Musée de la Résistance en Argoat
Lieu porteur de mémoire, le Musée de la Résistance en Argoat retrace l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance dans les Côtes d'Armor. A travers 5 espaces d'expositions offrant une large place à l'audiovisuel, découvrez également des photographies, des documents d'archives et des objets d'époque.
L'Étang Neuf, 22480 Saint-Connan
Lorient sous l'Occupation
Au cœur de la stratégie militaire des forces allemandes en Bretagne - avec Brest et Saint-Nazaire (Pays de la Loire) -, Lorient est occupée dès le mois de juin 1940. Dotée d'un port de pêche, d'un port militaire et d'une base aérienne, l'arsenal de la ville est réquisitionné pour devenir un chantier naval de la marine de guerre allemande (Kriegsmarinewerft) dans lequel travaillent près de 15 000 ouvriers. Située en zone interdite, l'Organisation Todt est présente dans la ville et ses alentours et travaille notamment pour l'entreprise allemande Niemax.
Rue de Kerolay, la caserne Frébault est réquisitionnée jusqu'au printemps 1943 pour le cantonnement de la troupe. Après s'être une première fois installée à Larmor-Plage, à six kilomètres au sud de Lorient, une antenne de la police allemande de sûreté (Sipo-SD), s'installe au numéro 42 de la rue Édouard Beauvais. En mars 1941, le terrain de la presqu'île de Keroman est réquisitionné et devient une base sous-marine pour U-Boot.
Poche de résistance allemande avec le débarquement de Normandie, Lorient est l'avant-dernière ville libérée de France, le 10 mai 1945.
Rennes sous l'Occupation
Chef-lieu du département de l'Ille-et-Vilaine, Rennes - comme l'ensemble de la Bretagne - devient le lieu de refuge de nombreux Français fuyant l'avancée des forces allemandes, à partir du mois de mai 1940. La ville est occupée dès le mois de juin suivant. Encouragé par l'Occupant, le nationalisme breton est en plein essor et Rennes devient - en 1941 - la capitale de la Bretagne revendiquée.
La plupart des services, organisations et armées du Troisième Reich nazi sont présents. La faculté de lettres (aujourd'hui des sciences économiques) et réquisitionnée pour l'installation de la Felkommandantur 581. Plus ou moins dans le même temps, l'État-major de la Luftwaffe s'établit rue Saint-Martin et celui de la Kriegsmarine au numéro 16 de la rue Legraverend.
A l'automne 1940, les numéros 8 et 12 de la rue de Robien sont réquisitionnés pour la police militaire secrète qui dépend directement de la Felkommandantur. La maison qui se tient au numéro 10 de la même rue deviendra aussi un lieu d'interrogatoires de la Gestapo. En octobre 1942, la maison des étudiantes du 2 avenue du Doyen Roger Houin (anciennement avenue Jules Ferry) est occupée pour permettre l'établissement de la police régionale de sûreté allemande (SD). Entre ses murs, plus de 70 fonctionnaires allemands y travaillent et le lieu est aussi celui où seront torturés plusieurs résistants. L'Hôtel Caradeuc avait déjà été réquisitionné en 1941 pour ce même service.
L'immeuble du 29 quai d'Ille-de-Rance est occupé par l'État-major de la Bezen Perrot (Milice Perrot), une unité de police allemande, exclusivement composée de Bretons. Au début de l'année 1944, ils s'engageront au sein de la SS. Figure emblématique de ce mouvement, Jean-Marie Perrot sera assassiné par la Résistance, le 12 décembre 1943. Réquisitionnée après l'été 1940, la maison du 8 boulevard Volney devient d'ailleurs - à partir du mois de juin 1943 - un bureau d'embauche de la Waffen-SS et qui déménagera ensuite au numéro 27 du boulevard de la Liberté, en mars 1944. Egalement présente dans la ville et dans la région, la Milice française installe son service départemental dans l'immeuble du 11 rue Lebastard et son centre régional rue de Saint-Brieuc.
Rennes est libérée le 4 août 1944, après l'entrée des forces américaines dans la ville.
Brest sous l'Occupation
Occupée dès le 18 juin 1940 et bientôt située sur la ligne côtière interdite, Brest est au cœur de la stratégie militaire allemande. En plus de son activité portuaire très développée, le port de la ville est l'un des ensembles les plus fortifiés d'Europe, avec notamment sa rade, son arsenal et bientôt sa base sous-marine que l'occupant entrevoit rapidement de construire et où pourront être amarrés les U-Boote.
Au numéro 32 de la rue d'Algésiras, l'Hôtel de la Paix est requestionné pour devenir la résidence du commandant de la Défense maritime de la Bretagne. Le 2 janvier 1943, il sera la cible d'un attentat à l'explosif. Au niveau de la Keravel, la caserne Guépin est occupée par la commandement militaire de circonscription, ainsi que la police militaire (Feldgendarmerie). A l'intérieur, sont également logés des ouvriers français, recrutés pour travailler au sein de l'Organisation Todt, tout comme l'immeuble du 7 rue Édouard Corbière. L'ensemble de ces deux édifices seront détruits sous les bombardements.
Brest est libérée le 18 septembre 1944 par les 2e, 8e et 29e divisions d'infanterie américaines, après 43 jours de siège. Entièrement détruit sous les bombes, il ne reste aujourd'hui plus rien de ce qu'était le vieux Brest.
Musée National de la Marine
Installé dans le Château de Brest, le Musée National de la Marine de Brest présente plus de 400 ans d'histoire maritime à travers de nombreuses expositions permanentes et temporaires.
Château de Brest, Boulevard de la Marine, 29200 Brest
Musée des Transmissions
Espace unique en son genre, le Musée des Transmissions retrace l'histoire et l'évolution des technologies de l'information et de la communication, civiles et militaires. Le musée consacre également une page aux Merlinettes ; corps féminin des transmissions pendant la Seconde Guerre mondiale.
6 Avenue de la Boulaie, 35510 Cesson-Sévigné
Mémorial 39-45
Installé dans un ancien bunker de défense anti-aérienne allemande, le Mémorial 39-45 offre une visite unique, dans un lieu historique de 500m² sur trois niveaux différents. A travers la dizaine de pièces qu'il renferme, découvrez une collection d'uniformes, d'armes, de documents et d'objets historiques, qui vous plongeront dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Allée Gaston Buy, 35400 Saint-Malo
Musée de l'Officier de l'Académie Militaire
Le Musée de l'Officier de l'Académie Militaire est consacré à l'histoire des officiers de toutes les origines. Il retrace leurs formations et leurs destins au travers les époques les plus glorieuses, ou les plus dramatiques. Installé au cœur de l'Académie Militaire Saint-Cyr Coëtquidan, il rend hommage à la bravoure et au sens du devoir des d’officiers tombés au champ d’honneur.
Académie Militaire de Saint-Cyr, Cour Rivoli, 56380 Guer
Musée National de la Marine
Musée de la Résistance en Bretagne
Entièrement rénové et implanté sur les lieux mêmes des combats ayant marqué la mémoire locale, le Musée de la Résistance en Bretagne présente la vie quotidienne d'hommes et de femmes sous l'Occupation et l'engagement des bretons dans l'armée des Ombres. Découvrez une riche collection d'objets, d'armes, d'uniformes ou encore de véhicules, de nombreux tableaux explicatifs et contenus interactifs et multimédias.
Place Gilles Possémé, 56140 Saint-Marcel
Le sous-marin Flore-S645 et son Musée
Construite par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, la base de sous-marins a projeté Lorient en plein cœur de la bataille de l'Atlantique. Visitez ce vaste lieu historique, découvrez son histoire, et embarquez à bord de l'authentique sous-marin Flore-s645 !
Ancienne base de sous-marins de Lorient - Lorient La Base - 56100 Lorient
Opération Ariel
Le 14 juin 1940, au cours de la "débâcle" et depuis Brest, Saint-Nazaire, La Pallice puis de Bordeaux, Le Verdon, Bayonne et Saint-Jean-de-Luz à partir du 17 juin suivant, plus de 190 000 soldats alliés, mais aussi des civils, des équipements et du matériel, sont évacués vers la Grande-Bretagne dans le cadre de l'opération Ariel.
Bombardements de Lorient
A 23h55 et pour la troisième fois de la journée, les sirènes se mettent à hurler dans toute la ville. A 00h15, un premier passage d’avions éclaireurs s’occupe de jeter des centaines de fusées éclairantes qui, doucement, descendent du ciel, dévoilant peu à peu les cibles. Dans la foulée, un second passage est effectué pour cette fois-ci larguer les premières bombes incendiaires. A partir de ce 14 janvier 1943 et pendant plus d'un mois, Lorient subit de terribles bombardements, où 350 civils trouveront la mort.
Bombardements de Rennes
En ce début d’après-midi du 8 mars 1943, lorsque horloges et montres indiquent 14h30, de grosses formes noires sont soudainement aperçues dans le ciel breton. Sans que rien ne laisse le présager, les rues, les avenues et les places se retrouvent brusquement dans un violent cauchemar de détonations assourdissantes, de flammes, de nuages de fumée noire, de poussière et d’objets divers projetés dans les airs. Partout se répètent les mêmes scènes d’horreur et de désespoir. Bilan : 299 morts et plus de 170 blessés.
Massacre de Penguerec Gouesnou
Le 4 août 1944 et alors que la Bretagne est progressivement libérée par les forces alliées débarquées en Normandie, la répression allemande devient plus terrifiante et plus brutale que jamais. Dans la petite commune de Gouesnou, des soldats allemands de la Kriegsmarine assassinent 43 personnes, peut-être en représailles des actions de Résistance. Dans l'Ouest de la France, il s'agit du plus important massacre de populations civiles de la Seconde Guerre mondiale.
Saint-Brieuc sous l'Occupation
Chef-lieu du département des Côtes-d'Armor (anciennement Côtes-du-Nord), Saint-Brieuc est occupée par les forces allemandes dès le 18 juin 1940.
Boulevard Charner, des soldats français faits prisonniers au cours de la Bataille de France sont internés dans la caserne du même nom - et qui devient le Frontstalag 126 - jusqu'au printemps 1941. Dans ce même endroit s'installe également le commandement allemand des transmissions. Un second camp de prisonniers est aussi ouvert au niveau du numéro 59 de la rue Pinot Duclos.
Parallèlement, l'État-major (Feldkommandantur 808) s'installe au sein de la Préfecture des Côtes-du-Nord qui se trouve sur la place qui porte aujourd'hui le nom de Charles de Gaulle. La caserne des Ursulines sert au cantonnement des troupes d'occupation, tout comme l'école normale d'Instituteurs, rue Théodule Ribot, ainsi que le collège Saint-Charles et le lycée Curie. Rue Lamartine, l'école normale des filles est réquisitionnée par une unité d'aviateurs de la Luftwaffe. Dans la même rue, une antenne de la police allemande de sûreté (SD) - elle-même rattachée à celle de Rennes - s'installe au numéro 5, dans une villa encore présente de nos jours.
A partir du mois de janvier 1944, la Milice française s'installe dans la la ville en réquisitionnant l'immeuble du 35 rue Ernest Renan. A l'été suivant, les Renseignements généraux notent la présence de miliciens à Saint-Brieuc, ajoutant que ceux-ci seraient chargés de "faire la police dans le département à la place des troupes allemandes envoyées sur le front", après le débarquement des Alliés en Normandie.
Le dimanche 6 août 1944, les soldats américains entre dans Saint-Brieuc, officiellement libérée.
Dinan sous l'Occupation
Située à environ 60 kilomètres de Saint-Brieuc, Dinan est une ville dans laquelle vivent environ 10 000 habitants, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Occupée dès le 18 juin 1940, entre 5000 et 6000 soldats allemands - selon les périodes - investissent la commune. En plus des bâtiments privés et publics, 162 maisons sont totalement ou partiellement réquisitionnées.
Dans l'immeuble du numéro 29 de la rue de Brest s'installe le commandement militaire de circonscription. Endommagé par le bombardement du 1er février 1942, il déménagera par la suite au numéro 35. Sur la même artère, la caserne du 24e dragons sert au cantonnement de la troupe d'occupation. Jusqu'au mois de mars 1942, l'Hôtel de Bretagne qui se tient sur la place Duclos est réquisitionné afin de permettre le logement des officiers.
Dinan est libérée le samedi 5 août 1944, après le départ des soldats allemands.
Quimper sous l'Occupation
Chef-lieu du département du Finistère, Quimper est occupée à partir du 19 juin 1940. Jusqu'en février 1942, l'école Saint-Charles devient un camp provisoire pour les soldats français faits prisonniers au cours de la Bataille de France. On y trouve notamment des Marocains et Algériens.
Le commandement militaire de circonscription s'installe au niveau du numéro 6 de la rue de Brest et l'école normale d'instituteurs - rue de Rosmadec - est réquisitionnée pour le cantonnement de la troupe allemande. En 1941, la Feldkommandantur prend possession de l'hôtel particulier Lebon, qui se tient rue Théodore Le Hars.
Au numéro 15 de la rue Laennec, une antenne de la Sipo-SD (police de sûreté allemande) s'installe au sein de l'hôtel particulier. Les interrogatoires ont lieu au premier étage et la prison de Mesgloaguen devient un premier lieu d'internement, notamment de résistants. Rapidement jugée insuffisante pour sa capacité, l'école Saint-Charles - dans laquelle les classes et les dortoirs sont désormais transformés en cellules - prendra le relai à partir de l'automne 1943.
Quimper est libérée le 8 août 1944, après le départ des troupes occupantes.
Saint-Malo sous l'Occupation
Ville fortifiée située au bord de la Manche, Saint-Malo est occupée par les forces allemandes à partir du 20 juin 1940. Placée dans la zone interdite, elle fait l'objet de plusieurs aménagements, réalisés par l'Organisation Todt. La gare est ainsi agrandie, le port et la voie ferrée bénéficient de plusieurs améliorations pour permettre une plus grande circulation des trains et des marchandises. Entre les mois de juin et octobre 1940, les casernes de Rocabey, de la Concorde et le Château de la duchesse Anne sont réquisitionnés pour permettre le cantonnement des troupes, jusqu'en 1944. Parallèlement, le commandement militaire de circonscription 511 s'installe à l'Hôtel de France et Chateaubriand. L'établissement sera également réquisitionné par la Ligue des Volontaires Français (LVF).
Saint-Malo, en grande partie détruite par les bombardements alliés, est libérée le 17 août 1944.
Vannes sous l'Occupation
Chef-lieu du département du Morbihan, les troupes allemandes entrent dans Vannes à partir de mois de juin 1940. Ville de garnison, ses trois casernes sont réquisitionnées et occupées. Sur la place du Maréchal Pétain (aujourd'hui place du Général de Gaulle), et au sein de la préfecture régionale, les Allemands établissent leur État-major (Feldkommandantur 750), ainsi qu'un tribunal militaire. L'hôtel de ville est partiellement réquisitionné pour permettre l'installation du commandement militaire de circonscription 790, puis à partir de 1943, du service des cantonnements. A partir du mois d'octobre 1942, une antenne de la police de sûreté allemande s'installe dans une villa de l'avenue Victor Hugo, ainsi qu'au numéro 43 de la rue Jeanne d'Arc à l'été 1943.
Vannes est définitivement libérée le 6 août 1944, après le départ de troupes allemandes.
Pontivy sous l'Occupation
Ville de garnison, Pontivy est occupée dès le mois de juin 1940 et deviendra par la suite le siège du 25e corps de l'armée allemande, dont l'État-major s'installera dans le collège Saint-Ivy, à partir du mois d'octobre 1942 et jusqu'en mars 1944. Dès l'automne 1940, la mairie et la bibliothèque sont réquisitionnées par le commandement militaire de circonscription 592 alors que la caserne Clisson, rue du Deuxième Chasseurs, sert au cantonnement de la troupe d'Occupation. Les officiers eux, logent au château de Talhouët qui se trouve le long de la route départementale 764.
Pontivy est libérée le 4 août 1944.