Fortitude : Histoire et Mémoire de la Seconde Guerre mondiale

Histoire et Mémoire de la Seconde Guerre mondiale

Les femmes dans la Résistance

7.04.24

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Conférence d’Aurore Callewaert

Le rôle des femmes dans la Résistance

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance n’a pas fermé ses portes aux femmes. Souvent, leurs rôles se sont inscrits sous une forme de prolongement de leurs tâches quotidiennes. Parfois, ces rôles ont pris une importance encore plus grande et déterminante. Dans le contexte social de l’époque, l’occupant allemand et le régime de Vichy n’imaginent pas qu’une femme puisse s’engager dans un tel combat. Et pourtant ! Aurore Callewaert, directrice du Musée de la Résistance en Morvan et du Mémorial de Dun-les-Places retrace l’histoire de celles qui se sont engagées pour la Libération de la France.

Conférence du 6 avril 2024, organisée par la Médiathèque et la Micro-Folie de Saulieu, et le Musée de la Résistance en Morvan. Réalisation du live-vidéo Fortitude Studio.

Le statut des femmes à l’aube de la Seconde Guerre mondiale

Lorsque l’on parle du rôle des femmes dans la Résistance, il est impératif de replacer ces dernières dans le contexte historique de l’époque. A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, la femme est, sur le plan juridique, politique et social, une marginale de la vie publique. En effet, elle ne possède pas encore le droit de vote, elle ne dispose pas de l’autorité familiale tout en étant dépendante de son mari.

Dès lors que la mobilisation est décrétée, les femmes vont cependant prendre une part plus importante au sein de la société française. Pour palier le départ des hommes, celles-ci s’investissent davantage dans le travail et acquièrent de nouvelles responsabilités et de nouveaux rôles, notamment celui de chef de famille.

La Résistance féminine

Après la signature de l’armistice du 22 juin 1940, la France est dirigée par le régime du maréchal Pétain et occupée par les forces allemandes. Parallèlement, la Résistance s’organise, et elle ne ferme pas ses portes aux femmes. De fait, aux yeux de Vichy et de l’occupant, une femme ne peut être politisée, elle est un sujet innocent et donc non engagé. Une vision certes fausse, mais qui sert favorablement la Résistance.

Le rôle des femmes dans la Résistance

Dans la Résistance, l’action des femmes se classe essentiellement en deux domaines : la Résistance au sein d’un réseau organisé et la Résistance dite au quotidien. Dans ce premier cas, elles sont souvent des secrétaires, des agents de liaison ou de renseignement. Des profils qui évoquent entre autres Joséphine Baker ou encore Mélinée Manouchian, récemment entrée au Panthéon avec son mari, Missak.

La Résistance au quotidien est quant à elle une forme de prolongement des tâches journalières, attribuées à une femme. C’est à dire qu’elle est principalement chargée de loger, nourrir, ou bien encore d’habiller d’autres résistants, des personnes qui souhaitent traverser la ligne de démarcation ou par exemple des prisonniers évadés.

A la différence de la Résistance au sein d’un réseau organisé et donc hiérarchisé, ces actions ne sont pour ainsi dire par répertoriées après la guerre. Car dans la plupart des cas, elles ont lieu dans l’intimité du foyer. Longtemps restés dans l’ombre, ces rôles – non sans risques – ont pourtant été indispensables à la Résistance.

Dans sa conférence Les femmes dans la Résistance, Aurore Callewaert passe en revue l’ensemble de ces rôles et de ces actions, exercés par les femmes, dans la Résistance. 

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