Chronologie Janvier 1936
Loi relative aux groupes de combat et milices privées
Faisant notamment suite aux événements de février 1934, cette loi permet au Président de la République la dissolution par décret, pris en Conseil des ministres, des associations, groupements ou milices privées qui présentent un certain nombre de caractéristiques tenant soit à leur activité, soit à leur organisation, soit à leur but, risquant d’atteindre la sûreté de l’Etat.
Démission de Pierre Laval
En difficulté depuis ses décrets-lois de 1935 et la mise en place de sa politique de déflation, la révélation d’un plan de découpage de l’Ethiopie, favorable à l’envahisseur italien et créé par Laval afin de préserver le front de Stresa, pousse de nombreux radicaux à quitter son gouvernement, jusqu’à en provoquer sa démission. Evincé du pouvoir, Pierre Laval ressent durement cette mise à l’écart.
Albert Sarraut nommé Président du Conseil
Né à Bordeaux en 1872 et après une longue carrière parlementaire, Albert Sarraut forme un gouvernement qui rassemble toutes les nuances du centre gauche radical au moment où s’engage la campagne électorale et qui devra assurer la succès du Front populaire. Bien que lui-même refuse d’appartenir à la coalition des gauches, par hostilité au parti communiste, il s’engage néanmoins dans un sérieux combat contre l’extrême droite, malgré que son gouvernement ne soit que de transition.
Chronologie Février 1936
Léon Blum agressé par des Camelots du roi
Bête noire de l’Action française, Léon Blum est reconnu par des Camelots du roi, alors que sa voiture traverse le cortège des obsèques de Jacques Bainville, historien monarchiste. Le député est sévèrement molesté. Le soir même, Albert Sarraut décide la dissolution de la Ligue d’Action française, de la Fédération des Camelots du roi et de la Fédération des étudiants d’AF. Ce même jour et probablement en réponse à l’attaque de Blum, les Faucons rouges socialistes saccagent un local royaliste.
La gauche espagnole obtient la majorité absolue
Regroupés dans le Frente Popular, la coalition des partis de gauche espagnols obtient la majorité absolue aux élections législatives. Manuel Azaña, qui avait déjà été nommé président du Conseil de la jeune république espagnole en 1931 et qui s’était démarqué par une politique laïque et par une épuration des membres les plus conservateurs de l’armée, est appelé à former un nouveau gouvernement.
Tentative de coup d’état au Japon
Une section nationaliste de l’armée impériale japonaise, souhaitant un renforcement du pouvoir de l’empereur Hirohito, fait assassiner plusieurs ministres et hommes politiques à Tokyo. Malgré ses et ses nombreuses divisions, l’armée obéit à l’empereur qui souhaite que la révolte soit écrasée. Kita Ikki, instigateur de la révolte sera exécuté avec les principaux meneurs du putsch manqué.
Chronologie Mars 1936
Remilitarisation de la Rhénanie
Violant les accords internationaux, Hitler réinvestit militairement la Rhénanie, zone interdite à toute présence militaire allemande. Albert Sarraut préconise la fermeté, mais doit se rallier à la temporisation car ni l’opinion française, pas plus que les Alliés, ne sont prêt à envisager une riposte militaire, par crainte de déclencher une nouvelle guerre. De son côté, la SDN ne prend aucune sanction à l’encontre de l’Allemagne, Hitler réussi son coup de force et dénonce les accords de Locarno.
Prévision de putsch en Espagne
Francisco Franco et quatre autres généraux de l’armée espagnole, dont Emilio Mola, ancien chef des troupes au Maroc espagnol et désormais gouverneur militaire de Pampelune, se réunissent dans l’idée d’organiser un putsch militaire contre le gouvernement du Frente Popular de Manuel Azaña. Exilé au Portugal depuis son coup d’État manqué en 1932, le général Sanjurjo est désigné pour diriger les opérations.
Pogrom de Przytyk
Dans la modeste ville de Przytyk, en Pologne, un boycott à l’encontre des commerces Juifs dégénère en émeutes anti-juives. Trois polonais, dont un couple, trouvent la mort et 22 personnes sont blessées au cours de cette journée habituellement consacrée à la foire annuelle de la ville. La colère de la communauté juive se caractérise par de nombreuses grèves dans le pays, qui retrouve finalement peu à peu son calme.
Chronologie Avril 1936
Élections législatives
Alors que les tensions avec l’Allemagne nazie gagne en ampleur, les hommes sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections législatives. Ce vote à deux tours, doit permettre aux Français de renouveler la Chambre des députés, et aura un rôle direct dans la ligne et les choix des gouvernements à venir. En 1932, le Cartel des gauches, représentant la Section française de l’Internationale ouvrière et le Parti républicain radical et radical-socialiste, avait remporté le dernier scrutin.
Chronologie Mai 1936
Victoire du Front populaire
Comme en Espagne, quelques mois plus tôt, la coalition de gauche regroupant la Section française de l’Internationale ouvrière, la Parti communiste, le Parti républicain radical et radical-socialiste, l’ Union socialiste républicaine et la Parti d’unité prolétarienne, au sein du Front populaire, remporte les élections législatives. Pour la première fois, un socialiste, Léon Blum, est appelé à former un gouvernement.
Proclamation de Mussolini
Après avoir envahi l’Éthiopie, le 3 octobre 1935, et après s’être emparé de la capitale Addis-Abeda, quatre jours plus tôt, Mussolini se présente au balcon du palais de Venise devant plus de 200 000 personnes : « Levez bien haut, ô légionnaires, vos emblèmes, vos armes et vos cœurs pour saluer après quinze siècles la réapparition de l’Empire sur les collines sacrées de Rome. L’empire romain ressuscite »! En huit mois, 150 000 Éthiopiens ont été tués, contre moins de 4 000 soldats italiens.
Début d’un grand mouvement de grèves en France
Après la victoire du Front populaire, et alors que le gouvernement Sarraut est encore au pouvoir jusqu’au 6 juin suivant, un grand mouvement de grèves spontané de la classe ouvrière s’amplifie à travers toute la France. Près de 12 000 grèves sont recensées pour environ deux millions de grévistes et 9 000 usines sont occupées. Cette grève sonne comme un avertissement lancé au dirigeants du Front populaire afin qu’ils tiennent leurs promesses, dont celle d’améliorer les conditions de travail.
Chronologie Juin 1936
Investiture de Léon Blum
Après avoir présenté son gouvernement la veille, gouvernement dans lequel trois femmes sont nommées – une première dans l’histoire de la politique française -, Léon Blum présente plusieurs mesures en faveur de l’amélioration des conditions de travail. Au cours de son discours d’investiture, il annonce ainsi la réduction du temps de travail à 40 heures, l’instauration de conventions collectives en plus des deux semaines de congés payés. De cette manière, il espère calmer le mouvement social.
Accords de Matignon
A Matignon, Léon Blum tient une réunion entre la Confédération générale de la Production française et la CGT. Celle-ci débouche sur les accords de Matignon, actant sur une hausse générale des salaires de 7 à 15%, des élections de délégués du personnel dans les entreprises de plus de 10 salariés et de l’établissement de contrats collectifs de travail. Léon Jouhaux, secrétaire de la CGT appelle à la fin des grèves, mais elles se poursuivent et vont même s’amplifier.
Himmler devient chef de toutes les polices
Par un nouveau décret, Heinrich Himmler devient le chef de toutes les polices de l’État nazi et récupère notamment la Gestapo, service créé par Hermann Göring. Il a pour adjoint Reinhard Heydrich, homme ayant un rôle déterminant dans l’organisation de l’appareil répressif nazi, tout comme lors de l’élimination des SA, au cours de la « Nuit des longs couteaux », à l’été 1934.
Dissolution des ligues nationalistes
Sur ordre du gouvernement, les ligues nationalistes et certains mouvements assimilés, comme le Parti franciste ou les Croix-de-Feu, sont dissous. Le même jour, le Parti national révolutionnaire d’Eugène Deloncle se transforme en Comité secret d’action révolutionnaire. Soutenu par plusieurs militaires et financé par certains industriels, dont le patron de l’Oréal, il a pour ambition d’empêcher, par tous les moyens, une prise du pouvoir des communistes.
Jacques Doriot créé le Parti populaire français
Au terme d’un discours de près de trois heures, dans la salle des Fêtes comble de la mairie de Saint-Denis, Jacques Doriot fonde le Parti populaire français (PPF). Ancien cadre du Parti communiste – où il était très populaire mais duquel il a été exclu -, il parvient à rassembler très rapidement des dizaines de milliers d’adhérents provenant pour beaucoup du PCF, mais aussi plus étonnement, de l’Action française ou d’anciens membres du Parti franciste.
Chronologie Juillet 1936
Accord germano-autrichien
A Vienne, l’Allemagne signe un accord dans lequel elle reconnaît l’intégrité et la souveraineté de l’Autriche, et promet de ne pas s’ingérer dans ses affaires intérieures. En contrepartie, le chancelier autrichien Schuschnigg autorise à nouveau le parti nazi dans son pays et fait entrer des personnalités proches du nazisme dans son gouvernement. Il espère ainsi mettre fin aux tensions qui perdurent avec son pays voisin.
Assassinat de José Calvo Sotelo
Ancien ministre sous la dictature de Miguel Primo, député et chef du mouvement nationaliste Renovación Española, Calvo Sotelo est kidnappé par des membres des Jeunesses socialistes, avant d’être assassiné par Luis Cuenca, garde du corps de Indalecio Pietro, chef du Parti socialiste ouvrier espagnol. Plusieurs dizaines de milliers de personnes assisteront à son enterrement.
Création du Parti social français
Après la dissolution des Croix-de-Feu, le colonel de La Rocque fonde le Parti social français (PSF). Défendant une idéologie chrétienne, conservatrice et patriotique, La Rocque rejette par-dessus tout l’antisémitisme. Son programme, dont la couverture représente une Marianne repoussant la croix gammée, le faisceau, la faucille et le marteau, sera édité à un million d’exemplaires. Le PSF va connaître un grand succès, devenant plus tard le premier parti de France en nombre d’adhérents.
Ouverture du camp de Marzahn
Un mois après la publication de plusieurs circulaires à l’encontre des Tsiganes installés en Allemagne, un camp est créé à Marzahn pour les interner. Installé à proximité d’un cimetière et proche d’un réservoir d’eaux usées, le camp n’est équipé que de deux toilettes alors que 600 Tsiganes y sont internés. Dans ces conditions d’hygiène déplorables, de nombreuses maladies contagieuses de développent et se propagent.
Guerre civile en Espagne
Après l’assassinat de Calvo Sotelo, plusieurs garnisons militaires du Maroc espagnol se soulèvent. Ces dernières appellent toutes celles d’Afrique et du continent à les rejoindre dans l’objectif de renverser le gouvernement du Frente Popular, gouvernement qu’ils considèrent comme « criminel » et « antipatriotique ». En seulement vingt-quatre heures, l’ensemble du territoire africain sous autorité espagnole est contrôlé par les insurgés.
L’Espagne demande l’aide de la France
Léon Blum, ne souhaitant pas une troisième frontière partagée avec un régime totalitaire, est déterminé à aider son voisin. Il doit cependant reculer devant la réticence du Président Lebrun, des britanniques et surtout de l’opinion publique. A ce propos, Camille Chautemps déclare : « Personne ne comprendra pour quelle raison nous allons courir le risque d’une guerre pour l’Espagne, alors que nous ne l’avons pas fait pour la Rhénanie. »
Chronologie Août 1936
Ouverture des Jeux Olympiques de Berlin
Souhaitant faire de ces jeux une démonstration par le sport de la supériorité de la race aryenne, tout en véhiculant une image positive du régime nazi, Hitler à, depuis plusieurs semaines, fait mettre la presse en sourdine. Ainsi, l’antisémitisme paraît presque inexistant en Allemagne. Quarante-neuf pays et près de 4 000 athlètes participent à l’événement. Dans le stade flambant neuf de Berlin, la délégation française défile ce jour-là le bras tendu, confondant le salut olympique avec le salut nazi.
Construction du camp de Sachsenhausen
A seulement trente kilomètres au nord de Berlin et de son image carte postale, près d’un millier de prisonniers entament la construction du camp de concentration de Sachsenhausen. Placés sous le commandement de Karl Otto Koch, les détenus sont contraints de dormir dehors, en attendant que les baraquements soient construits. Jusqu’à deux cent mille personnes y seront enfermées, 84 000 y seront assassinées.
L’école devient obligatoire jusqu’à 14 ans
Depuis le 28 mars 1882, la loi Jules Ferry rendait l’instruction obligatoire pour tous les enfants âgés de six à treize ans. Par une nouvelle loi publiée ce jour par Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, l’obligation scolaire deviens désormais obligatoire jusqu’à l’âge de quatorze ans, pour tous les « enfants des deux sexes, français et étrangers ».
Chronologie Septembre 1936
Pacte de non-intervention en Espagne
Afin d’endiguer les intentions se soutien aux nationalistes espagnols, Léon Blum propose un pacte de non-intervention en Espagne, doublé d’un embargo sur les armes. Cependant, et aussitôt le principe accepté, il est rapidement battu en brèche par l’Italie et l’Allemagne. Ainsi et à son tour, la France fermera les yeux sur les livraisons d’armes opérées depuis son sol à destination des républicains espagnols, et sur la formation des Brigades internationales, depuis Paris.
Réarmement de la France
Au départ défendu par Paul Reynaud, et combattu par le Président du Conseil qui déclarait : « Alors depuis 22 ans, rien n’a changé ?… Alors, la guerre n’a servi à rien ! », Léon Blum lance un vaste programme de réarmement, dans lequel un plan de dépense militaire à hauteur de 14 milliards de francs sur quatre années, voit le jour. Pour l’essentiel, il s’agit de doter l’armée de terre d’un matériel adapté à la guerre moderne et d’améliorer les capacités de mobilisation industrielle.
Ouverture du congrès de Nuremberg
Durant ce congrès, qui se termine le 14 septembre suivant, Adolf Hitler annonce la prolongation du service militaire à deux ans mais aussi un plan économique de réarmement tout en annonçant également sa grande volonté à régler ses comptes avec le bolchevisme. Pendant les Jeux Olympiques de Berlin, il avait déjà secrètement demander la préparation de son pays à une économie de guerre.
Franco promu généralissime
En Espagne, le général Francisco Franco est promu généralissime et reconnu par les autres chefs militaires de l’insurrection comme commandant en chef des armées nationalistes. Dans les jours qui suivent, la brigade Garibaldi est créée. Elle est composée d’Italiens antifascistes engagés contre les franquistes. Dirigée par Randolfo Picciardi, ancien héros de la Grande Guerre, il s’était exilé en France à la fin des années 1920, après l’interdiction du Pati républicain italien, dont il était très actif.
Chronologie Octobre 1936
Bataille de Cable Street
Dans l’East End londonien, au plein cœur d’une rue à forte population juive, un défilé de plusieurs milliers de Chemises noires britanniques se heurte soudainement à une massive contre-manifestation. De nombreux coups de feu sont tirés, laissant place à de véritables scènes de guerre. Finalement chassé du quartier aves ses troupes, Mosley décide d’annuler les autres rassemblements qui étaient prévus dans d’autres villes anglaises.
Désistement de la Belgique
Craignant d’être enlisée dans un nouveau conflit européen, la Belgique annonce rester neutre en cas de nouvelle guerre en Europe. Ainsi, le Roi Léopold III annonce quitter les accords de Locarno et notifie le désistement de son pays à l’accord militaire franco-belge – conclu en septembre 1920 – et affirme sa volonté de pratiquer une politique « exclusivement et intégralement belge ».
Chronologie Novembre 1936
Naissance d’un « axe Rome-Berlin »
Après l’échec du front de Stresa, additionné aux condamnations de sa conquête de l’Éthiopie par les démocraties occidentales, Mussolini change radicalement sa politique diplomatique, en l’orientant favorablement dans le sens de l’Allemagne, pays dont il était jusqu’à présent hostile et dont il méprisait son dictateur ; Adolf Hitler. La guerre d’Espagne, dans laquelle les deux pays enverront prochainement des forces d’intervention en soutien des forces franquistes, scellera leurs relations.
Congrès du Parti populaire français
A Saint-Denis, le PPF organise son premier congrès. A cette occasion, Jacques Doriot prononce un interminable discours de près de six heures. Lorsqu’il se termine enfin, un cérémonial comprenant un drapeau, un hymne, un serment et un salut – bras droit à demi tendu -, est adopté. Revendiquant 120 000 adhérents et défiant l’antisémitisme, le PPF est en partie financé par l’Italie fasciste et compte parmi ses bailleurs de fond les banques Rothschild, Lazard et Worms.
Reconnaissance du gouvernement de Franco
Adolf Hitler pour l’Allemagne nazie et Benito Mussolini pour l’Italie fasciste, reconnaissent officiellement le gouvernement du général Franco, en Espagne. Malgré le pacte de non-intervention – que les deux pays ne respectent pas en faveur des forces nationalistes – et l’éloignant toujours plus des politiques diplomatiques menées par les démocraties occidentales, ils sont les premiers à prendre une telle décision.
signature du pacte anti-komintern
L’Allemagne nazie et le Japon impérial signent le pacte anti-Komintern, pacte d’union contre l’International communisme, il est valable pour les cinq prochaines années. Celui-ci prévoit notamment une clause secrète dans laquelle les deux pays prévoient de se prêter assistance et secours en cas d’agression militaire de l’un des deux pays par l’URSS.
Chronologie Décembre 1936
Loi sur la jeunesse Hitlérienne
Les organisations de jeunesse non nazies sont désormais dissoutes. L’adhésion aux Jeunesses hitlériennes devient obligatoire pour tous les Allemands âgés de 8 à 18 ans. Fondée en 1926 pour contourner le traité de Versailles, elle devient donc la seule organisation de jeunesses autorisée sous le Troisième Reich. Celle-ci est en grand principe destinée à la formation de futurs « surhommes aryens » et de soldats prêts à servir loyalement l’Allemagne.
Abdication du Roi Édouard VIII
Monté sur le trône d’Angleterre en tout début d’année, le roi Édouard VIII abdique pour poursuivre sa relation avec sa maîtresse américaine, Wallis Simpson. Outre-Manche, le gouvernement britannique ne cache pas son soulagement de voir partir un roi dont les sympathies pour l’Allemagne nazie, risquaient à terme de poser de sérieux problèmes politiques au sein même du pays. Son frère, George VI, lui succède.
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