Carte interactive de l’Europe (1938)
La chronologie de la Seconde Guerre mondiale à travers les cartes ! Découvrez les principaux événements et les dates les plus importantes de l’année 1938, puis parcourez les contenus associés.
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Carte de l’Europe en 1938
En 1938, le spectre de la guerre inquiète à nouveau l’Europe. L’Allemagne annexe l’Autriche et menace la Tchécoslovaquie, pays que la France promet de défendre en cas d’agression. Mais celle-ci ne veut agir seule et les Britanniques refusent de se battre pour Prague. A travers les Accords de Munich, Chamberlain et Daladier accèdent aux revendications de Hitler pour la région des Sudètes, abonnant l’allié tchécoslovaque, tout en prétendant avoir « sauvé la paix ».
Annexion de la région des Sudètes par l'Allemagne nazie - 21 octobre 1938
Conformément aux Accords de Munich, dont les décisions y aboutissant lui ont été annoncées par les Occidentaux, la Tchécoslovaquie perd plus de 17 600 km² de territoire, une part importante de son industrie, des fortifications perfectionnées, alors que son réseau ferroviaire est démembré. En outre, elle doit aussi céder 8 000 km² à la Pologne et à la Hongrie, territoires représentant plus d’un million d’habitants.
Anschluss - Annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie - 12 mars 1938
Tôt dans la matinée, sans rencontrer la moindre résistance, les troupes nazies passent la frontière austro-allemande, occupent le centre de Vienne, les mairies et les Administrations du reste du pays. Pour éviter l'effusion de sang, le président autrichien Miklas capitule. Seyss-Inquart est nommé chancelier et Hitler - natif d'Autriche - entre triomphalement dans Vienne. Mussolini laisse faire, Londres et Paris (la France étant dépourvue de gouvernement) n'adressent qu'une protestation verbale.
Rencontre entre Hitler et Schuschnigg - 12 février 1938
Au Berghof, Hitler reçoit le chancelier autrichien Schuschnigg, après que son pays ait découvert un nouveau projet de putsch nazi. Le Fürher se lance dans une furieuse tirade de deux heures, hurlant sur son invité. Véritable ultimatum, Vienne doit reconnaître la légalité du Parti nazi autrichien, libérer les détenus nazis et nommer des responsables nazis au sein du gouvernement. "Voulez-vous faire de l’Autriche une nouvelle Espagne ?", prévient Hitler.
Acculé, le chancelier autrichien accède à l’ensemble des exigences du Fürher et nomme Seyss-Inquart à la tête du ministère de l’Intérieur. Essayant cependant de gagner du temps, il tente d’organiser un référendum sur le principe d’une Autriche libre et indépendante. Sur pression allemande, le projet sera abandonné. Hitler exige alors la démission de Schuschnigg pour placer Seyss-Inquart à son poste mais, événement imprévu, le président de la République d’Autriche s’y oppose.
Bombardement de Barcelone - 16 mars 1938
Jusqu’au 18 mars suivant, l’aviation italienne bombarde la ville de Barcelone, fief des Républicains en Espagne. Au total, 44 tonnes de bombes sont larguées, causant la mort d’environ 1 000 à 1 300 civils. Face aux indignations (américaines principalement) Franco demande l’arrêt des bombardements par crainte d’entrainer des complications depuis l’étranger. De son côté, Mussolini se réjouit et espère ainsi avoir démontré sa force militaire à l’Allemagne nazie.
Matthias Sindelar fait gagner l’Autriche - 3 avril 1938
À Vienne, capitale du pays récemment annexé, un match de football oppose les équipes d’Allemagne et d’Autriche. Devant Hitler et d’autres responsables nazis, présents au stade, Matthias Sindelar, meilleur joueur autrichien, refuse d’appliquer les consignes de ses dirigeants et emmène son équipe à la victoire, après avoir inscrit deux buts. Le joueurs sera retrouvé mort dans son appartement en janvier 1939, aux côtés de sa maîtresse juive.
Signature des accords de Pâques - 16 avril 1938
À Rome, le gouvernement britannique et le gouvernement italien accordent leurs positions diplomatiques autour de la signature des accords de Pâques. Après la conquête de l’Éthiopie par l’Italie en 1936 – lui entrainant des sanctions économiques par l’intermédiaire de la Société des Nations (SDN) -, Londres entérine la proclamation du nouvel Empire romain. Reconnaissant les intérêts mutuels des deux nations, le Royaume-Uni promet de soutenir l’Italie auprès de la SDN.
Construction du camp de Flossenbürg - Mai 1938
En Haute-Bavière, débute la construction du quatrième camp de concentration nazi. Situé à Flossenbürg, l’ancien chancelier d’Autriche Kurt von Schuschnigg y sera déporté, tout comme le prince Albert de Bavière ou encore le poète français Robert Desnos. Actif jusqu’en 1945, ce camp internera environ 100 000 prisonniers dans lequel près de 30 000 y trouveront la mort. Selon certaines estimations, plus de 5 000 Français seraient passés par ce camp.
Visite de Hitler en Italie - 5 mai 1938
Du 3 au 9 mai 1938, Hitler se rend en Italie, où il visite notamment les villes de Naples, Florence et Rome. Alors que le rapprochement entre Mussolini – au départ hostile à Hitler et à l’Allemagne nazie – et le chancelier allemand se confirme toujours plus, le Führer échoue cependant à convaincre le Duce de signer un traité d’alliance militaire germano-italien.
Construction du camp de Mauthausen - 8 août 1938
En Haute-Autriche, à environ 20 kilomètres de la ville de Linz, 300 détenus en provenance du camp de Dachau sont chargés de la construction du camp de concentration de Mauthausen. En constante évolution et actif jusqu’au mois de mai 1945, se transformant en véritable complexe, ce camp rassemblera jusqu’à 85 000 prisonniers simultanément et causera la mort d’au moins 120 000 personnes.
Hitler menace la Tchécoslovaquie - 12 septembre 1938
Après que Prague ait mobilisé une partie de ses forces armées (en réponse aux menaces allemandes et aux animosités polonaises et hongroises qui rêvent de s’emparer de certains de ses territoires), Hitler prononce un discours lors du congrès nazie qui se tient à Nuremberg. Devant une foule fanatique, il hurle : "Vous comprendrez qu’une grande puissance ne peut tolérer une atteinte aussi infâme à ses droits les plus sacrés. La tolérance ne nous réconciliera jamais avec un ennemi aussi irréductible que les Tchèques".
En France, et face à une situation de plus en plus explosive en Europe, Édouard Daladier ordonne la mobilisation de 750 000 réservistes. Il n'ira cependant pas plus loin, les Britanniques lui faisant comprendre qu'ils ne prendraient finalement les armes que dans le cas où la France serait elle-même attaquée.
Rencontre entre Hitler et Chamberlain - 15 septembre 1938
À sa propre demande, le Premier ministre britannique se rend au Berghof pour rencontrer Hitler, flatté d'une telle proposition. Très rapidement, le Führer affirme que la question des Sudètes est bien le seul point de litige, mais qu'il doit cependant être "réglé immédiatement". Chamberlain rentre ainsi à Londres après avoir acquiescé le principe "d'un détachement des régions Sudètes" de la Tchécoslovaquie. Pendant ce temps, l'Allemagne poursuit ses préparatifs d'invasion.
Nouvelle rencontre entre Hitler et Chamberlain - 22 septembre 1938
À Godesberg et après la première rencontre entre les deux hommes du 15 septembre précédent, Chamberlain présente à Hitler l'accord qu'il est parvenu à obtenir avec les Tchèques. Celui-ci comprend de nouvelles conditions de cession des districts Sudètes à l'Allemagne. En retour, les alliances entre la Tchécoslovaquie, la France et l'URSS sont remplacées par un accord international - auquel se joindrait le Royaume-Uni - afin de garantir l'indépendance et la neutralité de la Tchécoslovaquie. "[...] Désole, cette solution est devenue inutile", répond Hitler.
Accords de Munich - 30 septembre 1938
Sous la médiation du dictateur italien, Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier signent un texte dans lequel la France et la Grande-Bretagne accèdent aux revendications allemandes pour la région des Sudètes. Les deux pays entérinent ainsi la première agression allemande contre un pays souverain non germanique. Aucun représentant de Tchécoslovaquie n'est convié et la France trahit finalement ses engagements, dans lesquels elle devait garantir les frontières Tchécoslovaques.
Discours de Daladier à l'Assemblée nationale à propos des Accords de Munich - 4 octobre 1938
Se laissant convaincre - peut-être par nécessité - d'avoir mené de bonnes négociations avec Hitler, Édouard Daladier prononce à l'Assemblée nationale, dans laquelle il est très largement acclamé par les députés - à l'exception des communistes -, un discours dans lequel il justifie les Accords de Munich. Il déclare : "La paix sauvée ne saurait être le signal de l’abandon. Elle doit marquer, au contraire, un nouveau sursaut des énergies de la nation française".
Discours de Churchill à la Chambre des communes à propos des Accords de Munich - 5 octobre 1938
Aussi bien en France qu’en Angleterre, les Accords de Munich s’attirent tout de même de vives critiques. À sa femme, de Gaulle écrit : “La France a cessé d’être une grande Nation”. Plus optimiste, Chamberlain annonce “la paix pour notre génération”. Mais dans la Chambre des communes, Winston Churchill se lève et prononce un discours mémorable, incroyablement prémonitoire, dans lequel il fustige ces accords. Pour l’heure cependant, il ne fait que dégrader un peu plus son image.
Carte interactive de l’Europe en 1938 – © Matthieu Mugneret, Fortitude-ww2.fr – Dessin de l’emblême du Troisième Reich – RsVe
Les premiers camps de concentration nazis en Allemagne entre 1933 et 1939 : rôles et fonctionnement
Dans un premier temps, ils se révèlent être un outil indispensable à l’anéantissement de l’opposition politique au Parti nazi. Dans la seconde moitié des années 1930, ils servent à l’internement des personnes jugées « indésirables » : « criminels d’habitude », Juifs, Tziganes, chômeurs, mendiants…
Le rationnement pendant la Seconde Guerre mondiale
Une série de lois et de mesures prise par le Gouvernement français dans l’objectif d’assurer au mieux une plus juste répartition des biens et des denrées alimentaires…
La défense passive
Qu’est ce que la Défense Passive ? Comment était-elle organisée afin de protéger les populations civiles des attaques aériennes ?
Le discours de Winston Churchill du 5 octobre 1938
Réagissant aux Accords de Munich, face à la Chambre des communes, Churchill prononce un mémorable discours.
Le discours de Henri de Kérillis du 4 octobre 1938
Un discours nourri par de nombreux applaudissements, de gauche comme de droite, qui dénonce les Accords de Munich.
Le discours d’Edouard Daladier du 4 octobre 1938
Après la signature des Accords de Munich, Daladier prétend avoir « sauvé la paix ».
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