Les Américains découvrent le Struthof
25 novembre 1944
C’était un samedi, au cœur du massif vosgien, une escouade américaine inspecte les environs de la commune de Rothau à quelques kilomètres de Strasbourg, qui fête en ce même moment sa libération.
Les habitants évoquent aux libérateurs, qui cherchent encore des Allemands potentiellement cachés, un lieu mystérieux, isolé dans les hauteurs et à l’abri des regards. Lorsque les GI repèrent l’endroit en question, ils sont immédiatement interpelés pour cette double enceinte de barbelés, entourée de huit miradors.
Ce qui pouvait en premier lieu ressembler à un campement, est en réalité le camp du Struthof, un camp de travail, de transit et d’exécution. Les lieux sont vides, pourtant ils transpirent l’horreur.
Entré en service en 1941, on estime que le camp aurait retenu plus de 52 000 prisonniers et qu’environ 22 000 d’entre eux y auraient trouvé la mort dans d’atroces souffrances, parfois même d’épuisement au travail.
Parmi ces victimes, de nombreux résistants Français mais aussi des Allemands rejetés par les nazis et bien d’autres nationalités de l’Europe entière pour des motifs à la fois variés et bien évidemment contestables.
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