
Arrestation de Dominique-Joseph Garat - 7 janvier 1934

Après Gustave Tissier, le 23 décembre 1933, Dominique-Joseph Garat, maire de Bayonne, est à son tour arrêté par la police. Tous deux sont accusés de mise en circulation de faux bons au porteur. En somme, de détournement d’argent. Rapidement, l’enquête désigne un certain Alexandre Stavisky comme principal cerveau de l’affaire. Célèbre escroc russe, naturalisé Français en 1900, 24 plaintes avaient déjà été déposées contre lui par le passé, mais avait été relaxé à 19 reprises.
Mort d'Alexandre Stavisky - 8 janvier 1934

Dans cette période de grave crise économique et politique, dans laquelle les institutions françaises sont plus régulièrement remises en cause, la presse s’empare de l’affaire Stavisky, qui vire au scandale d’État, lorsque l’enquête inquiète plusieurs hommes politiques hauts placés. Elle rejette ainsi la thèse du suicide de Stavisky, avancée par la police. Le Canard enchaîné écrit : “Stavisky s’est suicidé d’une balle à trois mètres”. Une mort qui évite certainement d’autres révélations possibles.
Signature du Pacte de non-agression germano-polonais - 26 janvier 1934

Depuis son établissement, les clauses du traité de Versailles à propos de la Pologne sont vivement critiquées par les Allemands. Celles-ci portent principalement sur la région de la ville de Dantzig -allemande depuis le XIVe siècle -, déclarée “ville libre”. Pour permettre l’accès à la mer Baltique à la Pologne, un couloir est créé à l’ouest de la ville, séparant ainsi la province allemande de Prusse orientale de sa voisine de l’ouest, la Poméranie. De fait, l’Allemagne est coupée en deux.
→ Les pertes territoriales de l'Allemagne après la Première Guerre mondiale (Carte interactive)
Fondation du Troisième Reich - 30 janvier 1934
La loi du 30 janvier, adoptée par le Reichstag (qui se tient désormais à Potsdam depuis l'incendie du Reichstag), retire l’autonomie des Länder (différents états allemands) pour les placer directement sous l’autorité du gouvernement du Reich allemand. Modifiant la constitution de Weimar, la “fédération des Pays allemands” est remplacée par l’État centralisé de la Nation germanique”. Elle permet ainsi la fondation du Troisième Reich, dans un État devenu policier et dans lequel désormais, les droits fondamentaux ne sont plus garantis.
Émeute du 6 février 1934

Après que Daladier ait renvoyé Jean Chiappe, préfet de police de Paris soutenu par l’extrême droite, une grande manifestation est organisée par les principales ligues d’extrême droite telles que les royalistes d’Action française, Croix-de-feu, Solidarité française… Elles sont cependant rejointes par d’autres associations, dont certaines sont bien républicaines. La situation dégénère, la police ouvre le feu : 17 morts et plus de 2000 blessés. La République vacille.
Début de la guerre civile en Autriche - 12 février 1934
Jusqu’au 16 février, dans un pays fortement touché par le chômage et l’inflation, de nombreux affrontements éclatent entre socialistes et conservateurs-fascistes. Prenant position, l’armée autrichienne bombarde les positions des combattants socialistes, désormais en déroute. En quatre jours, près de 7 000 personnes sont tuées et l’Autriche voit naitre l’instauration de l’austrofascisme. Inquiet pour l’indépendance de l’Autriche, Mussolini envoie ses troupes à la frontière autrichienne.
La BUF discréditée - 7 juin 1934
À Londres, dans la salle de l’Olympia, un grand meeting des Chemises noires britanniques est organisé par le leader de la British Union of Fascists ; Mosley. Mais la situation dégénère après l’irruption de militants antifascistes. De nombreuses bagarres éclatent, faisant plusieurs blessés. Si jusqu’à présent la BUF était tolérée par la presse anglaise, celle-ci perd toute crédibilité, d’autant plus que les prises de parole de Mosley sont désormais marquées par un antisémitisme à peine caché.
Première rencontre entre Mussolini et Hitler - 14 juin 1934
Proche des Occidentaux, l’Italie est aussi un allié de taille de l’Autriche. Hitler le sait et avant d’envisager une quelconque attaque contre cette dernière, il rencontre Mussolini, à Venise, dans l’idée de le sonder quant à sa possible réaction. Mais le Duce n’accorde aucune confiance au Chancelier allemand. Pire, il s’empresse de prévenir la France et le Royaume-Uni du danger qu’il représente pour la paix en Europe. Convaincu que l’Italie ne laissera pas faire, cette rencontre est un échec pour Hitler.
Nuit des longs couteaux - 30 juin 1934

Si la SA (Chemises brunes) a été précieuse à Hitler dans sa quête du pouvoir, elle lui devient désormais encombrante. Dans la perspective de succéder au président Hindenburg, Hitler à besoin du soutien des conservateurs et de l’armée. Or, cette dernière ne peut s’entendre avec la SA. Organisation comptant près de 4,5 millions d’hommes, elle est dirigée par son fondateur Ernst Röhm, dont le grand pouvoir dérange. Sur ordre d’Hitler, il est arrêté alors qu'il se trouve à Bad Wiessee, et ses principaux fidèles assassinés par la SS, dans la nuit du 30 juin.
Assassinat du chancelier autrichien Dollfuss - 25 juillet 1934
Aux alentours de midi, 154 membres des SS standarte – revêtus d’uniformes militaires autrichiens – font irruption dans la Chancellerie et assassinent Engelbert Dollfuss. Proche de Mussolini, il était l’un des premiers dirigeants à résister fermement au nazisme dans son propre pays. Commandité par Hitler, ce meurtre devait lui permettre de réaliser un coup d’État au sein de son pays natal. Cependant, les forces gouvernementales prennent la situation en main.
Mort du Président du Reich Paul Von Hindenburg - 2 août 1934

Tombé gravement malade et retiré dans sa résidence de Neudeck, le président allemand, le maréchal Paul von Hindenburg, meurt à l’âge de 86 ans. S’il était celui qui avait porté Hitler au pouvoir, il en était aussi le dernier rempart. Le chancelier s’arroge ainsi de cette nouvelle fonction mais aussi celle de chef des forces armées, qui lui prêtent serment. Adolf Hitler concentre désormais entre ses mains les pouvoirs exécutifs, législatifs et militaire.
Assassinat d'Alexandre 1er de Yougoslavie - 9 octobre 1934
En visite officielle en France, le Roi Alexandre 1er de Yougoslavie est assassiné sur le port de Marseille par un Bulgare membre de l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne. Au cours de cet attentat, Louis Barthou, ministre français des Affaires étrangères, est également tué. Il était l’un des rares à lutter contre la montée en puissance de Hitler et voulait former un front pour faire face aux régimes autoritaires d’Europe centrale et orientale.
Carte interactive de l’Europe en 1934 – © Matthieu Mugneret, Fortitude-ww2.fr – Dessin de l’emblême du Troisième Reich – RsVe
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