La Milice française
La police de Vichy
Lorsque Pierre Laval rencontre Adolf Hitler le 19 décembre 1942, le dictateur Allemand s’inquiétant de la montée en puissance de la Résistance, lui demande expressément une police capable de pleinement collaborer avec l’occupant.
Chose faite, le 30 janvier 1943, le régime de Vichy officialise la création de la Milice française par une nouvelle loi publiée ce jour-même, allant même jusqu’à la reconnaître d’utilité publique. Aux yeux des français, on la présente comme un « instrument de redressement moral, intellectuel et social du pays ». Elle est en réalité bien plus que cela.
Composée de volontaires, impérativement français de naissance et non Juif, la Milice est sous le commandement de Pierre Laval. Dans la réalité, c’est Joseph Darnand qui en gère la très grande majorité des affaires courantes. A ce propos, la Milice est la transformation finale du Service d’Ordre Légionnaire (créé en 1941), que lui-même avait créé et qui rapidement sera désormais armée. Cette organisation paramilitaire à pour objectif de lutter contre les mouvements de Résistance, main dans la main avec la Gestapo et l’occupant Allemand de manière général, ou bien alors même de sa propre initiative.
Rapidement et parce que les miliciens participent à la traque des Juifs et des Résistants dans tout le pays, elle est officieusement considérée comme la police de Vichy. Par ses activités, elle est cependant bien à différencier de la police régulière. Car en plus de chasser les réfractaires au STO, elle s’engage dans une véritable lutte et avec les pires façons de faire, contre tout ce qu’elle considère comme un danger pour Vichy. Partout, la Milice est réputée pour sa violence en imposant une répression sanglante, en utilisant la torture et même les exécutions sommaires. En somme, elle est le symbole d’un Etat policier soumis à la collaboration.
Pour autant et même s’il ne faut pas sous-estimer les atrocités commises, le succès de ce rassemblement de volontaires engagés dans cette organisation est à nuancer. A son niveau le plus élevé, elle ne compte que 30 000 membres, dont moins de 15 000 étant considérés comme « actifs ». Ainsi, la majorité des volontaires de la Milice sont des gens que l’on peut considérer comme « ordinaires », bien qu’ils ne le soient pas. Ils ont une famille, des enfants, un métier et ne sont engagés dans cette organisation que pour participer à des réunions, des conférences, et de façon plus rare à des causes humanitaires. On peut donc considérer qu’il y a deux types de volontaires, bien que le raisonnement de chacun de ces individus en reste très proche au sein de cette organisation fasciste, anticommuniste, antisémite et antirépublicaine.
A la libération de la France et selon les historiens, 75 miliciens seront victimes de réglementations de compte de la part de certains Résistants. D’autres, seront jugés plus tardivement et la Milice sera définitivement dissoute après la chute de Vichy.
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