Qu’est-ce que la rafle de la rue Sainte-Catherine ?
9 février 1943
La rafle de la rue Sainte-Catherine est une opération menée par la Gestapo lyonnaise, contre les locaux de l’UGIF (Union Général des Israélites de France) , sous les ordres de Klaus Barbie.
L’UGIF de la rue Sainte-Catherine
Le numéro 12 de la rue Sainte-Catherine, dans le premier arrondissement de Lyon, abrite l’Union Général des Israélites de France. L’UGIF est un organisme créé par Vichy à la demande des Allemands, en 1941, dont le siège principal est à Paris. Sa mission première serait d’assurer la représentation des Juifs auprès des pouvoir publics, dont ces derniers ont obligation d’y adhérer.
La rafle
Mais dans le local lyonnais de cette fameuse rue Sainte-Catherine, une activité secondaire, et bien évidemment clandestine, lutte pour le sauvetage des leurs. Ainsi, on fournit de faux papiers à ceux qui sont le plus en danger, on organise des évasions vers la Suisse ou on place encore des hommes, des femmes ou même des enfants chez des sympathisants non Juifs.
Malheureusement cette activité clandestine n’échappe pas à Klaus Barbie et à sa Gestapo lyonnaise. Le 9 février 1943, une opération d’envergure est menée contre les locaux de l’UGIF. Tous les adhérents présents sur place sont arrêtés. Il en sera de même pour ceux qui, par habitude ou pas obligations, s’y rendront ce même jour. Au total 86 Juifs, Français de naissance ou naturalisés, Polonais, Autrichiens, Tchécoslovaques… sont arrêtés ; 62 hommes et 24 femmes.
Sur cette vague d’arrestations, 80 d’entre-eux sont envoyés dans des camps d’extermination, principalement à Auschwitz et à Sobibor pour y être assassinés. A la fin de la guerre, ils ne seront que trois survivants.
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Sources et références
Mémorial de la Shoah