Carte interactive – L’Europe dans la Seconde Guerre mondiale (1943)

La chronologie de la Seconde Guerre mondiale à travers les cartes ! Découvrez les principaux événements et les dates les plus importantes de l’année 1943, puis parcourez les contenus associés.

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Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

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Carte de l’Europe en 1943

En 1943, les Allemands capitulent à Stalingrad, après une contre-offensive Soviétique. À Tunis, les dernières forces de l’Axe présentes en Afrique du Nord déposent elles aussi les armes, avant que les Alliés ne débarquent pour la première fois en Europe : en Sicile. L’Italie elle, se range du côté des Alliés après le chute du régime fasciste de Mussolini.

Carte interactive de l'Europe dans la Seconde Guerre mondiale - Année 1943
Bombardements de Lorient - 14 janvier 1943 Conférence de Casablanca - 14 janvier 1943 Rafle de Marseille - 23 janvier 1943 Discours du Sportpalast - 18 février 1943 Bombardement de Rennes - 8 mars 1943 Attentat manqué contre Hitler - 13 mars 1943 Bombardements de l’usine Renault - 4 avril 1943 Soulèvement du ghetto de Varsovie - 19 avril 1943 Libération de la Tunisie - 13 mai 1943 Création du Comité français de libération nationale - 3 juin 1943 Bombardements du Creusot Arrestation et mort de Jean Moulin - 21 juin 1943 Débarquement de Sicile - 10 juillet 1943 Arrêt de l'offensive allemande en Russie - 13 juillet 1943 Arrestation de Mussolini - 25 juillet 1943 Opération Gomorrhe - Bombardements de Hambourg - 27 juillet 1943 Armistice de Cassibile - 8 septembre 1943 Insurrection en Corse - 8 septembre 1943 Bombardements de Nantes - 16 septembre 1943 Libération de Mussolini - 12 septembre 1943 Mussolini fonde la République sociale italienne - 23 septembre 1943 Soulèvement de Naples - 27 septembre 1943 Assassinat du SS Julius Ritter - 28 septembre 1943 Rafle de Clermont-Ferrand - 25 novembre 1943 Le gouvernement français soumis au Troisième Reich - 4 décembre 1943

Bombardements de Lorient - 14 janvier 1943

À 23h55 et pour la troisième fois de la journée, les sirènes de Lorient se mettent à hurler. A 00h15, un premier passage d’avions éclaireurs s’occupe de jeter des centaines de fusées éclairantes qui, doucement, descendent du ciel, dévoilant peu à peu les cibles. Dans la foulée, un second passage est effectué pour cette fois-ci larguer les premières incendiaires. Pendant plus d’un mois, Lorient subit de terribles bombardements dans lesquels 350 civils trouveront la mort.

Les bombardements de Lorient

Conférence de Casablanca - 14 janvier 1943

À l’initiative de Roosevelt et de Churchill, la conférence de Casablanca accueille entre autre, jusqu’au 24 janvier, le Président des États-Unis, le Premier ministre britannique et les généraux français Giraud et de Gaulle. Staline ayant décliné l’invitation. Cette réunion a pour objectif de définir la suite des opérations alliées. Elle aboutit sur la poursuite de l’aide à l’URSS, l’invasion de l’Italie par les Alliés et la décision d’imposer la reddition sans condition des forces de l’Axe.

Rafle de Marseille - 23 janvier 1943

Depuis la veille, la quartier surnommé "La Petite Naples marseillaise" est bouclé par les forces de l'ordre. Désirée par Himmler en représailles des précédents attentats commis contre l'occupant, et exécutée par la police française et la SS de Carl Oberg, la rafle de Marseille est l'une des plus importantes que la France ait connue. Près de 6000 personnes sont arrêtées dans des conditions effroyables et 1642 d'entre elles seront déportées vers la Pologne et l'Allemagne.

La rafle de Marseille

Discours du Sportpalast - 18 février 1943

Au moment où la guerre semble entrer dans une phase de défaveur pour l’Allemagne, le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, prononce un discours terrifiant au palais des sports de Berlin et face à 14 000 membres hystériques du parti nazi. Du peuple Allemand, il en exige la poursuite de la lutte pour la survie du Reich et jusqu’à la guerre totale. Il termine son intervention ainsi : “Maintenant, peuple, lève-toi, et tempête, déchaîne-toi !”

Bombardement de Rennes - 8 mars 1943

En début d’après-midi, lorsque horloges et montres indiquent 14h30, de grosses formes noires sont soudainement aperçues dans le ciel breton. Sans que rien ne laisse le présager, les rues, les avenues et les places se retrouvent brusquement dans un violent cauchemar de détonations assourdissantes, de flammes, de nuages de fumée noire, de poussière et d’objets divers projetés dans les airs. Partout se répètent les mêmes scènes d’horreur et de désespoir.

Les bombardements de Rennes

Attentat manqué contre Hitler - 13 mars 1943

Sans le savoir, Adolf Hitler échappe à un attentat perpétré par un groupe d’officiers allemands, regroupés derrière le colonel Henning von Tresckow. Déposée dans l’avion qui devait ramener le Führer de Smolensk à Rastenburg, la bombe ne se déclenche pas. Une semaine plus tard, Hitler échappera à un nouvel attentat au cours d’une visite de l’arsenal de Berlin. Il quittera les lieux dix minutes plus tôt que prévu.

Bombardements de l’usine Renault - 4 avril 1943

En début d’après-midi, des bombardiers américains, escortés de chasseurs britanniques, frappent massivement et en plusieurs vagues dévastatrices l’usine Renault de Boulogne-Billancourt. Un peu plus d’un an après un premier bombardement mené contre cette même industrie au service de l’effort de guerre du Reich, les frappes sont une nouvelle fois très imprécises : 327 morts sont déplorés et plus de 900 blessés.

Les bombardements de l’usine Renault

Soulèvement du ghetto de Varsovie - 19 avril 1943

Alors qu'il avait atteint 450 000 habitants, les forces allemandes entrent dans le ghetto de Varsovie - où il n'en reste plus qu'environ 60 000 - pour procéder à une dernière déportation. Plusieurs milliers de Juifs prennent part à une insurrection désespérée. En parfaite connaissance des lieux, ils parviennent à se défendre héroïquement. Mais le combat est inégal, l'insurrection prendra fin le 16 mai suivant. Les survivants seront déportés et le ghetto entièrement rasé.

Libération de la Tunisie - 13 mai 1943

À Tunis et après une ultime tentative de résistance, les dernières forces de l'Axe présentes en Afrique du Nord capitulent à 11h45. Débutée au milieu du mois de novembre 1942 et faisant suite à l'opération Torche - opération au cours de laquelle les Alliés débarquèrent avec succès - Tunis était devenue le dernier bastion aux mains de l'ennemi. L'Afrique du Nord est désormais sous le contrôle des Alliés. L'Afrikakorps n'existe plus, 130 000 soldats sont capturés.

Création du Comité français de libération nationale - 3 juin 1943

Depuis le débarquement allié en Afrique du Nord, deux autorités françaises se battent aux côtés des Alliés : le Comité national de Londres, mis en place par le général de Gaulle en 1941, et le commandement civil et militaire d'Alger, dirigé par le général Giraud. Après d'âpres négociations, les deux organes fusionnent pour former la Comité français de libération nationale, préfiguration d'un futur gouvernement capable de défendre les intérêts de la France dans le camp allié.

Bombardements du Creusot

Le Creusot, ville très industrialisée de Saône-et-Loire et mise au service du Reich et de l'effort de guerre allemand, est une nouvelle fois bombardée par l'aviation alliée. Si les usines sont visées, cette attaque cause la mort d'environ 250 personnes. La première, qui avait lieu en octobre 1942, avait déjà fait 53 victimes. La population paye le lourd prix de son industrie.

Arrestation et mort de Jean Moulin - 21 juin 1943

Au cours d'une réunion secrète, le chef de la Résistance française est arrêté par la Gestapo, près de Lyon. Longuement interrogé et torturé par Klaus Barbie, il est transféré dans plusieurs sièges de la Gestapo pour en subir le même sort. Défiguré selon des compagnons qui parviennent à le croiser, il ne parlera pourtant jamais. Officiellement, Jean Moulin meurt de ses blessures le 8 juillet 1943, même si de nombreux doutes persistes encore quant à la date et la cause du décès.

Débarquement de Sicile - 10 juillet 1943

Alors que l'Afrique du Nord est désormais entièrement aux mains des Alliés, ces derniers procèdent au premier débarquement sur le sol européen. En frappant directement une puissance de l'Axe - l'Italie - 160 000 soldats, 4 000 avions et 3 200 navires permettent aussi de soulager le front de l'est. Dans la nuit du 9 au 10 juillet, Britanniques et Canadiens débarquent au sud-est et prennent rapidement la direction de Syracuse et Catane, les Américains au sud-ouest, se dirigeant vers Palerme.

Arrêt de l'offensive allemande en Russie - 13 juillet 1943

Au niveau de Koursk, les Allemands ont l'opportunité - inespérée - d'encercler et d'anéantir les troupes soviétiques, trop imprudemment enfoncées dans le dispositif ennemi. Alors que le général von Manstein réclame des renforts, Hitler donne finalement l'ordre de stopper l'offensive pour envoyer des forces en Sicile, où les Alliés viennent de débarquer, et où les Italiens sont en difficulté. L'Armée rouge se lance alors dans une nouvelle et forte contre-offensive.

Arrestation de Mussolini - 25 juillet 1943

Le régime fasciste s'effondre. Benito Mussolini est arrêté et assigné à résidence sur l’île de Ponza par le roi Victor-Emmanuel III. Dès le lendemain, la maréchal Pietro Badoglio forme un nouveau gouvernement tout en préparant un armistice avec les Alliés. Hitler, qui n'entend pas laisser l'Italie sortir de la guerre, crie au complot des Juifs d'Italie et commence à organiser la libération du Duce, afin qu'il puisse reconquérir le pouvoir.

Opération Gomorrhe - Bombardements de Hambourg - 27 juillet 1943

Afin de réduire les capacités militaires et industrielles de l'Allemagne, les Alliés décident de détruire Hambourg. Deuxième ville allemande et dotée du port le plus important du pays, Américains et Britanniques la bombardent pendent huit jours et quatre nuits. Après 9 000 tonnes de bombes larguées, les incendies ravageront la ville. Un million de civils se retrouveront sans-abri, plus de 40 000 y seront tués. Le moral de la population allemande est mise à rude épreuve et les critiques pleuvent sur Hitler.

Armistice de Cassibile - 8 septembre 1943

À la radio, le général américain Eisenhower annonce la conclusion de l'armistice entre les forces italiennes et anglo-américaines. En réalité, l'armistice - dont les négociations avaient débuté dès la fin du mois de juillet - avait été signé le 3 septembre précédent. Mais l'information avait été tenue secrète afin d'éviter un nouvel afflux de troupes allemandes. Aussitôt, Hitler ordonne l'occupation du pays, le désarmement et l'internement des troupes italiennes. De violents combats éclatent.

Insurrection en Corse - 8 septembre 1943

Depuis la signature de l'armistice, l'ensemble des troupes italiennes ont quitté le territoire métropolitain, à l'exception de la Corse, où près de 80 000 soldats sont encore présents. Mais sous le commandement du général Magli, les hommes reçoivent l'ordre de - désormais - considérer les Allemands comme leurs ennemis. Avec l'aide indispensable des maquis corses, débute l'insurrection. Ajaccio sera libérée dès le lendemain et la Corse toute entière le 4 octobre suivant.

Bombardements de Nantes - 16 septembre 1943

Les 16 et 23 septembre, la ville de Nantes subit d'effroyables bombardements alliés, dont l'objectif est la destruction du port ainsi que plusieurs navires stratégiques aux Allemands. Laguées à haute altitude, la plupart des bombes manquent leurs cibles et s'écrasent sur le centre-ville, causant la mort de 1 463 personnes, environ 2 500 blessés et plus de 10 000 sans-abri.

Libération de Mussolini - 12 septembre 1943

Le capitaine SS Otto Skorzeny et ses hommes parviennent à libérer Benito Mussolini, au terme d'une audacieuse opération conduite à l'aide de planeurs. Depuis son arrestation, le Duce était retenu prisonnier à 2 000 mètres d'altitude, au sommet du massif du Gran Sasso. Il sera ensuite conduit jusqu'à Vienne où il rencontrera celui qui a organisé sa libération : Adolf Hitler.

Mussolini fonde la République sociale italienne - 23 septembre 1943

Après sa libération, Benito Mussolini revient en Italie et fonde, à Salo, sur les bords du lac de Garde, la République sociale italienne. Placée sous tutelle militaire allemande, la "République de Salo" est basée sur les mêmes principes originels révolutionnaires du fascisme. Elle ne sera cependant reconnue que par Berlin, Tokyo et leurs États satellites.

Soulèvement de Naples - 27 septembre 1943

Naples se soulève contre l'occupation allemande, marquant le début de quatre journées de combats acharnés, mais aussi la naissance du mouvement de libération en Italie. Par crainte de l'arrivée des troupes alliées, les forces allemandes quitteront la ville la 30 septembre suivant, en brûlant de nombreux édifices. Naples sera définitivement libérée le lendemain. Dans tous les pays, de nombreux maquis émergent, effectuant plusieurs missions de sabotage ciblées.

Assassinat du SS Julius Ritter - 28 septembre 1943

Action qui restera comme la plus retentissante de la part des Résistants des FTP-MOI de la région parisienne ; le SS Julius Ritter est assassiné en plein Paris, par des membres du groupe Manouchian. En France, il était le responsable du Service du travail obligatoire (STO). Jusqu'au plus haut sommet du Reich allemand, le meurtre de ce haut cadre de l'appareil nazi est de très près comparé à celui du SS Reinhard Heydrich.

Missak, Mélinée et le groupe Manouchian

Rafle de Clermont-Ferrand - 25 novembre 1943

À Clermont-Ferrand, en milieu de matinée, la Gestapo encercle les bâtiments de l'Université, dans laquelle celle de Strasbourg s'est repliée depuis le début de l'Occupation. Plusieurs centaines de personnes sont arrêtées : Juifs, étudiants, professeurs ou Résistants. Cent-dix d'entre elles seront ensuite déportées, une trentaine seulement reviendront vivantes.

Le gouvernement français soumis au Troisième Reich - 4 décembre 1943

À Vichy, Ribbentrop remet au Maréchal Pétain une lettre émise par Hitler. Le Führer reproche au chef de l'État de ne pas être resté fidèle à l'esprit de collaboration. Dorénavant, les modifications de lois envisagées par le gouvernement français doivent être soumises à l'acception du Reich. Aussi, Pierre Laval doit être maintenu au pouvoir pendant que Berlin exige la nomination au gouvernement des collaborateurs Déat, Henriot et Darnand.

Le 18 décembre suivant, le maréchal acceptera les conditions imposées par le Führer : "Comme suite [...] au désir que vous avez exprimé, je précise que les modifications des lois seront désormais soumises avant la publication aux autorités d'occupation". S'il refuse encore - pour l'heure - l'entrée de Marcel Déat au sein du gouvernement, il accepte cependant la nomination de Joseph Darnand. Ce dernier remplace René Bousquet à la tête de la police de Vichy.

Carte interactive de l’Europe en 1943- © Matthieu Mugneret, Fortitude-ww2.fr – Dessin de l’emblême du Troisième Reich – RsVe – Dessin de l’emblême de la République française – Jérôme Blum – Dessin de l’emblême du Royaume-Uni – Sodacan

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