Carte interactive – L’Europe dans la Seconde Guerre mondiale (1941)
La chronologie de la Seconde Guerre mondiale à travers les cartes ! Découvrez les principaux événements et les dates les plus importantes de l’année 1941, puis parcourez les contenus associés.
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Carte de l’Europe en 1941
En 1941 et alors que la majeure partie du territoire européen est sous contrôle nazi, Hitler lance l’opération “Barbarossa” et envoie plus de 3 millions de ses soldats et environ 500 000 véhicules appuyés de 2 700 avions, à l’assaut de l’Union Soviétique. Au cours de cette même année, la Grèce et la Yougoslavie sont également envahies par l’Allemagne et ses alliés. En France, le régime de Vichy s’enfonce dans la collaboration, faisant ainsi naître les premières rafles de Juifs.
Le camp de Rivesaltes devient un camp d’internement - 14 janvier 1941
En quelques mois, plus de 50 000 personnes sont internées dans différents camps du Sud de la France et à partir du 14 janvier 1941, le camp de Rivesaltes devient officiellement un camp d’internement. Aux Espagnols enfermés, s’ajoutent désormais des Juifs étrangers, mais aussi des Tsiganes français et bien d’autres ressortissants étrangers encore.
À visiter → Mémorial du camp de Rivesaltes
Démembrement de la Yougoslavie - 5 avril 1941
Dans la nuit du 5 avril 1941, l'Allemagne nazie et ses alliés attaquent le royaume de Yougoslavie. N'ayant pas les moyens militaires de résister, le pays capitule officiellement le 17 avril suivant. En fonction de leurs prétentions nationalistes et de leurs intérêts stratégiques et économiques, les vainqueurs se partagent le territoire.
L'indépendance de la Croatie fut proclamée le 10 avril. Soumise au Troisième Reich, les lois de Nuremberg sont introduites dans la législation, alors qu'elle s'engage d'elle-même dans une très forte politique anti-serbe. Dans les camps de concentration croates ou bien dans les violences de masse, les victimes se conteront bientôt en dizaines de milliers.
En Serbie, l'Allemagne établit une administration militaire et locale, afin de superviser le gouvernement fantoche que se met en place dès l'été 1941.
La Roumanie récupère la Bassarabie et la Bucovine - 30 août 1941
Ayant participé à l'opération Barbarossa aux côtés de l'armée allemande, la Roumanie récupère la Bassarabie et la Bucovine - territoires annexés en 1940 par l'Union Soviétique - et occupe la Transnitrie.
La Bulgarie se range aux côtés de l'Allemagne nazie - 1er mars 1941
À Vienne, les délégués de la Bulgarie signent leur adhésion au Pacte tripartite et rejoignent ainsi les puissances de l’Axe. Dès le lendemain, les troupes allemandes traverseront le pays pour rejoindre la Grèce, afin de prêter main forte aux soldats de Mussolini. Le 4 mars suivant, 68 000 soldats britanniques, australiens et néo-zélandais atterriront en Grèce pour soutenir le pays fortement menacé.
La Yougoslavie est envahie - 6 avril 1941
Très tôt dans la matinée, l’Allemagne ainsi que l’Italie, la Roumanie et la Hongrie, envahissent la Yougoslavie sans déclaration de guerre. Ce même jour mais aussi jusqu’au lendemain, la Luftwaffe procède à de puissants bombardements sur Belgrade, pourtant déclarée “ville ouverte” par les autorités locales. En deux jours, les raids allemands font plus de 17 000 morts parmi les populations civiles. Complètement dépassée, la Yougoslavie capitulera le 17 avril suivant.
Reddition de la Grèce - 20 avril 1941
Après près de six mois de durs combats, les troupes italiennes et allemandes viennent à bout de l’armée grecque. À Athènes, le 30 avril suivant, les Allemands nommeront Georgios Tsolakoglou – ayant lui-même signé la reddition – à la tête du pays pour former un gouvernement collaborateur. Néanmoins, et dans plusieurs régions de Grèce, plusieurs poches de résistance antiallemande persisteront encore.
Ouverture du camp du Struthof - 1er mai 1941
En Alsace annexée, les nazis ouvrent le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, lui-même situé à proximité d’une carrière de granit rose. En son sein, il sera le théâtre de nombreuses exécutions de résistants, de gazages de Juifs et de Tsiganes et "d’expériences" médicales. Jusqu’en 1944, près de 52 000 prisonniers y seront enregistrés et environ 18 000 d’entre eux y seront assassinés.
Entrevue Hitler et Darlan - 11 mai 1941
À Berchtesgaden, l’amiral Darlan est reçu par Ribbentrop et Hitler. D’entrée, le Führer menace – en cas d’impossibilité d’entente avec la France – d’amputer définitivement le territoire occupé du pays. Ayant déjà manifesté son désir de collaborer, Darlan annonce que “La France est toute disposée à aider l’Allemagne à gagner la guerre”. En retour, il espère obtenir des concessions, en particulier une réduction des frais d’occupation et la libération des prisonniers français.
Rafle du billet vert - 14 mai 1941
En région parisienne, 6 694 Juifs étrangers âgés de 18 à 60 ans reçoivent une convocation, dont la couleur du papier est verte, pour un “examen de situation”. Sommés de se rendre dans l’un des divers lieux de rassemblement et ne pensant répondre qu’à une simple formalité administrative, 3 747 d’entre eux répondent à l’appel. Immédiatement arrêtés, ils sont transportés le jour même vers les camps d’internement du Loiret avant d’être déportés à Auschwitz-Birkenau, un an plus tard.
Grève des mineurs - 27 mai 1941
Depuis le début de l’Occupation, le chômage se répand, la misère s’installe et les vagues de répression s’intensifient dans le Nord-Pas-de-Calais, alors sous administration allemande. Ce jour-là et jusqu’au 10 juin, 100 000 mineurs se mettent en grève – action bien évidemment interdite – sur les 143 000 recensés. Rapidement, le charbon vient à manquer et face à la plus grande grève de l’Europe occupée, les autorités allemandes accordent finalement quelques concessions.
Signature des protocoles de Paris - 28 mai 1941
À Paris, trois protocoles sont signés par l’amiral Darlan et Otto Abetz (ambassadeur du Reich en France). Ces derniers permettent à l’Allemagne de bénéficier des aérodromes français en Syrie, d’utiliser le port de Bizerte ainsi que la voie ferrée Tunis-Gabès, en Tunisie, et d’obtenir un accès au port de Dakar. A Vichy et face au risque d’une entrée en guerre contre les États-Unis et le Royaume-Uni, plusieurs ministres font part de leur inquiétude, Weygand propose même sa démission.
Opération exporter - Dimanche 8 juin 1941
Après l’atterrissage des avions allemands en Syrie (autorisations convenue par les protocoles de Paris), des forces anglaises, accompagnées de forces françaises gaullistes – placée sous les ordres du général Legentilhomme – attaquent la Syrie et le Liban, alors sous l’autorité de Vichy. Ce même jour, le général Catroux des Forces Françaises Libres lance une proclamation aux populations du Levant, abolissant le mandat de la France en Syrie et au Liban et proclamant les deux peuples “libres et indépendants”.
L’armistice sera signé le 14 juillet suivant, par les généraux Wilson pour la Grande-Bretagne, Catroux au nom des Forces françaises libres et Vernillac pour les forces de Vichy. Après cette signature, 2 000 des 20 000 soldats de Vichy présents décideront de poursuivre la lutte en rejoignant le général de Gaulle. La Syrie est désormais occupées par les Britanniques et par les Forces françaises libres. Cette campagne aura coûté la vie à 1 036 soldats vichystes et 800 hommes des troupes gaullistes.
Massacre de Katyn - Août 1941
En URSS – après une avancée spectaculaire contre les troupes soviétiques – les Allemands découvrent plusieurs corps d’officiers polonais dans la forêt de Katyn. Tués un an plus tôt par l’Armée rouge lorsqu’elle occupait encore les lieux, 4 500 corps sont exhumés. Les nazis exploiteront cette découverte à des fins de propagande antijuive, à l’aide de nombreuses photos prises sur place, qualifiant la scène de “massacre juif”.
Massacre de Babi Yar - 29 septembre 1941
En Ukraine et en l’espace de trente-six heures seulement, les unités mobiles d’intervention allemande (Einsatzgruppen), placées sous le commandement du SS Paul Blobel, exécutent 33 000 Juifs de Kiev, dans un ravin situé à proximité de la ville. Les mois suivants, des dizaines de milliers d’autres Juifs seront assassinés au même endroit mais aussi en Biélorussie, en Lituanie, en Russie et en Pologne. La “Shoah par balles” fera plus d’un million de victimes : hommes, femmes et enfants.
Procès de Riom - 15 octobre 1941
Grâce à un nouvel acte constitutionnel lui attribuant rétrospectivement le pouvoir de juger personnellement les hauts responsables d’avant-guerre, un conseil de justice politique est créé, ayant pour mission de transmettre des propositions de verdicts au maréchal Pétain. Ainsi et sur un avis totalement arbitraire, Pétain peut enfin annoncer à la radio que Maurice Gamelin, Léon Blum et Edouard Daladier, sont condamnés à la détention perpétuelle.
Attentat de Nantes - 20 octobre 1941
À Nantes, le Feldkommandant de la ville – le lieutenant-colonel Karl Hotz – est abattu par une jeune communiste. En représailles, 27 otages, emprisonnés depuis plusieurs mois, seront exécutés deux jours plus tard à Chateaubriand. Parmi eux, les syndicalistes Timbaud et Michels ainsi que le jeune militant communiste de 17 ans, Guy Môquet. Le 3 septembre précédent, un sous-officier allemand avait aussi été tué à Paris, gare de l’Est, entraînant l’exécution de trois autres otages.
Massacre d'Odessa - 23 octobre 1941
En Ukraine, la ville d’Odessa, occupée par les forces armées roumaines alliées des nazis, est le théâtre d’un nouveau massacre à l’est. Au lendemain d’un attentat mortel contre l’état-major roumain, ayant causé la mort de 40 personnes – 19 000 Juifs sont exécutés, leurs corps brûlés. Les jours suivants, la quasi-totalité des hommes juifs de la ville seront assassinés à leur tour, les survivants déportés. Au printemps suivant, il ne restera plus que 700 des 75 000 Juifs qui vivaient à Odessa.
Rencontre entre Pétain et Goering - 1er décembre 1941
En Bourgogne, à la gare de Saint-Florentin-Vergigny, le maréchal Pétain rencontre le maréchal allemand Goering. Après avoir une nouvelle fois reformulé ses intentions de collaboration, le chef de l’État français se lance dans la lecture d’un mémorandum de huit pages, rappelant les revendications du gouvernement maintes fois exprimées. En guise de réponse, Goering s’exclame : “Enfin, monsieur le maréchal, quels sont les vainqueurs, vous ou nous ?” L’entretien tourne au fiasco.
Échec de l’opération Barbarossa - 6 décembre 1941
Après avoir résisté à deux fortes offensives allemandes sur la ville de Moscou, l’Armée rouge, galvanisée, se lance dans une gigantesque contre-attaque, sur un front de 800 kilomètres. Déjà gênées par les conditions climatiques d’un hiver précoce, les troupes allemandes doivent reculer de plusieurs kilomètres, perdant de nombreuses villes stratégiques. L’opération Barbarossa prévoyait la prise de Moscou avant l’automne ; c’est un échec.
Carte interactive de l’Europe en 1941 – © Matthieu Mugneret, Fortitude-ww2.fr – Dessin de l’emblême du Troisième Reich – RsVe – Dessin de l’emblême de la République française – Jérôme Blum – Dessin de l’emblême de l’Italie fascsiste – Katepanomegas – Dessin de l’emblême du Royaume-Uni – Sodacan
L’attaque de Pearl Harbor
Le 7 décembre 1941, le Japon attaque l’Amérique, à Pearl Harbor, sans déclaration de guerre.
Histoire de la rafle des notables
Raflés car jugés « influents » par les autorités d’Occupation, certains de ces hommes portent l’insigne de la Légion d’honneur.
Des premières mesures antisémites au port de l’étoile jaune en France
Le 29 mai 1942, le port de l’étoile jaune devient obligatoire pour les Juifs en zone occupée.
La rafle du billet vert
La rafle du billet vert est la première arrestation massive de Juifs en France. Le 14 mai 1941, près de 3 700 Juifs étrangers sont arrêtés par la police française.
Le procès de Riom
Le procès de Riom est un procès voulu par Vichy dont l’objectif était de démontrer la « responsabilité des anciens dirigeants » de la troisième République, dans la défaite de 1940.
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