En 1945, les forces alliées pénètrent dans une Allemagne dévastée par la guerre, tout en libérant et en découvrant l’horreur des camps d’extermination. Dans son bunker de la Chancellerie du Reich, Adolf Hitler se suicide avant que l’Allemagne ne capitule sans condition. Au Japon, les Américains utilisent l’arme atomique pour définitivement mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.
La chronologie de la Seconde Guerre mondialepermet de comprendre et de contextualiser l’enchaînement des événements politiques, civils et militaires qui ont lieu en France et dans le monde, à travers des actualités et faits majeurs.
Dans la nuit du nouvel an et à proximité de la petite commune française de Rimling, cinq compagnies SS se lancent à l’assaut des troupes américaines, elles-mêmes soutenues par des unités françaises. La bataille est très violente et elle se déroulera jusqu’au 25 janvier suivant, date à laquelle les Allemands seront finalement repoussés par les Alliés. L’opération Nordwind était l’une des dernières offensives allemandes de la guerre.
De Gaulle refuse d’évacuer Strasbourg
Mardi 2 janvier 1945
Depuis décembre, l’armée allemande a relancé une vaste offensive dans les Ardennes. Ayant bien du mal à comprendre que les Alsaciens sont Français, les Américains décidèrent de se replier, afin de concentrer leurs efforts ailleurs. Dès le 31 décembre 1944, les Allemands approchaient de nouveau Strasbourg, libérée en novembre dernier. Ce 2 janvier, les forces américaines ordonnent l’évacuation de la ville. De Gaulle refuse et somme Leclerc de défendre la ville, qui ne sera jamais reprise.
Jacques Doriot fonde le Comité de la Libération française
Samedi 6 janvier 1945
Dans un discours prononcé sur Radio-Patrie – émettant depuis l’Allemagne – Jacques Doriot dénonce les « crimes de la Résistance » et la destruction par les gaullistes et les communistes de « l’ordre pacifique » instauré en 1940. Dans l’objectif – selon lui- de libérer la France des « bolchéviques et de l’occupation anglo-américaine », il annonce la création d’un Comité de la Libération française, mouvement qui entre donc en concurrence avec le gouvernement fantoche de Sigmaringen.
En difficulté en Alsace, Churchill demande à Staline le déclenchement d’une opération à l’est, afin de détourner une partie des forces allemandes. Initialement prévue le 20 janvier, l’Armée rouge lance une vaste offensive menée de la Baltique aux Carpates. En l’espace de dix jours seulement, l’essentiel du territoire d’avant-guerre de la Pologne sera reconquis. Le 17 janvier, les Soviétiques entreront dans Varsovie, en ruines. La capitale polonaise compte dix fois moins d’habitants qu’en 1939.
Les Alliés aux portes des frontières du Troisième Reich
Fin de la Bataille des Ardennes
Jeudi 25 janvier 1945
Dans les Ardennes belges principalement, les Allemands avaient lancé une attaque surprise le 16 décembre 1944afin de reprendre le port d’Anvers. La contre-offensive fut finalement stoppée par les Alliés. Le bilan de cette bataille est absolument et terriblement lourd. Plus de 67 500 Allemands sont portés disparus, morts ou blessés et plus de 76 800 côté Alliés.
Libération du camp d’Auschwitz-Birkenau
Samedi 27 janvier 1945
L’armée soviétique entre et libère les quelques milliers et derniers prisonniers encore en vie du camp d’Auschwitz, abandonnés par les SS en fuite. Auschwitz-Birkenau aura été le plus grand complexe d’extermination nazi dans lequel plus d’un million de personnes ont été assassinées. A partir de 1942, le camp était aussi devenu le plus grand centre de mise à mort des Juifs d’Europe.
Sous le Gouvernement provisoire de la République française, François de Menthon, ministre de la justice, signe une ordonnance fixant les règles spécifiques aux mineurs de procédure pénale. Si les tribunaux pour enfants existaient déjà, celle-ci permet entre autres l’instauration des juges pour enfants, dont ces derniers pourront désormais faire l’objet, sauf exception, de mesures de protection, d’éducation ou de réforme.
Conférence de Yalta
Dimanche 4 février 1945
En Crimée et jusqu’au 11 février, Winston Churchill, Franklin D. Roosevelt et Joseph Staline se rencontrent à Yalta afin de se concerter sur les stratégies à adopter, dans l’objectif d’en finir le plus rapidement possible avec la Seconde Guerre mondiale, de régler le sort de l’Europe après la défaite de l’Allemagne et de garantir la stabilité du nouvel ordre mondial après la victoire alliée.
Fin de la poche de Colmar
Vendredi 9 février 1945
Après l’effondrement des défenses allemandes, dans les Vosges, et après les libérations de Mulhouse et de Strasbourg, les forces ennemies encore présentes s’étaient regroupées dans une poche centrée sur la ville de Colmar. Après de multiples attaques françaises et américaines, dont la première eu lieu le 20 janvier, Colmar se retrouve encerclée et la poche finalement réduite. Au cours de cette bataille, 4 800 soldats ont été tués et près de 18 000 autres blessés.
Ayant observé de nombreux mouvements de trains depuis la gare de triage de Dresde (Allemagne), les Alliés décident de bombarder la ville, pensant à d’importants transferts de troupes allemandes. En réalité, ces trains ne sont chargés que de réfugiés fuyant l’avancée de l’armée soviétique. Ville d’art et de culture, Dresde est réduite en cendre sous les bombes explosives et incendiaires. Elles font entre 25 000 et 35 000 morts selon différentes estimations. Le moral de la population est miné, d’autant que la ville n’était aucunement stratégique.
Sous les tirs de deux avions
Mort de Jacques Doriot
Jeudi 22 février 1945
Afin de convaincre Marcel Déat et Joseph Darnand – membres fondateurs du gouvernement de Sigmaringen, créé en septembre 1941– d’adhérer à son Comité de la Libération française, Jacques Doriot décide de se rendre à Sigmeringen. Partant de Mainau pour un trajet long de 70 kilomètres, la Mercedes dans laquelle il se trouve est soudainement mitraillée pour deux avions. Le corps et la tête criblés de balles, il est tué sur le coup, le visage méconnaissable.
Création des comités d’entreprise
Jeudi 22 février 1945
Par une nouvelle ordonnance publiée ce jour par le Gouvernement provisoire, les salariés de certaines entreprises peuvent désormais être représentés collectivement par la création des comités d’entreprise. Cependant, ceux-ci sont encore très limités dans le monde du travail ; seuls les secteurs de l’industrie et du commerce peuvent en bénéficier et à condition que l’entreprise en question compte au moins 100 salariés.
Chronologie Mars 1945
Associations familliales
Samedi 3 mars 1945
Face au défi majeur que représente la reconstruction économique du pays, le gouvernement provisoire cherche à appliquer une politique familiale volontariste et ambitieuse. L’ordonnance publiée ce jour permet ainsi la création de l’UNAF et des UDAF. Ces dernières, financées par de l’argent public, ont pour missions de représenter les familles auprès des pouvoirs publics, de donner leurs avis et de gérer les services dont les pouvoirs en place leur confient la charge.
Raid sur Granville
Vendredi 9 mars 1945
En pleine nuit, près de 250 soldats allemands montent à bord de treize embarcations et prennent la direction de la France, depuis les îles Anglo-Normandes de Jersey et de Guernesey, encore sous occupation. Pour faire face à une pénurie extrême de charbon et de denrées alimentaires, les Allemands décident d’attaquer le port de Granville. Au cours de cette nuit, six civils sont tués ainsi qu’une quinzaine de militaires américains, six Britanniques et trois Allemands.
Opération Undertone
Jeudi 15 mars 1945
Dans l’objectif d’éliminer définitivement la ligne Siegfried et de sécuriser la rive occidentale du Rhin, les troupes françaises et américaines se lancent à l’assaut des Allemands. Après de multiples bombardements et combats terrestres, les Alliés pourront enfin marcher le long de la frontière allemande à partir du 24 mars suivant. Les troupes ennemies battent en retraite, pour se redéployer sur la rive orientale du Rhin.
Ce jour-là, quatre des sept armées alliées engagées dans la campagne d’Allemagne franchissent le Rhin. Dans un temps proche, la 7e armée américaine en fera de même tout comme la Première armée française, à partir du 31 mars, commandée par le général de Lattre de Tassigny. Débordés, les Allemands peinent à défendre et à maintenir leurs positions alors que les Alliés établissent une solide tête-de-pont. La voie sur la région industrielle allemande de la Ruhr est ouverte.
Chronologie Avril 1945
Pétain écrit à Hitler
Jeudi 5 avril 1945
Emmené contre son gré par les Allemands au cours de leur retraite, le maréchal Pétain est retenu à Sigmaringen où il passe la plupart de son temps enfermé dans ses appartements, renonçant désormais à exercer ses fonctions. Ayant appris qu’un procès allait être instruit contre lui, celui-ci adresse une lettre à Hitler dans laquelle il lui demande de pouvoir rentrer en France, afin qu’il ait la possibilité de se justifier de ses actions antécédentes. Il n’obtiendra jamais de réponse.
Libération de Buchenwald
Mercredi 11 avril 1945
Lorsque les soldats américains découvrent et entre dans le camp, près de 21 000 détenus dans un état absolument dramatique sont encore présents. Situé à proximité de la ville de Weimar, en Allemagne, près de 250 000 personnes ont été déportées au camp de Buchenwald. Environ 56 000 d’entre elles y ont été assassinées entre 1937, année de son ouverture, et 1945. Non loin de celui-ci, le camp de Dora-Mittelbau est lui aussi libéré le même jour.
Franklin D. Roosevelt
1882 – 1945
Mort du Président américain Roosevelt
Jeudi 12 avril 1945
Malade, amaigri et fatigué, le Président Roosevelt s’écroule soudainement dans sa résidence secondaire de Géorgie, où il passait justement un temps de repos avant la tenue de la conférence des Nations Unies. Partout aux Etats-Unis et même à l’étranger, la mort de celui qui était président depuis plus de 12 ans soulève une très grande vague d’émotion. En Allemagne cependant, la nouvelle rend Hitler heureux, y voyant alors un signe positif du destin.
Arrestation de Göring
Lundi 23 avril 1945
Craignant que Goebbels, Himmler ou Bormann ne le prennent de vitesse pendant que la rumeur selon laquelle Hitler envisage de renoncer au pouvoir se propage, Hermann Göring envoie un télégramme au Führer dans lequel il se déclare prêt à lui succéder. Furieux, Hitler l’oblige à démissionner et le fait arrêter pour haute trahison. Bormann ordonnera même son exécution, mais l’ordre ne sera jamais appliqué.
Assaut sur Berlin
Lundi 23 avril 1945
Les forces soviétiques entrent dans Berlin et réduisent progressivement la résistance allemande – encerclée – à l’aide d’une artillerie massivement déployée et de nombreux bombardements aériens. Deux jours plus tard, l’Armée rouge s’emparera de l’aéroport de Tempelhof, privant l’Allemagne du soutien de la Luftwaffe. La Chancellerie du Reich sera le dernier endroit défendu par les unités allemandes, elle tombera au soir du 30 avril suivant.
Jonction sur l’Elbe
Mercredi 25 avril 1945
Conformément au plan de découpage de l’Allemagne vaincue, sur lequel les Alliés s’étaient mis d’accord lors de la Conférence de Yalta, la 1er armée américaine et la 5e garde soviétique opèrent leur jonction à Torgau, sur l’Elbe, au nord-est de Leipzig. Prise en tenailles, l’armée allemande est coupée en deux, au nord et au sud du point de jonction. Une seconde jonction sera également opérée à Wismar, le 3 mai suivant.
Mort de Benito Mussolini
Samedi 28 avril 1945
Arrêtés sur la route entre Milan et Côme, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont exécutés par quatre partisans communistes. Plusieurs autres responsables fascistes sont également fusillés. Deux jours plus tôt, à Milan, les derniers combattants de la République sociale italienne – qui avait été fondée par Mussolini l’année précédente, après son évasion – se rendaient à la Résistance. En Italie, le fascisme n’existe officiellement plus et la guerre civile se termine.
Himmler destitué de ses fonctions
Samedi 28 avril 1945
Apprenant qu’il avait tenté de négocier avec les Alliés (à la fin de l’année 1944 et après avoir ordonné la destruction des fours crématoires d’Auschwitz-Birkenau) en leur proposant de se rallier à l’Allemagne nazie pour combattre communément l’Union soviétique, Hitler fait destituer Heinrich Himmler – son partenaire proche et de longue date – de toutes ses fonctions et l’exclut du Parti nazi.
Les Françaises peuvent voter !
Élections municipales
Dimanche 29 avril 1945
Les premières élections organisées depuis le début de l’Occupation de la France, débutent par un premier tour. Elles se termineront pas un second le 13 mai suivant. Pour la première fois, et conformément à l’ordonnance du 21 avril 1944 promulguée par le Gouvernement provisoire de la République française, les femmes peuvent voter et participent déjà ainsi au rétablissement du paysage politique français.
Le corps de Mussolini livré à la population
Dimanche 29 avril 1945
Transportés dans la nuit par camion, et livrés nus au petit matin sur la place Loreto de Milan à la population locale – là où un an plus tôt des résistants avaient été fusillés par des miliciens fascistes – une foule s’acharne sur les corps de Mussolini, de sa maîtresse et d’une quinzaine de hiérarques du régime fasciste. Un peu plus tard, les corps seront pendus par les pieds à une balustrade, aux yeux de tous, sur cette même place.
Adolf Hitler se suicide
Lundi 30 avril 1945
Dans le bunker de la Chancellerie du Reich, où il avait pris ses quartiers depuis le mois de janvier, Adolf Hitler se suicide avec sa maîtresse, Eva Braun, qu’il a épousée quelques heures plus tôt. Pour éviter le même sort que Mussolini, les corps sont transportés à l’entrée du bunker, dans les jardins de la Chancellerie, puis aspergés d’essence et incinérés.
Chronologie Mai 1945
Joseph Goebbels se suicide
Mardi 1er mai 1945
Quelques instants après les suicides de Hitler et de Eva Braun et après avoir empoisonné leurs six enfants, Josef et Magda Goebbels se suicident, eux aussi, dans le bunker de la Chancellerie du Reich. Au même moment, la quasi-totalité de Berlin est désormais occupée par l’Armée rouge. Dans son testament, rédigé juste avant sa mort, le Führer avait nommé Goebbels chancelier de Reich et Karl Dönitz, chef de la Marine allemande, président.
Les Français au Berghof
Vendredi 4 mai 1945
Alors que les troupes américaines viennent d’investir la ville de Berchtesgaden, plusieurs éléments de la 2e division blindée du général Leclerc pénètrent dans le Berghof – demeure principale de Hitler – et hissent le drapeau français en son sommet. A leur arrivée, la villa était déjà en proie aux flammes, incendie volontairement causé par les SS avant leur fuite. Ce qu’il reste du complexe sera ensuite pillé.
La tension est palpable lorsque le général allemand Alfred Jodl, entre dans la salle des cartes du Collège technique et moderne de Reims. Les négociations s’éternisent, Jodl demande à ce que la reddition ne concerne que le front de l’Ouest. Eisenhower refuse et exige une capitulation totale. Débordée de toute part et incapable de reprendre le dessus de cette guerre, l’Allemagne n’a d’autre choix que d’accepter. A 02h41, Jodl signe l’acte de reddition sans conditions du Troisième Reich.
Conformément à la capitulation allemande signée la veille, les combats entre les Alliés et l’Allemagne nazie cessent officiellement à 23h01. Ainsi la guerre se termine en Europe. En France comme ailleurs, de nombreuses manifestations de joie éclatent. Mais cette joie n’est qu’éphémère. Derrière, un long et douloureux processus de reconstruction physique et mental démarre pour des millions de familles endeuillées, pour des milliers de villes ravagées.
Arrestation de Heinrich Himmler
Lundi 21 mai 1945
Dans le nord de l’Allemagne, près de deux semaines après la fin de la guerre et à proximité de la ville de Luneberg, des soldats britanniques arrêtent un homme, portant un bandeau noir sur un œil, prétendant se nommer Heinrich Hitzinger. L’homme en question finira par avouer sa véritable identité après trois jours d’interrogatoire : Heinrich Himmler. Il se suicidera peu de temps après, à l’aide d’une capsule de cyanure.
Chronologie Juin 1945
Création de l’Organisation des Nations unies
Mardi 26 juin 1945
À San Francisco, 51 États participent à une grande conférence et signent une charte marquant la naissance de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle succède à la Société des Nations (SDN), qui n’avait pas été en mesure d’empêcher le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Cette nouvelle organisation a pour objectifs d’assurer la paix et la liberté, de garantir la défense des droits de l’homme et de favoriser le progrès économique et social. À la différence de la SDN, l’ONU disposera d’une force armée, fournie par les États membres volontaires.
Chronologie Juillet 1945
Portrait du maréchal Pétain autour des années 1940 – Fox photos
Ouverture du procès de Pétain
Lundi 23 juillet 1945
Rapatrié en France et interné au fort de Montrouge, le maréchal Pétain déclare, à l’ouverture de son procès, avoir toujours été un allié caché du général de Gaulle. S’estimant responsable uniquement devant la France et les Français, et non devant la Haute Cour de justice, il décide de garder le silence durant tout son procès. L’ancien chef de l’État français, qu’il avait fondé à Vichy, est accusé d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison.
La Haute Cour, telle qu’elle est constituée, ne représente pas le peuple français, et c’est à lui seul que s’adresse le maréchal de France, chef de l’État. Je ne ferai pas d’autre déclaration. Je ne répondrai à aucune question. Mes défenseurs ont reçu de moi la mission de répondre à des accusations qui veulent me salir et qui n’atteignent que ceux qui les profèrent.
Maréchal Pétain
Ancien chef de l'État français,Extrait de sa déclaration prononcée à l'ouverture de son procès, le 23 juillet 1945.
L’Allemagne vaincue et l’Autriche, occupées par les Alliés
Conférence de Potsdam
Jeudi 26 juillet 1945
La conférence de Potsdam doit permettre de préciser plusieurs points restés flous lors des précédentes conférences inter-alliées, notamment le sort réservé à l’Allemagne vaincue. Elle sera ainsi soumise aux quatre « D » : Démilitarisation, Dénazification, Démocratisation et Décartellisation. Elle est aussi amputée de tout l’est de son territoire, annexé par la Pologne qui perd elle-même certaines régions au profit de l’URSS. Le reste de l’Allemagne et Berlin sont occupés en quatre zones différentes : Américaine, Britannique, Soviétique et Française. La drapeau nazi est remplacé par un drapeau allemand sous administration alliée.
Chronologie Août 1945
Le centre d’Hiroshima après le bombardement atomique de août 1945 – US government, Post-Work: User:W.wolny — ibiblio.org a collaboration of the centerforthepublicdomain.org
Bombardement de Hiroshima
Lundi 6 août 1945
Au terme de la conférence de Potsdam, un ultimatum avait été adressé aux Japonais selon lequel ils subiraient une « grave et rapide destruction » en cas d’un refus de capitulation. Celui-ci étant resté sans réponse, les Américains larguent une bombe atomique à l’uranium enrichi sur Hiroshima, ville japonaise comptant 250 000 habitants, jusqu’à présent épargnée par les bombardements. L’explosion, dévastatrice, fait 75 000 morts et plus 90 000 blessés. Un bilan qui ne tient pas compte des victimes des radiations.
L’URSS déclare la guerre à l’empire du Japon
Mercredi 8 août 1945
Jouant le rôle de médiateur, l’URSS avait entamé des négociations avec le Japon, dans l’objectif d’obtenir une capitulation sans condition. Après l’échec de ces dernières, l’Union Soviétique lui déclare la guerre. Dès le lendemain, l’Armée rouge envahira la Mandchourie, la Mongolie intérieure, le sud de l’île de Sakhaline et débarquera également en Corée, occupée par les Japonais depuis 1910.
Bombardement de Nagasaki
Jeudi 9 août 1945
Après le bombardement d’Hiroshima, et alors que le Japon refuse toujours de capituler, les Américains bombardent Nagasaki, ville japonaise de 250 000 habitants, complexe militaire et industriel doté de l’un des plus grands ports du pays. La bombe « Fat Man », cette fois-ci enrichie au plutonium, et encore plus puissante que la précédente, fait environ 40 000 morts.
Le maréchal Pétain condamné à mort
Mercredi 15 août 1945
A l’issue de son procès, duquel celui-ci a été jugé par la Haute Cour de justice, le maréchal Pétain est reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison. L’ancien chef de l’État français est condamné à mort, à l’indignité nationale et à la confiscation de ses biens. En raison de son âge avancé (89 ans), il ne sera pas exécuté mais sera interné au fort de Pierre-Levée, sur l’île d’Yeu, en Vendée. Il mourra le 17 juillet 1951, à l’âge de 95 ans.
Chronologie Septembre 1945
Fin de la Seconde Guerre mondiale
Capitulation du Japon
Dimanche 2 septembre 1945
Sur la cuirassé américain USS Missouri, le ministre des Affaires étrangères japonais signe l’acte de capitulation de son pays, après que l’empereur Hirohito ait officiellement reconnu la défaire du Japon. Le pays est occupée par les forces américaines qui procèdent à sa démilitarisation et à la démocratisation de ses institutions. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Chronologie Octobre 1945
Procès de Pierre Laval
Vendredi 5 octobre 1945
Devant la Haute Cour de justice, l’ancien chef du gouvernement de Vichy est notamment accusé d’avoir joué un rôle dans la déportation des Juifs. En réponse, celui-ci assure ne pas avoir été informé de l’existence d’un tel génocide et prétend même avoir lui-même sauvé « des milliers de Juifs ». Quant à sa fameuse formule « je souhaite la victoire de l’Allemagne », prononcée en 1942, il prétend que celle-ci à permis l’obtention d’un « apaisement inespéré » de la part des autorités allemandes.
Exécution de Joseph Darnand
Mercredi 10 octobre 1945
Jugé et condamné à mort par la Haute Cour de justice au cours de son procès qui s’est déroulé le 3 octobre précédent, Joseph Darnand, ancien chef de la Milice française, est fusillé au fort de Châtillon, à proximité de Paris. Le général de Gaulle lui ayant refusé la grâce qu’il avait demandé. Le lendemain, Jean Hérold-Paquis, collaborateur et voix de Radio-Paris, sera également exécuté.
Il n’en reste pas moins que le maréchal était au courant de tout ce que je faisais d’important, que j’avais avec lui des contacts tous les matins, que je lui rendais compte, que je tenais compte de ses avis, dans la mesure où son expérience le lui permettait.
Pierre Laval
Ancien chef du gouvernement de l'État français,lors du procès du maréchal Pétain, le vendredi 3 août 1945
Portrait de Pierre Laval – Homme politique français, plusieurs fois Président du Conseil sous la IIIe République et en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale. Fusillé pour haute trahison en 1945 – Agence de presse Meurisse – Bibliothèque Gallica – Identifiant ARK btv1b90479651/f1
Exécution de Pierre Laval
Lundi 15 octobre 1945
Reconnu coupable de haute trahison et de complot contre la sûreté de l’État, Pierre Laval est condamné à mort après que les jurés lui aient lancé qu’il méritait « douze balles dans la peau ». Après avoir tenté de mettre fin à ses jours en avalant une capsule de cyanure, l’ancien collaborateur et chef du gouvernement de Vichy est fusillé au pied du château d’eau, à l’extérieur de la prison de Fresnes où il était interné.
Chronologie Novembre 1945
Ouverture du procès de Nuremberg
Mardi 20 novembre 1945
En Allemagne, dans la ville de Nuremberg où se tenaient notamment les congrès du Parti nazi, s’ouvre le procès de 22 responsables nazis. Ils sont accusés de « préparation d’une guerre d’agression », de « crimes contre la paix » et de « crimes contre l’humanité », conformément aux motifs définis par l’article du Tribunal international : « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
Le 1er octobre 1946, Göring, von Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Frank, Frick, Streichner, Sauckel, Jodl, Seyss-Inquart et Bormann seront condamnés à la pendaison. Hess, Funk, Dönitz, Raeder, von Schirach et Speer seront condamnés à des peines de prison. Schacht, von Papen et Fritzche seront quant à eux acquittés.
La salle du tribunal, de gauche à droite : les accusés, leurs avocats, les greffiers, le ministère public et enfin la Cour – Bundesarchiv, Bild 183-H27798 / Inconnu / CC-BY-SA 3.0