8 mai 1945 : la capitulation de l’Allemagne nazie

C’est en France que l’Allemagne hitlérienne reconnait sa défaite. Au collège technique et moderne de Reims (Grand Est) pour être exacte, dans la très secrète salle des cartes, qui a depuis été conservée en l’état et qui se visite de nos jours.

A Reims donc, les négociations débutent dès la fin de la journée du 6 mai. En cette période, l’Allemagne nazie est complètement défaite sur le plan militaire. Elle est envahie par les forces soviétiques, américaines, françaises, et britanniques pour ne citer qu’elles. La Chancellerie du Reich qui était le dernier endroit défendu par les forces allemandes, à Berlin, est tombée aux mains de l’Armée rouge le 30 avril précédent, précipitant par ailleurs Adolf Hitler au suicide.

C’est le général allemand Alfred Jodl qui est envoyé d’Allemagne et qui est chargé de signer l’acte de capitulation. Si les Allemands ont bien tenté de négocier une paix séparée afin de poursuivre la guerre sur le front de l’Est, et donc contre l’Union Soviétique, ils sont en réalité au pied du mur. Ils n’ont d’autre choix que d’accepter la revendication du général américain Eisenhower ; la capitulation totale. En pleine nuit du 7 mai, à 2h41, Jodl signe officiellement la reddition allemande.

Pour autant, la cessation des combats n’est fixée qu’au lendemain 8 mai, à 23h01. Ce bref mais important délai a été obtenu par Jodl, afin que les Allemands puissent faire passer un maximum de civils en zone occidentale, de sorte à ce qu’ils ne tombent pas aux mains de l’armée soviétique.

En France comme dans bien d’autres pays, de nombreuses manifestations de joie éclatent. Une joie qui est cependant très éphémère car derrière, c’est un très long et très douloureux processus de reconstruction physique et mental qui débute.

L’Allemagne vaincue est quand-a-elle soumise aux « quatre D » ; Démilitarisation, Dénazification, Démocratisation et Décartellisation. Elle est aussi amputée d’une importante partie de son territoire de l’Est, annexé par la Pologne, qui perd elle-même certaines régions au profit de l’URSS.

Le reste de l’Allemagne et Berlin sont occupés en quatre zones différentes : Américaine, Britannique, Soviétique et Française. Le Troisième Reich est aboli par les Alliés, et le sinistre drapeau nazi est remplacé par un nouveau ; celui de l’Allemagne sous administration alliée.