socialistes saccagent un local royaliste.
Regroupés sous le Frente Popular, la coalition des partis de gauche obtient la majorité absolue aux élections législatives. Manuel Azaña, qui avait déjà été nommé président du Conseil de la jeune République espagnole en 1931, et qui s’était démarqué par une politique laïque de même que par une épuration des membres les plus conservateurs de l’armée, est appelé à former un nouveau gouvernement.
Tentative de coup d’État au Japon
Mercredi 26 février 1936
Pierre Laval, ministre français des Affaires étrangères (depuis la mort de Louis Barthou, en octobre 1934), se rend en Italie afin de réaffirmer l’attachement commun de la France – avec Rome – à la souveraineté de l’Autriche. La création d’un bloc qui doit s’opposer à l’expansionnisme hitlérien est aussi envisagé. Mussolini promet d’adhérer à une alliance anti-allemande, à la condition qu’on le laisse agir en Éthiopie, pays qu’il envisage de conquérir depuis la Somalie.
Chronologie Mars 1936
Remilitarisation de la Rhénanie
Samedi 7 mars 1936
Violant les accords internationaux, Hitler réinvestit militairement la Rhénanie, zone interdite à toute présence militaire allemande par le Traité de Versailles. Albert Sarraut préconise la fermeté, mais doit se rallier à la temporisation car ni l’opinion française, pas plus que les Alliés, ne sont prêts à envisager une riposte militaire, par crainte de déclencher une nouvelle guerre. De son côté, la Société des Nations ne prend aucune sanction à l’encontre de l’Allemagne. Hitler a réussi son coup de force et dénonce désormais les accords de Locarno.
Prévision de putsch en Espagne
Dimanche 8 mars 1936
Francisco Franco et quatre autres généraux de l’armée espagnole, dont Emilio Mola, ancien chef des troupes au Maroc espagnol et désormais gouverneur militaire de Pampelune, se réunissent dans l’idée d’organiser un putsch militaire contre le gouvernement du Frente Popular de Manuel Azaña. Exilé au Portugal depuis son coup d’État manqué en 1932, le général Sanjurjo est désigné pour diriger les opérations.
Pogrom de Przytyk
Lundi 9 mars 1936
Dans la modeste ville de Przytyk, en Pologne, un boycott à l’encontre des commerces Juifs dégénère en émeutes anti-juives. Trois polonais, dont un couple, trouvent la mort et 22 autres personnes sont blessées, au cours de cette journée habituellement consacrée à la foire annuelle de la ville. La colère de la communauté juive se caractérise par de nombreuses grèves dans le pays, qui retrouve finalement peu à peu son calme.
Chronologie Avril 1936
Élections législatives françaises
Dimanche 26 avril 1936
Alors que les tensions avec l’Allemagne nazie gagnent en ampleur, les hommes sont appelés aux urnes pour le premier scrutin des élections législatives. Ce vote à deux tours, doit permettre aux Français de renouveler l’Assemblée nationale. Il aura un rôle direct dans la ligne et les choix des gouvernements à venir. En 1932, le Cartel des gauches, représentant la Section française de l’Internationale ouvrière et le Parti républicain radical et radical-socialiste, l’avait emporté.
Chronologie Mai 1936
Le gouvernement Blum en juin 1936.
Victoire du Front Populaire
Dimanche 3 mai 1936
La coalition de gauche du Front populaire, regroupe la Section française de l’Internationale ouvrière, le Parti communiste, le Parti républicain radical et radical-socialiste, l’Union socialiste républicaine et la Parti d’unité prolétarienne. Comme en Espagne deux mois plus tôt, elle remporte les élections législatives. Pour la première fois, un socialiste, Léon Blum, est appelé à former un gouvernement.
Levez bien haut, ô légionnaires, vos emblèmes, vos armes et vos cœurs pour saluer après quinze siècles la réapparition de l’Empire sur les collines sacrées de Rome. L’empire romain ressuscite !
Benito Mussolini
Extrait de la proclamation du 9 mai 1936
Proclamation de Mussolini
Samedi 9 mai 1936
Après avoir envahi l’Éthiopie à l’automne 1935, et après s’être emparé de la capitale Addis-Abeda quatre jours plus tôt, Mussolini se présente au balcon du palais de Venise devant plus de 200 000 personnes : « Levez bien haut, ô légionnaires, vos emblèmes, vos armes et vos cœurs pour saluer après quinze siècles la réapparition de l’Empire sur les collines sacrées de Rome. L’empire romain ressuscite ! » En huit mois, 150 000 Éthiopiens ont été tués, contre moins de 4 000 soldats italiens.
Grève générale
Lundi 11 mai 1936
Après la victoire du Front populaire, et alors que le gouvernement Sarraut est encore au pouvoir jusqu’au 6 juin suivant, un grand mouvement de grèves spontanées de la classe ouvrière s’amplifie à travers toute la France. Près de 12 000 actions sont recensées pour environ deux millions de grévistes pendant que 9 000 usines sont occupées. Cette grève sonne comme un avertissement lancé aux dirigeants du Front populaire, afin qu’ils tiennent leurs promesses, dont celle d’améliorer les conditions de travail.
Chronologie Juin 1936
Investiture de Léon Blum
Samedi 6 juin 1936
Après avoir présenté son gouvernement, dans lequel trois femmes sont nommées – une première dans l’histoire de la politique française -, Léon Blum présente plusieurs mesures en faveur de l’amélioration des conditions de travail. Au cours de son discours d’investiture, il annonce notamment la réduction du temps de travail à 40 heures, l’instauration de conventions collectives, en plus des deux semaines de congés payés. De cette manière, il espère aussi calmer le mouvement social.
Accords de Matignon
Lundi 8 juin 1936
À Matignon, Léon Blum tient une réunion entre la Confédération générale de la Production française et la CGT. Celle-ci débouche sur les Accords de Matignon, actant sur une hausse générale des salaires de 7 à 15%, des élections de délégués du personnel dans les entreprises de plus de 10 salariés et de l’établissement de contrats collectifs de travail. Léon Jouhaux, secrétaire de la CGT appelle à la fin des grèves, mais elles se poursuivent et vont même encore s’amplifier.
Répression
Himmler devient chef de toutes les polices du Troisième Reich
Mercredi 17 juin 1936
Par un nouveau décret, Heinrich Himmler devient le chef de toutes les polices de l’État nazi. Il récupère notamment la Gestapo, service créé par Hermann Göring. Son adjoint désigné est Reinhard Heydrich, homme ayant joué un rôle déterminant dans l’organisation de l’appareil répressif nazi, tout comme lors de l’élimination des Chemises brunes (SA), au cours de la « Nuit des longs couteaux« , à l’été 1934.
La fin du temps des ligues d’extrême droite
Jeudi 18 juin 1936
Sur décision du gouvernement, les ligues nationalistes et certains mouvements assimilés, comme le Parti franciste ou les Croix-de-Feu, sont dissous. Le même jour, le Parti national révolutionnaire d’Eugène Deloncle se transforme en Comité secret d’action révolutionnaire (la Cagoule). Soutenu par quelques militaires et financé par certains industriels, celui-ci prétend empêcher, par tous les moyens, une prise du pouvoir des communistes.
Création du Parti populaire français de Jacques Doriot
Dimanche 28 juin 1936
Au terme d’un discours de près de trois heures, dans la salle des fêtes comble de la mairie de Saint-Denis, Jacques Doriot fonde le Parti populaire français (PPF). Ancien cadre du Parti communiste (PCF) – où il était populaire mais duquel il a été exclu -, il parvient à rassembler très rapidement des dizaines de milliers d’adhérents, provenant du PCF mais aussi plus étonnement de l’Action française ou d’anciens membres du Parti franciste.
Chronologie Juillet 1936
Le Reich reconnaît la souveraineté de l’Autriche
Samedi 11 juillet 1936
À Vienne, l’Allemagne signe un accord dans lequel elle reconnaît l’intégrité et la souveraineté de l’Autriche, et promet de ne pas s’ingérer dans ses affaires intérieures. En contrepartie, le chancelier autrichien Schuschnigg autorise à nouveau le Parti nazi dans son pays et fait entrer des personnalités proches du nazisme dans son gouvernement. Son objectif : mettre fin aux tensions qui perdurent avec son pays voisin.
Assassinat de José Calvo Sotelo
Dimanche 12 juillet 1936
Ancien ministre sous la dictature de Miguel Primo, député et chef du mouvement nationaliste Renovación Española, Calvo Sotelo est kidnappé par des membres des Jeunesses socialistes, avant d’être assassiné par Luis Cuenca, garde du corps de Indalecio Pietro, chef du Parti socialiste ouvrier espagnol. Plusieurs dizaines de milliers de personnes assisteront à son enterrement.
Création du Parti social français
Dimanche 12 juillet 1936
Après la dissolution des Croix-de-Feu, le colonel de La Rocque fonde le Parti social français (PSF). Défendant une idéologie chrétienne, conservatrice et patriotique, La Rocque rejette l’antisémitisme. Son programme, dont la couverture représente une Marianne repoussant la croix gammée, le faisceau, la faucille et le marteau, sera édité à un million d’exemplaires. Le PSF va connaître un grand succès, devenant plus tard le premier parti de France en nombre d’adhérents.
Ouverture du camp de Marzahn
Jeudi 16 juillet 1936
Un mois après la publication de plusieurs circulaires à l’encontre des Tsiganes installés en Allemagne, un camp est créé à Marzahn pour les y interner. Installé à proximité d’un cimetière et proche d’un réservoir d’eaux usées, le camp n’est équipé que de deux toilettes alors que 600 Tsiganes y sont emprisonnés. Dans ces conditions d’hygiène déplorables, de nombreuses maladies contagieuses se développent et se propagent.
Guerre civile en Espagne
Vendredi 17 juillet 1936
Après l’assassinat de Calvo Sotelo, plusieurs garnisons militaires du Maroc espagnol se soulèvent. Ces dernières appellent toutes celles d’Afrique et du continent à les rejoindre dans l’objectif de renverser le gouvernement du Frente Popular, gouvernement qu’ils considèrent comme “criminel” et “antipatriotique”. En seulement vingt-quatre heures, l’ensemble du territoire africain sous autorité espagnole est contrôlé par les insurgés.
Personne ne comprendra pour quelle raison nous allons courir le risque d’une guerre pour l’Espagne, alors que nous ne l’avons pas fait pour la Rhénanie.
Camille Chautemps
Sénateur français,Ancien chef de gouvernement
L’Espagne demande l’aide de la France
Lundi 20 juillet 1936
Léon Blum, ne souhaitant pas une troisième frontière partagée avec un régime totalitaire, est déterminé à aider son voisin. Il doit cependant reculer devant la réticence du Président Lebrun, des britanniques et surtout de l’opinion publique. À ce propos, Camille Chautemps déclare : « Personne ne comprendra pour quelle raison nous allons courir le risque d’une guerre pour l’Espagne, alors que nous ne l’avons pas fait pour la Rhénanie. »
Chronologie Août 1936
Le stade olympique de Berlin lors des Jeux Olympiques de 1936 – Bundesarchiv, B 145 Bild-P017073 / Frankl, A. / CC-BY-SA 3.0
Mise en scène grandiose
Ouverture Jeux Olympiques de Berlin
Samedi 1er août 1936
Souhaitant faire de ces jeux une démonstration par le sport de la supériorité de la race aryenne, tout en véhiculant une image positive du régime nazi, Hitler a depuis plusieurs semaines fait mettre la presse en sourdine. Par exemple, l’antisémitisme paraît presque inexistant en Allemagne. Quarante-neuf pays et près de 4 000 athlètes participent à l’événement. Dans le stade flambant neuf de Berlin, la délégation française défile ce jour-là le bras tendu, confondant probablement le salut olympique avec le salut nazi.
Dans l’ombre des Jeux
Construction du camp de Sachsenhausen
Août 1936
À seulement quelques kilomètres au nord de Berlin et de son image carte postale, près d’un millier de prisonniers entament la construction du camp de concentration de Sachsenhausen. Placés sous le commandement de Karl Otto Koch, les détenus sont contraints de dormir dehors, en attendant que les baraquements soient construits. Jusqu’à deux cent mille personnes y seront emprisonnées, 84 000 y seront assassinées.
L’école devient obligatoire jusqu’à 14 ans
Vendredi 9 février 1934
Depuis le 28 mars 1882, la loi Jules Ferry rendait l’instruction obligatoire pour tous les enfants âgés de six à treize ans. Par une nouvelle loi publiée ce jour par Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, l’école devient désormais obligatoire jusqu’à l’âge de quatorze ans, pour tous les « enfants des deux sexes, français et étrangers ».
Chronologie Septembre 1936
Pacte de non-intervention en Espagne
Dimanche 6 septembre 1936
Afin d’endiguer les intentions de soutien aux nationalistes espagnols, Léon Blum propose un pacte de non-intervention en Espagne, doublé d’un embargo sur les armes. Cependant, et aussitôt le principe accepté, il est rapidement battu en brèche par l’Italie et l’Allemagne. À son tour, la France fermera aussi les yeux sur les livraisons d’armes, opérées depuis son sol, à destination des républicains espagnols, et sur la formation des Brigades internationales.
Prise de conscience ?
Réarmement de la France
Lundi 7 septembre 1936
Au départ défendu par le député Paul Reynaud, Léon Blum lance un vaste programme de réarmement, dans lequel un plan de dépense militaire de 14 milliards de francs voit le jour. Pour l’essentiel, il s’agit de doter l’armée de terre d’un matériel adapté à la guerre moderne et d’améliorer les capacités de mobilisation industrielle.
Congrès du Parti nazi à Nuremberg
Mardi 8 septembre 1936
Au cours de ce congrès (qui se termine le 14 septembre suivant) Adolf Hitler annonce la prolongation du service militaire à deux ans, un plan économique de réarmement, tout en mettant en avant son désir personnel de régler ses comptes avec le bolchevisme. Pendant les Jeux Olympiques de Berlin, il avait déjà secrètement demandé à son gouvernement la préparation d’une économie de guerre pour l’Allemagne.
« Cathédrale de lumière » pour le congrès de septembre 1936 – Bundesarchiv, Bild 183-1982-1130-502 / CC-BY-SA 3.0
Franco promu généralissime
Lundi 21 septembre 1936
En Espagne, le général Francisco Franco est promu généralissime et reconnu par les autres chefs militaires de l’insurrection comme commandant en chef des armées nationalistes. Dans les jours qui suivent, la brigade Garibaldi sera créée. Composée d’Italiens antifascistes engagés contre les franquistes, elle sera dirigée par Randolfo Picciardi, ancien héros de la Grande Guerre qui s’était exilé en France à la fin des années 1920, après l’interdiction du Parti républicain italien dont il était très actif.
Chronologie Octobre 1936
Bataille de Cable Street
Dimanche 4 octobre 1936
Dans l’East End londonien, au plein cœur d’une rue à forte population juive, un défilé de plusieurs milliers de Chemises noires britanniques (BUF) se heurte soudainement à une massive contre-manifestation. De nombreux coups de feu sont tirés, laissant place à de véritables scènes de guerre. Finalement chassé du quartier aves ses troupes, Mosley (Chef de la BUF) décide d’annuler les autres rassemblements qui étaient prévus dans d’autres villes anglaises.
Neutralité de la Belgique
Mercredi 14 octobre 1936
Craignant d’être enlisée dans un nouveau conflit, la Belgique annonce rester neutre en cas de nouvelle guerre en Europe. Ainsi, le Roi Léopold III décide de quitter les Accords de Locarno et notifie le désistement de son pays à l’accord militaire franco-belge, conclu en septembre 1920. Désormais, il affirme sa plus grande volonté à pratiquer une politique « exclusivement et intégralement belge ».
Chronologie Novembre 1936
Rapprochement
Naissance de l’Axe « Rome – Berlin »
Dimanche 1er novembre 1936
Après l’échec du front de Stresa (conférence qui s’était tenue en avril 1935), additionné aux condamnations de sa conquête de l’Éthiopie par les démocraties occidentales, Mussolini change radicalement le sens de sa politique internationale. L’orientant favorablement en faveur de l’Allemagne nazie, il devient progressivement l’allié d’un pays dont il était jusqu’à présent hostile et dont il méprisait son dictateur : Adolf Hitler. La guerre d’Espagne, dans laquelle les deux pays enverront prochainement des forces d’intervention en soutien des forces franquistes, scellera leurs relations.
Congrès du Parti populaire français
Lundi 9 novembre 1936
À Saint-Denis, le PPF organise son premier congrès. À cette occasion, Jacques Doriot prononce un interminable discours de près de six heures. Lorsque celui-ci se termine enfin, un cérémonial comprenant un drapeau, un hymne, un serment et un salut – bras droit à demi tendu -, est adopté. Revendiquant 120 000 adhérents et défiant l’antisémitisme, le PPF est en partie financé par l’Italie fasciste et compte parmi ses bailleurs de fond les banques Rothschild, Lazard et Worms.
Reconnaissance du gouvernement Franco
Mardi 17 novembre 1936
Adolf Hitler pour l’Allemagne nazie et Benito Mussolini pour l’Italie fasciste, reconnaissent officiellement le gouvernement du général Franco, en Espagne. Malgré le pacte de non-intervention (que les deux pays ne respectent pas en faveur des forces nationalistes), ils sont les premiers à prendre une telle décision.
Signature du pacte anti-komintern
Mercredi 25 novembre 1936
L’Allemagne nazie et le Japon impérial signent le pacte anti-Komintern. Pacte d’union contre l’International communisme, il est valable pour les cinq prochaines années. Celui-ci prévoit notamment une clause secrète dans laquelle les deux pays s’engagent à se prêter assistance et secours en cas d’agression militaire de l’un des deux pays, par l’URSS.
Chronologie Décembre 1936
Loi sur la jeunesse Hitlérienne
Mardi 1er décembre 1936
En Allemagne, les organisations de jeunesse non nazies sont désormais dissoutes. L’adhésion aux Jeunesses hitlériennes devient obligatoire pour tous les Allemands âgés de 8 à 18 ans. Fondée en 1926 pour contourner les sanctions du Traité de Versailles, elle devient donc la seule organisation de jeunesse autorisée sous le Troisième Reich. Selon la propagande nazie, elle est en grand principe destinée à la formation de futurs « surhommes aryens ».
Abdication du Roi Édouard VIII
Jeudi 10 décembre 1936
Monté sur le trône d’Angleterre en tout début d’année, le roi Édouard VIII abdique pour poursuivre sa relation avec sa maîtresse américaine, Wallis Simpson. Outre-Manche, le gouvernement britannique ne cache pas son soulagement de voir partir un roi dont les sympathies pour l’Allemagne nazie, risquaient à terme de poser de sérieux problèmes politiques au sein même du pays. Son frère, George VI, lui succède.