L’opération Jericho

L’attaque de la prison d’Amiens

Ce jour là et malgré une visibilité très mauvaise causée par la neige et le brouillard, dix-huit bombardiers légers Mosquitos et quatorze chasseurs Typhoons de la RAF (Royal Air Force) décollent d’Angleterre pour une extraordinaire mission de sauvetage. Accompagnés d’un avion de reportage, les aviateurs ont la prison d’Amiens dans leurs viseurs. Entre ses murs, de nombreux Résistants français et agents secrets alliés y seraient enfermés et leur mise à mort serait même programmée pour le lendemain.

Après le décollage des appareils, les premières complications arrivent déjà. Avant même d’arriver en France, sept bombardiers et six chasseurs se perdent et doivent rebrousser chemin. Si les autres parviennent à traverser la Manche, ils sont néanmoins accueillis par l’aviation allemande, en état d’alerte. Deux avions alliés, un Mosquitos et un Thypoon sont abattus.

Finalement, près de 40 bombes sont larguées sur la prison d’Amiens et dans ses alentours proches. Les murs de l’enceinte sont éventrés, de même que le bâtiment principal où une centaine de vies sont soudainement fauchées. La prison est ainsi « ouverte ». Pourtant, peu de prisonniers se risquent de retrouver une liberté toute relative. La crainte des représailles contre les familles ou des exécutions sommaires l’emporte.

Sur la route du retour, les Alliés subissent de nouvelles pertes. Un autre bombardier est abattu, et une fois les terres britanniques retrouvées, un Thypoon manque également à l’appel. Le chasseur ne sera jamais retrouvé.

Il existe cependant plusieurs controverses quant au but précis de cette opération. Selon Jean-Pierre Ducellier, spécialiste de l’histoire militaire aérienne, l’opération Ramrod 564, appelée ainsi avant d’être rebaptisée Jericho en 1946, pourrait n’être qu’une opération de désinformation en lien avec le plan Fortitude. Après de nombreuses recherches, ce dernier affirme par ailleurs qu’aucune condamnation à mort n’était prévue à la prison d’Amiens au moment des faits.

En ce début d’année 1944, le Débarquement Allié n’est une surprise pour personne et encore moins pour les Allemands. Cependant, ils ne savent ni où, ni quand. L’opération Jericho aurait donc principalement été une opération de désinformation des services de renseignements ennemis, afin de les manipuler et de renforcer ainsi l’effet de surprise du 6 juin 1944.

Sources : France 3 – Hauts-de-France

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