Carte interactive – L’Europe dans la Seconde Guerre mondiale (1939)
La chronologie de la Seconde Guerre mondiale à travers les cartes ! Découvrez les principaux événements et les dates les plus importantes de l’année 1939, puis parcourez les contenus associés.
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Carte de l’Europe en 1939
En 1939, les troupes allemandes envahissent la Tchécoslovaquie, au mépris des Accords de Munich. À son tour menacée, la France et le Royaume-Uni promettent de défendre la Pologne. Mais à la stupeur générale, le pacte germano-soviétique est signé à Moscou. Sans craindre de représailles à l’Est, Hitler attaque la Pologne, dont le territoire doit être partagé avec l’URSS. Le Royaume-Uni et la France entrent en état de guerre avec le Troisième Reich. C’est le début de la Seconde Guerre mondiale.
L'Allemagne envahit la Tchécoslovaquie - 15 mars 1939
Déclarant s’opposer à toute résistance, un communiqué signé du président Hácha est publié et stipule que selon son propre souhait, il avait été reçu par Hitler à qui il avait “placé en confiance le sort du peuple tchèque entre les mains du Führer”. Les troupes allemandes envahissent la Tchécoslovaquie au mépris des accords de Munich, et la Bohême-Moravie est rattachée au Reich pour en faire un protectorat. Ainsi, la Tchécoslovaquie cesse d’exister.
Proclamation d’indépendance de la Slovaquie - 14 mars 1939
Convoqué et poussé la veille par Hitler, Jozef Tiso, chef du gouvernement autonome de Slovaquie – pays créé après le démembrement de Tchécoslovaquie suite aux accords de Munich – proclame son indépendance et son placement sous la protection du Troisième Reich. Tiso devient lui-même président, mais doit composer avec les éléments les plus radicaux. La Slovaquie devient un État satellite de l’Allemagne nazie.
L'Italie envahit l'Albanie - 7 avril 1939
Cherchant à rehausser le prestige de l’Italie et jaloux des succès diplomatiques et militaires obtenus par le Troisième Reich, Mussolini lance son armée à la conquête de l’Albanie – pays étant pourtant son allié depuis plus de dix ans – pour ses importantes ressources en agriculture et en matières premières. Le gouvernement local tombera dès le 10 avril 1939 suivant.
La ville libre de Dantzig redevient allemande - 2 septembre 1939
Centre portuaire important sur la Baltique, Dantzig avait été placée sous la protection de la Société des Nations (SDN) et obtenu le statut de "ville libre" par le Traité de Versailles. Le 2 septembre 1939, au lendemain du lancement de l'offensive contre la Pologne, les troupes allemandes entrent dans la ville. Par un décret, elle sera officiellement rattachée à l'Allemagne, le 8 octobre suivant.
→ Les pertes territoriales de l'Allemagne après la Première Guerre mondiale
L'Allemagne nazie attaque la Pologne - 1er septembre 1939
À la suite d’un incident de frontière, provoqué par les Allemands eux-mêmes, la Wehrmacht envahit la Pologne, sans déclaration de guerre. Hitler a déclenché l’opération “Fall weiss”. De nombreux chars et troupes, aidés de l’aviation, submergent la Pologne dans l’application de la première “guerre éclair”. Vingt ans et deux mois après le Traité de Versailles, c’est le début de la Seconde Guerre mondiale. Lors d’un discours au Reichstag, Hitler justifie l’attaque de la Pologne. Varsovie capitulera le 28 septembre suivant. Conformément à la clause secrète du pacte germano-soviétique, l'Allemagne et l'URSS se partagent la Pologne, avec une ligne de démarcation située le long du fleuve Bug. Le Troisième Reich annexe la Prusse occidentale, Poznan, la Haute-Silésie et la ville de Dantzig. Le reste du territoire où se situent les villes de Varsovie, Cracovie, Radom et Lublin, est occupé et organisé sous la forme d'un gouvernement général.
La veille encore, Lipski, ambassadeur polonais, sollicitait une entrevue avec Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères allemand. Ce même jour, Mussolini formulait une offre de médiation pour la tenue d’une conférence, similaire à celle des Accords de Munich. Hitler refusa. Finalement, à midi et demi, le Führer signait la Directive N°1 pour la conduite des opérations militaires en Pologne.
L'Union Soviétique attaque la Pologne - 17 septembre 1939
Conformément aux clauses secrètes du pacte germano-soviétique, signé le 23 août 1939 précédent, l’URSS envahit les pays Baltes ainsi que la Pologne, dont elle occupera bientôt la moitié du territoire. L’Armée rouge engage un peu moins de 500 000 hommes, et ne rencontre que peu de résistance. De fait, l’aviation polonaise a déjà été décimée par l’Allemagne, et les troupes au sol sont déjà dépassées.
Réouverture des frontières avec l’Espagne - 27 janvier 1939
Alors que la guerre civile continue de faire rage en Espagne, des milliers de réfugiés entrent en France. Débordé par ce flux imprévu, ils sont internés par le gouvernement français dans plusieurs camps, dont le camp des Milles près d’Argelès ou encore le camp de Rivesaltes, à proximité de Aix-en-Provence. Selon le Quai d’Orsay, ils sont environ 450 000 à passer la frontière afin de trouver “refuge” en France.
Fin de la guerre civile en Espagne - 1er avril 1939
Les derniers réduits Républicains d’Alicante et de Murcie sont conquis. La radio franquiste annonce officiellement la victoire et marque ainsi le début de la prise du pouvoir de Franco dans une Espagne complètement ruinée. Après la France et le Royaume-Uni, les États-Unis d’Amériques reconnaissent le gouvernement nationaliste. Débutée en 1936, la guerre civile espagnole aura fait plus d’un million de victimes et plus de 400 000 Espagnols exilés.
Dénonciation du pacte germano-polonais - 28 avril 1939
Lors d’un discours prononcé au Reichstag, Hitler dénonce le pacte germano-polonais. Signé en 1934, à l’heure où l’armée allemande était inférieure à l’armée polonaise, il avait débouché sur un accord de non-agression entre les deux pays. De plus en plus menaçant, le Führer réclame à la Pologne la réintégration de Dantzig au Reich et l’ouverture d’un réseau ferré et autoroutier à travers son corridor, afin de la relier à l’Allemagne.
Signature de la convention Kasprzychi-Gamelin - 19 mai 1939
Par l’intermédiaire du général polonais Tadeusz Kasprzychi et du chef d’état-major français Maurice Gamelin, la France et la Pologne s’engagent à se fournir mutuellement une aide militaire en cas de guerre contre l’Allemagne. Sûr de ses forces, Gamelin promet une “offensive de secours franche” dans le cas où la Pologne serait attaquée. Signée à Paris, cette convention débouchera également un peu plus tard sur la création de l’armée polonaise en France.
Signature du pacte d’acier - 22 mai 1939
À Berlin, l’Italie de Mussolini acte officiellement son rapprochement diplomatique avec l’Allemagne nazie. Le comte Ciano et Joachim von Ribbentrop, tous deux ministres des Affaires étrangères de leur pays respectif, signent le “pacte d’Acier”, lequel prévoyant une alliance politique et militaires entre les deux pays, pour les dix prochaines années.
Hitler annonce la guerre en Pologne à venir à ses chefs militaires - 22 août 1939
Dans sa demeure du Berghof, Hitler reçoit ses principaux chefs militaires. Il déclare : "Je compris qu’un conflit avec la Pologne devait éclater tôt ou tard. Voici les raisons qui me font conclure ainsi : en premier lieu, deux facteurs personnels, ma personnalité et celle de Mussolini. Tout dépend de moi, de mon existence, de mes talents politiques. On ne verra sans doute plus jamais un homme disposer d’un pouvoir égal au mien. […] De l’autre côté, il n’y a aucune personnalité exceptionnelle en Angleterre ni en France. Nous avons rien à perdre et tout à gagner".
Signature du Pacte germano-soviétique
À Moscou, Molotov et Ribbentrop se rencontrent et signent un pacte de non-agression. Staline déclare : “Je sais combien le peuple allemand aime son Führer. C’est pourquoi je voudrais boire à sa santé”. Coup de tonnerre du côté des démocraties, triomphe pour Hitler, la guerre semble désormais inévitable. Secrètement, ce pacte prévoit qu’en cas de guerre germano-polonaise, l’URSS pourra prendre part à l’annexion du pays. La Pologne est condamnée.
Chamberlain met en garde Hitler - 17 mars 1939
Le viol de la Tchécoslovaquie pousse les deux principales démocraties à revoir drastiquement leur politique d'apaisement à l'égard de l'Allemagne nazie. Alors que le gouvernement français se montre désormais déterminé à mettre un terme à toute nouvelle entreprise expansionniste du Führer, Chamberlain déclare publiquement que l'Angleterre s'opposera "de toutes ses forces" à toute nouvelle attaque contre un petit État. Mise en garde que Hitler ne prend pas au sérieux.
Déclarations de guerre à l'Allemagne nazie - 3 septembre 1939
A neuf heure du matin, deux jour après le lancement de l'offensive armée en Pologne, l'ambassadeur britannique remet un nouvel ultimatum à l'Allemagne : si le gouvernement du Reich n'informe pas de l'arrêt des hostilités avant onze heures, celui-ci se retrouvera alors en état de guerre avec la Grande-Bretagne. L'ultimatum rejeté, Albert Lebrun, Président de la République française, se joint à son allié et annonce à 17 heures la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne nazie. Ils seront rejoints par le Canada, l'Australie, le Népal et la Nouvelle-Zélande.
→ La Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne
Offensive de l'armée française dans la Sarre - 7 septembre 1939
Afin de montrer une solidarité symbolique avec la Pologne, une offensive est lancée dans la Sarre par l'armée française. Elle reste cependant très limitée, car l'État-major français est déjà au courant de la situation désespérée des Polonais. De plus, le général Gamelin est persuadé que l'Allemagne attaquera prochainement par le nord de la Belgique. En Sarre, il s'agissait donc surtout de tester l'adversaire.
Hitler visé par un attentat à la bombe - 8 novembre 1939
Ébéniste de profession, Georg Elser, Allemand résistant au nazisme, pose une bombe dans la Bürgerbräukeller de Munich, où Hitler se rend chaque année pour les commémorations du putsch manqué de 1923. Lorsque celle-ci explose, sept membres du parti nazi sont tués, et 63 autres personnes sont blessées. Parti quelques minutes plus tôt que prévu, le Führer échappe à la mort. Rapidement arrêté, Elser sera torturé avant d'être exécuté.
Le maréchal Pétain nommé ambassadeur de France en Espagne - 2 mars 1939
Le maréchal, jouissant d'une grande notoriété en Espagne comme en France, à gauche comme à droite, et pour qui Léon Blum dit qu'il est "le seul maréchal républicain de l'armée française" est nommé ambassadeur. Sa nomination a principalement pour objectif de faire oublier le précédent soutien de la France aux républicains espagnols pendant la guerre civile. Pétain lui-même reconnait travailler "pour un retour des traditions amicales entre le France et l'Espagne".
Carte interactive de l’Europe en 1939 – © Matthieu Mugneret, Fortitude-ww2.fr – Dessin de l’emblême du Troisième Reich – RsVe – Dessin de l’emblême de la République française – Jérôme Blum – Dessin de l’emblême de l’Italie fascsiste – Katepanomegas – Dessin de l’emblême du Royaume-Uni – Sodacan
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