Origine et évolution de l’antisémitisme en Allemagne

En Allemagne, l’antisémitisme ne débute pas avec le nazisme. Bien avant l’arrivée de Hitler au pouvoir, les Juifs étaient déjà victimes de préjugés, de discriminations et de violences. D’abord religieux, cet antisémitisme trouve ses racines dans l’Europe chrétienne médiévale, où les Juifs furent accusés de multiples maux. Mais dans l’Empire allemand, après l’unification de 1871, il évolue progressivement vers une forme raciale, notamment alimentée par la crise économique et des théories pseudo-scientifiques. Dès la fin du XIXe siècle, des écrivains et des politiciens intègrent des discours antisémites dans le débat public, préparant ainsi le terrain à une idéologie qui prendra une tournure tragique sous le Troisième Reich. Comment cet antisémitisme a-t-il émergé et évolué en Allemagne ? Retour sur un processus historique complexe.

À Berlin, des SA (Chemises brunes) se postent devant les commerces juifs lors du boycott antisémite de 1933 – Bundesarchiv, Bild 102-14468 / Georg Pahl

Aux origines de l’antisémitisme

Avant de devenir l’antisémitisme racial que l’on connait encore malheureusement de nos jours, l’antisémitisme dit « traditionnel » était avant tout une histoire de religion. Son origine remonte – au moins – au IVe siècle, régie par des croyances chrétiennes, accusant les Juifs d’être coupables de la mort du Christ.

Une histoire chrétienne et européenne

Déjà à cette période, à travers toute l’Europe et parfois même au-delà, les Juifs étaient victimes de violentes persécutions, au cours desquelles les Chrétiens se déchaînaient par vengeance. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, ils devenaient aussi une cible toute trouvée pour l’expression de la haine populaire. Par exemple, les Juifs – en tant que minorité non chrétienne – étaient facilement rendus responsables de fléaux potentiellement ou réellement destructeurs au sein des populations (mauvaises récoltes, maladies…).

Les origines de l’antisémitisme ne se trouvent donc pas dans l’histoire du nazisme ou même de l’Allemagne à elle seule. En revanche, c’est bien entre ses frontières qu’il connait l’évolution la plus dramatique, où la « Solution finale » s’impose finalement comme une tragique apogée.

La place des Juifs dans l’Empire allemand

Pourtant en Allemagne, (dans le Royaume de Prusse puis dans l’Empire allemand après l’unification de 1871), le tragique et futur destin réservé à la communauté juive parait initialement improbable. Au contraire, elle a plutôt la réputation d’être un lieu de refuge pour les Juifs persécutés en Europe, notamment à l’est (en Pologne, en Russie, en Biélorussie ou encore en Ukraine), où les violences atteignent des degrés inouïs. S’il ne s’agit pas de prétendre que leurs conditions de vies sont idéales – l’antisémitisme est bel et bien présent -, l’Allemagne est globalement perçue comme une nation protectrice.

Carte de l'Empire allemand (Deuxième Rech) avant la Première Guerre mondiale (1914-1918 - Territoires des royaumes après unification de 1871

Carte simplifiée des différents territoires de l’Empire allemand (1871 – 1918), très largement dominé par le Royaume de Prusse. © Matthieu Mugneret – fortitude-ww2.fr

L’évolution de l’antisémitisme traditionnel

En 1871, à l’occasion de l’unification de l’Allemagne, les dernières barrières juridiques qui étaient encore réservées aux Juifs et qui empêchaient l’acquisition d’une égalité de droit vis-à-vis des Chrétiens, sont levées. Rapidement et dans toute l’Allemagne, les mariages civils dépassent en nombre ceux des mariages religieux. À tous les niveaux de la société allemande, les unions entre Juifs et Chrétiens augmentent. Par exemple à la veille de la Première Guerre mondiale, pour 100 mariages juifs célébrés à Hambourg, 38 sont interreligieux. Un chiffre qui atteint même 76 à Hambourg, selon Richard J. Evans, dans son livre dédié au Troisième Reich. Dans la mesure où les membres de la communauté juive sont de plus en plus nombreux à se convertir et à s’intégrer à la société chrétienne, l’antisémitisme traditionnel – lié à la religion – perd globalement de son intensité. De toutes les minorités que compte l’Empire, celle des Juifs en devient finalement presque une parmi tant d’autres. Cependant et plutôt que de disparaitre, cet antisémitisme religieux allait évoluer sous des formes nouvelles.

L’apparition de l’antisémitisme racial

En Allemagne, les Juifs pratiquants ne représentent pas plus de 1% de la société. Majoritairement, la plupart de ces quelques 600 000 individus vivent dans les grandes villes, comme par exemple à Berlin, Hambourg ou Francfort pour ne citer que celles-ci. Globalement éloignés des milieux ruraux, les membres de la communauté juive travaillent généralement dans le milieu des affaires, ou exercent une profession libérale. Ils sont donc assez représentés dans le monde du commerce et plus particulièrement encore dans ceux de la médecine, de la recherche scientifique, du droit, de l’enseignement, du journalisme et de l’art. De fait, malgré une route encore longue, la voie de la réussite et de l’acceptabilité au sein de la nation allemande semble ouverte. Pourtant, ce sont justement ces caractéristiques qui vont déboucher sur l’apparition de l’antisémitisme racial.

La crise économique de 1873

L’année 1873 marque le début d’un tournant dans l’histoire de l’antisémitisme en Allemagne. Cette année-là, une crise économique mondiale, dont l’épicentre se trouve aux États-Unis, provoque une série de faillites et de fermetures d’entreprises allemandes. Les plus durement touchées sont les plus petites.

Ne comprenant pas forcément les grands mécanismes de l’économie mondiale, certaines des victimes de la crise se raccrochent aux « explications » simplistes et mensongères qui ressurgissent dans la presse catholique et conservatrice : « c’est de la faute des spéculateurs juifs ». Si l’antisémitisme qui transpire à travers ces articles semblent se rapprocher du « style » traditionaliste, il a en réalité déjà évolué. De part leur intégration religieuse à la nation allemande, les Juifs sont désormais attaqués en tant que « race ».

Les Juifs opposés aux Allemands

Au cours de cette même année, l’écrivain allemand Wilhelm Marr publie un texte violent à l’égard de la communauté juive. Cette dernière ne doit plus simplement s’intégrer à la société allemande, mais en être totalement exclue. Ainsi, il ne l’oppose plus aux Chrétiens, mais aux Allemands. Selon lui, les Juifs auraient pris le dessus dans la lutte entre les races et seraient même sur le point de diriger le pays. Si les artisans et les petits entrepreneurs souffrent de la situation économique que traverse l’Allemagne, ce ne serait donc pas à cause de la crise en elle-même, mais des Juifs.

Bientôt, il allait être rejoint par d’autres écrivains, plus connus. Pour citer quelques exemple, Eugen Dühring en vient à assimiler le capitalisme aux Juifs. L’historien nationaliste Heinrich von Treitschke soutient que les Juifs affaibliraient la culture allemande, marquant au passage le début de l’antisémitisme intellectuel. Il est à l’origine de la formule « Les Juifs sont notre malheur ». Autrement dit, « les Juifs sont coupables de tout ». Avec le temps, elle sera reprise par de nombreux antisémites, dont les nazis.

Pour autant, le racisme de ces écrivains antisémites ne représente pas la grande majorité de l’opinion allemand. À gauche comme à droite et à tous les niveaux de la société, ces idées non-fondées ne rencontrent que très peu de succès. Cependant, bien que marginales, elles sont néanmoins vectrices de cette nouvelle forme d’antisémitisme, qui allait désormais apparaître dans le paysage politique du Reich.

La banalisation de l’antisémitisme

L’antisémitisme racial repose finalement sur les fondamentaux de l’antisémitisme religieux. Les Juifs sont accusés et rendus coupables d’événements que l’on ne peut, ou que l’on peine à expliquer et à comprendre. Durant ces années 1870, comme la crise économique se poursuit, certains agitateurs et mécontents se saisissent du sujet pour en faire un véritable programme et combat politique. Car même si la révolution industrielle que traverse l’Allemagne est temporairement freinée, les Juifs incarnent désormais – selon eux – la modernité culturelle, financière et sociale du pays. Du reste, ils représentent l’inverse de ce que ces personnages désirent : le retour à une société hiérarchisée, dans laquelle règne l’ordre, et qui n’a certainement existé que dans leur imagination. 

L’apparition des partis antisémites

Cette période incertaine débouche sur l’apparition de partis politiques antisémites. Parmi eux, le Parti chrétien-social, créé en 1880 par Adolf Stöcker. Souhaitant reconquérir la classes ouvrière allemande, très majoritairement représentée par le Parti social-démocrate, il élabore un programme ouvertement antisémite et s’entoure de personnages les plus extrémistes. L’un des propagandistes du parti – Hermann Ahlwardt – est l’auteur d’un livre dans lequel il dénonce la supposée influence juive, et accuse même le gouvernement allemand d’être à la solde d’un banquier juif. Il s’avère que les « preuves » avancées dans son récit ont été écrites par Ahlwardt lui-même. Il sera condamné à quatre mois de prison.

Dès sa sortie, il est de nouveau à l’origine de nouvelles accusations antisémites et infondées qui lui valent une nouvelle condamnation à cinq mois d’incarcération. Cette dernière ne sera en revanche jamais exécutée. Entre-temps, Ahlwardt est en effet parvenu à se faire élire au Reichstag, en s’appuyant sur un électorat profondément rural. Aux habitants de sa circonscription, il leur avait expliqué que la cause de tous leurs malheurs économiques était du fait des Juifs : une minorité décrite comme lointaine et obscure des grandes villes allemandes.

L’antisémitisme dans le débat politique allemand

Le cas de Ahlwardt est un exemple. En réalité, il n’est pas le seul. D’autres antisémites parviennent à obtenir un siège au Reichstag (le Parlement). Même s’ils sont largement minoritaires, ils parviennent à se faire une place dans le débat politique. Et ce n’est pas sans conséquence.

Parallèlement, le Parti conservateur allemand commence à s’inquiéter de ces nouveaux mouvements. Leurs dirigeants craignent de voir une partie de leur électorat rural les rejoindre. Pour contrer cette éventualité, il décide d’inclure dans son programme le combat contre « l’influence excessivement gênante et déstructurante des Juifs ». Il sera ensuite imité par d’autres partis dits « traditionnels » qui, pour protéger ou développer leur électorat, adopteront certaines idées antisémites, basées sur les préjugés précédemment développés.

Désormais privés de leurs différences, les partis antisémites – dont l’apparition restera comme un phénomène marginal et de protestation – finissent par disparaitre. Pour autant, leur disparition est trompeuse. Car désormais, les préjugés antisémites sont non seulement installés dans le débat politique, mais ils sont aussi peu à peu banalisés. 

La dangerosité des préjugés

De manière progressive mais certaine, les préjugés antisémites s’installent et touchent finalement toutes les couches de la société allemande. S’ils demeurent relativement « modérés », ils sont néanmoins suffisamment présents pour régulièrement rappeler aux Juifs qu’ils ne seraient pas vraiment les égaux du reste de la nation.

Au milieu des années 1850, l’antisémitisme n’avait aucune chance d’être abordé ou même simplement exprimé au Reichstag. Désormais, il devient un sujet d’actualité politique. Même marginale, la propagande antisémite se développe. Les idées selon lesquelles il existerait un « esprit juif » où que ceux-ci détiendraient un pouvoir excessif, sont dorénavant exprimées lors de réunions électorales.

Comme depuis les origines de l’antisémitisme, il ne manque finalement plus que l’apparition de nouveaux malheurs, pour que les Juifs d’Allemagne en deviennent les boucs émissaires. La défaite de 1918 ou plus tardivement la crise économique mondiale de 1929, seront l’un des prétextes des nazis pour développer et radicaliser la haine des Juifs.

La Première Guerre mondiale et la défaite de 1918

Comme bien d’autres nations, l’Allemagne se lance dans un conflit, qui allait devenir celui de la Première Guerre mondiale, avec beaucoup d’enthousiasme. Elle est convaincue de sa victoire et persuadée de sa rapidité. Au sein de l’Empire, il est vrai que les attentes sont fortes. Mais l’expansion de son territoire, motivée par l’impérialisme de son empereur et par l’influence de la Ligue pangermaniste n’est peut-être pas la plus grande. Dans une Allemagne profondément divisée entre conservateurs, libéraux, et le très important mouvement social-démocrate de la classe ouvrière, mais aussi entre protestants et catholiques, la guerre doit être l’occasion de forger – enfin – l’union.

Projets d'expansion de l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.

Carte de l’Europe en 1914 avec les projets expansionnistes de l’Allemagne – Carte reproduite, initialement présentée dans l’ouvrage de Richard J. Evans Le Troisième Reich – L’avènement. © Matthieu Mugneret – fortitude-ww2.fr

Le recensement des Juifs sur le front

A l’automne 1916, le ministre allemand de la Guerre ordonne le recensement des Juifs sur le front. Cette décision intervient alors que circulent des rumeurs infondées selon lesquelles les soldats juifs seraient des déserteurs ou des planqués et seraient responsables de l’échec des opérations sur le front de l’ouest, enlisé dans une terrible guerre de tranchées. L’essentiel de ces rumeurs provient du corps des officiers qui stigmatisent les réfractaires.

Les résultats ne seront jamais rendus publics, pour la simple raison qu’ils contredisent les précédentes accusations. Mais cette non communication n’en demeure pas moins destructrice. Après la guerre, ces rumeurs continueront de se propager. Pourtant et selon le ministère de la guerre, sur les 100 000 soldats juifs ayant pris part au conflit, près de 12 000 ont été tués. Un chiffre qui ne manque pas de souligner leur patriotisme et leur courage.

Le mythe du « coup de poignard dans le dos »

En septembre 1918, l’état-major général de l’armée allemande constate de lui-même que la guerre est perdue. La demande d’armistice devient une nécessité absolue ; les troupes sont décimées et bientôt, les Alliés pourraient franchir les frontières du Reich. Hindenburg, le chef de l’état-major, et Ludendorff, général en chef des armée, annoncent tous deux au Kaiser que la défaite est désormais inévitable.

Après l’écrasante victoire sur le front de l’est, les Allemands se sentent – de manière générale – invincibles. Un sentiment qui, depuis un certain temps, était déjà renforcé par la révolution industrielle qui avait propulsé l’Allemagne au rang des plus grandes puissances économiques mondiales. L’annonce de la défaite ne pouvait être que brutale. En novembre et à travers tout le territoire de l’Empire, la révolution éclate.

Pourtant, devant une commission d’enquête parlementaire qui se tient en 1919, le très célèbre maréchal Hindenburg ment délibérément, affirmant que l’armée allemande a été trahie par des éléments antinationaux, présents à l’intérieur même de la nation, alors qu’elle était justement sur le point de vaincre. Celle-ci aurait été victime d’un « coup de poignard dans le dos ».

Selon lui donc, l’explication la plus plausible de la défaite ne peut provenir de la défaillance des troupes. Naturellement, encore moins de son état-major. L’Allemagne serait victime des communistes, des socialistes et des Juifs qui, dissimulés partout, auraient comploté contre l’Empire. Ainsi la défaite n’est plus à proprement parlé une défaite, mais un crime. C’est l’apparition d’un terme qui sera inlassablement repris par les nazis : « les criminels de novembre ».

« Les Juifs sont notre malheur »

Dans un pays tourmenté, écrasé sous le poids de la défaite, par la Révolution de Novembre, par le Traité de Versailles, l’humiliation de l’occupation franco-belge et par l’hyperinflation qui s’installe et perdure, les Juifs sont désignés par l’extrême droite et une partie de la droite, comme responsables du malheur des Allemands. En se basant sur le racisme scientifique de l’époque – fondé à partir du darwinisme social – la thèse du supposé complot juif allait dramatiquement devenir efficace : « tout s’explique ».

Le complot judéo-bolchévique

Pour ces extrémistes, qui sont les Juifs ? Des apatrides, des cosmopolitiques, présents en Allemagne mais aussi dans toutes les plus grandes villes du monde. Dans le capitalisme mondial qui se développe, il est le parasite qui exploite. Celui qui « tire les ficelles » et qui à lui seul, organise la misère des Allemands dans le seul but de les exploiter. Ainsi, les Juifs sont désignés responsables de la défaite, mais aussi de toutes les immenses difficultés qui s’en suivent.

Pourquoi l’Allemagne a-t-elle perdu la guerre ? À cause des révolutionnaires de novembre 1918. Qui sont ces révolutionnaires ? Des internationalistes qui n’ont pas de patrie, qui viennent d’ici et d’ailleurs. À l’intérieur des frontières de la nouvelle République de Weimar, la gauche est elle aussi liée au complot. Dans la mesure où celle-ci défend depuis des décennies l’égalité des droits pour tous, indépendamment des origines ou des confessions, les Juifs y sont particulièrement représentés. Alors le lien est fait entre défaite, gauche et Juifs. « Tout s’explique », pour reprendre l’expression formulée dans l’ouvrage Le monde nazi.

Vers la lutte des races

La thèse antisémite du complot judéo-bolchévique poursuit encore chemin. Elle se développe et surtout se radicalise encore. Très largement colporté par le Parti nazi, le but du complot n’est désormais plus seulement d’exploiter les Allemands, mais d’anéantir la prétendue parfaite race germanique. Parce qu’ils seraient mélangés, sans patrie et psychiquement malades, les Juifs seraient – selon eux – destinés à haïr et à éradiquer l’homme germanique, pourtant pacifique et si lumineux.

Dorénavant, il s’agit d’une lutte des races, dans laquelle la plus faible – suivant les théories du darwinisme-social – serait amenée à disparaitre. Lorsque Hitler arrivera au pouvoir, en 1933, cette thèse sera enseignée à l’école, dès le plus jeune âge.

Jusqu’en 1941, les nazis tenteront de multiples manœuvres pour « mettre les Juifs dehors ». Il allait en être autrement à partir de l’année suivante. En janvier 1942, la « solution complète à la question juive » ou « Solution finale » est adoptée lors de la Conférence de Wannsee. Les Juifs d’Europe seront concentrés dans les territoires occupés à l’Est, dans le seul but d’y être assassinés. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, environ six millions d’entre eux auront été tués. C’est ce que l’on appelle de nos jours la Shoah, l’Holocauste ou le génocide des Juifs. 

 

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Sources et références