L’aube à Birkenau
"La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée".
"La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée".
Autant de souvenirs enfouis et ici restitués grâce à des lettres retrouvées, des rédactions, des photos de classe ou des albums de famille, des dessins, des témoignages...
Avril 1942, Hélène Berr débute l’écriture de son journal. Elle y décrit, avec une pudeur et une sensibilité extrêmes, son quotidien de jeune juive parisienne...
"Du moment que vous les défendez, vous partagerez leur sort ! " Et pour n'avoir jamais transigé avec qu'elle appelait les "valeurs premières", Adélaïde Hautval, dite Haïdi, va devoir traverser l'enfer et survivre à 37 mois d'emprisonnement et de déportation.
Cinq années durant, ces Allemands qui occupent la France écrivent à leur familles, se confient à leurs journaux intimes, croquent leur quotidien dans des calepins, photographient les paysages.
Le 29 février 1944, Marceline Loridan-Ivens a quinze ans lorsqu’elle est arrêtée avec son père lors d’une rafle. Déportée à Birkenau, elle subit l’horreur des camps et parvient à survivre. Son père, lui, ne reviendra jamais d’Auschwitz.
Ce premier volume de son journal inédit couvre, parfois heure par heure, la guerre, la défaite, l'Occupation et la Libération. À cinquante ans, l’avocat est alors au sommet de son art. Dans ces chroniques, il révèle aussi des qualités d’observation et un talent d’écriture enviables.
Trois mois de détention dans les geôles de Fresnes, trois jours de convoi de Drancy à Auschwitz dans le même wagon à bestiaux, trois secondes pour s'étreindre : " On se retrouvera... ".