Se nourrir sous l’Occupation

Trouver le système D

Sous l’occupation, les Allemands sont prioritaires pour s’approvisionner. Ils réquisitionnent les maisons, imposent de nouvelles habitudes alimentaires aux propriétaires et n’hésitent pas à manger devant eux, qui ont désormais si peu pour se nourrir. Ainsi les occupants se rattrapent d’une vie alimentaire déplorable pendant l’entre-deux-guerres.

Désormais, les Français souffrent de la faim, jamais ils n’ont autant manqué de tout et essaient alors de trouver des solutions pour manger, utilisant bien souvent le système D.

Certaines denrées sont envoyées illégalement des fermes familiales vers les villes sous forme de colis. L’état d’arrivée des marchandises est bien souvent hasardeux.

Alors les citadins se mettent à élever des poules et des lapins. Dans les villes, les balcons, les caves et les salles à manger sont transformées en clapiers. Des milliers de pères de famille enfourchent une bicyclette les weekends, parcourant parfois plusieurs centaines de kilomètres afin de rapporter un ou deux kilos de carottes et de pommes de terre.

Dans les jardins publics, au bord des voies ferrées, des ouvriers cultivent des légumes alors même que les marchés sont de plus en plus vides au fil des mois de l’Occupation et que les Allemands achètent ce qui reste à des prix exorbitants. Dans les épiceries, on fait parfois la queue de longues heures pour ne finalement rien ramener à la maison.